Hello les gens !

Comme prévu, voici ma fic FBI: Portés Disparus ! J'espère que vous l'apprécierez autant que ma fic Twilight [of course, c'est vachement différent xD].

Bien sûr, il y a quelques trucs qui sont erronés, mais j'ai essayé de me rapprocher le plus de la réalité. Autant dire tout de suite que ce n'est pas facile. Et pour ce qui est des enquêtes, je n'en suis qu'à ma première fic « policière » donc c'est pas la gloire ._.

A la fin de chaque chapitre, il y aura une chanson à écouter [oué genre générique de fin]

Néanmoins, j'espère que vous prendrez plaisir à lire cette fanfic !

Bonne lecture,

Luna

Chapitre 1: La nouvelle.

Je voulais faire « genre ». Je voulais être « in ». Mais il y avait une seule chose à laquelle j'aurais dû penser. J'étais nouvelle. Donc je ne connaissais pas les bâtiments du FBI. Par conséquent, l'entrée magistrale que j'avais imaginée était tombée à l'eau. Après vingt minutes à essayer de trouver le département de recherche des personnes disparues, je finis lamentablement par appeler mon supérieur, Jack Malone.

-Monsieur Malone... Désolée pour mon retard. Mais je pense être perdue. Oui. Oui... Je sais. Excusez-moi... Heu près de la cantine. Ah oui. Bien. J'attends.

Je m'adossai contre le mur de ce long couloir. Je commençais bien ma première journée de stage. Dire que j'avais eu la chance unique d'être placée dans CE département. L'agent spécial Malone avait étudié mon dossier et avait passé une petite heure à s'entretenir avec moi. Je ne sais d'ailleurs toujours pas pourquoi il m'avait pris. Surement pas pour mon sens de l'orientation.

Quelques personnes passaient, regardant avec étonnement la jeune fille que j'étais. Il était vrai que je ne faisais absolument pas mes vingt-trois ans fraichement acquis et je n'étais pas très très grande, du haut de mon mètre soixante-cinq. J'étais par ailleurs habillée simplement: Jeans, pull noir et mes cheveux d'un roux éclatants étaient dans tous les sens. Je tenais fermement ma veste noire dans mes bras, mes yeux d'un vert profonds cherchant Jack Malone. Mais il n'y avait aucune trace de lui.

Un homme s'avança vers moi à pas rapides. Il était du genre grand, brun-roux et portait un beau costard de couleur noire.

-Lyly Smith ?

-C'est moi-même.

Comment connaissait-il mon nom ? Il me tendit une main que je m'empressai de serrer.

-Agent Martin Fitzgerald. Je suis ici pour vous chercher.

A peine s'était-il présenté qu'il filait déjà. Je le suivis à grands pas.

-Vous n'êtes pas une rapide, me charria-t-il, C'est peut-être dû à votre petite taille.

J'eus envie de lui dire d'aller se faire foutre. Mais il était mon supérieur. Je dus donc garder mes remarques pour moi.

-Vous m'en voyez désolée. Je dois... M'habituer. Dis-je

-Et faites-le vite, rétorqua-t-il en entrant dans un ascenseur, Nous n'avons que rarement le temps dans notre service.

Ma parole, qu'est-ce qu'il était désagréable ! Je sautai dans l'ascenseur avant qu'il ne se referme.

-Fitzgerald... Fitzgerald... Vous êtes de la famille du directeur adjoint ?

-C'est mon père.

Tout s'expliquait !

-Aaaaaaah ! M'exclamai-je, Je comprends mieux pourquoi vous n'avez pas votre langue dans votre poche !

Mon supérieur me lança un regard des plus mauvais.

-Vous non plus vous n'avez pas votre langue dans votre poche.

Oups. Ça commençait décidément très bien. Je venais de faire une belle bourde et l'ambiance entre lui et moi avait un avenir déjà mort. L'ascenseur s'arrêta, s'ouvrit et Fitzgerald redémarra -toujours à grandes enjambées. Je soupirai tout en le suivant. Nous finîmes par arriver dans de grands bureaux. Mon supérieur s'arrêta -et je manquai de lui rentrer dedans.

-Jack, la voila.

Jack Malone. Le boss parlait avec d'autres personnes, surement mes futurs collègues. Il était le seul debout. Tous regardèrent dans notre direction.

