Bonjour, ou plutôt bonsoir, à toutes et à tous !

Alors, normalement, c'était censé être un OS, mais en fait vu qu'il n'est pas fini et que j'ai encore quelques idées, il y aura en tout peut-être 2 ou 3 chapitres, à voir. Voilà, c'est une fanfic à prendre avec légèreté, j'espère qu'elle vous plaira ! :)

Et je tiens à remercier ceux qui ont lu, mis en follows et en favoris et ceux qui ont posté une review sur ma précédente fanfic, merci encore !

On the road :

Clarke décide de faire du covoiturage pour la première fois de sa vie. Elle se retrouve alors à faire la route avec une certaine Lexa avec laquelle elle n'oubliera pas cette première fois.

Disclaimer : Les personnages de The 100 ne m'appartiennent pas.


Trois semaines avant ses vacances, Clarke, qui avait l'habitude de rentrer chez ses parents en prenant l'avion, avait décidé de casser un peu cette routine et de faire pour la première fois du covoiturage. Elle n'avait pas de voiture : pour l'instant, elle était encore étudiante et habitait près de son université à San Francisco, ville bien desservie en transport en commun, elle ne voyait donc pas l'utilité d'en avoir une pour le moment. Et puis, cela faisait un certain temps qu'elle voulait tester le covoiturage pour rendre visite à ses parents qui vivaient de l'autre côté de la Californie, à Phoenix en Arizona, notamment pour voir un peu le paysage, pour connaître de nouvelles personnes, elle pensait que ça pouvait être sympa. La route serait longue, mais cela ne la dérangeait pas plus que ça.

Ne voulant pas faire de covoiturage avec n'importe qui pour ne pas faire de mauvaise rencontre, elle s'était inscrite sur une application de covoiturage. Pendant plusieurs jours elle chercha une personne qui allait comme elle à Phoenix pour ne pas devoir changer plusieurs fois de conducteurs, ce qui n'était pas facile, surtout vu la distance à faire, mais cela ne la découragea pas pour autant.

En allant plus d'une dizaine de fois sur l'application chaque jour, elle finit par trouver cette personne au bout de deux semaines. Il y avait une photo de profil, une brune aux yeux verts, son nom, Lexa, et une photo de sa voiture. Clarke ne s'y connaissait pas vraiment en voiture mais elle trouva que c'était plutôt une belle voiture. Elle fit une demande de trajet sur le profil de Lexa que celle-ci accepta le lendemain.


Une semaine passa : le jour du départ était arrivé. Clarke avait commencé de faire ses bagages deux jours avant pour être sûre de ne rien oublier. La route allait être longue, environ une douzaine d'heures mais elle éprouvait tout de même une certaine excitation. Pour elle, c'était comme si elle partait à l'aventure, en plus avec une parfaite inconnue.

Les deux jeunes femmes s'étaient données rendez-vous devant un café à 15h. Elles avaient prévu de faire le trajet pour arriver le lendemain dans la matinée.

Une fois prête, Clarke prit ses bagages, composés d'une valise, d'un sac et de son sac à mains puis marcha jusqu'au lieu de rencontre, qui n'était qu'à dix minutes à pieds de son appartement, et arriva vingt minutes avant l'heure prévue. Elle espérait qu'elle allait bien s'entendre avec sa conductrice parce que sinon, rester seule avec une personne qu'on n'appréciait pas pendant une douzaine d'heures allait être horrible. Elle souffla un bon coup.

Allez Clarke, pensa-t-elle, ne te décourage pas. De toute façon, il est trop tard maintenant.

En attendant la mystérieuse Lexa, elle commanda un chocolat au lait qu'elle but tranquillement. Elle était en train de parcourir le journal qu'on lui avait donné quelques minutes plus tôt quand, du coin de l'œil, elle aperçut une jeune femme à quelques mètres d'elle qu'elle reconnut aussitôt : c'était Lexa, l'inconnue avec laquelle elle allait passer plusieurs heures de route.

Clarke regarda rapidement sa montre. Pile 15 heures. Ponctuelle, sourit-elle.

La brune la chercha du regard quelques instants avant que Clarke ne se lève et lui fasse signe.

- Salut. Clarke, c'est bien ça ? demanda la brune en s'approchant avec un sourire, avant de lui faire la bise.

