Et voilà ! Le prompt 8 - Le métro, l'informaticien et le journaliste :p

Je n'en dis pas plus, j'air rien à dire de toute façon ^^

Blabla habituel : pas à moi, etc.

Bonne lecture !


Bad day…is it?

Quand une journée commence mal, en général, elle ne finit pas bien. Et ce matin, la journée de Derek Hale, journaliste chroniqueur au Beacon Hills Journal pour la rubrique mode, a vraiment mal commencé.

D'abord, son réveil n'a pas sonné. L'heure d'été. C'est donc son oncle Peter qui est venu le réveiller. Vous ne devinerez jamais comment il l'a fait.

Un bisou. Il l'a embrassé sur le front en lui caressant les cheveux et en lui murmurant « Rekichou, c'est l'heure… Allez mon petit poussin, faut se lever ». C'est l'horreur totale. Derek, vingt-sept ans, s'est fait réveiller par son oncle. Par un baiser de son oncle. Rien que d'y repenser, il a envie de grogner.

Ensuite, sa cafetière ne fonctionne plus. Sans café, Derek est imbuvable.

Après, c'est sa voiture qui tombe en rade, et là, là, il hurle au ciel ce qu'il a bien pu faire pour mériter tout ce bordel. Quelques passants dans la rue le regardent avec de grands yeux, mais il s'en fiche, il se retient de frapper Peter qui se marre comme une baleine sous amphèt.

- Allez, Derek, c'est pas la fin du monde, on va prendre le métro, tente de l'apaiser l'aîné des Hale.

Le susnommé grommelle, beaucoup, mais suit quand même Peter jusqu'à la bouche de métro – c'est pas comme s'il avait le choix de ne pas aller travailler non plus – pour entrer dans son enfer personnel. C'est bondé de monde – des gens –, ça pue et c'est crade. Tout ce qu'il déteste. Surtout de bon matin, à sept heures trente. Il considère sérieusement l'option « mordre les personnes autour de lui en grognant sauvagement et en les assassinant du regard ».

Lorsque le métro arrive enfin, il s'y glisse comme il peut, suivi par son aîné, et il est obligé de se tenir à la barre au plafond, tant celle du milieu est accaparée. La proximité des gens lui tape prodigieusement sur le système et il ne manque pas de donner deux-trois coups de coude « sans faire exprès » histoire de se défouler.

Le conducteur de métro doit avoir obtenu son permis dans une pochette surprise, parce que putain, vu la façon dont il conduit, il n'a pas pu passer les tests ! Il accélère comme un dingue avant de freiner comme un forcené arrivé à la station suivante. Forcément, ceux qui ne peuvent ou ne se tiennent pas correctement font de dangereuses oscillations. Notamment le petit jeune devant lui. Dans les vingt-cinq ans (oui seulement deux ans de moins que lui, mais c'est un petit jeune, faites pas chier), les cheveux châtains et coupés courts mais pas rasés, grand et tout dans la longueur, il fait de grands moulins avec ses bras pour ne pas tomber.

Trois fois, il marche sur le pied de Derek – un mocassin italien bordel ! – qui doit se retenir d'agripper ce petit con et de le pousser de toutes ses forces à l'autre bout de cette foutue rame de métro. Et l'humeur du brun ne s'adoucit pas quand il entend son oncle se foutre allègrement de sa gueule. S'il n'avait pas le respect des aînés, il aurait cassé la gueule à Peter.

Quand le moment bénit, où ils échoient à leur station, arrive, il pousse tout le monde pour sortir et respirer de l'air un chouia plus pur que celui étouffant du métro. Il aperçoit vaguement le jeune qui était devant lui sortir aussi, mais il n'y fait pas attention et continue sa route pour émerger à l'air libre.

Une fois dans la rue, il n'attend pas son oncle et fonce à travers les passants aussi pressés que lui pour rejoindre le bâtiment où il travaille. Heureusement, il ne se situe pas loin de la bouche de métro. Il pousse les battants sans en faire cas et se dirige rapidement vers les ascenseurs afin de se glisser habilement dans la cage. Il aperçoit le froncement de sourcils et le roulement d'yeux de son oncle avant que les portes ne se ferment complètement. Au moins une chose de bien qui lui arrive en ce début de journée catastrophique.

Lorsqu'il arrive à son bureau, il s'installe devant son ordinateur avec un soupir, pose sa sacoche sur le meuble et allume la tour de l'ordinateur. En attendant que l'engin démarre, il sort l'article sur le défilé de la veille qu'il a écrit à la main grâce à ses notes, ainsi que son téléphone portable. Il tourne le regard vers l'écran de l'ordinateur pour voir où il en est dans le démarrage quand un message s'y affiche.

« Error System… »

C'est les seuls mots que lit le brun avant de grogner. Il avait oublié que son putain de système d'exploitation avait un putain de problème. Journée de merde !