-Ah ! S'exclama l'agent spécial en avançant vers Fitzgerald et moi-même, Lyly tu nous en fais déjà voir de toutes les couleurs alors que la journée a à peine commencée.

Je roufis.

-Veuillez m'excuser, agent Malone.

Il rit de bon cœur devant ma gêne.

-Allons, appelle-moi Jack, comme tout le monde. J'ai beau être votre supérieur, je ne mange pas mes agents. Ni mes stagiaires.

Il se tourna vivement vers les autres

-Bien ! On a assez perdu de temps comme ça. Les présentations seront pour plus tard !

Quoi ? Non, il déconnait ? J'allais bosser avec des gens dont je ne connaissais même pas le nom ? Mais... Mais oui ! Il allait le faire ! Si ils étaient tous comme Fitzgerald à la noix, je ne donnais pas cher de ma peau après une semaine de boulot ! Dire que je devais rester deux ans en stage. Je crus mourir de désespoir.

-Vivian, Dit Jack, Peux-tu nous présenter ce que nous avons, aujourd'hui ?

Une femme d'âge mûr, au visage fortement maquillé et au regard sévère prit la parole tandis que Fitzgerald s'asseyait auprès de ses collègues. Pour ma part, je restai stupidement debout.

-John Parker, trente ans, grand brun aux yeux noisettes, professeur d'anglais dans un lycée français. Il a disparu entre 20h hier et 8h ce matin. Les dernières personnes à l'avoir vu sont ses collègues.

-Il est célibataire ? Demanda le petit brun

-En tout cas, nous ne savons pas si il a quelqu'un, Répondit Vivian.

Elle me paraissait être le genre de femme à laquelle il ne valait mieux pas se frotter. Jack prit la parole. Il avait l'air heureux de pouvoir nous lâcher sur le terrain.

-Parfait. Danny, Elena et Sam, vous allez enquêtez du côté de la famille. Vivian, tu restes avec moi pour les médias et la paperasse. Martin, tu prends Lyly et vous allez enquêter au lycée.

Mon collègue n'eut pas l'air ravi de m'avoir avec lui. Autant dire pas du tout. Génial, c'était réciproque !

-Jack, tu te fous de moi ? Pourquoi dois-je trainer la nouvelle avec moi ?

-Martin, arrête un peu de râler, Répliqua sèchement notre supérieur, Vous vous connaissez déjà et à mon avis, elle te sera très utile, la « stagiaire ».

Râlant comme un poux, mon très cher collègue sortit des bureaux tout en murmurant des choses incompréhensibles. Les seules bribes de mots que je pus entendre étaient « baby sitter », « marre », « gamine » et « merde ».

Soupirant, je le suivis à pas lourds. Ce mec me cassait déjà les pieds. Il me prenait pour une petite idiote alors que j'avais déjà fait ma formation. Il suffisait juste que je fasse mes deux années de stage et on serait au même stade ! Crétin crétin crétin ! Nous entrâmes dans sa voiture. Le goujat ne me demanda même pas si je voulais conduire. Qu'importe ! Il allait regretter de m'avoir comme collègue et regardai dehors, ivre de colère. Le trajet se déroula lentement. Bordel ! Première journée de merde oui ! Et pour ne rien arranger, nous étions coincés dans les embouteillages. L'agent Fitzgerald alluma la radio. Les informations étaient vraiment monotones et barbantes.

Furtivement, je lançai un regard à mon collègue. Il me fixait comme une chose étrange venant de la planète Mars.

-J'ai un bouton sur le visage ? Demandai-je sèchement.

-Je vérifiais, Répondit-il, Tu sors à peine du berceau...

Et en plus, il me tutoyait sans me demander mon avis ? Mais quel culot !

-J'ai vingt-trois ans, tu sais ?

-Qui t'as permis de me tutoyer ?

-Qui T'A permis de ME tutoyer ? Répétai-je sèchement

Un ange passa

-Ok, on est quitte, Râla-t-il, Appelle-moi Martin.

-Et appelle-moi Lyly.

Il démarra en trombe. Le bouchon s'était miraculeusement fluidisé. Même si nous avions plus ou moins réussi à échanger quelques mots sans nous bouffer la gueule, nous restâmes muet jusqu'au lycée. L'agent Fitz... Martin entra à grands pas dans le hall principal et s'adressa à la secrétaire d'accueil, tout en montrant son beau badge du FBI. Un jour, j'en aurais un moi aussi et je le devancerai.

