Ceci est une traduction "Hunted" de LameBicycle98. J'ai envoyé une demande de traduction mais je n'ai pas reçu de réponse, je pense que l'auteur ne vient plus sur le site depuis 2012. Donc si jamais l'auteur se manifeste, je serais peut-être dans l'obligation de supprimer cette traduction. En attendant, je me permets de la poster. Je me suis essayée à la traduction et, c'est une confirmation cette fois, c'est nettement plus dur de traduire une histoire que d'en écrire une soi-même ! Mais l'histoire me tenait à cœur et je voulais la faire partager aux petits français que nous sommes.

Cette histoire ne m'appartient donc pas et l'univers est de JK. Rowling.

La fille courrait dans les profondeurs de la forêt, ses cheveux broussailleux battant et volant comme les ailes d'un aigle sur ses joues et son menton. C'était une masse brune se fondant au manteau rouge qu'elle portait, rouge Gryffondor, rouge pour le courage qu'elle espérait ressentir dans ses jambes afin d'accélérer encore un peu sa course, quelques pas plus rapides pour échapper au destin dont elle était certaine qu'il l'attraperait dans ses puissantes mâchoires et la dévorerait avec la ténacité de la gourmandise et du gaspillage.

La bête, le chasseur, le carnivore (oh, il n'y avait pas d'autre mot pour lui) fonçait, postérieurs et antérieurs battant le sol en une musique tribale pour s'approcher plus près d'elle, cette proie ornée de rouge. Ses pensées courraient sauvagement, comme la fourrure grise qui couvrait son dos et sa tête, sale et indomptée, après l'incarnat de ses vêtements, masquant la chair teintée de rouge, et gardant en elle le sang carmin, sur laquelle il adorerait faire courir son museau, ses dents, se mêlant à ses yeux comme des roses ayant perdu leurs pétales.

Hermione Granger trébucha sur un tronc d'arbre abattu qui provoqua sa chute sur le lit de la forêt de feuilles et de brindilles. Ses mains étaient éraflées alors qu'elle les tenait, déconcertée à la vue des minuscules ruisseaux, devant ses yeux. Elle les ferma, tardivement, quand elle entendit la lente démarche de l'homme-bête dont le bas grognement résonna comme un écho dangereux à ses oreilles et lui fit lâcher un gémissement d'entre ses lèvres.

Elle roula sur le dos mais ne fit aucune tentative pour se mettre sur ses pieds et reprendre la chasse, la chute ayant vaincu sa volonté de fer. Elle fut accueillie par la vue de ses yeux observant les siens, puis descendant jusque dans son cou, une si douce et jolie nuque, comme les roses blanches du printemps. Il ne put résister et traîna sa langue, rose et piquante, sur l'étendue de peau, la taquinant jusqu'à ce que la peau s'élève pour rencontrer sa langue, involontairement, tremblante et vouée à être mordue.

Mais il ne la mordra pas, non, pas encore. Après tout, n'était-il pas à la fois un homme et une bête ? Un animal la ferait souffrir immédiatement, les griffes suintant dans son sang de bourbe et savourant le goût métallique de sa vie. Non, il n'était pas un animal, pas entièrement. Un homme joue avec sa nourriture, la faisant tournoyer de la fourchette ou la réduisant en minuscules morceaux avec un couteau jusqu'à ce qu'il soit satisfait de la mastication. Alors, Fenrir Greyback enduisait la jeune fille, pinçant gentiment là où il le désirait et faisant courir ses pattes pleine de boue sur ses seins, imitant un amant et déchirant le manteau rouge, sa dernière défense contre toutes les créatures qui blessaient et broyaient dans la nuit.

Hermione tourna ses yeux vers les siens, pensant à leurs rondeurs et à l'étendue noire, tellement terrifiante. Qu'il a de grands yeux, pensa-t-elle tandis qu'il déchirait son manteau rouge et sa robe écarlate, laissant sa peau subir les éraflures et les bons soins de sa langue brûlante. Elle voulait savoir s'il la dévorerait entièrement ou laisserait des morceaux d'elle pourrir dans la forêt. Elle avait toujours fait attention aux petites créatures et espérait sincèrement, dans son esprit empli d'une panique latente et pestant insanité sur insanité, que les fourmis seraient capables d'emporter des morceaux secs de sa chair et la mangeraient comme les mouches et les mites au sol, déféquées et qui engendraient la postérité.

Puis elle les entendit, le rat-tat-tat-tat des pas, beaucoup de pas. Des hommes avec des yeux de bêtes, féroces et étranges, accompagnés par des loups munis de puissantes pattes et d'organes génitaux oscillant. Et leurs yeux, malins, mystifiés de formules algébriques criblant leur tête. Une petite fille en rouge plus une multitude de carnivores égalait un repas dont ils étaient certains de prendre part une fois que leurs pères, l'alpha, l'oméga et les fils auraient fini de jouer. Ils hurlèrent, laissant leurs voix caresser l'air, le ciel et leurs oreilles redressées, c'est pour mieux t'entendre mon enfant, dès leur intrusion dans le festin amoureux.

A ce bruit, il laissa ses dents s'enfoncer en elle, et elle hurla et fit courir ses doigts dans sa fourrure, arquant son corps dès le premier orgasme virginal, saignant tandis que ses yeux papillonnaient. Il but le sang cuivré et acidulé. Sa voix se fana quand il déplaça sa tête et la regarda royalement de sa face arrogante, tel un roi laissant un dernier répit au prisonnier avant qu'il n'ordonne au bourreau de balancer sa hache sur son cou pour libérer le fluide en rafale. Elle, à son tour, sourit simplement, son acceptation chassant la terreur et la nécessité de combattre pour sa vie et sa liberté.

« Que tu as de grandes dents », murmura-t-elle en posant sa main sur le museau, maculant ses doigts de son propre sang avant que ses yeux ne se ferment et que son corps ne se détende. Pas morte, mais choisissant de le laisser la prendre, de boire ses restes, comme un choix et non pas parce qu'il l'aurait prise de toute façon. De profondes respirations s'échappèrent de ses pâles lèvres roses, déjà décolorées des cellules de sang manquantes, invitant le loup à faire taire ses poumons.

Quand l'autre loup, le lieutenant, la croyant morte, se précipita pour réclamer une partie de son corps (une main peut-être, il adorait la chair tendre), il rencontra la patte du maître, balançant ses puissantes griffes et sa brutale possessivité. Le lieutenant recula, oreilles et museau baissés vers le sol, soumettant sa croupe à la moquerie de la meute alors que Fenrir était sur la fille en train de respirer et de se reposer.

Et ils regardèrent alors que, immobile, elle dormit entre les pattes du vicieux loup, nue et en sécurité.