Bonsoir à tous ! :3

So, cet OS est le premier que j'écrit depuis un bail et est... assez particulier, je vous l'accorde, mais yolo quoi. x) Et en même temps, il me tient énormément à cœur. Donc voilà, j'espère -du plus profond de mon cœur- que vous allez aimer. nwn

PS : Je vous laisse libre interprétation de la scène, pour plus de fun.

PS 2 : A écouter sur 'Dies Irae' de Mozart, c'est mieux. x)


Ses bras devant ses yeux, il regardait le liquide couler, lentement, paisiblement. Il se laissait envoûter par la traînée rougeâtre qui emportée avec elle sa vie, ses yeux devenaient vides à mesure que le sillon devenait plus grand, ses jambes commençaient à se dérober sous le poids de son corps.

Pourtant, il souriait. Peut-être le dernier sourire que son visage afficherait, et il l'afficherait pour une infinité d'années.

Dans le lointain, ses oreilles captaient le son froid d'une musique, une musique mortuaire, un requiem sans fin et tout aussi envoûtant que le liquide carmin.

Finalement brisant le rythme de la musique un craquement sourd se fit entendre. Ainsi qu'un souffle saccadé. Son genou venait de rompre, mais il se tenait toujours debout, ignorant la douleur comme s'il elle n'existait pas. Il fixait toujours les taches rouges sur sa peau de porcelaine, le charme opérait toujours. Ses bras commençaient à trembler. Son souffle se faisait rare. Malgré tout, il était toujours là, droit au centre de la pièce, pour combien de temps encore, il n'en savait rien, peut-être pour quelques minutes, peut-être quelques heures, peut-être bien des jours ou alors pour l'éternité. Peut-être que personne ne viendrait. Peut-être. Il ne savait pas. Il ne voulait plus savoir. Ne voulait plus réfléchir. Il cligna des yeux. Une dernière fois. Son autre genou se rompit, ses bras tombèrent à côté de son corps alors que ce dernier chutait lentement au rythme du requiem. Les dernières notes se jouèrent, et sur le carrelage d'une blancheur immaculée, le liquide continua son avancé. Souillant tout sur son passage. Et lui, il s'autorisa enfin à fermer les yeux, dans un repos éternel qui le délivrerait enfin de sa souffrance. Et pourtant ses lèvres étaient toujours inclinées vers le haut, dans un sourire malsain.

Le silence était désormais maître de la pièce, rien ne venait plus le casser, pas un souffle, pas une musique, rien. Seulement le silence, dernier spectateur de cet acte. Le dernier acte de l'acteur.

Les seules personnes qui vinrent rompre ce silence qui, au fil des heures était devenu pervers, furent des proches. Inquiets. Ils regardèrent longuement la dernière scène de l'acte dernier, elle était comme gravée dans le temps et l'espace. Et elle restait envoûtante, le liquide rouge avait pris une teinte plus noirâtre. Plus grave. Et malgré cela, la vue restait magnifique. Le blanc, le rouge et le noir se mélangeant ensemble sur cette peau opaline. En observant plus longuement, le rouge foncé avait pris le dessus sur le bleu du numéro un inscrit au centre du costume de l'acteur.

Personne n'osa faire un pas, un bruit, juste des sillons transparents se mêlèrent au sillon rouge.

Seulement, peut-être enfin, la scène et sa magie rompirent elles aussi.

Probablement ce fut à ce moment précis qu'il trouva le repos éternel. Peut-être. Il ne pouvait plus le dire. Et son sourire était toujours là, immoral.

Même si le charme n'était plus en place, le mystère, lui, perdurait et perdurerait.