Petites notes de « Moi » :

Bien le bonjour à toutes (et tous si il y en a dans le lot),

Cela fait bien longtemps que je n'ai plus écrit de fanfictions. Je suis bien plus à l'aise sur les fics originales, car, comme beaucoup de fickeuses savent, écrire avec des personnages déjà existants (mangas ou animes) il est très difficile de reprendre les caractères sans faire de défauts.

Malgré tout, je m'y suis remise doucement, prenant mon temps et l'inspiration m'est venue petit à petit, et je me suis dit : « Pourquoi ne pas la publier ? J'aurais rien à perdre. » Alors voilà comment j'en suis arrivée ici.

Les personnages de Bleach ne m'appartiennent pas, Tite Kubo a mis son copyright dessus.

Pour ce qui est du couple, c'est un de mes préférés, et j'espère qu'il va vous satisfaire. Par contre, certains chapitres risqueraient d'être longs et sans action. Mais cela est normal. Oubliez l'univers original de Bleach et incluez les personnages dans une vie de tous les jours.

Genre générale : UA/Romance

Genre du chapitre : Disons général pour le moment. (Le genre changera à chaque chapitre ^^)

N'hésitez pas à reviewer pour me dire ce que vous en pensez. Je prends toutes les critiques, du moment que ce ne sont pas des insultes oO.

Chapitre 1 : Celui qui se drogue au café

Université des Arts de Tokyo, abrégée en TUA. Elle abrite les futurs artistes. Elle est partagée entre deux départements : celui des Beaux-Arts et celui de la Musique. Pour y entrer, il faut au minimum une lettre de recommandation, si par malheur, les notes semestrielles et examens de fin d'année ont été seulement dans la moyenne, vous pouvez dire adieu à votre intégration. A dire vrai, la plupart des étudiants de cette faculté sont rarement issue de parents ouvriers ou encore d'un quotient intellectuel « moyen ».

La rentrée s'était déroulée il y a quelques semaines, dans une certaine anxiété pour les premières années qui avaient du mal à enchainer le nouveau rythme de cours et leur aménagement dans les résidences étudiantes. Les colocations ne sont pas toujours faciles, surtout lorsque vous vous retrouvez avec un deuxième ou un troisième année et encore pire lorsque celui-ci n'est pas dans le même département que vous. Pour demander conseil ce n'était pas facile...

Mais ce n'était pas le cas pour un certain orangé du nom de Kurosaki Ichigo, étudiant au département des Arts, qui tentait de faire comprendre à son colocataire, un bleuté du nom de Gimmjow Jaggerjack, que l'archet qu'il utilisait pour son violon n'était pas fait pour être trempé dans sa peinture à l'huile !

« Ouais mais t'as pas de pinceaux ! », répliqua Grimm' en jetant un œil sur le chevalet où le papier était toujours aussi blanc.

« Non mais tu es un petit peu con... ou royalement inconscient ? », s'écria Ichigo en posant sa main sur son front pour ensuite se mettre à rire de façon si... communicative que son ami le rejoignit aussitôt.

C'était un sacré coup de chance pour ces deux étudiants qui, même si ils ne faisaient pas partis du même domaine, s'étaient très vite entendus, créant même une certaine complicité. Ils étaient tous deux en première année et avaient connu les mêmes difficultés pour s'adapter à leur nouvelle vie sans la famille et leurs amis à leurs côtés.

Ichigo est un jeune homme talentueux dans son domaine mais aucunement prétentieux. Dix-neuf ans dans quelques semaines, il ne passe pas inaperçu par sa couleur de cheveux assez rare et pourtant naturelle. Rieur, spontané, méticuleux – allant facilement jusqu'à la maniaquerie – , ce jeune homme réussit facilement à se faire des amis.

Gimmjow quant à lui, même si sa couleur de cheveux – à savoir si par contre c'est naturel ! Ça seul lui pourrait le confirmer – peut facilement concurrencer celle de son colocataire, possède un caractère des plus explosif. Provocateur, un ton agressif, un sourire à faire pâlir un yakuza, coléreux mais aussi possédant un humour hors du commun attirant malgré lui la gente féminine, cet étudiant détient l'attirail parfait pour entamer des discussions qui se terminent assez souvent en bagarre ou en rigolade.

