Bonjour, voici une nouvelle histoire rien que pour vous... Sachez qu'elle est complète et n'attend plus que vous. J'ai la sensation que plus personne ne lit d'histoire sur ce site, plus de reviews... Moi je reste GSR, et je le prouve! J'espère que vous apprécierez ce début d'histoire, si vous voulez savoir comment elle termine, faites-moi signe ^^.

Dans les vestiaires

Sara et Catherine étaient dans le vestiaire, chacune s'apprêtait à rentrer chez elle, elles récupéraient leurs affaires personnelles. Elles restaient silencieuses, elles n'avaient jamais été bien bavardes ensemble… le courant ne passait pas toujours très bien entre elles. Mais même si elles ne s'entendaient pas très bien et ne se fréquentaient pas vraiment en dehors du travail – il leur était arrivé d'aller boire un verre mais jamais toutes les deux, toujours avec les autres membres de l'équipe – elles se connaissaient relativement bien et Catherine avait remarqué que ce soir Sara était particulièrement dans les nuages et silencieuse… et elle continuait de l'être. Comme sa curiosité légendaire était piquée, elle décida de rompre le silence :

« Sara ? »

Sara était en train de farfouiller dans son casier, elle n'avait pas entendu sa collègue, ce qui confirmait l'hypothèse de Catherine, elle était bel et bien dans les nuages.

« Sara ?

-Oui ?

-J'ai l'impression que quelque chose te tracasse… pour l'instant ce n'est rien de bien méchant mais si tu continues à y penser, ça risque d'influer sur ton travail.

-Tu as de quoi te plaindre de mon travail ? » Sara était bien sur Terre à présent et l'insinuation qu'avait fait sa collègue ne lui plaisait guère !

« Non, mais si tu ne fais rien pour résoudre ton problème, ça risque de t'en créer d'autres, surtout avec Grissom, il n'accepte pas qu'on ne soit pas totalement opérationnel, notre vie privée pour lui doit rester ici apparemment, dans les vestiaires ! »

Sara sourit face au ton de reproche qu'avait employé la blonde, elle se chamaillait souvent avec Grissom et elle ne put s'empêcher de penser « jamais ta langue dans ta poche Catherine. » En fait, Sara essayait surtout de cacher son malaise, le fait que Catherine mentionne Grissom l'agaçait et la désespérait… c'était à cause de lui qu'elle était perdue dans ses pensées. Elle ne put s'empêcher de soupirer et Catherine n'était pas dupe, elle avait remarqué le changement de comportement de sa collègue.

« Tu ne veux pas m'en parler ? Je peux peut-être t'aider… »

Sara était surprise : Catherine l'aider ? Elles n'étaient pas vraiment amies et elles étaient persuadées jusque-là que ça n'évoluerait pas, qu'elles ne chercheraient pas à se connaître davantage. Quelquefois même, la tension régnait entre elles, comme si elles étaient rivales. Catherine était dans l'équipe depuis bien plus longtemps qu'elle et elle tenait apparemment à son poste de « première femme dans l'équipe. » Avec les hommes de l'équipe, elle était assez possessive, nul doute qu'elle devait être une vraie tigresse au lycée, elle devait tous les avoir à ses pieds !

Elle ne savait pas quoi faire, elle hésitait… devait-elle ouvrir les portes de sa vie privée à Catherine ? Devait-elle la laisser entrer dans sa vie, lui donner la possibilité d'être une amie ? En temps normal, elle garderait ça pour elle, elle ne se poserait même pas la question ! Mais Catherine avait fait un pas vers elle, elle s'intéressait à elle alors que jusqu'à présent elle pensait qu'elle était indifférente…

Cependant la jeune femme avait besoin de conseil, elle avait envie d'en parler à quelqu'un depuis longtemps mais elle n'avait aucun ami en dehors de ses collègues… enfin ami, disons plutôt bonnes connaissances parce qu'elle ne se sentait pas suffisamment en confiance pour pouvoir en parler.

