Voici dont la suite de ce qui devait à la base être un simple OS, Trop tard. Mais je me suis finalement laissée convaincre d'écrire une suite. J'espère qu'elle vous plaira.

Et aucun des personnages n'est à moi.

Trop tard-suite

La première chose dont Erik prit conscience en retrouvant ses esprits fut des rayons du soleil sur son visage ainsi que le bruit et l'odeur des embruns. Ensuite, ce fut la sensation du sable sous lui qui disparut juste après à cause de la douleur envahissant tout son corps.

Il ouvrit lentement les yeux et parcourut la plage de Cuba du regard. Il remarqua que les mutants de Shaw reprenaient connaissances, tout comme les élèves et la sœur de Charles. Qu'est-ce qui s'était passé ? Il fixa Charles qui était le seul à ne pas bouger. Pourquoi ne reprenait-il pas connaissance comme eux ?

Il sortit de ses pensées en entendant le hurlement que poussa Raven. Il commença vraiment à se demander ce qu'il avait manquer quand il la vit se ruer, en larme, vers son frère. D'ailleurs, il lui semblait qu'il tenait Charles dans ses bras avant de perdre connaissance. Il tenta de se relever pour rejoindre la fratrie Xavier, mais il s'écroula à nouveau quand les souvenirs lui revinrent. Le laboratoire de Hank ravagé, sa métamorphose en fauve, le survole des navires américains et soviétiques, la recherche de Shaw, le sous-marin sortant de l'eau, la lutte dans celui-ci et sur la plage, les supplices de Charles, la mort de son bourreau, les bombes venant des navires et... LA BALLE !

Il se redressa précipitamment et, malgré la douleur, se rua sur Charles, le retourna doucement en le reprenant dans ses bras.

Et alors que les autres s'étonnait de la disparition des navires, lui et Raven n'avaient leur attention uniquement focalisé sur Charles, son immobilité, sa pâleur et lui qui sentait à nouveau un restant de sang s'écouler sur ses jambes, à nouveau.

Ils secouèrent fébrilement le télépathe.

"Charles ! Charles ! CHARLES !

- Charles réponds-moi. S'il te plait grand-frère réveille-toi, réponds-moi, le suppliait Raven."

Les autres mutants s'approchèrent lentement d'eux, mais Erik ne les voyait pas, il ne les entendait pas. Il était plongé dans les yeux bleus de Charles. Des yeux sans leur habituel étincelle. Sans cette étincelle qui te dis "je sais ce quelque chose que tu ne sais pas". Des yeux sans étincelles... sans vie... juste le reflet du ciel bleu, bien fade à côté du sien.

Ce n'était pas possible. Ce n'était pas réel. C'était un cauchemar. Ce n'était... qu'une simple balle.

Elle n'aurait pas du faire tant de dégâts. Elle n'aurait même pas dû être tiré. Mais elle l'avait fait.

"Mais c'est toi qui l'a dévié en ne faisant pas attention à Charles qui était juste derrière toi, murmura une voix ressemblant à celle du professeur dans sa tête."

Non. Non. Charles était simplement encore évanoui à cause de sa blessure... Ou une de ses anciennes, vus toutes celles qu'il voyait désormais couvrir la peau du visage de son télépathe. Il reprendrait bientôt ses esprits et lui sourira le plus simplement du monde, compréhensif, mais également touché et rassuré, de la frayeur qu'il venait de lui faire.

C'est du moins ce dont il tentait de se convaincre, avant que Moïra ne brise presque tout ses espoirs en murmura, puis criant :

"Charles est mort. CHARLES EST MORT !"

Elle se laissa tombé prêt d'eux en pleurant telle une pauvre vierge éplorée abandonnée par son fiancé et répétant que c'était de sa faute. Mais ne pouvait-elle pas arrêter sa comédie. Elle n'aimait pas Charles, elle ne faisait que le manipuler pour garder un œil sur tout le monde en bonne agent de la CIA. Et même si elle avait fini par l'apprécier, son amour ne sera jamais aussi grand et puissant que celui qu'il avait lui envers le télépathe.

A ces mots, les trois jeunes mutants avec eux accoururent. Les trois autres ne savaient pas quoi faire, et n'osaient pas s'en aller discrètement comme des voleurs, de peurs de représailles de la part de Magnéto, et ils attendaient de voir ce qui allait se passer puisque que ce même mutant avait semblé du même avis qu'eux et même à prendre la place de Shaw, avant que le télépathe ne se prenne la balle et ne déclenche l'enfer sur eux.

Hank bouscula Moïra, l'éloigna du professeur.

"NON ! Tu mens ! TU MENS !"

Il commença à examiné fébrilement le télépathe, vérifiant ses organes vitaux et tentant de la faire réagir, sous les yeux pleins d'espoir de Raven. Mais Hank finit par baisser doucement le tête, les larmes aux yeux, les bras ballants.

"Hank ? murmura-t-elle.

-C'est pas possible, c'est pas possible, répétait-il en boucle.

-Hank !

-Je... Je... Je suis désolé Raven.

-NON ! Pourquoi. Oh, Charles, je suis désolée !

-Alors c'est fini ? demanda Sean. Vraiment fini ?

-Quoi ?

-Nous. Les élèves du Professeur X. C'est vraiment fini.

-Cela n'a même pas vraiment commencé Sean, lui répliqua amèrement Alex. Et maintenant Erik et Raven vont s'en aller avec les trois autres clowns et nous laisser en paix nous occuper dignement du Professeur.

-QUOI ! s'exclama Raven outrée en se redressant fièrement face à lui. Il n'est pas question que je m'en aille Alex. Il n'est pas question que je le laisse.

-Ose nier que tu n'en avais pas l'intention ! Ose nier que tu n'avais pas l'intention de t'enfuir avec Erik et ces trois là !

-Ce qui aurait pu arriver n'a plus d'importance, Alex, le raisonna Hank. Et Charles n'aurait pas voulu que nous nous disputions comme ça. Surtout maintenant. Nous devons rester uni.

-Tu la défends ! Avec tout ce qu'elle t'a envoyer à la figure, comme elle t'a fait mal et avais l'intention de t'en faire encore. Tu la défends !

-Écoute, rend toi plutôt utile, au lieu de déverser ta colère sur tout le monde pour rien. Retiens "les trois clowns", comme tu les nommes si bien. Ils restent ici. Ce sont des mutants, comme nous. Nous ne devons pas nous battre entre nous. Ils pourraient avoir des informations intéressantes et importantes, finit-il de murmurer pour convaincre définitivement son camarade."

Alex grimaça et le regarda rageusement, mais face au regard déterminé et autoritaire du Fauve, il attrapa brusquement Sean par le bras et lui murmura comment ils allaient assommés les trois mutants de Shaw, avant de le mettre en action. Ils préparèrent ensuite tout pour pouvoir regagner le continent, donc rejoindre la grande ville la plus proche, n'ayant plus aucun moyen de contacter le gouvernement.

Pendant tout ce temps, Erik n'avait pas réagit. Il n'y arrivait pas. Il était enfermé dans ses souvenirs de Charles. Charles et son sourire, ses yeux sa voix et ses mots rassurants, pleins d'espoirs, sa chaleur. Charles. Charles. CHARLES ! ERIK !