- Salut, oui, et toi c'est Lexa ? demanda à son tour Clarke en lui rendant son sourire.

- Oui. J'ai garé ma voiture par là, fit-elle en indiquant la direction d'un geste de la main. C'est pas loin, juste à côté de la rue. On peut y aller ou…

- Oui, c'est bon, j'avais fini et j'ai déjà payé le serveur.

- D'accord, fit Lexa. Tu veux que je t'aide pour tes bagages ? ajouta-t-elle quand elle vit Clarke avoir un peu de mal à soulever sa valise.

- Non, ça ira c'est bon merci. J'ai juste ma valise et deux petits sacs.

Lexa hocha la tête avant de se diriger vers sa voiture, suivie de Clarke qui en profita pour la regarder de haut en bas.

Lexa avait de longs cheveux bouclés attachés en une queue haute, laissant apercevoir un tatouage sur sa nuque, le symbole de l'infini. Elle portait une chemise à carreaux, un peu style bûcheron, et un jean dont les rebords étaient retroussés, laissant apercevoir que ses converses bordeaux étaient des converses hautes.

Clarke s'en mordit la lèvre inférieure, chose que Lexa ne vit pas. Il fallait le reconnaître, Lexa était une très belle fille, et dans ce style, elle était terriblement sexy.

Une fois devant la voiture, Clarke fronça les sourcils. Elle n'était pas très calée en voiture, mais quand même, elle voyait bien que la voiture en face d'elles ne ressemblait pas du tout à celle qui figurait sur la photo du profil de Lexa. La voiture n'avait pas l'air très récente, voire pas vraiment en état de marche.

- C'est ta voiture ? demanda-t-elle, surprise. Sur ton profil, c'était une voiture un peu… mieux, ajouta-t-elle avec précaution, ne voulant pas vexer la brune.

Elle se fichait que la voiture soit récente ou non, ce qu'elle n'aimait pas c'est qu'on la roule dans la farine.

Lexa laissa échapper un rire.

- Oui, je sais, j'ai eu un problème il y a deux jours avec ma voiture. Pas de bol, mais j'ai quand même eu de la chance que le garage ait une voiture à me prêter. Bon, c'est vrai que comme ça, elle n'a pas l'air terrible mais elle fonctionne bien je t'assure.

Clarke resta un peu sceptique quant au fonctionnement de ce - elle ne le dirait pas à voix haute, mais elle le pensait fortement - vieux tacot. Il faut dire que la voiture ne payait pas de mine. La peinture noire était écaillée à plusieurs endroits, il y avait une partie de l'aile droite qui était un peu enfoncée, le rétroviseur droit n'avait pas l'air de bien tenir, et il manquait l'enjoliveur de la roue arrière droite. Clarke se demanda un instant si Lexa ne l'avait pas volée ou avait fait du rallye avec. Du moment qu'elle roule, essaya-t-elle de se convaincre.

- Tu peux mettre tes affaires dans le coffre, continua Lexa en se dirigeant vers celui-ci.

Elle l'ouvrit et aida Clarke à y mettre sa valise.

- Ouah, elle est lourde dis donc, dit Lexa d'un ton amusé en la portant avec Clarke. Tu t'en vas pour longtemps ? Si ce n'est pas trop indiscret, ajouta-t-elle.

Clarke sourit avant de lui répondre.

- Je m'en vais deux semaines chez mes parents.

- Ah okay, ils habitent loin. Tu ne dois pas les voir souvent alors ?

- Trois ou quatre fois par an. Mais c'est seulement en attendant que je finisse mes études, après je me rapprocherai d'eux.

Lexa referma le coffre qui grinça et appuya deux fois dessus pour qu'il se ferme correctement.

J'espère qu'il va bien rester fermé, pensa Clarke.

Quand Clarke tira sur la poignet, la portière ne s'ouvrit pas. Elle essaya à nouveau, sans succès. Lexa qui s'était installé au volant fit une moue gênée avant de sortir de la voiture pour aller ouvrir la portière du côté de Clarke.

- Les portières ont parfois du mal à s'ouvrir, dit Lexa en inséra la clé dans la serrure.

Vu l'état de la voiture, ça ne m'étonne pas, pensa Clarke.

