Damn, me revoilà avec de la guimauve. J'avais écrit ce OS il y a un mois, mais je ne voulais pas le publier, parce que je le trouvais trop guimauve et quelques éléments me gênaient… j'ai corrigé ces derniers et décidé que même si c'est guimauve, la guimauve c'est cool, du coup voilààà !
Pour ceux qui l'ont lu, la suite de Dear Little Brother est en cours, c'est juste le début qui me pose problème car j'ai deux idées différentes et je ne sais pas du tout laquelle est la mieux… mais elle arrive !
Bonne lecture, j'espère que vous apprécierez !
Disclaimer : Tout est à Hidekaz Himaruya, hélas.
Pairing : France/Angleterre, on ne change pas une équipe qui gagne !
Arthur rougit violemment. Il n'avait pas assimilé la teneur de ce qui était en train de se passer, mais avec Francis à califourchon au-dessus de lui, le jeune anglais était confronté à la réalité. La nation française était réellement décidée à lui… à lui…
Même l'expression, il ne parvenait pas à y penser. Il ne le repoussait pas, certes, mais ça ne l'empêchait pas de mourir de trouille. Pas que Francis soit effrayant. Il était même doux et tendre. Et passionné. Ce qui semblait logique.
Mais lui, il n'avait strictement aucune expérience en la matière. Et voilà que l'homme-nation dont il était secrètement amoureux était bien parti pour lui en donner.
-F… Francis… bégaya-t-il alors que ce dernier était en train de déboutonner sa chemise. J… je…
Le français s'arrêta pour le regarder d'un air soucieux.
-Tu sais, si tu n'en as pas envie, on est pas obligés de…
-S… si… j'en ai envie…
Francis l'embrassa dans le cou et ses lèvres remontèrent jusqu'à l'oreille du plus jeune.
-Ne t'en fais pas, ça va aller, susurra-t-il. Je ne te ferai jamais de mal, mon ange.
-Francis… pourquoi…
-Oui ?
-Pourquoi moi ? Pourquoi moi, en particulier ?
-Parce que je t'aime, mon lapin.
Arthur s'abandonna alors dans les bras de Francis et…
Arthur se réveilla en sursaut. Il posa la main sur son cœur et se rendit compte du rêve qu'il venait de faire.
-Dammit ! cria-t-il. Dammit, dammit, dammit, DAMMIT.
Il ramena ses jambes vers lui en se mettant à verser des larmes silencieuses, son visage collé contre ses genoux.
Pourquoi avait-il fallu que dans tous ses innombrables souvenirs, il tombe sur celui-ci ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi rêvait-il de Francis alors qu'il savait pertinemment que ce dernier ne l'aimerait jamais ?
Douce cruauté…
Son réveil sonna à ce moment et il l'éteignit en le balançant à travers la pièce, énervé.
Un rêve pareil juste avant le meeting… bon sang !
En même temps, il se trouvait à Paris, dans la ville même de son rival et amour secret, cela devait peut-être jouer… pour son plus grand malheur.
La mort dans l'âme, il se résigna à commander son petit déjeuner et alla prendre une douche brûlante en attendant, histoire de se détendre et de se vider l'esprit. Ce qui ne marcha guère.
Puis il mangea sans grand appétit sa tasse de thé et les croissants apportés. La gorge nouée et une boule au ventre, il se dirigea vers la salle de réunion. Il se sentait mal. Il n'avait pas envie de voir celui qui était au centre de ses pensées, or il était à côté de lui au meeting.
Dammit… il était vraiment maudit.
Arthur s'installa à sa place, seul. Sa meilleure amie pixie se mit alors à voleter autour de lui.
-Arthur… fit-elle avec une moue triste. Je vois bien que tu ne te portes pas bien du tout. Tu ne devrais pas assister à la réunion dans cet état-là !
-Oh… je vais bien, beauty, sourit Arthur.
La petite fée rougit de plaisir au surnom que l'anglais lui donnait depuis des siècles.
Arthur tendit la paume de sa main et la pixie s'y posa doucement. Le britannique la ramena à hauteur de ses yeux, et elle en profita pour lui faire un bisou sur le bout du nez, ce qui le fit rougir.
-Ne t'inquiète pas pour moi, fit-il enfin.
-… c'est Francis, n'est-ce pas ?