Catherine la sortit brusquement de ses pensées : « Il s'agit d'un homme, n'est-ce pas ? »

La brune paraissait soudain gênée et surprise à la fois : « Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

-Eh bien rien jusqu'à présent mais maintenant je sais que j'ai raison… un, tu ne m'as pas dit le contraire et deux,… tu rougis Sara. »

Sara rougit de plus bel. Catherine était quant à elle ravie de pouvoir entamer une conversation sérieuse sur la vie privée de sa collègue, elle mourrait d'envie d'en apprendre davantage. Sara parlant de sa vie privée, ça avait un côté… excitant ! Une vie privée, quel scoop ! Mademoiselle « je travaille au détriment de ma vie » décidait de changer la donne ? C'était aussi nouveau et inattendue que si elle l'entendait de la bouche de Grissom. Tous les deux avaient cette même manie de faire passer le travail avant tout le reste et la plupart du temps au détriment du reste. Mais ce phénomène était moins important chez leur superviseur que chez la jeune femme qui lui faisait face et qui gardait la tête baissée pour tenter de cacher son malaise : « Trop tard Sara. » Pensa-t-elle.

Catherine décida de cuisiner sa jeune collègue, pour tenter d'en savoir plus sur ce mystérieux inconnu qui lui faisait tourner la tête. Elle fit mentalement la liste des hommes qui fréquentaient Sara, celui qu'elle cherchait était professionnellement proche de la jeune femme – et par conséquent d'elle même - car Sara ne fréquentait personne en dehors, à moins que ça ne soit un voisin... Mais elle devait le connaître suffisamment bien pour s'intéresser à lui car elle n'était pas du genre à s'attacher rapidement à quelqu'un…

« Allez Sara, on est entre femmes. » Elle l'encourageait à lui en parler et devant l'air toujours aussi gêné et peut-être encore méfiant de sa collègue, elle ajouta : « tu peux me faire confiance. »

Sara savait d'expérience que Catherine était la plus qualifiée pour parler de ce sujet avec elle. C'était elle la plus sociable et amicale du groupe et autre avantage, c'était une femme. Les hommes ne comprendraient pas, même si elle se sentait plus proche de Nick ou Greg par exemple, elle n'aborderait jamais ce genre de sujet avec eux ! Catherine était la plus « psychologue » d'entre eux – la preuve, elle avait mis dans le mille avant même que Sara ait pris sa décision de la laisser entrer dans sa tête – et dans ce domaine, Catherine aimait se rendre utile. Après tout, qu'est-ce qu'elle risquait ? Et puis depuis combien de temps elle avait envie d'en parler finalement ?

Catherine avait réduit sa liste à deux personnes qui pouvaient correspondre : soit Nick qui était de plus en plus proche d'elle, soit Grissom que Sara connaissait bien avant d'entrer dans l'équipe… et soudain – c'était pratiquement évident pour Catherine – elle pensa que le seul des deux qui pourrait lui poser problème dans ce cas était Grissom. C'était celui qui correspondait le mieux…

Sara décida de laisser sa chance à sa collègue, elle la laisserait deviner en s'appuyant sur ce qu'elle aura décidé de lui avouer. Ce qu'elle ignorait c'est que Catherine avait déjà bien avancé dans son problème : « Je ne sais plus comment faire… »

Sara n'était pas prévisible car Catherine jusqu'à aujourd'hui n'aurait jamais soupçonné que la brune pouvait s'intéresser au développement d'une vie privée. En revanche son choix l'était : Grissom. Il correspondait le mieux et puis en y réfléchissant bien Sara avait déjà montré de l'intérêt pour lui, même si c'était resté innocent. Catherine avait surpris Grissom et Sara se comporter de façon « étrange ». Avec les hommes de l'équipe, Sara s'entendait à merveille, même avec Warrick alors qu'à l'origine Sara ne lui faisait pas confiance… et pour cause, elle était entrée dans l'équipe parce qu'elle devait surveiller le moindre de ses faits et gestes. Maintenant qu'elle le connaissait mieux, elle appréciait le jeune homme. Warrick n'était pas un mauvais homme, il avait fait une erreur, une grave imprudence qui avait coûté la vie de sa jeune collègue Holly Gribbs… il s'en mordait suffisamment les doigts aujourd'hui. D'ailleurs cet accident de parcours avait failli lui coûter sa place et l'avait guéri de sa maladie du jeu. L'erreur qu'il avait commise, n'importe qui dans l'équipe aurait pu la commettre… c'était un mauvais concours de circonstance que ce soit arrivé alors que c'était à lui de la « surveiller ». Ça aurait très bien pu arriver alors que c'était à Grissom de veiller au grain, alors qu'il lui avait confié une mission soit disant tranquille… si elle n'était pas intervenue, ça aurait très bien pu mal finir aussi. Apparemment Holly Gribbs devait mourir ce jour-là…