- Et voilà, fit Lexa avant de l'ouvrir. Elle laissa Clarke s'asseoir avant de refermer la portière, telle une gentlewoman, puis revint au volant.

Lexa inséra la clé et la tourna. Le moteur se mit en marche quelques secondes avant de s'arrêter brusquement. Elle tourna à nouveau la clé, même résultat. Elle fit un sourire penaud en se tournant vers Clarke dont le visage exprimé une légère inquiétude et une envie de rire.

- Elle - elle va démarrer, t'inquiète pas, c'est pas la première fois qu'elle le fait, mentit Lexa.

C'était la troisième fois qu'elle avait cette voiture, sa voiture ayant ces derniers mois quelques soucis, et jusqu'à présent elle fonctionnait à merveille.

J'espère qu'elle ne va me lâcher aujourd'hui, pas avec le nombre d'heures de route qu'on a à faire, pensa Lexa.

Elle tourna une troisième fois la clé, et cette fois-ci fut la bonne, le moteur démarra et elles purent se mettre tranquillement en route.

Après êtres sorties de la ville, elles empruntèrent une route qui allait toujours tout droit pendant un long moment.

Elles restèrent silencieuses la première heure de route. Elles n'osaient pas trop engager la conversation en première, ne sachant pas si l'autre aimait discuter ou préférait le silence.

Clarke repensa pendant ce temps-là au moment de leur rencontre au café.

« Salut. Clarke, c'est bien ça ? ». La question était un peu bête, pensa Clarke, vu que sur leur profil il était écrit leur prénom. Peut-être qu'elle a cru que ce n'était pas moi sur la photo, que j'avais mis la photo d'une autre fille ? Quand même ! Vu qu'on allait se voir, ça aurait été complètement con !

Hey salut ! Clarke ? Bah, tu n'as pas la même tête que sur la photo ! s'imagina Clarke avec un sourire.

Ce fut Lexa qui finit par rompre le silence.

- C'est la première fois que tu fais du covoiturage ?

Clarke tourna la tête vers la brune.

- Oui, j'avais envie de tester, et c'est moins cher que l'avion. D'habitude, quand je vais chez mes parents, je prends l'avion, ajouta-t-elle.

- C'est bien de changer un peu, fit Lexa. Et puis, le covoiturage, c'est pas pareil que l'avion parce qu'on discute plus facilement avec les gens. On apprend plein trucs sur eux. Tu verrais des fois les choses qu'ils me disent, t'en serais étonnée en les voyant, dit-elle en riant légèrement.

- Et toi, tu fais souvent du covoiturage ?

- Ça m'arrive assez régulièrement. Une ou deux fois par mois à peu près.

- Et ça va tu n'as pas peur de prendre n'importe qui ? Après tout, on ne connaît jamais vraiment les gens.

- Mais je ne prends pas n'importe qui, sourit Lexa.

- Ah non ?

- Non, affirma la brune.

- Je devrais me sentir privilégiée alors ? joua Clarke.

- Oui, mais ne prends pas trop la grosse tête quand même, s'amusa Lexa. Alors, tu fais quoi dans la vie ? Des études pour l'instant je suppose ? demanda Lexa quelques instants après.

- Oui, médecine.

- Médecine ? répéta Lexa. Tu dois avoir une sacrée mémoire. Je n'aurais jamais pu faire ça. En plus, les études sont vraiment longues.

Clarke rit légèrement.

- C'est vrai que c'est pas évident. Il faut s'accrocher. J'ai redoublé ma première année. Mais là, ça va un peu mieux.

- T'es en quelle année maintenant ?

- Troisième.

- T'as encore du chemin à faire avant d'être médecin, dit Lexa sans méchanceté.

- Oui, c'est long, sourit Clarke. Mais je crois que ça en vaut le coup.

- Tu crois ? Tu veux dire quoi ? T'as toujours voulu être médecin ou …

- Ma mère est médecin, la coupa Clarke.

- Oh je vois. Elle t'a forcée à faire médecine ?

Clarke attendit quelques secondes avant de répondre, soudain un peu mal à l'aise.

- Je ne dirais pas forcer. Elle m'a plutôt incitée à faire médecine, dit-elle avec une pointe de tristesse dans la voix.

- Et ça te plaît ?

Clarke haussa les épaules.

