Chap I : le rêve envolé de Ron.
Rentrer chez soi après une dure journée de travail au ministère, à essayer de se convaincre qu'on est là, que notre boulot est passionnant et ce, même si l'on partage un bureau à peine plus grand qu'un mouchoir. Travailler en « équipe » avec un collègue rendu sombre par tant d'années de guerre, de souffrance, ne parlant pas, enfoncé dans une dépression dont il ne semble pas avoir issue.
C'est à cette atmosphère pesante que l'homme aux cheveux en désordre, couleur de feu, cravate dénouée souhaite échapper en claquant la porte de l'entrée du service des régulations des transactions financières inter-magiques de Grande Bretagne un mardi donc.
Mardi ? Milieu de semaine direz vous, cependant Ronald Weasley avait pu finir plus tôt bouclant enfin un lourd dossier datant de plusieurs semaines déjà de négociations.
C'est d'un pas de plus en plus léger, au fur et à mesure qu'il se rapprochait de sa maison qu'il repensa avec amour à sa fiancée à qui il ferait une surprise de rentrer en début d'après-midi.
Douce et belle Hermione, avec elle il semblait que Ron avait trouvé le bonheur, une paix à laquelle il aspirait depuis cette guerre sanglante ou il avait vu tellement de proches mourir, perdre la vie, mais heureusement ils avaient fini par le vaincre ce mage noir !
Harry était vivant, sa famille n'avait pas été touchée par des morts, des blessés oui, comme Arthur qui ne marcherait plus jamais et Fred brûlé sur la moitié du corps.
Harry son meilleur ami, son presque frère en passe de le devenir totalement avec son futur mariage avec sa petite sœur adorée, sa Gin pour qui il aurait fait n'importe quoi !
Quel beau rêve ! Ou tout n'aurait été que bonheur et douceur !
Pourtant fichu destin… et Ron s'en voulu d'avoir été si con.
Acheter un petit bouquet de roses blanches puis arriver devant chez lui, ouvrir la porte et avoir l'impression de ne pas devoir être là.
Une veste d'homme sur le canapé puis une ceinture suivie d'une chemise. Aux cotés de ces vêtements une robe jaune, cadeau de Ron à sa propriétaire pour 3 ans de vie commune.
L'estomac noué, refusant la réalité, monter à l'étage pour en avoir le cœur net une fois pour toute.
Marche après marche, les gémissements se faisant de plus en plus fort, entrebâiller la porte, jeter un regard dans la chambre, dans le grand lit de bois et voir deux corps s'entrechoquant pour ne former plus qu'un. Et au milieu de cette chaire exposée, au coté de la si reconnaissable chevelure brune d'Hermione, ce fut celle noire corbeau qui acheva de mettre en miette le cœur le cœur de cet homme roux au regard si doux ce remplissant peu à peu de larmes de souffrances.
Il referma la porte doucement, ne pas craquer, ne pas faire d'esclandre, pleurer mais en silence cette amitié brisée. La fin du trio d'or car cet amant c'était harry.
Pauvre fou, Rêve envolé, taché de trahison.