Trois coups sont frappés à sa porte et il gronde un « entrez » très peu sympathique et très peu engageant. Pourtant le battant de bois est tout de même poussé et son patron, le rédacteur en chef, entre. Derek se lève et se penche par-dessus son bureau pour lui serrer la main. Il ouvre déjà la bouche pour saluer son supérieur mais celui-ci lui coupe la parole sans préambule.

- Derek, l'informaticien est là pour… Votre problème, fait-il avec un geste vague de la main, montrant qu'il n'y comprend rien et qu'il n'en a strictement rien à faire, bien qu'il soit ennuyé par l'incapacité à travailler de son employé.

Ledit informaticien se décale alors et Derek retient un soupir de pure exaspération.

- Eh ! Vous êtes le type du métro ! Désolé pour vos chaussures, au fait, déclare joyeusement le jeune homme.

- Bien, vous vous connaissez, parfait. J'ai du travail, si vous pouviez régler rapidement le problème ça serait plus que parfait, fait le patron à l'informaticien, juste avant de sortir.

Un silence s'installe dans la pièce alors que Derek se masse fortement les tempes. Il sent que sa journée va aller de mal en pis. Un raclement de gorge lui fait relever la tête. L'informaticien se tient devant le bureau, sa sacoche toujours en bandoulière, et il se dandine légèrement, ce qui agace prodigieusement le brun. Il a l'impression d'être face à un enfant. Il a horreur des enfants.

- Vous savez, si vous rester devant votre ordinateur, y'a peu de chance pour que je puisse le regarder pour voir où se situe le problème, commente simplement le jeune.

Derek pense avoir atteint un seuil d'énervement qui s'approche dangereusement de ce qu'il peut supporter avant d'exploser et de mordre véritablement quelqu'un. Il recule violemment sa chaise et se dirige vers les fenêtres de son bureau pour observer le petit parc qui est en face du bâtiment du journal. Il entend le jeune s'installer et taper sur son clavier, marmonner, fouiller, toucher, bouger, bref, il l'entend faire du bruit. Et ça l'énerve. Oui, il est susceptible, foutez-lui la paix.

- Mais qu'avez-vous touché ! Finit par s'exclamer le cadet, une pointe d'horreur dans la voix.

Le brun se retourne vivement, et darde un regard noir sur lui.

- Je n'ai absolument rien touché, crache-t-il avec mépris. Il ne me serait pas venu à l'esprit d'aller farfouiller dans les entrailles de l'engin qui me permet de gagner ma vie et de pouvoir manger le soir.

Son ton est sec et froid, polaire, même.

- C'est ça, ouais, soupire le professionnel. Tous mes clients me sortent la même rengaine avec le même air offusqué. Ils ont peur d'avouer qu'ils ont trafiqué un objet dont ils ne savent rien.

- Ecoutez-moi bien, Monsieur…

- Stilinski, Stiles Stilinski, à votre service, l'aide le dénommé Stiles avec ironie.

- Ecoutez-moi bien, Monsieur Stilinski, quand je vous dis que je n'ai absolument rien touché, c'est que je n'ai absolument rien touché, est-ce clair ?! S'emporte Derek, les bras croisés, ses yeux à la couleur indéfinissable, oscillant entre le vert, le marron et le gris, lançant des éclairs.

Stiles soupira à nouveau.

- Très bien, si vous le dites. Dans ce cas, qui a accès à votre ordinateur ? Questionne-t-il avec une certaine lassitude, celle qu'ont les gens qui en ont assez de toujours entendre la même chose.

- Mais perso…, commence Derek avant de s'interrompre. Mon oncle. Peter a accès à mon bureau puisqu'il est mon assistant.

- C'est donc à lui qu'il faut s'en prendre, je suppose.

Stiles commence à lui expliquer d'où vient le problème, mais s'interrompt bien vite en voyant l'air confus de son client. Il oublie toujours que tout le monde ne parle pas le jargon de l'informatique.

- Okay laissez tomber. L'important à savoir, c'est que votre carte mère, le cœur de l'ordi, est morte et qu'il faut changer d'ordi. Je vais essayer de récupérer toutes vos données sur votre disque dur, mais ça risque d'être coton, j'espère qu'il n'est pas endommagé.

Derek s'approche et s'appuie sur son bureau et son fauteuil pour se pencher au-dessus de l'informaticien.

- Ça va être long ? Demande-t-il, plein d'espoir.

Il veut reprendre son travail au plus vite, il doit rendre son article dans moins d'une heure.

- Ça va dépendre du nombre de données à récupérer et de la difficulté à les ravoir, répond distraitement Stiles alors qu'il ouvre son ordinateur portable et qu'il y branche des choses que Derek ne parvient pas à identifier. Mais ne comptez pas récupérer tout ça avant au moins trois heures.

Derek gémit de désespoir.

- Je ne vais pas pouvoir rendre mon article, mon patron va me saquer et me reléguer au bas de l'échelle, soupire-t-il.

