Une vie sur du papier

J'ai eu envie de rassembler les bonus que j'ai écrits pour la mise en ligne de certains des chapitres des "foudres de Renji". Cela peut se lire sans avoir lu les foudres. Byakuya découvre qu'il est un personnage de fiction ! Renji, tout au long de l'histoire, tente, avec plus ou moins de bonheur, de l'aider à accepter cette vérité, tout en ne perdant pas de vue son objectif original : conquérir l'amour de l'aristocrate.
Byakuya, dans ces petites histoires, est un peu OOC. Il faut dire que, dans la fiction, Renji est fortement martyrisé au départ, le pauvre. C'était un moyen de rendre la pareille !

Les bonus suivent une certaine logique. Je les publie ici avec un petit rappel du chapitre dans lequel ils ont été intégrés.


Disclaimer : j'ai emprunté l'univers et les personnages de Tite Kubo, auteur du manga BLEACH.


Bonus du chapitre 3 (Le contrat) : Un personnage de fiction, première partie

scénette Renji/Byakuya.

C'est un soir comme beaucoup d'autres dans les appartements de Byakuya.

En attendant Byakuya qui est retenu par les affaires du clan Kuchiki, Renji pianote sur son Soul-pager, dernière génération, pourvu d'une nouvelle fonction demandée expressément par Rukia* : l'accès au site internet de FanFiction. Renji consulte les statistiques des "Foudres de Renji" lorsque Byakuya entre dans la chambre :

— Taichô, vous croyez que notre histoire va avoir du succès ?
— Qui cela intéresserait-il, voyons !
— Mais... quatre reviews, c'est déjà bien, non ?
— Comment ? Qui a eu l'audace de dénoncer notre liaison ?
— Euh, taichô, vous êtes conscient que vous n'êtes qu'un personnage de fiction, n'est-ce pas ?
— Quel affront ! Moi, le seigneur Kuchiki, chef du clan Kuchiki, puissant parmi les puissants, capitaine de la sixième division dans les treize armées du Gotei, tu affirmes que je ne suis qu'un être de papier !
— Euh, taichô, regardez

Renji lui présente le volume 7 de Bleach** : Byakuya y fait la couverture. De profil, le buste coupé, la tête dirigée vers le bas, le regard perdu vers un point qu'on ne voit pas ; son écharpe, enroulée à son cou, s'envole en deux rubans dont l'un caresse les mots THE BROKEN CODA.

— Comment est-ce possible ? dit Byakuya d'un voix blanche, une cinquième colonne dans les rangs du Gotei ? suppose-t-il, s'accrochant faiblement à un semblant de logique.

Et il s'évanouit.

— Et c'est moi qu'il traite de petite nature ! fait Renji en allant récupérer la masse élégamment affalée*** sur le parquet pour la déposer dans le lit.

À suivre

* quand Rukia demande expressément, même le capitaine Kurotsuchi s'incline...
** il le garde toujours sur lui
*** oui, Byakuya sait élégamment s'affaler lorsqu'il perd conscience !


Bonus du chapitre 4 (Le transfert) : Un personnage de fiction, deuxième et dernière partie.

scénette Renji/Byakuya.

Byakuya, encore un peu pâle, s'est redressé, et, le buste appuyé sur les oreillers, demande une fois encore :

— Renji, répète-moi tout depuis le début, veux-tu ?
— Encore ? Mais vous voulez ma mort !
— Ne fais pas l'enfant, Renji. Il y va de mon honneur et de mon rang.
— Tout est parti d'un magazine de bande dessinée et d'un auteur de talent, Tite Kubo...
*le temps passe*
*le temps repasse*
*et repasse encore...
Renji raconte les xxx chapitres, les xx volumes, l'animé, les DVD, les goodies, les traductions en plusieurs langues, etc... et passe sous silence les cosplays de peur d'une nouvelle syncope.
— C'est... aberrant. Tu dis que nos vies ont été inventées et que nous ne vivons que dans la tête des personnes qui les lisent.
— Voilà, c'est ça. Et il faut compter également parmi les auteurs, les fans qui nous font vivre des aventures qui ne sont pas celles d'origine.
— Mais c'est horrifique !
— Horrifique ?
— C'est absolument interdit ! Je me révolte violemment contre cette utilisation de nos existences, quand bien même elles ne seraient que pure fantaisie sur du papier.
— Taichô, sans cela, vous ne m'auriez pas dans votre lit.

Un silence, puis :

— Tu marques un point...

— Après tout, tant que l'auteur ne me ridiculise pas...

F I N