Oyé oyé chers amis ! Je suis de retour...enfin pas tout à fait. C'est la première fois que je publie sur Bleach mais ceux qui me connaissent savent que j'ai plus l'habitude de me retrouver vers le coin Final Fantasy. Bon on s'en fout ! Si je suis là aujourd'hui c'est pour vous parler, oui vous parler. Vous parler d'une jeune fille qui a du mal avec toutes ses conneries sur le bien et le mal. Ceci est l'histoire la plus conne, la plus inattendue et la plus conne (encore oui) que j'aie pu écrire.


_C'est pas tout ça mais il est temps pour toi de faire un choix.

Assise en tailleur face à ses parents qui croisaient les bras d'un air sévère, Frankette prenait la mesure du temps. Il y avait déjà trois ans qu'on l'avait prévenue mais elle s'était dit qu'elle aurait largement le temps de se décider, reportant toujours au lendemain ses recherches. Procrastination quand tu nous tiens !

_C'est pas difficile Frankette, lui dit son père, tu as le choix entre deux choses.

_Le bien ou le mal, se sentit obligée de préciser sa mère.

Celle-ci se redressa de toute sa (très grande) hauteur et fit apparaître un sceptre de nulle part dans sa main gauche.

_Soit tu choisis le bien comme ton père et tu deviens magicienne. Soit tu choisis le mal comme ta maman et tu entres dans le prestigieux cercle des sorcières.

_Dans tous les cas, nous t'aimerons, précisa son père.

Eh oui il faut quand même que je vous explique : notre amie Frankette est issue d'une longue lignée d'Haesito, le peuple doté de pouvoirs magiques mais incapables de prendre une quelconque décision, surtout lorsque cela concernait le camp qu'il devait rejoindre. Dans un monde divisé en deux catégories, le bien et le mal, il était coutumier pour les jeunes Heasitons de choisir l'un des deux une fois atteint l'âge adulte. Le problème était que Frankette aurait dix-huit ans dans moins d'un mois mais celle-ci n'avait toujours pas pu trouver sa voie.

_Je ne sais pas, balbutia la jeune fille en passant une main distraite dans sa touffe de cheveux noirs.

_...

_...

_...

_Tu connaissais le marché, tonna sa mère. Je t'avais prévenu Frankette.

_Chérie, tu ne penses pas que c'est un peu trop radical, murmura le père famille.

_Toi la ferme, sourit sa femme dont la fumée lui sortait par les trous de nez.

_Maman je sais pas si j'ai envie de...

_La ferme chérie, répéta l'effrayante sorcière sans perdre son sourire de circonstance.

Une femme angoissante que cette Francine ! Ah oui je ne vous ai pas présenté la merveilleuse famille que sont les Tatillons ? Mais où avais-je l'esprit ? A sa tête se trouve la sorcière Francine aussi méchante que son titre l'indique. Puis, il y a Frank, le doux papa qui avait choisi d'embrasser le coin des gentils magiciens. Un homme d'une rare gentillesse comme on n'en trouve plus. Et puis bien sûr, il y a leur fille Frankette, fille unique et glandeuse invétérée. Cette pauvre adolescente ne savait rien faire d'autre que dormir, surfer sur le net, manger des chips et regarder le plafond. Mais cette vie de feignasse était bel et bien terminée. Ainsi en avait décidé sa très méchante maman.

_Je te laisse dix minutes pour faire tes valises, dit cette dernière. Ne prends que le strict nécessaire.

_Vraiment, s'insurgea Frankette (mais pas trop fort parce que c'est fatigant).

_Cinq minutes, changea d'avis Francine.

_Putain, murmura sa fille en se levant péniblement.

_Je n'aime pas les vilains mots, lui sourit Frank en lui passant une main dans le dos.

_Elle a dix-sept ans abruti, le réprimanda sa femme. On s'en fout de ses gros mots, le plus important est qu'elle trouve sa place.

La reine des paresseuses entra dans sa chambre aussi sale que dans une célèbre émission où deux bonnes femmes viennent aider des pauvres crados à faire sortir les rats de sous le lit et récurer le moisi sous le robinet et tenta de faire son sac. Sa mère se laissa une minute avant de faire claquer sa langue contre ses dents avant d'utiliser son sceptre pour faire danser trousse de toilettes, lingerie, et vêtements dans un sac de sport noir et de le refermer.

_Où est-ce que tu m'envoies exactement, souffla Frankette de sa voix traînante.

_Ne t'en fais pas, ils sont prévenus de ton arrivée. J'ai des relations qui vont te faire sortir les doigts du cul une bonne fois pour toute.

_Chérie je...

_Frank va voir ailleurs si j'y suis. Frankette par pitié, si tu te trouves un mec pendant ton stage, fais en sorte qu'il n'ait rien à voir avec ton abruti de père.

_Un stage, répéta la jeune fille en baillant.

