1: Three Years
Pov Jasper
Vous connaissez le dicton "le temps guérit toutes les blessures" et bien celui qui a dit çà, n'a jamais rencontré Isabella Swan et n'a aucune putain idée de quoi il parle !
Trois années se sont écoulés. Trois ans,que cette horrible foutu fête d'anniversaire a tout changé. Trois années durant lesquels la famille Cullen a commencé à se déchirer. Trois ans jour pour jour, où j'avais essayé de tuer Bella !
Je repensais à ce jour et ces trois années passées lorsque je regardais Bella par la fenêtre de la librairie où elle travaille maintenant.
Nous avions tous été si excités. Alice avait rebondi sur l'occasion pour que tout soit parfait. Carlisle et Esme avaient regardé tout cela avec des visages souriant. Rose n'avait pas été plus heureuse, mais bon c'est Rose et personne ne s'attendait à plus de sa part. Emmett était pressé que la fête commence. Il avait même pris la décision de manger un peu de gâteau même si je savais qu'il devrait le recracher plus tard. J'étais en retrait dans la salle. J'avais pourtant prévenu Alice de mes inquiétudes car il s'était passé quelques jours depuis ma dernière chasse et j'avais planifié de partir plus tôt, mais Alice m'avait supplié mon aide et j'ai mis de côté mes craintes. Au moment où j'ai eu la chance de partir,et pour moi tout aurait été fini. J'aurais encore disparu, mais Alice m' avait promis que tout se passerait bien. J'étais loin de penser et toute autre personne de la famille , qu'elle aurait eu tord.
Lorsque Bella et Edward sont enfin apparus, je sentais qu'elle ne voulait pas être là, mais elle aussi ne voulait pas blesser les sentiments d'Alice. Au début tout s'est bien passé , Alice lui a donné notre cadeau commun que Emmett et Rosalie avait choisi pour elle. Puis ce fut au tour d'Alice puis Edward et le niveau d'excitation était monté d'un cran et je dérivais à ce sentiment, plus proche d'elle. Et puis c'est arrivé. La seule chose que j'avais toujours redouté se produisit, tout en étant si proche de Bella.
C'était juste une goutte et peut-être que si Alice avait tenté de me convaincre de me calmer, j'aurais pu me contrôler assez pour sortir , mais Edward l'avait de nouveau jeter sur la table en verre et plus de sang s'est déversé, ce fût ma fin. J'en avais besoin et j'en avais besoin à ce moment-là. J'ai été au-delà de toute aide ,l'appel du sang à tout pris. Emmett et Rose se sont battus avec moi pour me pousser à l'extérieur vers la forêt. Il m'a fallu une seconde pour respirer l'air frais avant que je réalise ce que j'avais presque fais. Dès que le poids de la culpabilité s'est écroulé sur moi j'ai couru. Je suis allé directement , cette nuit là,en Alaska sachant que les autres suivraient bientôt. Edward n'allait pas laisser passer çà. C'est ce qu'il devait se passer ,un jour , a t-il dit, et il a toujours eu l'intention de la quitter si l'un de nous perdait le contrôle avec Bella.
Tout le monde devaient venir plus tard, mais Edward est arrivé à Denali, le jour suivant . Je ressentais les émotions de tous, ce même sentiment :la déception, mais il y avait aussi toutes les autres émotions qui passaient. Carlisle et Esme étaient « compréhension et amour » et çà m'a tué qu'ils aient eu encore cette impression, mais c'était quelque chose auquel je m' attendais. Ils m' ont aimé inconditionnellement, peu importe qui j'étais. Rose a été suffisante et je savais qu'elle avait juste envie de dire: «Je vous l' avais bien dit ! ». Emmet a été détruit. Il aimait Bella comme une sœur et il voulait que je reste, mais il savait aussi qu'avec ma tentative j'étais devenu une menace et le mieux probablement était que je parte.