La secrétaire prévint le directeur et nous emmena jusqu'à son bureau. Il nous accueillit, rouge comme une tomate et avec un gros accent français.

-Alain Verse, directeur du lycée Sainte Louise. Je suis content que vous soyez venus si vite.

J'essayai d'étouffer mon rire tandis que le petit monsieur se présentait. Sans grand succès. Mr Verse et Martin me dévisagèrent puis mon collègue prit la parole.

-Veuillez l'excuser, c'est une petite nouvelle assez idiote -je me tus de suite et le fusillai du regard- Je suis l'agent Martin Fitzgerald. C'est bien vous qui avez signalé la disparition de John Parker ?

-Oui... Il n'est pas venu au lycée ce matin. Je l'ai donc appelé. Il ne répondait pas. Une enseignante habitant le même immeuble m'a dit qu'il n'était pas chez lui. Elle a demandé à la concierge.

Nous écoutâmes avec intérêt le directeur.

-Bien, Dit Martin, Nous devrons interroger les élèves. Mais avant, avait-il des problèmes ? Avec justement ses élèves ou bien des collègues ?

Le directeur parut outré

-Non, bien sûr que non ! Parker est vraiment l'enseignant que tout le monde aime. Il ne donne cours qu'à une classe de première, mais il s'investit à fond. Il donne des cours particuliers aux étudiants en difficultés. Et il aide la plupart de ses collègues quand il a du temps libre.

-Très bien. Si nous pouvions voir les élèves maintenant...

-Bien sûr ! Je vous emmène les voir de ce pas.

Et nous sortîmes du bureau et le directeur nous dirigea dans les couloirs. Ce lycée était tout ce qu'il y avait de plus banal. Des casiers, des classes éparpillées un peu partout... Cela me rappela mes années d'adolescence. Nous entrâmes dans une petite classe de seulement une douzaine d'étudiants, où des tas d'équations étaient notées au tableau. Ah ! Les maths...

Les élèves nous lancèrent des regards inquiets. Mr Verse s'exprima en français pour présenter Martin. Et lui seul. Je jurai intérieurement. J'étais donc tellement insignifiante ? Finalement, il prit congé, devant s'occuper de documents importants, et nous laissa seuls avec les élèves et leur prof. Il nous avait bien entendu expliqué ce qu'il avait dit aux lycéens.

-Bien, Dit Martin, Comme vous l'a dit votre directeur, je suis Martin Fitzgerald. Je m'occupe de l'enquête concernant la disparition de votre professeur d'anglais et...

Un élève leva la main. Il était du genre intello de service. Il s'exprima néanmoins dans un anglais très maladroit.

-Excusez-moi mais... Nous sommes tous français. Et même si nous habitons en Amérique, nous ne sommes pas très doués... Enfin... Désolé.

Martin écarquilla les yeux. Génial. J'allais enfin pouvoir servir à quelque chose ! Je m'avançai donc, histoire d'être à côté de mon collègue et prit la parole. Je traduisis tout ce que mon très cher Martin venait de dire -en employant évidemment la première personne du pluriel- dans un français parfait. Je me tournai ensuite vers mon supérieur, un petit sourire en coin sur les lèvres.

-D'autres choses à rajouter ?

-Heu... Eh... Eh bien... Dis-leur qu'ils seront convoqués au FBI.

-Vous serez par ailleurs convoqués dans nos bureaux. [Ndl: Italique=français]

Je me tournai une nouvelle fois

-C'est tout ?

-Ben... Oui. On va demander à Jack d'envoyer directement les demandes officielles pour que les élèves viennent au bureaux.

-Parfait ! On rentre alors ?

-Exact.

Il prit congé en lâchant quelques mots de français ne voulant pas dire grand chose et partit, moi sur les talons. Il appela directement Jack dans les couloirs et nous entrâmes rapidement dans sa voiture. Il démarra et après quelques minutes, toujours d'un silence fort lourd, Martin me demanda à un feu rouge

-Tu as pris des cours de langue ?

-Heu ben mis à part d'espagnol, non.