Sara avait donc de très bons rapports avec la gente masculine et ils étaient clairs. Avec Greg par exemple - elle aurait compté Greg dans sa liste si elle n'avait pas su que Sara lui avait bien fait sentir qu'elle n'était pas intéressée, le jeune laborantin avait le béguin pour elle, c'était évident - Sara le remettait toujours en place quand il la taquinait sur une relation possible entre eux. David Phillips aussi avait montré – de manière plus timide que Greg – qu'il était attiré par la jeune femme, là encore, plus gentiment cependant, Sara l'avait repoussé.

Par contre, Catherine avait remarqué qu'avec Grissom, elle était différente : ils se taquinaient mutuellement sur leur vie sexuelle et ça avait l'air de les amuser ! Ou ils se cherchaient des poux sur leurs vies sentimentales, une ou deux fois ils avaient fait ça devant elle, comme la fois où Sara était venue dans le couloir avec de l'adhésif et avait demandé à Grissom : « Vous venez m'attacher ? » et qu'il lui avait confié un grand sourire aux lèvres : « j'adore mon travail. »

« Comment faire pour quoi ? » demanda-t-elle alors, pour signifier à Sara qu'elle était toujours prête à écouter la suite.

« Pour ne plus penser à mon problème.

-Ah, tu reconnais que tu as un problème qui te tracasse, c'est déjà ça… facile, si tu le résous il ne t'embêtera plus. »

FACILE A DIRE ! A cette remarque Sara fit une grimace avec sa bouche et regarda sa collègue qui la fixait… Catherine souriait, c'était une tentative d'humour. Elle sourit également voyant qu'elle n'était pas sérieuse, elle tentait de la mettre à l'aise.

Pour vérifier une hypothèse, Catherine posa une question à Sara : « Cet homme sait-il que tu t'intéresses à lui ?

-Je ne sais pas. »

Bon, c'était bien d'un homme dont il s'agissait - non pas qu'elle pensait qu'il pouvait s'agir d'une femme, mais Sara n'avait pas répondu explicitement à sa question : « Il s'agit d'un homme, n'est-ce pas ? » - … et elle ne lui avait pas parlé.

« Si tu ne sais pas, c'est qu'il ne pas le savoir non plus… tu sais, il faut être claire avec les hommes sinon ils ne suivent pas. »

Les lèvres de Sara s'étirèrent soudain en un grand sourire puis elles se pincèrent immédiatement : quand Sara souriait vraiment, on pouvait apercevoir le petit jour entre ses incisives, ce qui ne lui plaisait guère et, par complexe, elle avait pris l'habitude de pincer ses lèvres pour maîtriser cette émotion alors qu'elle était gênée par le geste, à force c'était devenu machinal, Sara ne s'en rendait même plus compte.

« Tu devrais peut-être le lui en parler directement, tu serais fixé comme ça… les hommes ne sont pas aussi compliqués que nous ! »

Sara pensa : Oui bah ça, ça dépend desquels parce que Grissom, lui, est compliqué ! et dit : « C'est impossible… ça aurait été trop facile… »

Sara semblait avoir peur de se dévoiler à la personne, si c'était Grissom, Catherine la comprenait très bien ! Mais ça voulait dire autre chose… Sara avait l'air d'y attacher de l'importance : ce n'était pas qu'une simple attirance, c'était bien plus profond que ça. Si ça la tracassait à ce point, c'est qu'elle avait des sentiments sincères et que, peut-être pour une raison qu'elle ignorait, elle restait silencieuse.

« Tu as l'air vraiment attachée à cette personne, dis-moi ! » Catherine préférait jouer franc-jeu et lui dire ce qu'elle pensait de tout ça. De plus, elle testait ses réactions.