Le regard triste de la nation anglaise confirma ses doutes et elle soupira, posant sa petite main sur la joue d'Arthur.
-Tu devrais lui dire sincèrement ce que tu ressens, tu sais. Au moins… cela te ferait ce poids en moins.
-Si c'est pour qu'il se moque de moi et me ridiculise auprès de ses crétins d'amis, même pas la peine, soupira-t-il.
-Arthur… tu le connais depuis des siècles… est-il vraiment du genre à faire cela ?
L'anglais rougit. Non, il était vrai que Francis avait un cœur en or, malgré sa frivolité et ses piques agressives et moqueuses.
La petite fée passa sa main dans ses cheveux roses, embarrassée, lorsqu'elle vit le français quelques mètres derrière Arthur. Elle sourit, l'anglais ne l'avait pas remarqué.
-Tu pourrais avoir une bonne surprise, souffla-t-elle. Après tout il s'est bien occupé de toi quand tu n'étais qu'une nation à peine née !
-Eh, mais ça remonte à des siècles et des siècles, ça ! protesta-t-il. Et ça ne veut rien dire !
-Vous étiez proches à l'époque de la piraterie…
-Et ça aussi ça remonte, grogna-t-il. Écoute, c'est adorable de te soucier de moi et je t'en suis reconnaissant, mais…
Il fondit en voyant le regard triste et coupable de la petite fée. Il lui caressa alors les cheveux du bout des doigts en soupirant.
-Listen to me… I will be fine, don't worry. It's just… fucking love. Nobody can help me, hm ? So…
-Okay… fit-elle avec une moue triste. Je vais te laisser dans ce cas… mais tu sais que je suis toujours là pour toi si ça ne va pas.
-Yeah, I know, beauty, sourit-il.
La petite fée s'envola, et Arthur sursauta lorsque Francis tira la chaise à côté de lui pour s'asseoir.
Ce dernier se pencha vers son oreille et dit d'une voix amusée :
-It's just fucking love, or love fucking ?
Arthur lui assena une baffe magistrale qui ne fit qu'accentuer le rire de Francis.
-STUPID FROG ! gueula Arthur.
-Tu n'as aucun sens de l'humour, Angleterre.
Ce dernier préféra ne pas répondre. Et éviter de regarder la nation française aussi. Bon sang… avec cette chemise blanche dont les premiers boutons étaient ouverts sur son torse, son sourire gentiment moqueur, ses cheveux retenus par un élastique qui laissaient deux mèches dorées et bouclées encadrer son superbe visage, et ses deux yeux d'un bleu intense, comment ne pas rougir comme il était en train de le faire ?
Il détestait les tentatives de flirt du français. Il savait que ce dernier ne voulait que son corps, et rien d'autre… cela lui donnait envie de s'arracher le cœur pour ne plus jamais rien ressentir.
-Tu parlais avec un de tes amis ? demanda Francis, l'air de rien.
-Qu'est-ce que ça peut te faire, maugréa Arthur, tu ne crois pas en eux.
-… ce n'est pas parce que je te taquine à ce sujet que je n'y crois pas.
Arthur préféra ne pas répondre. Francis se moquait depuis des siècles de ses amis, il ne voyait pas pourquoi là il allait subitement être sérieux.
Francis le regarda en fronçant les sourcils.
-Arthur ?
Ces derniers temps, il était rare que Francis prononce son prénom… l'anglais eut l'impression qu'une armée de papillons avaient investi son estomac.
Il aurait tellement aimé n'être jamais tombé amoureux de ce maudit bouffeur d'escargots ! Hélas, dès le moment où ils s'étaient rencontrés… c'en était fini. Le français était entré dans son cœur et n'en était plus jamais ressorti.
-Arthur !
L'interpellé le regarda d'un air courroucé. Que lui voulait-il encore ?
-Tu es tout pâle… tu ne veux pas que je t'emmène à l'infirmerie ?
Francis vit avec étonnement le visage d'Arthur rougir de colère.
-Laisse-moi tranquille, bloody frenchie ! Tes techniques pour te moquer de moi auprès des autres ne marcheront pas ! Tu n'es pas capable de me foutre la paix UN seul jour dans ta maudite vie ?