_Oui pauvre conne, hurla Francine. Tu as un mois pour entrer en contact du bien et du mal avant de faire un choix définitif sur ta future place dans ce monde.

_T'es pas du tout chiante tu le sais ?

_Je m'en fous.

_C'est un début de fanfiction très inattendu, rit Frank en se frottant les mains avec un gentil sourire.

Frankette, Francine et le narrateur échangèrent un regard l'air de se dire « Putain mais qu'est-ce qu'il est con ! » avant de se reprendre.

_J'ai pas envie de faire de stage, dit la jeune fille.

_T'aurais dû te décider plutôt que de dormir. Tiens prends ça.

Francine glissa un téléphone dans les mains de sa fille. Un smartphone dernier modèle mais Frankette s'en foutait royalement. Elle avait mal au dos et elle avait besoin de s'asseoir ou de s'allonger, ou de dormir. Rester debout aussi longtemps relevait du même exploit que s'ils découvraient un nid de dodo sur leur toit.

_Je t'appellerai chaque jour, expliqua Francine, et chaque jour j'attendrais une réponse claire.

_...

_Bon il est l'heure d'y aller Frankie.

_Ne m'appelle pas comme ça, c'est moche.

_C'est mieux que Frankette. Tu sais bien que je t'ai appelé comme ça pour que tes amis se foutent de ta gueule pour le restant de tes jours et que tu ne trouves de réconfort que sur mon épaule.

Oui Francine était une femme très possessive...à sa manière. Pendant que sa fille s'endormait pratiquement debout, elle lui tendit un nouvel objet. Il ressemblait à une calculatrice transparente sur lequel on aurait collé des autocollants ronds.

_C'est un synthétiseur, répondit Francine à sa question silencieuse. Il te sera utile pour changer de dimension et d'endroit.

_Je vais devoir bouger ?

_Tu vas devoir bouger.

_Putain, chuchota Frankette au bord de la mort.

_Il est l'heure de t'en aller.

Francine tapota sur le synthétiseur avant de le rendre à sa fille mais avait une dernière chose à lui dire.

_Frankette pour l'amour du ciel, ne me fais pas honte devant mes amis, ne fais pas l'erreur de toutes les jeunes filles de ton âge, sois digne d'être ma fille. Alors par pitié, ne fais pas ta Mary-Sue !

_Ma quoi ?

_Putain mais qu'est-ce que tu glandes sur ton ordinateur toute la journée ?

_Plein de choses: je regarde des chats en écoutant le dernier album de Laurent Voulzy par exemple.

_...

_...

_Tu me dégoûtes allez à dans un mois. Une fois arrivée à ta première destination, va voir un certain Isshin et dis-lui que tu viens de ma part ok ?

Avant d'avoir le temps de répondre, Frankette s'était déjà évaporée à l'aide de sa calculette magique. Francine souleva les épaules et se tourna vers Frank qui semblait quelque peu gêné.

_Elle ne m'a pas dit au revoir, regretta-t-il.

_A moi non plus et je n'en ai pas une rupture d'anévrisme.

_Oui mais toi c'est normal : tu es méchante.

Francine lui retourna le sourire et s'approcha lentement de son époux, une fumée sinistre se dégageant de chaque pore. Frank était comme qui dirait dans la merde.

Son sac était trop lourd. Frankette l'ôta de son épaule et s'assit à même le trottoir. Elle était arrivée une quarantaine de secondes auparavant et se sentait déjà perdue et exténuée. Elle s'apprêtait à s'endormir sur place quand elle aperçut un policier à quelques pas.

_Excusez-moi, dit-elle assez fort pour que même la mouche sur son épaule ne l'entende pas.

L'agent poursuivit sa route, les mains dans le dos avant qu'il ne remarquât la jeune fille l'air perdue.

_Je peux vous aider mademoiselle, s'inquiéta le représentant de l'ordre.

_Vous connaissez Isshin, dit-elle sans grands espoirs.

_Vous parlez du Dr Kurosaki ? Bien évidemment, il tient une clinique dans la rue juste derrière celle-ci.

_Merci.

Frankette resta assise la tête dans les bras, prête à faire la sieste.

_Vous êtes malades, se soucia le policier. Vous avez besoin d'aide.

Cling ! Il était assez rare que le cerveau de Frankette soit assez en forme pour avoir une quelconque idée mais cette-fois ci, c'était du tout cuit.

_Je n'arrive pas à me mettre debout, murmura-t-elle le plus sincèrement du monde.

_Ne vous en faîtes pas mademoiselle, je vole à votre secours.

Le policier se fit violence pour mettre une Frankette quasi-inerte sur ses épaules et la ramena en direction de la clinique.

_Au fait, on est où, maugréa-t-elle en bavant sur l'uniforme de son « sauveur ».

_Vous ne savez pas où vous avez atterri hahaha ! Bienvenue à Karakura, mademoiselle.


Alors Frankette ?

Patience connasse c'est que le premier chapitre !