Alice a été la plus surprenante. Elle portait la déception, mais aussi la culpabilité et puis quand Edward est arrivé deux jours plus tard il se sentait de la même manière. Je ne savais pas pourquoi ils se sentaient tout les deux aussi coupable,après tout, j'étais le seul qui avait essayé de la bouffer merde . J'ai pourtant demandé plusieurs fois pourquoi ils pensaient de cette manière et j'ai reçu la même réponse à chaque fois. Ils avaient été les plus catégoriques à mettre Bella dans nos vies. Bien que je pouvais sentir la vérité dans leurs paroles. J'ai toujours senti quelque chose d'autre. Quelque chose qu'ils ne me disaient pas, mais ils n'ont pas choisi de confirmer ou de nier alors j'ai laissé tomber.
Nous sommes restés en Alaska pendant deux mois, puis j' ai pris la décision de partir au Montana j'ai pensé qu'un changement de décor me ferais du bien. Mais non.
Le quatrième mois après notre déménagement, nous avons tous eu des divergences. Nous savions que çà devait arriver, et peu importe la manière dont Carlisle et Esme ont essayé de nous maintenir ensemble, nous ne pouvions plus. Si quelqu'un se mettait à rire soudainement, personne ne riait en retour et des disputes ont commencé à éclater, de plus en plus de disputes. Nous savions tous pourtant que nous avions une maison, si nous voulions revenir.
Edward est parti le premier pour retourner en Alaska. Il a dit qu'il avait besoin d'espace et de temps pour faire face à tout çà, mais avant je nomme çà un mensonge, il était parti.
Après Edward, Emmett et Rose ont suivi rapidement pour faire la millionième fois un tour du monde..
Alice et moi sommes partis le même jour, mais pas ensemble. Nous étions depuis le déménagement en séjour dans des chambres séparées ,de sorte que çà n'a pas été une grande surprise, çà faisait mal mais il n'y avait rien que je pouvais faire à cela. Nous voulions tous les deux des choses différentes. Je voulais juste voir d'autres gens et elle voulait aller au collège.
J'ai beaucoup bouger après mon départ, ne restant jamais au même endroit et après quelques mois, j'ai décidé de rendre visite à Peter et Charlotte et j'ai fini par y rester deux mois. Bien qu'ils se nourrissaient d'humain. J'ai gardé mon style de vie végétarien. Je ne sais pas pourquoi car il aurait été tellement plus facile de céder à ce que j'étais, mais quelque chose me retenait, toujours et sur ma vie je ne pouvais pas vous dire ce que c'était !. Peter a suggéré que c'était dû à la famille mais vu que je n'avais plus de lien avec eux depuis que j'étais parti, je savais que ce n'était pas juste çà.
À la fin des deux mois, je me suis familiarisé avec ma nouvelle vie. Jusqu'au jour où j'ai reçu l'appel téléphonique qui m'a ramené vers la maison.
J'étais parti chasser lorsque Carlisle a appelé. Edward avait rencontré quelqu'un. C' était un vampire et il voulait que nous l'a rencontrions. Carlisle et Esme ne voulaient pas la voir. Ils s'étaient épris de Bella et selon Carlisle, ce le sera pour toujours, de sorte ,que c'était difficile de voir Edward avec quelqu'un d'autre, mais ils sentaient qu'ils devaient y aller tout de même car il était leur fils.
J'étais en colère contre Edward, mais j'ai décidé d'aller en Alaska aussi principalement parce que je voulais des réponses aux questions qui sévissaient dans mon esprit.
Pourquoi nous nous étions précipités pour la sauver de James? Pourquoi l'avait-il sauvé de la fourgonnette? Pourquoi l'avoir amener dans nos vies à tous, s'il allait simplement l'oublier quand quelqu'un de moins fragile viendrait? Pourquoi lui et Alice se sentaient si coupable? Et pourquoi, merde a t-il menti pour qu'elle quitte la famille?
J'avais toujours pensé que Edward craquerait et reviendrait à Forks , que çà durerait peut-être un mois, deux tout au plus et qu'il reviendrait vers Bella. J'avais toujours pensé qu' un jour je serais capable de lui présenter mes excuses de ce que j'avais presque fait, de l'avoir effrayer et lui avoir enlever tout espoir. Je suppose maintenant que je n'aurais jamais cette chance.
