"Drago Malfoy, un manteau sombre boutonné jusqu'au cou, était avec sa femme et son fils. Son front commençait à se dégarnir, ce qui accentuait son menton pointu. Le jeune garçon ressemblait à Drago autant qu'Albus à Harry. Appercevant Harry, Ron, Hermione et Ginny qui l'observaient, Drago leur adressa un bref signe de la tête et se détourna.

- Voici donc le petit Scorpuis, murmura Ron. Arrange-toi pour toujours être meilleure que lui en classe, Rosie. Dieu merci tu as hérité de l'intelligence de ta mère.

- Ron, pour l'amour du ciel, dit Hermione, moitié sérieuse, moitié amusée, n'essaye pas de les dresser l'un contre l'autre avant même qu'ils aient commencé l'école !"

En ce 1er Septembre 2017, c'était comme si les dés étaient jetés. Presque un mauvais présage quand j'y repense. Dès le départ je n'étais pas censé m'entendre avec Scorpius Malfoy, il devait en être ainsi, que je le veuille ou non. Et pourtant. Avec le recul, je me dis que tout aurait pu être différent. Ce jour-là, moi, Rose Weasley, j'aurais pu tout changer. En attendant, voilà comment ça s'est passé.

Je m'en souviens comme si c'était hier. L'air devenait plus frai mais bon sang que c'était agréable. Les embrassades avec mes parents avaient été douces que possible. Mais sitôt monté dans le wagon, j'oubliais tout. L'atmosphère qui régnait dans ce train était électrisante. Un joyeux capharnaüm. James, qui était monté en même temps qu'Albus et moi, était dors et déjà parti à la recherche de ses amis. Nous nous étions vu durant toutes les vacances. Nous avions même acheté nos fournitures ensemble. Hugo nous avait accompagné non sans avoir pleurniché une ou deux fois à la sortie de quelques boutiques. Le choix des robes de sorciers avait été relativement laborieux: j'avais une sainte horreur des jupes. Le fait de devoir en porter une à l'école ne m'enchantait pas, mais puisqu'il le fallait je m'étais résigné. Ces vacances étaient passé à une vitesse folle. Nous avions vu papy et mamy Weasley, et nous étions parti en France pour la première fois.

Assis dans notre compartiment, Albus et moi avions entrepris de nous raconter ce que l'un ou l'autre avait pu manquer. Au bout de seulement deux heures, mon meilleur ami avait fini par se poser mollement contre la vitre fraîche. Etant trop énervé pour lire, ou dormir je décidais donc de parcourir les autres wagons, à la recherche d'un quelconque divertissement, j'avais grand besoin de me dégourdir les jambes, moi qui avait été habitué aux longues marches. Je ne supportais pas de rester enfermer, Papa disait souvent que c'était un des points commun que nous avions bien que je sois une copie conforme de maman. En réalité, notre ressemblance s'arrêtait à notre physique, et notre intelligence. Pour le reste c'était un joyeux mélange de ma branche paternelle. Depuis que nous étions monté, le brouhaha n'avait pas cessé. Des éclats de rires se mêlaient aux cris et aux conversations. D'un compartiment sortait une multitude de petits éclairs de couleurs, de la fumée et des bruits...non identifiés. C'était plus fort que moi, je devais voir ce qui se passait. C'était en fait un élève de Serdaigle et ses amis qui jouaient avec leurs baguettes, intérieurement, j'étais surprise de ne pas y trouver James, lui qui était toujours partant pour les imbécillités. Mais en y regardant de plus près, les élèves de ce compartiment devait être en 5ème ou 6ème année. Je mis un moment à remarquer que je n'étais pas la seule à avoir été piqué par la curiosité. Un garçon de mon âge vraissemblablement, aux cheveux d'un blond presque blanc observait lui aussi la scène avec un vif intérêt et une pointe d'amusement.

-Je te dérange peut être, demanda-t-il.

- Excuse- moi je ne voulais pas te dévisager. Ce n'est pas dans mes habitudes, je me ferais réprimander si mes parents étaient là...

-Alors heureusement qu'ils n'y sont pas n'est-ce pas ? Ce n'était pas une question, du moins pas tout à fait. Il y avait dans son ton une bonne dose d'ironnie, voilà qui était plaisant. J'ai déjà entendu parler de toi. Tu es la fille Weasley n'est-ce pas ?

-Euh...oui,que dire d'autres à ce garçon que je ne connaissais ni d'eve ni d'adam, je crois avoir entendu mon père et oncle Harry de ta famille, nos parents ne s'entendaient pas très bien.

-Il paraît. Blanc. Moi c'est Scorpius.

- Rose, mais mes amis m'appellent Rosie.

-Nous ne sommes pas amis, dit-il tranchant.

-Non c'est vrai, mais c'était tout simplement une information.

J'étais quelque peu vexé par sa réponse. Pour ne pas lui laisser le temps de repondre quoi que ce soit, je parti rejoindre Albus. J'avais simplement eu envie de parler avec lui, mais ma réaction était à double tranchant: soit il décidait de continuer de converser, soit il ferait comme si je n'existais pas. Et dans mon fort intérieur, je voulais vraiment avoir une réaction positive. En retournant dans le compartiment, je vis que mon meilleur ami commençait à émerger, une marque rosé à l'endroit où sa joue avait touché la vitre.

Ce jour-là, ma vie prenait un tournent et j'avais eu le sentiment de réellement découvrir la magie, la vrai. Le Choipeau magique pensa que Griffondor était le meilleur pour moi et Albus, celui-ci se sentant rassuré malgré le conseil d'oncle Harry. Lorsque Scorpius fût envoyé à Serpentard, cela ne surpris personne. L'ambiance régnant dans la Grande Salle était bonne enfant, faite de plaisanteries, de nouvelles connaissances et euphorisante malgré le très long discourt de la directrice. Puis vint l'heure du couché. Personne ne semblait réellement décidé à aller dormir, l'excitation encore trop grande, pour moi la première. J'entrepris donc de décrire rapidement la journée à ma mère mais je fût interrompu par une chouette grise qui venait d'arriver, tapotant contre le carreaux avec son bec, un petit rouleau accroché à la pâte. En lisant la missive, je ne pus m'empêcher de sourire.

"Tu es bien sure de toi, rouquine. Tâche de ne pas perturber mon sommeil. S."

Il avait donc décidé de me parler.