PROLOGUE

PROLOGUE

Je retins ma respiration.

Trop nombreux. Ils étaient beaucoup trop nombreux.

Les Cullen s'étaient déployés autour de moi et formaient un arc de cercle parfaitement concentrique. Celui-ci semblait infranchissable, mais l'était-il vraiment ? Edward entoura ma taille de ses bras, et je m'aperçus que je tremblais.

Ils se mirent à avancer vers nous d'un pas qui me semblait infiniment lent. Jane, fit un signe, et tous les autres vampires, qui semblaient incontestablement sous ses ordres, s'arrêtèrent. - J'admets que vous vous êtes bien battu, s'exclama-t'elle en souriant. Mais je crois que l'heure de votre mort est venue. Je vais commencer par tuer celle-ci qui est de nature à me taper sur les nerfs… Reprit-elle en me lorgnant d'un regard plus que mauvais. Edward renforça sa prise sur moi et se mit à grogner, toutefois, Jane ne sembla pas y porter la moindre attention.

- Ensuite, je m'occuperai de la blonde… Je la jalouse, elle me fait de l'ombre. Reprit-elle en éclatant d'un rire cristallin.

Rose ouvrit la bouche pour sortir ce qui aller être une réponse cinglante mais se retint après avoir croisé le regard de Carlisle. Celui-ci semblait bien plus triste qu'effrayé.

Je reportais mon attention sur Jane et les vampires qui l'accompagnait. Ils étaient plus d'une trentaine, je n'avais jamais vu ça. Tous habillés de noir, ils ressemblaient à de parfaits gardes du corps.

Je ne pus m'empêcher de sourire. Jane devait déjà s'imaginer comme la nouvelle impératrice régnant sur le « monde » des vampires ! Celle-ci intercepta mon sourire et m'interpella.

Et bien Bella ? C'est savoir que tu vas mourir qui te fait rire ?

C'est vrai que tu résistes toujours à mon pouvoir… Mais je peux toujours m'amuser à faire souffrir tes amis, ou devrais-je dire, ta famille ? susurra-t elle, l'excitation dans sa voix étant palpable.

Elle tourna alors son regard vers Edward qui s'effondra sur le sol et se tordit de douleur, sans émettre le moindre son.

Je me précipitais vers lui, mais Esmée me prit par la taille et me retint fermement.

Jane se retourna alors vers elle.

Quel tableau touchant ! Une mère qui s'inquiète et qui souffre pour ses enfants !

Esmée s'effondra alors à son tour en gémissant, alors qu'Edward se relevait, un air de profonde détresse sur le visage.

Je n'osais plus bouger, tétanisée. Carlisle se tenait prêt de son épouse, et pour la première fois, son self contrôle tomba.

Arrête ! Jane, Arrête ! Prends moi pour cible mais ne lui fais pas de mal ! S'exclama t'il, la haine déformant chacun de ses traits harmonieux.

Jane éclata d'un rire qui sonna comme un gazouillement d'oiseau.

Aro m'avait décrit ta grandeur d'âme avec tant de respect, mon cher Carlisle… Mais tu semble bien plus souffrir quand je touche à ta chère et ten…

Soudain, Jane fut projetée contre l'arbre le plus proche, qui s'effondra sous le choc. Tous les vampires se tournèrent alors vers l'ouest de la clairière. Au début, je ne remarquais rien. Puis, ils sortirent de la lisière des bois. Il la tenait par le poignet, très concentré. Elle semblait encore plus belle que dans mes souvenirs, ses longs cheveux noirs de jais se soulevant légèrement alors qu'il n'y avait pas la moindre once de vent. Elle leva à nouveau la main et Jane s'éleva dans les airs comme si elle n'avait rien pesé, la peur déformant son visage.

Je soupirais. Elle était là. Enfin.