Crédits: certains des personnages utilisés ne m'appartiennent pas et sont la propriété de Stéphanie Meyer.


Chapitre Un: Cauchemar ou réalité?

_NONNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!

Encore un cauchemar ou devrais-je dire CE cauchemar!

Je me tenais sur le lit, tremblante, suant de partout, et respirant de façon saccadée.

De peur de me retrouver face à face avec mon cauchemar je ne pris la peine de les ouvrir, et c'est avec les yeux encore fermés que je me rallongeai doucement sur le lit. Malgré mes paupières closes, je pouvais deviner que le jour s'était levé et que dans quelques heures je devrais débuter une nouvelle année. La lumière qui s'insinuait dans ma chambre était assez faible et j'en conclus que cette nouvelle ville qui m'avait accueillie n'allait pas être généreuse en ce qui concernait le temps. Mais cela ne me posait pas de problème, je préférais le mauvais temps au soleil car au moins je ne me sentais pas seul: le ciel était aussi sombre et triste qu'une partie de moi.

Le temps passait mais rien n'arrangeait ce que je ressentais en ce moment. Ce cauchemar me traumatisait toujours autant, et pourtant cela faisait depuis un bon moment que je le faisais. Toujours le même, toujours aussi traumatisant et effrayant ! Un cauchemar qui, je le pressentait, avait une signification.

J'étais seule entourée de ténèbres, ne voyant rien, n'entendant rien d'autre que mes pleurs, mes tremblements, ma souffrance qui résonnait dans cette obscurité. L'atmosphère était si lugubre et si étouffante quelle m'empêchait de respirer de façon normale. J'étais allongée sur une surface humide, mon dos était si trempé que j'en tremblais de froid. Mes mains étaient posées sur mon cœur essayant d'atténuer la douleur atroce qui rongeait littéralement celui-ci. J'essayais de me lever sachant que c'était cause perdue et retombais plus fort à terre. Je regroupais les dernières forces qui me restaient et essayais à nouveau de me lever, mais sans succès je ne pu que m'accroupir.

À ce moment-là une légère lumière venait éclairer les ténèbres qui m'entourait, mais pas assez pour me permettre de voir au delà de quelques mètres. Je pris conscience que la surface humide sur laquelle j'étais allongée était recouverte de liquide rouge… du SANG! Je commençais à paniquer en me demandant d'où provenait ce sang… à qui il appartenait… que faisais-je accroupie sur ce sang... tant de questions qui cessèrent de résonner dans ma tête lorsque je remarquai que quelque chose de chaud dégouliné sur mes joues. Je baissai les yeux tentant de voir qu'est-ce qui coulait. Et c'est à ce moment que je vis deux choses qui me terrifièrent: la première était que ce qui coulait sur mes joues et tombait dans un son intense se mélangeant au sang par terre était mes pleurs… des larmes de sang!

Et la seconde était que sur le côté gauche de ma poitrine, la place que mon cœur était censé occuper était vide!!! Mes vêtements déchirés à cet endroit, laissaient entrevoir ma peau ouverte en deux d'où le sang ne cessait de couler. C'est à ce moment là que j'entendis un bruit sourd et répétitif non loin de moi. Encore sous le choc, je titubais en direction de ce son ne cessant à chaque pas de tomber.

La pénombre commençait à s'effacer devant mes pas et c'était lorsque le bruit se faisait encore plus fort que je LA vis! Ou plutôt LES vis!

Je vis un cœur à terre encore en train de battre, c'était mon cœur! Et juste à coté quelque chose était accroupie. Je dirigeais lentement mon regard vers cette chose sans pour autant arrêter de jeter des regards vers mon cœur. Elle restait si immobile que l'on aurait pu la confondre avec une de ces monstrueuses gargouilles qui ornaient certaines cathédrales. Cependant son immobilité était trahie par ces doigts qui ne cessèrent de bouger, des doigts si blancs, si fin que l'on voyait les os à travers sa fine peau blanchâtre. Ils étaient recouverts de sang, et quelques morceaux de peau étaient encore accrochés à ses ongles, des ongles longs, bien taillés qui avaient l'air si dangereux qu'ils pouvaient pénétrés sans effort dans le corps de n'importe qui… dans mon corps! À ce moment-là j'étais sûre que c'était cette créature qui m'avait arrachée mon cœur. Elle portait une cape poussiéreuse, couleur ivoire, tachait par le sang et sa capuche recouvrait son visage ne laissant rien entrevoir de son apparence. Je commençais à me rapprocher lentement de mon cœur : je voulais le reprendre ! Mais elle vit mon geste et releva sa tête.

Je fis sous le choc! Ce n'était plus une créature, c'était un ange! Son visage était si beau qu'il m'en coupa le souffle. Je n'arrivais plus à détourner mon regard de ces yeux, des yeux d'un rouge intense plus vif encore que la couleur du sang qui ornait sa cape et mes vêtements, mais si magnifiques. Sa beauté m'avait frappée littéralement, et je ne pouvais plus bouger. Je ne su combien de temps je passai à la contempler mais je n'arrivai plus à détacher mon regard d'elle, elle était si belle.

Elle su que j'étais troublé et me sourit, un sourire qui dévoila des dents tachaient de sang. Ce ne fut qu'en voyant ce sang que je revins à la réalité. Elle remarqua que son charme ne me faisait plus d'effet, et son sourire se transforma en un hideux rictus. Son visage n'était plus le visage si beau que j'avais vu il y a quelques instants, il changea en un masque affreux qui ne transmettait que de la colère et de la haine. La créature ne ressemblait en rien à ce bel être que j'avais vu il y a quelque instant. Son corps à présent n'était plus que celui d'un être repoussant, anormal et disproportionné. Mon corps tremblait de plus en plus et je sus à ce moment-là qu'il n'y avait aucune chance pour moi : j'allais mourir !

J'étais en train de vivre mes derniers instants et la dernière image que j'emporterai était celle de cette créature affreuse prête à me tuer sans une once de remord.

Sur un dernier effort de ma part je me lançai vers le cœur qui ne cessait de battre de façon rapide, il suivait mon rythme et mon angoisse. Mais la partie était déjà finie avant même que je ne fasse un geste. La créature plus rapide que moi se jeta d'un bond sur mon cœur et je savais ce qui allait se passer: c'était la fin!

Et toujours à cet instant je me réveillais de mon cauchemar en hurlant et dans un état pitoyable.


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