- C'est intéressant.

- Mais ? dit Lexa, sentant qu'il y en avait un.

- Mais ça ne me passionne pas.

- Pourquoi tu continues alors ?

- Par rapport à mes parents, et surtout à ma mère. Je ne voudrais pas les décevoir.

Lexa soupira.

- Quoi ? fit Clarke.

- Je ne comprendrai jamais les gens comme toi, répondit calmement Lexa.

- Comment ça, les gens comme moi ?

- Ceux qui veulent tout le temps plaire aux autres, de peur de les décevoir ou qu'ils vous tournent le dos.

- Je ne veux pas plaire à tout le monde, je veux seulement que mes parents soient fiers de moi.

- Mais pourquoi tu veux que tes parents soient fiers de toi ? Les parents veulent seulement que leurs enfants soient heureux, mais pas faire ce qu'ils veulent que l'on fasse. Tu sais, on n'a qu'une vie et elle est courte, autant faire ce qu'il nous plaît quand on le peut encore, ajouta Lexa.

Clarke n'y avait jamais vraiment réfléchi sous cet aspect.

- T'as raison, finit-elle par dire quelques minutes plus tard.

- Bien sûr que j'ai raison, j'ai toujours raison, taquina Lexa, ce qui fit sourire Clarke.

- Et toi, tu fais quoi dans la vie, mademoiselle la philosophe ? demanda Clarke quelques instants après.

- Je suis prof de philo.

- C'est vrai ? fit Clarke en haussant les sourcils, surprise.

- Non, plaisanta Lexa. J'ai un magasin de motos.

- Ah oui ? C'est bien ça.

- Tu aimes la moto ?

- Oui, mais j'ai pas le permis. Et puis, mes parents trouvent que c'est trop dangereux.

- Tes parents ont l'air de prendre beaucoup de décisions à ta place, dit calmement Lexa.

Clarke ne répondit pas.

- A partir du moment où tu ne fais pas n'importe quoi sur la route et que tu fais attention, il n'y a pas de problème, la rassura Lexa.

Clarke resta silencieuse.

- Avant d'avoir mon magasin, j'ai fait des études de gestion, continua Lexa, voyant que Clarke ne disait rien.

- Ah oui ?

- Oui. Après mon bac, j'ai fait une licence de gestion que j'ai eue. Après, j'ai travaillé trois ans dans un magasin de motos, et ensuite j'ai décidé d'ouvrir le mien.

- T'avais déjà tout prévu ? sourit Clarke.

- Oui, plus ou moins. En fait, après le bac, je ne savais pas trop quoi faire. Alors, je suis partie en études de gestion et puis la dernière année de ma licence, je me suis rendue compte que ce n'était pas dans ce domaine que je voulais travailler toute ma vie. Alors, j'ai fini ma troisième année et après ma licence en poche, j'ai décidé de partir dans la moto, ma passion depuis toujours. J'ai un peu galéré mais par chance, j'ai fini par trouver un magasin qui recherchait quelqu'un pour réparer les motos. Ils m'ont prise à l'essai même si je n'avais pas vraiment d'expérience dans ce domaine, je faisais de la moto pas la mécanique, et ils m'ont formée. Et là, depuis quatre mois, j'ai ouvert le mien.

- Ouah, fit Clarke qui n'en revenait pas. T'as du cran quand même pour te lancer à ouvrir ton propre magasin à ton âge. Je veux dire, t'es jeune, ajouta-t-elle.

Lexa sourit.

- T'as quel âge au fait ? demanda Clarke.

- Devine, joua Lexa, en la regardant à peine deux secondes dans les yeux, ce qui suffit à faire frissonner Clarke, avant de reporter son regard sur la route.

Ses yeux verts sont complètement hypnotisants, pensa la blonde.

- Si je me trompe, je dois descendre de la voiture ? joua à son tour Clarke.

- Oui voilà, sourit Lexa.

- On a le bac vers 18 ans à peu près, réfléchit Clarke à voix haute. T'as fait une licence, donc trois ans, t'as dit que tu as travaillé trois ans dans un magasin de motos que t'as ouvert ton magasin il n'y pas longtemps, donc tu dois être dans ta 25ème année.

- Je crois que je vais devoir m'arrêter, menaça Lexa.

