Texte tout court sans prétention.

Ni Supernatural, ni Dean, ni Castiel (ni leurs acteurs) ne sont à moi et je ne me fais pas de sous sur leur dos, je me contente juste de les faire souffrir.


Amour, Passion, que ne pouvez-vous être seules à habiter mon cœur ? Pourquoi vous faut-il être accompagnées du trio Tristesse, Désespoir et Douleur ? Mon âme pleure des larmes de cendres sur les murs de ma cellule. Mon poing rageur vient frapper les pierres qui m'encadrent, m'étouffent et des larmes dévalent sur mes joues. Dès le départ tout partait de travers. Toi Ange du seigneur, moi Chasseur incroyant. Rien que cela aurait pu nous séparer et pourtant c'est grâce à cela, en quelque sorte, que nous avons pu nous trouver. Si il n'y avait eu que ça notre histoire aurait pu être simple, mais rien n'est simple dans ma vie et tant d'autres choses nous séparaient. Ma haine des emplumés égale à celle que j'éprouve pour les Démons s'opposait à ton appartenance à cette engeance, ton esprit pragmatique se heurtait à ma conscience et la liste pourrait continuer ainsi pendant longtemps. Tout ceci nous a amené bien de la part des bien pensants des regards hostiles, des remarques acerbes et j'ai bien vite compris que quoique nous fassions nous serions toujours en bute à cette animosité. Nous sommes coupables de nous aimer.

- Winchester parloir !

De la tristesse, une lueur de tristesse fugace, mais si profonde, éclaire mon regard alors qu'une question vient à mon esprit. Auras-tu encore la force de faire un pas en ma direction ? Non, je ne dois pas avoir cette pensée, je ne dois pas douter de toi, de nous et je t'encourage sans le voir à faire ce pas vers moi.

- Bonjour Dean

Bobby …... Bobby encore et toujours lui, encore et toujours là comme il l'avait promis ce jour funeste, pour me rappeler que j'avais plongé mon poignard dans le cœur de mon frère…... Mes genoux cèdent et je tombe à terre, seul, tu n'es pas là et ma voix s'élève t'adressant une supplique.

« Reviens moi amour, reviens moi mon ange c'est pour toi que j'ai commis ce geste parce que tu me l'as demandé, parce que je te te faisais confiance …. Mon rayon de soleil, au dehors c'était ton rire, tes yeux amusés qui s'illuminaient lorsque j'interprétais mon rôle de chasseur un peu rustre, qui se noircissaient lorsqu'on m'insultait. »

Doucement je sens ta main caresser les cheveux fins de ma nuque. Geste apaisant, qui permet à mes muscles de se relaxer. Petit à petit ma mâchoire se desserre, mes poings s'ouvrent, mes larmes coulent. Silencieuses comme toujours, presque invisibles, s'évadant de mes paupières obstinément closes. Je ne veux pas laisser mon regard revenir au jour, se serait la fin de ce doux rêve. Je sentirai alors ta main me quitter et je me retrouverai à nouveau dans cette prison, seul, loin de toi et de mon âme que j'ai perdu dans tes yeux de nuit. Malgré tout, doucement mais inexorablement cette présence disparaît et seul un courant d'air glacé vient me caresser. On me lève, on me pousse jusqu'à ma cellule, on m'enferme.

Le pers de mon regard vient éclairer cet endroit immonde où je croupis et je dois me retenir de hurler. Tu n'étais pas là, il n'y a ici que moi et mon crime, comme depuis le premier jour de mon incarcération. De toi pas un mot, pas un regard, pas un geste. Dans la nuit sans lune qui vient de s'abattre sur cette prison, des ombres dansantes et grimaçantes s'évanouissent dans le noir. Le vent porte un cri de désespoir, mon cri de désespoir. A qui est-il destiné ? A toi ? A mon moi que j'ai perdu ?

Ne m'oublie pas amour ou je m'oublierai perdu dans ces murs


*fuis par la porte du fond*