Cependant, leurs différences les ont bien plus rapprochés, créant ce franc parler et cette amitié, même si rapide, à une entente cordiale, voire même, légèrement ambiguë.

Ils avaient décidé de s'entraider dès le premier jour de leur rencontre, en fin d'après-midi, dans cet appartement lumineux où trônaient leurs cartons, mélangés à la poussière et au petit vent frais du printemps, alors qu'ils se disputaient les sacs et malles pour savoir, quoi appartenaient à qui. Ils buvaient une bière bien méritée après avoir réussi à faire un minimum de rangement.

Flash Back

« Hey mec... Tu ne crois pas que ce serait mieux si on s'entraidait plutôt que de s'entretuer uhu ? », fit le plus grand des deux en jetant un coup d'œil sur la forme allongée sur le canapé nonchalamment, le bras pendant dangereusement vers le sol avec la canette prête à s'écouler sur le parquet.

« Le mec a un nom et c'est Kurosaki Ichigo ! », répondit-il avec une voix fatiguée à moitié étouffée par le coussin du sofa qu'ils avaient décidé d'installer il y avait seulement quelques minutes juste après leurs lits.

« Oh ! Tu vas pas me faire chier encore hein ? I-chi-go ! Vais finir par te mettre de la crème et te manger tout cru espèce d'insecte aux fruits rouges. », avec un ton légèrement énervé.

« C'est quoi cette expression de merde ? Ça n'existe pas des insectes aux fruits rouges, monsieur le poteau électrique ! », répondit-il en relevant un peu son visage pour rencontrer celui de son vis-à-vis pour ensuite soupirer, boire une gorgée de ce liquide qu'il trouvait de moins en moins dégoûtant et reposer sa tête sur le coussin souple. « Ok j'accepte. Du moment que tu me laisses une partie de mon intimité, je veux bien »

« Même conditions, cela va de soi ! », marmonna-t-il avec un petit sourire en coin. « Et pour ton information... Je ne génère pas d'électricité... Et ta couleur de cheveux fait concurrence à la mienne, abruti ! »

Fin du flash back

« Quelle idée aussi d'avoir oublié une partie de ton matériel dans la salle de cours. Puis suis pas con... je fais juste de l'humour. »

Après ces paroles, l'homme s'assit sur le divan, tournant la tête vers son ami qui s'était résigné et qui était en train de tout ranger.

« Ton humour est très particulier, je crois que je ne te le répèterais pas assez. », souffla-t-il, rejoignant ensuite son acolyte et allumant la télévision.

La plupart du temps, leurs journées, depuis la rentrée universitaire, se ressemblaient. Cela faisait exactement une semaine qu'ils avaient réussi à aménager complètement l'un et l'autre. Il n'y avait que pour leurs chambres où ils s'étaient débrouillés chacun de leurs côtés, créant leurs cocons et espace intime. Pour les pièces principales, le salon qui faisait aussi office de cuisine et la salle de bain où ils avaient réunis leurs forces vu que ce seraient les lieux où ils allaient cohabiter.

Toutefois, la semaine qui venait de s'écouler s'était dédiée à métro, cours et dodo. Et là, c'était le week-end ! Un satané week-end où il était hors de question de rester cloitré dans cet appartement, de profiter un peu de la ville, du beau temps qui avait décidé de montrer le bout de son nez et de se détendre en pensant à autre chose qu'aux rapports et futures thèses que leurs chers et tendres professeurs avaient déjà programmé pour l'année.

« Allez Ichi tu as pas une idée de là où l'on pourrait s'amuser ? Je sais pas... Un bar ou autre ! Un lieu où les étudiants se réunissent quoi ! J'en ai marre de passer mes nuits seul. ».

Le visage dudit Ichi se tourna doucement vers son ami pour le dévisager quelques secondes avec de grands yeux surpris.

« Attends deux minutes papillon... Tu viens de dire quoi là ? »

« Que je veux me ramener une belle étudiante dans mon lit mon chou... », répondit-il avec son franc parler, un sourire des plus élargis.

« De un... Je ne suis pas ton chou et de deux... Qui a dit que j'étais d'accord pour que tu amènes tes conquêtes dans Notre appartement ? Je dors la nuit je te signale !», dit-t-il avec les sourcils un peu froncés.