- Quoi, mais j'ai bien compté ! dit Clarke, amusée.

Lexa hocha négativement la tête.

- Attends, laisse-moi encore deviner. T'as trente ans, exagéra Clarke avant de rigoler.

- Quoi ? fit Lexa, feignant d'être vexer.

- Trente-cinq ? continua Clarke, sachant très bien que ce n'était pas le cas.

- Je crois que je ne vais même pas m'arrêter et te balancer directement de la voiture.

- Han mais quelle méchante ! lança Clarke, faisant semblant d'être outrée.

Elles rigolèrent quelques instants.

- J'ai 24 ans, reprit Lexa. J'ai sauté une classe plus jeune.

- J'étais pas loin.

- Et toi, alors ?

- Devine, lança Clarke.

- Tu sais que tu n'as pas de moyen de pression ? rit Lexa.

- C'est vrai, affirma Clarke en faisant une moue. J'ai 22 ans.

Elles continuèrent de discuter un peu de tout et de rien pendant un petit moment avant que Clarke ne finisse par faire une petite sieste.

Vers 18h30, elles décidèrent de faire une pause. Dès que Lexa vit une petite station-service, elle s'y arrêta. Elles achetèrent de quoi manger pour le soir et en profitèrent pour se dégourdir les jambes, passer aux toilettes et remettre de l'essence.

Une heure de route plus tard, elles entendirent comme une sorte d'explosion.

- Merde, j'espère qu'on n'a pas crevé, fit Lexa.

Elle gara la voiture sur le côté de la route, arrêta la voiture puis sortit, suivie de Clarke. Elles regardèrent chacune de leur côté les roues de devant puis celles de derrière avant de voir que le pneu arrière-droit était crevé.

- Rah merde, lâcha Lexa.

- Tu sais changer une roue ?

- Oui, mais je ne sais même pas s'il y a le matériel nécessaire dans la voiture, dit la brune en se dirigeant vers le coffre. C'est bon, il y a ce qu'il faut, ajouta-t-elle après avoir regardé en dessous de leurs affaires.

Puis elle chercha quelque chose dans son sac.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Clarke en la voyant sortir un débardeur noir.

- Je change de haut, je ne voudrais pas salir ma chemise, répondit-elle en commençant à la déboutonner, ne voyant pas l'effet qu'elle faisait sur Clarke.

Celle-ci aperçut son soutien-gorge et décida de se tourner, sentant ses joues chauffer ainsi que quelque chose dans son bas-ventre.

Clarke, reprends-toi. Tu la connais à peine, pensa-t-elle.

- Tu peux m'aider ? demanda Lexa quelques instants plus tard.

Roh non, si je dois l'aider à s'habiller, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de regarder, pensa Clarke avant de se retourner. Lexa avait une main posée sur la roue de secours. Clarke soupira mentalement de soulagement. Elle l'aida à sortir la roue du coffre puis Lexa commença à sortir le reste, notamment un cric et une clé en croix.

Clarke regardait Lexa changer la roue, enfin, elle la dévorait plutôt du regard, et l'aidait quand elle le lui demandait.

Ses longs cheveux bouclés… Elle adorerait y passer ses doigts. Et ses bras musclés hum… Elle adorerait les caresser.

Clarke sortit de ses pensées quand Lexa se leva et se retourna. Elle essuya son front du revers de la main et se mit sans s'en rendre compte de la graisse.

- C'est bon, on va pouvoir repartir, souffla-t-elle.

- Tu - tu t'es mis de la graisse sur le front, lui fit remarquer Clarke.

Elle alla lui chercher un paquet de mouchoirs et en tendit un à Lexa. Celle-ci s'essuya mais fit pire que mieux et étala encore plus la graisse sur son front, ce qui fit rire Clarke.

- Quoi ? fit Lexa.

- Tu t'en es mis encore plus, répondit Clarke, amusée.

- Aide-moi alors au lieu de te foutre de moi, fit Lexa en laissant échapper un rire.

Clarke s'approcha alors de la brune, son visage se retrouvant à quelques centimètres de celui de Lexa, et essuya son front tout en ne pouvant s'empêcher de regarder Lexa dans les yeux. Ses iris étaient d'une couleur hypnotisante. Leurs regards s'accrochèrent pendant quelques instants avant qu'elles ne détournent en même temps leurs yeux.