-Comment ça se fait que tu parle si bien français alors ? Demanda-t-il

-Aaaah... Ça... Je suis à moitié américaine en fait. L'autre moitié est française.

Martin redémarra et eut l'air de tout comprendre.

-Je vois ! Tes parents te parlaient français quand tu étais petite.

-Ma mère me parlait anglais, Rectifiai-je l'air ailleurs.

-Ah ! Je me disais bien que tu avais un petit accent français. Tu as vécu en France ?

-Moui.

-Tu as de la chance, il parait que c'est un pays magnifique.

-Je préfère de loin les USA, Répondis-je sèchement, Même si chaque pays a ses qualités et ses défauts.

Ce qui mit un terme à notre conversation. Je ne voulais pas repenser à tout cela. Je ne voulais pas repenser à ce feu, ces cris, ces pleurs. Je crus que mon collègue allait encore râler, mais je me trompais. Il ne me dit plus rien jusqu'au bureau. Là-bas, Jack nous informa qu'il avait envoyé une convocation au lycée, demandant aux élèves de Parker, ainsi qu'à ses collègues de venir. Le premier allait arriver d'une minute à l'autre. Il était fou de voir comme tout allait si vite. Les premiers interrogatoires furent tous de courte durée. Personne n'avait quoi que ce soit à dire à propos du disparu. J'avais très sérieusement l'impression que nous stagnions. Je passais mon temps à traduire pour Jack et Martin. Je suivais néanmoins leur mode de procédure attentivement. Les cours et simulations n'avaient rien à voir avec la réalité. Ce fut alors le tour d'une enseignante. Il s'agissait de Françoise Clément. Prof de science. Elle nous avoua avoir entrevu une discussion entre une élève de terminale et Parker. Une discussion assez... Houleuse. Nous demandâmes le nom de cette étudiante. Jack nous envoya alors illico, Martin et moi la retrouver au lycée. « Pas le temps de la faire venir », avait-il dit. Il s'agissait d'une certaine May Jens. Nous nous retrouvâmes alors une fois de plus dans la voiture. Heureusement, il n'y avait pas d'embouteillages. Magnifique ! Si il y avait bien quelque chose que je détestais à New-York, c'était la circulation plus qu'abondante. Nous arrivâmes au lycée. C'était la la pause de l'après-midi. J'interrogeai quelques élèves, histoire de savoir où était notre petite Marie. Un élève nous informa qu'elle était près des casiers du troisième étage. Sur le chemin, Martin prit la parole

-Heureusement que tu es avec moi. Dire qu'ils vivent à New-York et qu'ils ne connaissent pas ou si peu l'anglais.

Je souris

-Ouais, ce genre de lycée n'est pas l'idéal quand on est français. Fin je sais pas... Il ne m'est jamais venu à l'esprit d'intégrer ce type d'enseignement.

-Ça se comprend. Oh, je crois que c'est elle.

Effectivement, une jeune fille de type brune, cheveux longs et aux vêtements... Courts, parlait avec une des élèves de Parker. Nous les coupâmes dans leur conversation.

-May Jens ? Nous aimerions vous parler quelques instants. Seuls.

Martin montra son badge. Évidemment ! J'allais faire quoi avec ma stupide carte « Stagiaire » ? C'était pas du tout intimidant. L'autre adolescente -Marie Delacour si je me rappelais bien- se leva et partit sans un mot. May quant à elle, nous regarda.

-Asseyez-vous, je vous en prie. Et vous pouvez me parler anglais, je suis américaine.

-Vraiment ? Demanda Martin, Que faites-vous dans ce lycée alors ?

-On ne vous a jamais parlé de l'immersion ? C'est ce que je fais. Je veux des cours en français pour pouvoir le maîtriser, c'est tout.

-Ah. Oui. Évidemment. Bref, comme vous le savez surement, nous enquêtons sur la disparition de...

-Parker. Le coupa-t-elle, Je ne sais rien.

Martin et moi nous regardâmes. Pour une fois, je sus que nous étions d'accord sur ce point. Elle mentait. Ce fut moi qui prit la parole.

-Nous avons un témoin nous affirmant que vous avez eu une discussion assez criante avec lui, jeudi dernier. De quoi parliez-vous ?

May me regarda quelques instants, puis Martin. Elle trouva alors ses ongles très intéressants.