Comme je faisais mon chemin vers le Canada, je pensais davantage à Bella et je suis parvenu à la décision que je ne voulais pas aller en Alaska, je n'ai pas besoin des réponses d'Edward. Il y avait quelque chose de beaucoup plus important que je devais faire, je pourrais m'assurer qu'elle se porte bien puisque personne d'autre ne voulait savoir.
Je me suis dit en moi-même que si Bella allait bien, alors je lui enverrais simplement un mot et repartirais à mon errance. Bon ce n'était pas la meilleure façon de présenter ses excuses, en attendant de voir tout le monde.
J'ai donc regagné Forks le jour de son putain d'anniversaire . Quel ironie, merde!
Après un an sans la voir, j'ai été choqué et si elle n'était pas sortir de sa maison, je ne l'aurais pas reconnu. Elle était plus mince qu'Alice n'a jamais été, elle ressemblait à quelqu'un qui n'avait pas dormi depuis des mois, elle voûtait ses épaules en permanence, et ses émotions m'ont mit à genoux. Il y avait tant de tristesse et de solitude que je me suis demandé comment elle avait pu géré tout cela. Actuellement, je me posais qu'une question dans quel enfer nous l'avions enfermé? Et comme cela tournait en boucle dans ma tête, ma décision d'avant a rapidement changé.
Ce jour là, j'ai commencé à observé Bella et durant ces deux dernières années, je l'ai observé. Tant de fois pendant ces deux années, j'ai pensé à lui faire comprendre que j'étais là, mais à chaque fois que j'ai décidé que je le voulais je recevais un sms. Ce n'était ni un nom ou un numéro que je pouvais reconnaitre, mais toujours ces deux mêmes mots et je savais de qui c'était. PAS ENCORE.
Quelquefois, lorsque je m'ennuyais debout seul dans les bois, il m'était pas difficile d'écouter Alice, mais d'autres fois çà m'énervait de ne pas aller voir Bella.
Comme lorsque j'ai compris qu'elle avait abandonné de refaire son année de terminal après que nous sommes partis ou quand je l'entendais crier après Charlie qu'elle n'irait pas en Floride.
Ce fût difficile, mais le plus dur fut le jour où Charlie décéda d'une crise cardiaque. J'étais à mi-chemin dans la cour avant de recevoir le même sms et il n'y avait aucun moyen que je le laisse passer sans un coup de téléphone.
Alice me pria de lui faire confiance. Qu'elle expliquerait tout en son temps. Qu'il y avait tellement que je ne savais pas et ne pouvais pas savoir pour le moment. Que tout cela se passait pour une raison et que je le comprendrais plus tard.
Autant, je ne voulais pas croire tout ce que Alice me disait que je savais. Elle ne m'avait jamais menti auparavant et je devais avoir confiance en elle.
Je suis donc resté caché et j'ai senti la douleur que Bella éprouvée face à la mort de Charlie . Je suis resté caché et je sentais sa colère lorsque Renée vint la prendre pour la Floride.
Et je suis resté caché et chaque jour je sentais sa détresse, parce qu'elle pense qu'elle est seule. Ma seule consolation est qu'elle n'est pas seule et que je suis ici pour la protéger et veiller . Peut-être qu'un jour prochain, je peux enfin me montrer et lui laisser savoir que je suis ici depuis tout ce temps.
Pov Bella
C'était mon anniversaire aujourd'hui. J'ai 21 ans et je m'en fou . La plupart des gens aiment le fait qu'ils soient enfin majeur. Ils vont enfin pouvoir sortir avec leurs amis et s'enivrer pour célébrer çà , mais moi je n'ai pas eu d' amis durant trois ans et je n'ai pas l'intention de célébrer ce jour de merde.
La première année après que les Cullen soient partis, je n'ai même pas quitter la maison. Je n'ai pas réussi à l'école et j' ai dû refaire ma dernière année. Je n'ai même pas pu utiliser une tragédie ou une maladie comme excuse. Non, j'ai du y aller avec mon cœur brisé et tout le monde a su combien j'étais faible et pathétique.
La seule personne que j'ai eu était papa. Il a été la raison de mon non-suicide. Car au final, je savais que çà l'aurait tuer ,mais de tout mon être, je ne pensais pas à la façon dont je l'ai tué quand même.