- C'est bon, t'as plus rien, dit Clarke avant de se reculer.

- Merci.

Lexa changea de nouveau son haut, Clarke regarda ailleurs en attendant, avant de se remettre en route.

Trois quarts d'heure plus tard, elles restèrent encore silencieuses. Toutes les deux pensaient à ce moment où elles s'étaient fixées. Ce moment qui s'était figé, où rien d'autre n'avait existé à part le regard de l'autre.

Mon dieu, ses yeux sont à se damner, pensa Clarke, le regard fixé sur le paysage qui défilait à travers la vitre. J'aurais pu l'embrasser, j'en ai envie. Je suis vraiment une dégonflée !

J'adore la forme de ses yeux, et ce bleu… pensa de son côté Lexa, tout en essayant de rester concentrée sur la route même si elles croisaient peu de voitures. J'aurais pu l'embrasser, sentir ses lèvres et sa langue contre…

Leurs pensées furent interrompues en entendant un bruit. Mais cette fois-ci, il venait du capot.

- Rah c'est pas vrai, râla Lexa.

Puis lentement, alors que Lexa avait toujours le pied sur l'accélérateur, la voiture commença à ralentir.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Clarke voyant Lexa s'énervait sur l'accélérateur.

- J'appuie sur l'accélérateur mais la voiture ralentit quand même.

Lexa continua d'appuyer comme une forcenée avant de décider de se mettre sur le bord de la route, voyant que la voiture n'allait pas accélérer. Puis quelques instants après, malgré les acharnements de Lexa sur la pédale, et après avoir fait des soubresauts, la voiture s'arrêta.

- Merde, merde, et merde ! fit Lexa en tapant sur le volant avant de sortir pour aller voir ce qu'il se passait sous le capot.

Clarke sortit aussi et s'approcha de Lexa pour essayer de voir ce qu'il y avait, malgré le fait qu'elle ne connaissait rien à la mécanique.

- Alors ? fit Clarke. Qu'est-ce qu'il y a cette fois ?

- Le moteur a sauté.

- Tu vas pouvoir le réparer ?

Lexa poussa un reniflement.

- Bah non, j'ai pas le matériel là, répondit-elle comme si c'était évident.

- C'est rien, on peut appeler une dépanneuse, essaya de rassurer Clarke.

Lexa réfléchit quelques instants.

- Oui, de toute façon, on n'a pas trente-six solutions, finit-elle par dire.

Clarke alla chercher son téléphone et composa le numéro indiqué sur un papier que le garagiste de Lexa lui avait donné au cas où, pendant que Lexa avait toujours la tête sous le capot.

- Merde, lâcha Clarke.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je n'ai plus de batterie.

- C'est pas grave, j'avais rechargé le mien.

Lexa prit son téléphone, composa à son tour le numéro et appela. Deux fois.

- Ça sonne pas, fit Lexa.

- T'as encore du crédit ?

- Oui, j'ai encore du crédit, j'ai appel illimité dans mon forfait ! s'énerva la brune, mais ce n'était pas contre Clarke, c'était contre la situation dans laquelle elles se trouvaient.

Lexa regarda son téléphone.

- Rah mais merde alors ! Il n'y a pas de réseau sur cette route paumée !

- Tu rigoles ? fit Clarke.

- J'ai l'air de rigoler ?

Clarke souffla. Non, elle avait l'air bien énervée.

- On fait quoi du coup ? demanda la blonde.

- Je sais pas, on attend qu'une voiture passe. Mais vu le nombre de voitures qu'on a croisées, on aura plus vite fait de faire la route à pieds.

Bien sûr ce n'était pas possible, elles avaient encore à peu près 7-8 heures de route, en voiture.


Une vingtaine de minutes plus tard, ne trouvant pas de solutions, les deux jeunes femmes avaient leur esprit qui s'était échauffé.

- Tout ça c'est ta faute ! lança Clarke en se retournant vers Lexa.

- Ma faute ? Ma faute ! répéta Lexa en s'approchant de la blonde, qui recula jusqu'à se retrouver contre la voiture, si près que leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres.

- Oui, ta faute, reprit Clarke, d'une voix qu'elle aurait voulue plus assurée.

Leur proximité la déstabilisa.