-Dites-nous tout, ça pourra peut-être nous aider à faire avancer l'enquête, L'encouragea Martin.

Encore ce silence pesant. Finalement, elle soupira.

-Bien... Bon. Vous voyez Marie ? La fille qui était avec moi.

Nous hochâmes la tête en signe d'approbation.

-Eh bien... C'est ma meilleure amie. Elle m'a dit de n'en parler à personne, mais là c'est un peu différent. Elle a eu des cours particuliers avec lui. Je dirais même, très particuliers. Si vous voyez ce que je veux dire. Enfin soit. Elle m'a avoué qu'elle était enceinte. Et j'ai fait des remontrances à Parker. C'est tout. Je lui ai dit qu'oublier une capote, surtout quand on a trente ans...

J'écarquillai les yeux. Pardon ? Un prof et son élève ?

-Elle était consentante ? Demandai-je

-Oui tout à fait ! Et elle l'a même dit à Parker, qu'elle attendait un môme. M'enfin, vous vous rendez compte... 16 ans. Il a presque le double de son âge.

-Qu'a répondu Parker ? Questionna Martin

-J'en sais rien. Elle ne m'a pas dit.

-Merci pour le témoignage. Nous allons de suite lui poser quelques questions.

Nous nous levâmes tandis que la sonnerie de reprise des cours nous cassait les oreilles. Nous ne la trouvâmes pas. La secrétaire de l'accueil nous informa qu'elle était retournée chez elle, ne se sentant pas bien. Martin jura et téléphona à Jack pour le prévenir que nous allions passer au domicile de la jeune fille. Dans la voiture, je questionnai Martin.

-Tu t'amuses à dire à Jack tout ce que tu fais ?

-Je lui dois ça, Répliqua-t-il sèchement, J'ai fait une erreur il y a cinq mois de cela.

-Ooooh. On a fait des bêtises. C'est mal.

-Toi aussi tu en feras, je te signale. Et je rirai bien quand ce sera le cas.

Il me lança un regard assassin. Il ne connaissait décidément pas le second degré ou bien...? Le trajet continua évidemment dans le silence. Trop génial. J'espérai sincèrement que Jack me mette en équipe avec quelqu'un d'autre, même Vivian, pour la prochaine mission.

Nous arrivâmes devant l'immeuble de Marie. Ce fut sa mère qui répondit au parlophone. Sa fille était comme prévu là, dans sa chambre. Elle nous ouvrit sans résistance. Le bâtiment était le genre hyper... Luxueux. Nous entrâmes dans l'ascenseur et nous rendîmes à l'appartement. La mère était déjà là à nous attendre. Elle nous lança un regard inquiet.

-Vous pensez vraiment que ma fille a à voir avec la disparition de son professeur d'anglais ?

Martin et moi nous regardâmes. A première vue, la mère ne savait pas, pour la relation que sa fille entretenait avec Parker. D'un autre côté, c'était normal. Moi-même, je n'aurais jamais dit à ma grand-mère ce genre de choses. Surtout à ma grand-mère en fait.

-Eh bien... Je pense qu'elle en sait plus qu'elle nous a dit, Expliqua Martin.

-Mais... Qu'est-ce qui vous fait croire cela ?

-Nous avons... Des témoins. Dis-je.

-Je vois. -Elle paraissait peinée que nous ne lui avouions pas pourquoi sa fille avait un quelconque rapport avec cette disparition- Bien. Entrez. Marie est dans sa chambre.

Elle nous conduisit rapidement dans l'antre de sa fille. Cette dernière était simplement assise sur son lit à écouter de la musique. Elle avait de longs cheveux blonds, coupés en dégradés et était habillée de vêtements trop larges. Quand elle nous vit, elle soupira et enleva ses écouteurs.

-Chérie, Dit sa mère, Ces gens du FBI veulent t'interroger sur la disparition de ton prof d'anglais.

-Je sais, maman. Est-ce que tu peux nous laisser seuls, s'il te plait ?

La mère parut très très contrariée mais nous laissa. Marie nous lança un regard étrange. Mêlant mensonges et inquiétude.

-Je vous ai déjà parlé. Je ne sais rien du tout.

Il était vrai qu'elle était l'une des seules de sa classe à savoir parler presque aussi bien l'anglais que le français, bien qu'elle aie un accent français un peu plus prononcé que le mien. Martin soupira.