- Deux solutions dans ce cas : ou vous attendez que votre patron vous vire, ou je finis mes branchements et je vous prête mon pc pour que vous puissiez taper et imprimer votre article à temps pendant qu'il gère la récupération des données, propose Stiles en levant la tête vers son client.

- Vous feriez ça ?! S'exclame le journaliste, le cœur battant.

- Si je vous le propose, c'est bien que je le ferais, fait remarquer l'informaticien. Tenez, allez-y, mais faites gaffe hein…

- Je pourrais vous embrasser ! Merci !

Oubliée sa mauvaise humeur, ce gamin vient de lui sauver la mise. Il prend immédiatement la place de l'informaticien derrière l'écran et s'empare de son article pour le recopier. Il tape à la vitesse de l'éclair, trop heureux d'avoir encore le temps avant sa deadline.

- Vous savez, je serais vous, j'investirais dans un ordinateur portable. Au moins, vous pourriez taper vos articles chez vous, en faire des copies sur plein de support pour éviter les problèmes dans ce genre, commente Stiles en laissant ses yeux se balader sur le bureau.

Il aperçoit très peu de photos, et l'ensemble général de la pièce laisse une impression impersonnelle. C'est très… Déroutant. Son client semble avoir pourtant une forte personnalité, on pourrait croire qu'elle transparaîtrait dans la décoration, mais non, tout est assez épuré et austère.

- J'y songerais, marmonne le brun, concentré.

- Ça serait quand même plus prudent, continue Stiles.

Derek ne répond pas et ne fait même pas l'effort de grogner un « hum-hum », espérant ainsi décourager le plus jeune d'ouvrir encore la bouche. Il ne sait pas que c'est loin, très loin, de dissuader Stiles de continuer de parler.

- Et puis, il y a quand même moins de risque que votre oncle furète dans le corps de l'ordinateur, poursuit-il en saisissant un cadre photo représentant le brun et une fille, un peu plus vieille que lui, brune également, avec de longs cheveux. C'est votre sœur ?

Derek relève vivement la tête et arrache le cadre des mains de Stiles.

- Je vous en prie, ne touchez à rien, j'en ai pour une minute. Je termine, je relie, et je vous rends votre ordinateur.

Sa voix est tendue et il semble être crispé. L'informaticien décide donc de ne pas poursuivre sur cette voie-là.

- Prenez votre temps, lâche-t-il à la place en se mettant à marcher.

Il fait les cent pas dans le petit bureau, et Derek fait de son mieux pour ne pas être agacé. Mais c'est plus fort que lui.

- Pour l'amour du ciel, arrêtez de tourner en rond et asseyez-vous, je vous en supplie ! Finit-il par lui lancer, à bout.

Stiles lève les yeux au ciel et fait ce qu'on lui demande. Sauf qu'aussitôt sa jambe se met à tressauter et ses doigts à tapoter l'accoudoir de sa chaise.

- C'est plus fort que vous, hein ? Faire du bruit comme ça, soupire Derek, exaspéré.

- Désolé, je suis hyperactif, s'excuse l'informaticien, passant une main sur sa nuque, gêné.

- Pourquoi être devenu informaticien, alors ? C'est un métier de patience, quand même, l'interroge le brun, perplexe, alors que ses yeux sautent de mot en mot pour corriger les coquilles et les fautes.

- J'aime les ordis, et j'aime chercher les choses, quand je cherche le problème d'un ordinateur, mon esprit se focalise sur une seule chose et c'est reposant, explique le jeune en se grattant le cou.

Derek hoche la tête et ne dit plus rien, afin de terminer sa relecture. Quand c'est enfin fait, il lance l'impression et soupire.

- Voilà, c'est tout bon. Merci encore pour votre ordinateur, fait-il en s'étirant.

- Pas de problème.

Ils échangent de place et Stiles vérifie son programme de récupération.

- Il nous reste cinq heures avant que la totalité de vos dossiers soient réutilisables, l'informe-t-il en gardant les yeux rivés sur son écran.

- Eh bien, ça nous laisse de quoi nous occuper… Vous savez jouer à la crapette ?

Stiles cligne des yeux, incrédule, hésitant entre rire ou ne rien faire.

- La quoi ? … Non, non, je ne sais pas y jouer, répond-il finalement.

- Vous voulez apprendre ? Lui demande le brun en sortant un paquet de cartes de tarot d'un des tiroirs de son bureau.

- Euh… Ouais, pourquoi pas…

Et c'est ainsi qu'ils occupent leur matinée, jusqu'au déjeuner. Derek invite Stiles, considérant que c'est la moindre des choses, puisqu'ils n'ont tous deux rien à manger, et que Stiles a fait le déplacement. Et ils passent le reste du temps à discuter simplement, attendant que la récupération soit totalement terminée.


Bruni, elle m'a dit: "elle est où la suite ?" Autant vous le dire tout de suite, elle est nulle part XD Ne demandez pas, il n'y en aura pas :p C'est un petit OS et ça restera un petit OS ^^

J'espère qu'il vous a plu !

Je vous embrasse très fort, et à bientôt !

EK.