- C'est toi qui a pris ce foutu tacot ! ajouta-t-elle.

- Parce que ma voiture avait un problème ! T'aurais préféré que je prenne la mienne peut-être et qu'on tombe en panne !

- Parce que là on est pas en panne peut-être ?!

- Tu me saoules Clarke ! lâcha Lexa avant de se retourner et de s'éloigner et taper du pied dans un caillou qui virevolta au loin.

Elle n'avait pas remarqué l'effet qu'elle avait eu sur Clarke. Celle-ci mit quelques secondes avant de reprendre ses esprits.

- C'est réciproque ! lança-t-elle.

Lexa tourna la tête et la fusilla du regard.

- On fait quoi alors ? demanda Clarke quelques instants après, en essayant de paraître énervée pour cacher l'excitation qui était montée en elle.

- Il faut qu'on monte la tente, qu'on mange et qu'on dorme. De toute façon, il n'y a personne qui passe sur cette route !

- T'as une tente ?

- Oui, je vais faire du camping avec ma soeur et des amis.

- Et on va dans la tente à deux ? fit Clarke.

- Bah oui, tu veux dormir dehors peut-être ? Il y a peut-être des bestioles et il va faire froid cette nuit. Et la voiture n'est pas confortable et en plus, le chauffage ne va plus, dit-elle en allant chercher dans le coffre la tente et le matériel pour la monter.

Clarke ne répondit pas, ce n'était pas la peine de discuter. Et de toute façon, Lexa avait raison.

- Tu comptes m'aider ou pas ? lança Lexa, voyant que Clarke restait planter là.

Celle-ci sortit de ses pensées.

- Oui, oui, j'arrive.

Elles mirent plus d'une demi-heure pour monter la tente deux places, Clarke ne comprenant pas trop comment faire malgré les explications de Lexa, alors qu'il en fallait en temps normal dix minutes tout au plus.

- Rah mais t'es pas possible, t'es vraiment pas douée avec tes mains ! lâcha Lexa, énervée.

- Qu'est-ce que t'en sais que je ne suis pas douée avec mes mains ? s'énerva aussi Clarke, ne s'apercevant qu'après l'avoir dit qu'elle pouvait sous-entendre autre chose qui n'avait rien à voir avec le montage d'une tente.

Lexa esquissa un sourire mais ne répondit pas tandis que les joues de Clarke prenaient une teinte un peu rouge, confirmant ce que Lexa avait pensé.

Elles mangèrent leurs sandwichs en silence puis se changèrent l'une après l'autre dans la tente pour mettre leurs pyjamas, qui se composaient d'un jogging et d'un pull pour Lexa et d'un pyjama avec Bob l'Eponge sur le haut pour Clarke, qui n'avait rien d'autre comme pyjama dans ses affaires. Elle partait chez ses parents, pas chez une copine ou autre.

Très sexy, pensa-t-elle. Bravo Clarke, franchement, alors là c'est le pompon ! Je suis d'un ridicule ! Quand Lexa va voir ça, elle va se foutre complètement de moi. Alors là, j'ai aucune chance pour qu'on s'embrasse. En plus, j'en ai vraiment envie ! Comment je fais avec ce pyj ? Merde, pourquoi j'ai pris ce pyjama, c'est pas possible ! Pourquoi j'ai rien pris d'autre ! Mer-de !

- C'est bon, tu peux venir, finit par dire Clarke, je suis habillée.

C'est bien dommage, pensa Lexa en commençant à ouvrir la tente, je t'aurais bien imaginé en petite ten...

Ses pensées s'interrompirent lorsqu'elle vit le pyjama de Clarke.

- Vas-y, rigole, je m'en doutais que tu te moquerais, dit Clarke quand elle vit Lexa esquissait un sourire.

- Non, en fait, je trouve ça mignon.

Clarke ne s'attendait pas à cette réponse et sentit ses joues rougirent. Heureusement, il fait sombre, pensa-t-elle.

Elles s'allongèrent chacune à l'extrémité du lit, dos à l'autre.

- Bonne nuit, fit Lexa.

- Bonne nuit, répondit Clarke.

Clarke qui ne parvenait pas à trouver le sommeil n'arrêter pas de tourner et se retourner, ce qui commençait à agacer Lexa qui, de ce fait, n'arrivait pas à dormir non plus puisqu'à chaque fois que Clarke se retournait, elle sentait le matelas bouger.