« T'en fais pas ! Tu peux en amener ici ! Tu sais je suis partageur :De plus, on pourra faire des concours... Du style celle qui crie le plus fort. », il se mit à rire, tapotant de sa main l'épaule du plus petit.

Le plus petit justement qui, avait plutôt du mal à enregistrer le message, tentait malgré lui de se dire qu'il avait accepté le fait que chacun gardait son intimité. Et le fait d'avoir des compagnes... Ils en avaient pas parlé jusqu'à présent, ça ne lui était pas venu à l'esprit et ce tout simplement parce qu'il n'avait pas l'habitude de changer de conquêtes. Il n'avait jamais eu de conquêtes à proprement parlé. Une petite amie oui, et une seule. Leur relation avait débuté en dernière année de collège pour se terminer il y a quelques semaines, durant l'hiver à la fin du lycée. Elle s'appelait Inoue Orihime, une jeune fille et enfin une femme, avec qui il avait entretenu une relation très étroite et passionnelle. Leur séparation avait été très difficile mais ils n'avaient pas trop eu le choix. Ils avaient pris leur décision à deux. Le couple avait fait des choix différents pour intégrer une université et il se retrouvait ainsi à plusieurs kilomètres. Tout cela ne les aidait pas à continuer leur histoire. Il avait encore des nouvelles d'elle via la messagerie web et il se plaisait à lui décrire ses journées mouvementées, de décrire les idioties de son colocataire qui fallait avouer, n'en rater jamais une. Malgré tout, il avait du mal à oublier tous ces souvenirs, créant même un certain vide en lui. Il espérait pouvoir le combler avec les études mais le fait de parler à Hime-chan par internet, ne l'encourageait pas vers la bonne voie, lui faisant parfois regretter sa décision. Ils auraient peut-être dû essayer la relation à distance.

Il soupira et senti le regard appuyé de Grimmjow sur lui. Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était perdu dans ses pensées.

« Bon... J'achèterais des boules de coton pour les oreilles, ça évitera de se disputer et moi je pourrais dormir. Et non je ne connais pas les lieux de rendez-vous des étudiants. », souffla-t-il d'une traite.

« Oh ça va ! Si suis pas trop dans la merde financièrement je les amènerais à l'hôtel ! », dit-il en se levant et allant chercher une bière au frais lorsque quelqu'un tapa à la porte.

« Tu attends quelqu'un ? », fit l'oranger surpris.

« Nan... Shuhei m'a dit que ce week-end il partait et qu'au pire il viendrait dimanche soir nous voir. »

Shuhei un camarade qui était devenu un ami au bout de seulement quelques jours lorsque celui-ci avait dévalé les escaliers de façon si rapides, qu'il avait raté la dernière marche et s'était étalé sur Ichigo de tout son long, passant les quelques secondes qui suivirent en des excuses les plus sincères avec un léger rosissement à cause de sa gêne. Après que chacun soit parti de son côté, le plus jeune l'avait invité à se joindre à eux à la cafétéria et le petit groupe avait fait connaissance avec cette tête brûlée possédant charisme, générosité et avant tout, un caractère des plus enflammé. A cette occasion, Kurosaki sourit en pensant qu'il devait attirer les gens étranges... Surtout vu le comportement du brun qui pouvait passer d'un état de colère furibond à celui d'un effarouché. A croire qu'il appréciait les double personnalités, entre Gimmjow et le châtain, il ne s'ennuyait pas. Ils avaient appris qu'ils étaient voisins, que le brun était en département de l'art en seconde année dans la section histoire et qu'il habitait dans la même résidence au premier étage.

Décapsulant la canette, Jaggerjack s'approcha de la porte d'entrée qu'il ouvrit d'un air curieux, doucement, lançant un regard amusé à son colocataire.

« Avec un peu de chance, il y a une belle blonde derrière cette porte qui n'attend que moi pour... »

Il s'arrêta net en voyant la silhouette qui haussait un sourcil dans le couloir.

« Désolé... Je suis blond mais pas une femme... Et je ne pense pas que nous nous connaissons.», sourit l'inconnu face à son voisin qui semblait plutôt déçu.

Kurosaki éclata d'un rire franc, s'affalant sur le canapé alors qu'il reçu en plein visage une peluche en forme de chat qui osait trainer sur la bibliothèque de l'entrée. Il évita le sol de justesse mais cela ne fit que redoubler son éclat de rire face à cette scène des plus ridicules. Surtout le visage de son ami, son regard déçu et bougon qu'il avait pris en croisant la forme masculine à la porte.