-Nous pouvons nous asseoir ?

Elle hocha la tête. Martin s'assit sur l'unique chaise de bureau et moi... Moi... Je regardai autour de moi et décidai de m'installer à côté de Marie, sur son lit. Mon collègue la perça du regard

-Ce n'est pas ce qu'on nous a dit.

-C'est faux je n'ai...

-Vous avez eu une relation avec Parker ! Qui plus est, il vous a engrossé !

Elle fondit en larmes. Je lançai un regard assassin à Martin avant de passer un bras autour des épaules de la pauvre Marie.

-Allons. Écoutez, il faut que vous nous disiez tout ce que tu sais. Il faut que nous le retrouvions.

-Je... Je... Je lui en ai parlé, évidemment. John m'a dit qu'il voulait élever cet enfant avec moi. C'est super. Il a même dit qu'il allait m'aider à le dire à ma maman. Mais... En fait, j'ai trompé mon copain avec lui. Quand j'ai rompu, je lui ai expliqué toute la vérité. Max... Il était furieux. Il a menacé de tuer John. Ainsi que le bébé.

Rapidement, je fis la traduction à Martin, qui se leva d'un bond.

-Quel est le nom de votre ex-petit ami ?

-Max Line. Mais par pitié, ne dites rien à ma mère, à propos de tout ça.

Elle pleurait toujours. Je pris la boite de kleenex sur sa table de chevet et la lui tendis.

-Ne vous inquiétez pas. Nous ne dirons rien à votre mère.

-Max... Il peut être si violent quand il s'y met... Il faut vite que vous retrouviez John. Je l'aime vraiment.

-Nous le retrouverons, Assurai-je, Pouvez-vous nous donner l'adresse de Max ?

Elle nous la récita par cœur. Martin et moi nous levâmes et sortîmes en trombe de l'appartement, sans même prendre le temps de saluer la mère de Marie ni quoi que ce soit d'autre. Mon collègue était déjà en train d'appeler Jack, pour le prévenir de notre piste. Il nous autorisa bien évidemment à aller enquêter du côté de chez ce « Max ». Nous entrâmes rapidement dans la voiture. Le silence était toujours de mise. Ça devenait de plus en plus désagréable d'être avec lui. Heureusement, l'enquête était prenante et le temps passait à vitesse folle. Mais en même temps, il passait lentement. C'était très contradictoire. Nous arrivâmes chez Max Line en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Martin frappa à sa porte. Plusieurs fois. Ce ne fut qu'au bout de quelques longues minutes que le jeune nous ouvrit. Il devait avoir 18 ans. Crane rasé, très très musclé et l'air... Complètement shooté.

-Ouais ? Vous êtes là pour quoi ? -Il me regarda- Salut beauté.

Je n'avais jamais rien entendu d'aussi stupide pour draguer quelqu'un. Martin eut l'air exaspéré. Du genre « Comment trouver une fille pareille belle ? ». Connard.

Il nous présenta -Hoooo le bel effort !- et demanda pour entrer.

-Ouais mais nan j'le connais pas Parker. J'ai rien à voir avec tout ça.

Martin rit jaune.

-C'est bête, mais je n'ai jamais mentionné le nom de Parker. J'ai juste dit qu'il s'agissait d'un enseignant.

-Eh merde.

-Comme vous dites. Alors vous allez nous faire le plaisir de venir avec nous. Lança Martin, un sourire narquois sur le visage.

Il n'opposa aucune résistance, nous suivant, tête basse. Dans la voiture, j'occupais le siège arrière avec lui. Simple précaution, au cas où. Une fois arrivés aux bureaux, Jack et Vivian prirent la relève. Martin et moi restâmes donc avec Sam, Elena et Danny. Eux au moins étaient plus sympathiques que mon collègue.

-Tu dois être sacrément douée pour avoir réussi l'examen final aussi vite, Me complimenta Sam

-Bof, disons que je veux faire partie du FBI depuis longtemps, Dis-je léger sourire sur le visage, Donc j'ai bossé comme une folle. J'ai même sauté deux années et suivit des cours de préparation pour y entrer.

-Et pourquoi voulais-tu tellement travailler parmi nous ? Questionna Danny

-...Un vieux rêve d'enfant.

Au moment où il allait m'en demander plus, Jack et Vivian arrivèrent en catastrophe. Mes sauveurs !