- Clarke, est-ce que tu pourrais arrêter de tout le temps te retourner, s'il te plaît, demanda Lexa le plus gentiment possible sans paraître agacée.

- Oui, pardon, j'arrive pas à dormir, répondit doucement Clarke.

Clarke ne bougea pas pendant une quinzaine de minutes. Quand Lexa commençait enfin à s'endormir, Clarke recommença à bouger, faisant une nouvelle fois rebondir le matelas. Lexa ouvrit soudainement les yeux et expira un bon coup par le nez avant de lâcher avec un ton un peu sec :

- Clarke, est-ce tu pourrais arrêter de gesticuler comme une limace ?

Clarke ouvrit de grands yeux, surprise de ces paroles et de ce ton employés par la brune.

- Je ne gesticule pas comme une limace ! répliqua Clarke.

- Comme un asticot, si tu préfères, répondit Lexa.

- Je ne gesticule pas comme un asticot non plus ! Et arrête de me comparer à ces bestioles répugnantes !

- Et bah toi arrête de bouger sans cesse !

- Mais j'arrive pas à dormir, j'y peux rien !

Lexa souffla fortement, ne trouvant rien à répliquer, et essaya une nouvelle fois de s'endormir.

Une demi-heure plus tard, Clarke, pensant que Lexa dormait et donc qu'elle ne s'en rendrait pas compte, tira un peu sur la couverture parce qu'elle n'arrivait toujours pas à dormir, notamment à cause du froid qu'il faisait. N'entendant pas Lexa réagir, elle tira encore un peu plus.

- Rah mais c'est pas vrai ! Clarke ! s'exclama Lexa, faisant sursauter la blonde. Qu'est-ce que tu fais ? dit-elle en se retournant de façon à voir Clarke dans la pénombre qui était toujours dos à elle.

Clarke ne répondit pas, voulant faire croire qu'elle dormait. Elle émit un petit ronflement pour essayer d'être crédible.

- Clarke, répéta Lexa, je sais que tu ne dors pas, c'est pas la peine de faire semblant.

La nommée soupira.

- J'ai froid, finit-elle par dire.

- Et moi alors ? Et si j'ai froid aussi ? Tu comptais prendre toute la couverture pendant que je dormais ? T'es mesquine.

- Quoi ? fit-elle avant de se retourner à son tour pour faire face à Lexa. Non, mais je me suis dit que si tu dormais, c'est que tu n'avais pas froid et donc que je pouvais prendre un peu plus la couverture, essaya-t-elle de se justifier.

- T'es pas gênée.

- Rah mais c'était pas méchant, de toute façon, tu n'as pas froid toi, tu m'as dit tout à l'heure que tu n'était pas frileuse.

- C'est pas une raison, fit Lexa faussement énervée, ce qui fit sourire Clarke. Je te donne un peu de ma couverture mais c'est tout, tu ne tires plus dessus, okay ?

- Okay, répondit doucement Clarke.

Lexa s'exécuta et se retourna, dos à Clarke.

- Dors maintenant, dit-elle.

Clarke se réinstalla avec son bout de couverture en plus. Bien évidemment, cela ne l'avait pas aidée, elle avait toujours aussi froid. Une vingtaine de minutes plus tard, elle se retourna à nouveau vers Lexa qui s'était mise sur le dos.

- Lexa, appela Clarke.

- Quoi ? soupira Lexa, tout en gardant les yeux fermés.

- J'ai froid.

- Rah bah débrouille-toi pour te réchauffer, je ne suis pas un chauffage ambulant, Clarke.

Celle-ci sourit, ayant une idée derrière la tête pour se réchauffer. Il faisait froid, le chauffage de la voiture ne fonctionnait plus, et les deux couvertures qu'elles avaient ne la réchauffaient pas. Alors, doucement, elle se rapprocha de Lexa puis vint déposer un baiser sur sa joue, faisant ouvrir subitement les yeux de Lexa.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda celle-ci sans esquisser un geste de recul.

- Je me réchauffe, sourit Clarke avec plein de malice...


Bien évidemment, la suite commencera exactement là où elle s'est arrêtée ! ;)