« Ok ok... Je ne pense pas qu'on se connaisse non plus... Tu es qui et qu'est-ce que tu veux ? », questionna-t-il avec une légère teinte de déception et de colère, ouvrant la porte d'entrée en grand pour laisser entrer l'inconnu. Il insulta gentiment le rouquin toujours mort de rire qui du sofa, avait enfin atterri sur le sol voulant éviter cette fois-ci un bibelot en porcelaine en forme de bouddha. C'était sa sœur Yuzu qui lui avait offert pour qu'il puisse, soit-disant, se sentir zen. Il réussit à le rattraper au vol pour éviter qu'il se casse en mille morceaux sur le carrelage.

« Tu as fini de te moquer de moi enfoiré ? Tss... »

L'étranger entra et referma doucement la porte derrière lui avec quelques pensées amusées sur les deux énergumènes qui semblaient plutôt s'éclater en se tapant dessus, criant et oubliant même sa présence. Il s'avança de quelques pas vers les deux silhouettes qui arrêtèrent de piailler lorsque le blond se racla la gorge pour les calmer et aussi pour leur faire comprendre qu'il était toujours là.

« Je m'appelle Shinji Hirako. Je suis votre voisin de palier et étudiant en seconde année en Beaux-Arts. Enfin, je suis plus attiré par l'écriture mais ça vous vous en foutez je pense... »

Les derniers mots furent soufflés et dit plus pour lui-même que pour les deux comparses qui relevèrent un sourcil vers leur invité qui avait les yeux baissés. Il les releva lorsqu'il reprit la parole.

« Enfin bref... Je cherche une bonne âme qui aurait du café... Soluble de préférence, et un arabica également. »

« Bha pour quelqu'un qui est dans la merde et qui cherche du café tu es plutôt exigeant... Tu n'as qu'à aller au combini ! ».

Ichigo se tourna, pour frapper son ami sur la tête qui jura, ses mains sur le cuir chevelu.

« Excuses-le pour sa politesse. ».

Il continuait de sourire, ayant du mal à effacer de son esprit la scène d'il y avait quelques minutes et se leva, s'approchant de Shinji, tendant sa main pour le saluer.

« Ichigo Kurosaki, étudiant en première année, en art aussi. Et l'autre idiot là, c'est Grimmjow Jaggerjack. Lui par contre, il est en musique. Vu sa dégaine, tu dois t'en douter. »

Il serra la main de son aîné, qui lui fit un sourire chaleureux et qui jeta un œil sur le bleuté qui continuait de maugréer menaces sur menaces en l'encontre de son colocataire qui se dirigeait vers la cuisine en ouvrant un placard.

« Espèce de petit con... qu'est-ce qu'elle a ma dégaine huh ? »

« Je ne suis pas sûr mais je crois qu'on en a un peu en stock... », dit-il en farfouillant et ignorant complètement son ami, prenant des paquets de biscuits, les déposant sur le plan de travail.

« Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave. Je ferais sans. J'avoue être trop fainéant pour sortir. Te prends pas trop la tête. Ça m'apprendra de ne pas aller faire les courses ! »

« Hé hé je savais qu'on en avait encore ! », fit-il d'un air satisfait, apportant le paquet de café à Shinji qui le prit d'une main.

« Oooh mais en plus c'est ma marque préférée... Tu sais que je t'adore toi ! », un énorme sourire étirant ses lèvres fines pour regarder rapidement Grimmjow qui se leva enfin du sol pour se diriger vers eux.

« Dis donc... C'est quoi ces sourires échangés sans moi hein ? Suis pas transparent... »

Il marmonna dans sa barbe jusqu'à recevoir une nouvelle tape sur la tête de la part de son ami qui avait commencé son froncement de sourcils.

« Mais tu as fini de râler oui ! Dégénéré égocentrique ! »

« Tu vas arrêter de me frapper ? Sinon vais porter plainte pour coups et blessures si ça continue ! Et puis depuis quand suis dégénéré huh ? Et égocentrique... Enfin bref... »

Il n'écouta pas les paroles d'Ichigo qui racontait on ne sait quoi sur « Tu pourrais mieux te comporter lorsqu'on a un invité abruti ! » pour s'approcher d'Hirako.