Sara rougit à nouveau. « Arrête, ce n'est pas drôle ! »

Catherine ne put s'empêcher de rire et de secouer la tête face à la réponse de sa collègue. Elle ne l'avait jamais vu comme ça. Elle ne pouvait pas croire que Sara réagisse plus comme une adolescente qu'une femme, elle avait de nouveau la tête baissée, gênée… Soudain elle réalisa qu'elle avait ri et que Sara risquait de se renfermer sur elle-même… mais Sara releva la tête, regarda Catherine dans les yeux et rit aussi, se rendant compte du ridicule de sa réaction. Catherine continuait de l'observer, Sara était gênée par la situation, Catherine tentait de lire dans ses pensées, elle le savait…et elle savait aussi que sa collègue était particulièrement douée pour ça. Elle détourna le regard et jugea que le fond de son casier avait quelque chose d'intéressant : la porte lui permettait de se cacher derrière et de reprendre le contrôle de ses émotions.

Sara ne devait pas avoir connu beaucoup d'hommes dans sa vie et ça Catherine ne le comprenait pas… c'était une femme intelligente, drôle, belle, elle avait tout ce qu'il fallait pour faire tomber les hommes et elle ne s'en servait pas. Catherine, séductrice dans l'âme, avait besoin de sentir que son charme marchait toujours sur les hommes, elle s'en servait à tout va sur tous les hommes qu'elle fréquentait, innocemment, juste pour voir si elle leur faisait toujours de l'effet… même Greg y semblait sensible et Grissom était incontestablement celui qui y répondait le plus…

Catherine en avait assez de tourner autour du pot, toujours franche et directe, elle aimait que les choses soient claires : « C'est Grissom, n'est-ce pas ? »

Sara se retourna brusquement. Vite, il fallait trouver un moyen d'esquiver ! « Comment… ?! »

Catherine rit de nouveau face à la nouvelle réaction de sa jeune collègue, elle savait que Sara ne s'en formaliserait pas maintenant. Une nouvelle complicité semblait naître entre elles, la conversation avait quelque chose d'amusant, malgré le fait que le sujet tracassait sérieusement la brune.

« Oh arrête Sara, tu ne fréquentes pas beaucoup d'hommes alors c'est forcément Grissom ! »

Sara était amusée aussi par le manque de tact de Catherine, comme d'habitude elle n'y allait pas par quatre chemin !

« Et pourquoi Grissom ? Je veux bien reconnaître qu'en dehors d'ici je ne vois pas beaucoup de monde, mais il y a plein d'hommes ici, ça pourrait être n'importe qui…

-Non pas n'importe qui justement… »

Elle allait continuer son argumentation lorsque la porte du vestiaire s'ouvrit… Grissom entra dans la pièce. Il parut surpris, il pensait qu'elles avaient quitté le LVPD depuis quelques temps déjà.

Sara voyant Grissom arriver parut soudainement paniquée, un très court instant seulement. Grissom ne le remarqua même pas. Catherine en revanche n'était pas passée à côté… Voyant les deux femmes silencieuses, l'une devant son casier, l'autre assis sur le banc du milieu, Grissom prit rapidement conscience qu'elles discutaient entre elles et qu'apparemment il dérangeait. Il rompit le silence :

« Je ne fais que passer, ça ne sera pas long. »

Il ouvrit donc son vestiaire, récupéra ses affaires personnelles, sa veste et son arme et sortit de la pièce en leur souhaitant « Bonne matinée ».

L'intrusion de Grissom dans les vestiaires avait jeté un froid, Sara ne bougeait plus, ne parlait plus. Catherine avait décidé de la faire parler jusqu'au bout et ce n'était plus ici qu'elle y arriverait.

« Je t'invite à petit-déjeuner ? »

Elle s'auto-insulta tout de suite : « Quelle imbécile ! Fallait pas lui poser la question, fallait pas lui laisser le choix… »

Après quelques secondes, Sara sortit de sa léthargie, prit sa veste et referma son casier. Alors que Catherine était en train de se dire que c'était raté, que Sara allait en rester là, celle-ci répondit :

« C'est parti… je commence à avoir faim.