Francis le regarda, particulièrement choqué. Il allait bégayer une réponse, quand d'autres pays entrèrent, et la réunion commença. La nation française sentit ses yeux lui piquer. Son cœur avait du mal à battre normalement. Il n'avait jamais vu autant de fureur haineuse dans le regard d'Arthur, du moins pas concentrée vers lui… et cela le blessait profondément.
Lui qui s'inquiétait pour cet idiot sans cœur !
Arthur se leva en quatrième pour prononcer son discours en rapport avec le thème du jour, la culture, et Alfred commença à se moquer de lui.
Rejoint par d'autres nations. Oh, ce n'était pas très méchants, des petites piques, mais elles étaient nombreuses.
Francis vit que le visage d'Arthur était tout pâle et il eut soudainement envie de le prendre dans ses bras, loin de cette salle de réunions remplie de personnes qui ne le comprenaient pas.
-Moi je trouve que sa culture a évolué, intervint-il calmement.
Tout le monde se tourna vers lui, choqué. Arthur avait des yeux comme des billes de loto. Le français retint un sourire amusé, histoire qu'on ne pense pas qu'il plaisantait, et continua.
-Vous ne parlez que de trucs un peu ennuyeux… Il faut un peu savoir vivre avec son temps ! Alors, d'accord, les films d'America sont bien plus populaires, mais mon cher Alfred je te rappelle que tu ne te gênes pas pour pomper sur les succès populaires des autres. Le Hobbit est adapté au cinéma et fait fureur. La saga est terminée depuis plusieurs années, mais tout le monde parle encore d'Harry Potter, il va même y avoir un nouveau film. Sa musique reste toujours aussi populaire, malgré quelques exceptions. Et puis excusez-moi, mais Londres est quand même la ville la plus visitée du monde, même si Paris est mieux, mais bon, on va dire qu'elle est juste derrière. Le monde entier bave sur le style vestimentaire des anglais, aussi, et je pense que cela peut s'apparenter à la culture. Oh, et puis les acteurs britanniques font partie des meilleurs aussi. C'est une culture certes différente de celle dont on parle habituellement, mais cela reste de la culture tout de même.
Un long silence suivit sa tirade. Arthur n'était plus pâle mais rouge vif, et complètement abasourdi.
Il se leva, les jambes tremblantes.
-Je… je… veuillez m'excuser.
Et il s'en fut de la salle de réunion, se mettant à courir lorsqu'il eut refermé la porte.
Il ne savait pas où il allait aller. Se perdre au milieu de la foule était tout ce qu'il voulait. Il ne comprenait plus rien, plus rien du tout.
Ni pourquoi les autres nations avaient décidé de s'acharner sur lui alors qu'il n'avait absolument rien fait, ni pourquoi Francis avait pris sa défense d'une telle façon. Il avait toujours dénigré ses séries, films ou sa musique. Sa mode et sa capitale aussi. Il disait que le Seigneur des Anneaux était long et ennuyant, et Harry Potter un mouvement de mode inutile.
Il l'avait fait pour se moquer de lui, c'était certain.
Les autres nations et lui devaient en ce moment en rajouter une couche et médire encore plus à son sujet.
À bout de force, tant physiquement que moralement, il se laissa tomber sur les marches du Sacré-Cœur et se mit à pleurer, le visage contre ses genoux, qu'il avait ramené vers lui et entourés de ses bras.
Il resta ainsi de très longues minutes. Peut-être une heure ou plus, il n'en savait rien, il savait simplement qu'il en avait assez. Assez depuis toutes ces années. Sa vie durait depuis si longtemps qu'il avait encaissé bien trop de souffrance… Aucun humain n'aurait pu supporter cela, aucun.
Et voilà que ses semblables, et l'homme dont il était fou amoureux en rajoutaient, comme des enfants dirigeant une loupe vers une fourmi.
Ils faisaient toujours ça, de toute façon. Juste parce qu'il était réservé et ne savait pas comment exprimer ses sentiments, il était leur cible favorite.
Une main se posa alors sur son bras et il releva les yeux. Une rose d'un rouge profond. Et la main qui la tenait… appartenait à Francis.
Arthur se releva brusquement en s'essuyant vivement les yeux.
-Qu'est-ce que tu fais là ? fit-il d'une voix tremblante.