« Dis-moi mon ami... », il posa sa main sur l'épaule du blond qui le regarda d'un air un peu étonné par son ton gentil alors que quelques minutes auparavant il l'avait légèrement séché à cause de sa demande de drogue instantanée.

« Je suis sûr que tu connais un lieu où des étudiants se réunissent pour faire la fête et des rencontres des plus intéressantes hein ? »

« Je suppose que pour éviter ta colère débordante, que ton cerveau arrête de recevoir des coups de la part de ton colocataire irrité par ton manque indéniable de sexe, ce qui doit te rendre nerveux je suppose. Il vaudrait mieux pour moi, et pour lui, que je te donne cette adresse n'est-ce pas ? »

Grimmjow eut un sourire satisfait même si sur le moment il avait envie de lui faire une petite réflexion sur « Comment ça en manque ? » et « Tu es qui pour me parler comme ça blondinet ? ». Sans le vouloir, ce mec allait devenir son ami, surtout si il réussit à emballer une jolie minette. Un papier griffonné dans sa main, une veste qu'il mit sur ses épaules ainsi qu'une paire de basket qu'il enfila à la va vite, il se tourna vers Ichigo.

« Tu viens Ichi ? »

« Je vais profiter de ta non présence pour bosser un peu. Le silence est si rare de nos jours... »

Cette fois-ci, ce fut le bleuté qui frappa l'épaule du rouquin qui se mit à rire tout en faisant un salut à son ami qui parti, referma la porte derrière lui, pressé de conquérir de belles demoiselles.

« Au moins je lui ai rendu service... »

Ichigo se mit à rire aux paroles de son aîné, se dirigeant vers la peluche qui avait échoué au sol quelques minutes avant pour la replacer sur l'étagère ainsi que le bouddha.

« Ravi que le café te plaise, et désolé pour le comportement de Grimm'. »

« Pas de problèmes, je ne m'en formaliserai pas pour si peu ! Et pour ce qui est du café, je viendrais en semaine vous rembourser. »

« Prends ton temps. »

Ils s'échangèrent un sourire alors que le silence s'installa et que leurs regards ne se quittaient pas une seule seconde. Allait savoir pourquoi, mais à cet instant, ils leur semblaient que plus rien ne se trouvait autour d'eux. La résidence était calme ainsi que l'extérieur vu son emplacement dans un quartier non pas riche mais modeste, évitant les grandes circulations du centre ville et les brouhaha des sorties des établissements scolaires. Le blond était légèrement plus grand que lui, peut-être la même taille que le musicien. Son regard chocolat semblait juger le plus jeune sans le dévisager, ni le mettre mal à l'aise mais plutôt comme... En fait, il n'arrivait pas réellement à savoir ce que cherchait Shinji. Le cadet se sentait comme aspirer dans un autre monde. Une atmosphère légère et agréable l'entoura. Il avait du mal à penser, réfléchir sur la situation et surtout pourquoi il ne trouvait pas ça déplaisant.

Ce fut le bruit d'une porte qui les fit sursauter et les arracha de leur contemplation des plus intéressantes. La rupture de ce lien les gêna tous deux, les faisant reculer d'un pas en arrière, la distance devenant un besoin.

« Bon je vais y aller et te laisser bosser ! Merci encore pour le café et désolé pour le dérangement. », dit-il en ouvrant la porte d'entrée et se retrouvant dans le couloir.

« Pas de problème et tu n'as pas du tout dérangé ! A bientôt. »

Le blond lui sourit et lui fit un signe de main en refermant le battant alors que l'orangé se demanda sur le moment pourquoi son cœur s'était mis à battre aussi rapidement lors de leurs échanges. En dépit du fait qu'il soit un homme, son voisin l'avait comme marqué par sa présence. Ses joues prirent une petite teinte rosée et sa main les frappa une à une pour reprendre contenance.

« Bon, Ichigo... Tu arrêtes tes conneries et tu vas bosser un peu ! »

L'étudiant pris place sur la table de la cuisine après avoir récupéré un carnet de croquis et des crayons. Il tenta d'oublier la petite séquence tendue du « après-regard » pour se concentrer sur ses envies.

A suivre...