Et puis il y avait maman. Je ne lui avais plus parlé depuis qu'elle avait essayé de m'emmener en Floride après la mort de papa. Elle avait fait l'impasse de tout ce merdier et que çà serait bien pour moi et que je serais heureuse, bla bla bla. Elle a dit que je ne serais pas en mesure de prendre soin de moi, mais je lui ai montré le contraire. J'ai obtenu un emploi ,même si je n'en avais pas besoin avec la police d'assurance-vie de papa dont je profites , mais j'aime bien la librairie. Cela me fait sortir de la maison, pas comme si je ne faisais rien d'autre.
Parfois je me demande pourquoi je continue à rester. Ce n'est pas comme s'ils allaient déjà revenir, mais quelque chose au fond de moi me dit de rester.
C'est marrant comment le sens de ma vie maladive avait de l'humour. Lorsque j'ai emménagé ici, tout ce que je voulais, c'était de retourner au soleil, maintenant je ne pouvais pas quitter la pluie. J'avais vécu à Phoenix pendant 17 ans et Forks durant 4 ans. Forks c'était chez moi. De tous mes souvenirs les bons et les mauvais. Forks les détenait. Et même s'ils m'ont brisé je devais être là où ils avaient vécu.
La plupart des pensées de ces jours refirent surface comme çà dans ma tête et j'essayais de les sortir le plus rapidement possible. Ces pensées sont toujours les mêmes et je me demande ce qu'ils font ou s'ils sont heureux. Je me demande si je leur manque. Aujourd'hui, c'est bien le jour ou je me laisse consciemment envahir par leurs visages.
Comme je rangeais des livres sur une étagère je laisse mon esprit à la dérive, me rappelant chacun d'eux.
Carlisle, le chef de la famille. Celui à qui je pouvais faire appel si jamais j'avais besoin.
Esme, ma seconde mère , qui pourrait me faire sentir à l'aise avec son sourire et toujours prête à me faire un câlin.
Alice, ma sœur et ma meilleure amie, mon petit lutin qui éclairait ma vie avec son énergie.
Jasper, le plus calme. Même si il a essayé de me tuer et que nous n'avons jamais été proche, il me manque.
Emmett, mon nigaud de grand frère. Je m'ennuie de ses étreintes et ses fous rires.
Rosalie, qui ne m'a jamais rien ouvert, mais elle fait partie de la famille et je l'aimais quand même.
Et puis, il y avait lui. Le seul dont je pensais qu'il m'aimait, mais m'a laissé seul et a tout pris. Dois-je le haïr? Non, je ne pense pas que je pourrais, mais je ne l'aime plus comme je le faisais trop non plus.
Ce qui est triste et sans doute la raison pour laquelle je suis comme je suis, c'est que même si je n'ai pas vu ni entendu personne d'entre eux en trois années, si un seul venait à ma porte demain j'y retournerais sans hésiter. Pas en tant que petite amie d'Edward, mais comme une sœur parce que peu importe qu'ils me considèrent comme de la famille ou pas, ils penseraient encore à moi.
Soupirant j'ai poussé les pensées de ma tête. J'avais assez réfléchi sur eux aujourd'hui et je devais faire mon travail pour que je puisse rentrer à la maison.
J'ai terminé mes huit heures de travail quelques heures plus tard ,et j'ai ensuite conduis les 45 minutes de route pour Forks. J'ai décidé sur le chemin du retour que je n'avais pas envie de cuisiner alors je me suis arrêté à un snack, en ignorant les regards de pitié et les murmures habituelles que je recevais à chaque fois que je montrais mon visage en ville.
Une fois que je suis rentrée et vérifié mon répondeur sans message, ne sachant toujours pas pourquoi je vérifiais, je mangeais et monta pour prendre un bain avant de ramper dans mon lit.
Jetant un regard sur mon horloge, j'ai soupiré... Je ne sais pas si je pouvais me sentir plus pitoyable. J'avais 21 ans , j'étais au lit à neuf heure ,un vendredi soir.. Pendant que je dérivais doucement vers le sommeil, j'ai réalisé à quel point j'étais pathétique et vraiment seule et je me suis haïe.