-Je te cherche depuis que tu es parti… soupira-t-il. Bon sang, heureusement que je sais que tu aimes bien le Sacré-Cœur, j'aurais mis bien plus de temps à te retrouver sinon ! Qu'est-ce qui t'a pris de t'enfuir comme ça ?
Arthur le regarda d'un air farouche et Francis se rapprocha en soupirant. Il prit la main d'Arthur, et il glissa délicatement la rose, pour que la peau du britannique ne soit pas écorchée par les épines. Ce dernier l'observa d'un regard hésitant.
-C'est pour toi, insista Francis.
-E… en quel honneur ?
Francis lui saisit l'épaule et le poussa doucement devant lui, pour le faire avancer. Arthur lui lança un regard qui témoignait de son incompréhension la plus totale.
-Avance. Je t'emmène boire quelque chose, on parlera après.
Le français emmena un Arthur silencieux vers la terrasse d'un modeste café. C'était un endroit calme mais joli, où les boissons artisanales étaient délicieuses et où la vue sur la Seine était magnifique. La nation française aimait beaucoup s'y poser sans rien faire d'autre que rêvasser.
Ils s'installèrent et le patron s'avança, souriant chaleureusement.
-Monsieur Bonnefoy ! Je suis ravi de vous voir ici, avec votre ami, ou qui qu'il soit pour vous !
Arthur rougit au clin d'œil complice que lui fit le patron. Il ressentit une pointe de jalousie et d'amertume glacée en comprenant qu'il ne devait pas être le premier que Francis amenait ici, et qu'habituellement ce n'était pas simplement pour discuter…
-Que commandez-vous alors ?
-Un café noir pour moi, je vous prie, sourit Francis. Et un thé noir anglais pour mon…
Francis regarda Arthur, qui lui interdit visuellement de raconter des bêtises.
-Très précieux ami.
Arthur rougit brusquement. Il venait encore de se moquer de lui ! Quand arrêterait-il ce petit jeu ?
Le patron s'en alla préparer leurs boissons, et Francis croisa alors ses mains sous son menton, regardant attentivement Arthur.
Ce dernier regardait la rose, et caressait discrètement un pétale cramoisi. Il l'adorait cette fleur, le symbole de son pays… et il ne comprenait pas pourquoi Francis la lui avait offerte.
Le patron revint et posa leurs boissons, puis repartit.
-Bien, fit alors Francis, tranchant le silence. Tu vas un peu m'expliquer ces sautes d'humeur. À savoir ton caractère exécrable de ce matin, ainsi que ta fuite.
Arthur rougit de colère et le fusilla du regard.
-Elles peuvent s'expliquer très facilement ! cracha-t-il. J'en ai simplement assez que l'on se moque de moi ! Surtout quand c'est toi !
-Je… mais je ne me moque pas de toi ! s'exclama Francis, outré. Je t'ai défendu tout à l'heure !
-C'était pour mieux te moquer avec les autres ensuite, grinça Arthur. Puisque ce dont tu vantais les mérites, tu l'as toujours dénigré par le passé !
Francis eut tout d'abord une mine abasourdie, puis éclata de rire.
De rage, Arthur recula sa chaise et commença à s'en aller.
Francis le rattrapa et l'enlaça par derrière.
-Ne t'en va pas mon lapin… je ne me moque pas de toi, je te le jure ! S'il te plaît…
Arthur, d'un rouge aussi prononcé que la rose, se dégagea vivement des bras de Francis mais retourna tout de même s'asseoir à la table, le regard plus fuyant que jamais.
Francis lui releva le menton avec l'index, pour que leurs yeux se croisent et ne se lâchent plus.
-Je ne t'ai jamais dénigré. Je te taquinais simplement… j'ai toujours pensé que tu le comprenais. Je suis vraiment désolé, Arthur.
Le français semblait vraiment l'être, vu la lueur coupable qui s'était allumée dans ses yeux d'un bleu profond, aux quelques reflets violets.
-Je pense réellement que tu es quelqu'un d'exceptionnel, Arthur, réellement, et je ne mens pas pour te faire plaisir. Et je ne suis pas du genre à venir faire semblant de te tirer les vers du nez et à m'inquiéter pour me moquer de toi par la suite. Ce serait cruel… et je suis incapable de te faire le moindre mal. Tu es précieux, à mes yeux, c'est pour cela que j'aimerais comprendre ce qui ne va pas… outre les moqueries des autres. Qui ne cherchaient pas à te blesser, crois-moi. Ils sont juste maladroits… et un peu idiots.
Arthur sentit les larmes lui monter aux yeux.
C'était vrai. Il savait que Francis n'était pas quelqu'un de cruel. Il n'était pas du genre à faire du mal aux autres gratuitement, d'ailleurs, il ne détestait personne.
Mais… il ne pouvait pas se permettre de lui dire ce qu'il ressentait. Il refusait.
Même si Francis avait dit qu'à ses yeux il lui était précieux, ce qui était comme le plus beau des cadeaux à ses yeux.
-Arthur. Tu connais aussi bien que moi la signification de la rose rouge. Qu'en déduis-tu ?
Le petit blond sortit de sa rêverie et fixa Francis, troublé.
La rose rouge… le symbole de l'amour profond, la passion, bien évidemment.
Jamais il ne l'aurait avoué à Francis, mais s'il avait choisi ce symbole pour son pays… c'était en pensant à lui. La rose rouge était le symbole, non pas de la France, mais de Francis en lui-même.
C'était en pensant à lui qu'il l'avait choisie.
Comme une déclaration indirecte et secrète.
Mais là, c'était Francis qui lui en avait offert une.
Alors… il avait peur d'espérer.
-Je… je ne sais pas, bafouilla-t-il, écarlate.
-Tu ne me facilites pas la tâche, soupira Francis.
Soudainement, il se leva et se pencha par-dessus la petite table circulaire. Il posa sa main sur la joue d'Arthur, et, délicatement, embrassa ses lèvres, en prenant soin de faire passer tout son amour à l'intérieur de ce baiser.
-Je t'aime, mon petit lapin, sourit-il. Je t'aime depuis toujours. C'est pour cela que je suis malade d'inquiétude pour toi.
Son sourire se fana lorsqu'il vit des larmes monter aux yeux d'Arthur, bien que ce dernier se mordît la langue pour les empêcher de couler.
-Tu… tu… you say this to many others boys and girls… chuchota presque Arthur, la voix tremblante.
-Je l'ai déjà dit, c'est vrai. Mais quand il s'agit de toi, je suis mortellement sérieux. Tu es le seul que j'essaye, plus ou moins en vain, de séduire depuis des siècles et des siècles, et ça, tu ne peux pas le nier.
Il caressa tendrement la joue d'Arthur avec son pouce et lui offrit un simple sourire plein d'amour et de gentillesse.
Le britannique se sentit littéralement fondre et rougit jusqu'à la racine de ses cheveux.
Francis se chargea de l'achever définitivement.
-Je t'aime Arthur. Je t'aime à la folie. Depuis toujours et pour toujours.
Arthur cacha son visage cramoisi entre ses mains, incapable de soutenir le regard du français plus longtemps.
-Stupid frog so so stupid ! maugréa-t-il. You're gonna kill me !
Il prit une énorme bouffée d'air avant de craquer et de déballer ce qu'il avait sur le cœur.
-Si… si j'ai été aussi désagréable avec toi c'est que… je m'en voulais de ressentir ça et… j'étais persuadé que ce n'était pas ton cas et… je voulais te détester mais…
-Tu t'en voulais de ressentir quoi ? demanda Francis avec un immense sourire.
Il y eut un grand silence.
-I… I love you… so very much… Francis… murmura Arthur, les yeux fermés très fort.
Francis l'embrassa alors une nouvelle fois, tout aussi doucement que la première fois, et Arthur se laissa faire en appréciant la douce pression des lèvres de son amour (plus) secret sur les siennes. Son cœur battait à toute vitesse et il avait envie que cet instant ne s'arrête jamais.
Mais ce fut le cas, et Francis se rassit à sa place, les yeux aussi brillants qu'un ciel étoilé au mois d'août.
-Mon petit lapin ~ On finit ces délicieuses boissons, et tu viens chez moi, d'accord ?
Arthur rougit une nouvelle fois, mais n'avait pas la force de faire semblant d'être énervé d'un potentiel sous-entendu.
Si son rêve pouvait une nouvelle fois devenir réalité…
-D… d'accord…
Francis lui sourit une nouvelle fois, et pris sa main. Il comptait bien ne plus jamais là lâcher.