-Martin, Lyly, avec moi. Nous ne devons pas perdre de temps, Expliqua notre supérieur, tandis que nous nous dirigions vers le parking, En gros ce Max a demandé à Parker de venir le retrouver chez lui. Max était complètement shooté. Ça s'est terminé en dispute et il a frappé Parker à l'aide d'une vieille batte de base-ball. Il l'a cru mort et l'a jeté en plein milieu de la nuit dans un conteneur à ordure au bas de son immeuble.

Nous nous engouffrâmes dans la voiture de Martin -moi à l'arrière évidemment- et il démarra en trombe. Arrivés sur place, je sortis la première et courus vers le seul et unique conteneur présent. Je l'ouvris. Il n'y avait que des sacs poubelle. En fouillant un peu, je découvris le corps de notre disparu, inconscient. Blanc comme un linge, son visage comportait néanmoins un gros hématome sur le front. Il avait saigné aussi. Beaucoup. Ce fut sans trop d'espoirs que je pris son pouls. Je cessai de respirer, espérant. Je voulais que cet homme soit encore en vie. Il allait être père. Martin et Jack m'observaient à quelques mètres. Mais je n'en eus que faire. Il me fallut plusieurs secondes avant de sentir enfin ce pouls, si faible. Un soulagement s'empara de moi.

-Il est en vie ! Il est vivant ! Il faut appeler une ambulance, vite !

Jack avait déjà son portable en main. Il appela derechef les secours. Je souriais comme une imbécile quand Martin posa une main sur mon épaule.

-Bon aller la niaise, on va prévenir Marie qu'il est vivant.

-Ok, espèce de briseur de rêves.

Jack resta là, à attendre que l'ambulance arrive. Sam allait passer le chercher, de toute façon. Nous montâmes alors dans la voiture et roulâmes jusque chez Marie.

-C'est génial, de sauver des vies comme ça. C'est bien mieux que lors des simulations en formation, Dis-je.

-Ça passe avec le temps, Dit Martin.

Je fus déçue.

-Ah...

Il rit

-Tu es une naïve toi. Je plaisante, ça ne s'arrête jamais. Cette peur de les retrouver morts, ce bonheur de les voir en vie. C'est ce qui rend notre métier si plaisant.

-Je comprends mieux.

-Mais bon, je suis certain que tu feras tellement de bourdes que finalement, on ne te prendra pas. C'est bête, mais ça arrive.

Pour l'incalculable fois de la journée, je lançai un regard noir à Martin

-T'es vraiment con.

-On insulte pas ses supérieurs. Tu me dois le respect. N'oublie pas que je dois faire un rapport sur toi... Comment tu te comportes durant les affaires où je suis en équipe avec toi, etc...

L'enfoiré ! Il allait jouer avec ça ! Je grinçai des dents, il rit.

-Le pouvoir est entre mes mains...

-La ferme ! Aboyai-je.

Nous arrivâmes enfin chez Marie. Une fois auprès d'elle et sa mère, elle nous regarda, un air d'enterrement sur le visage.

-A... Alors ?

-Nous avons retrouvé John Parker, Annonça Martin, Il est vivant, mais en sale état. Néanmoins, ses jours ne sont pas comptés.

Elle soupira de bonheur et éclata en sanglots. Sa mère la regarda, soupçonneuse.

-Vous devriez vous entretenir en privé avec votre fille, Dis-je.

-Bonne idée, Confirma Martin, Sur ce, nous allons y aller. Nous vous souhaitons une bonne continuation.

Et nous prîmes congé.

Aux bureaux, Sam et Danny terminaient les dernières procédures à régler. Elena quant à elle, m'avait préparé un bureau pour moi toute seule.

-Ce n'est pas parce que tu es stagiaire que tu n'y a pas droit, loin de là.

-Merci !

-Mais de rien. Tu es face à Martin, si jamais.

QUOI ? Non ! Non mais aller quoi ! Je souris -ce qui parut plus une grimace qu'autre chose:

-D'accord...

Tout était bien qui finissait bien. Mais je savais pertinemment bien que ça n'allait pas être tout le temps comme ça. J'étais à présent dans le métro bourré de monde, sur le chemin vers mon appartement. Tous ces gens... Ils allaient, venaient. Quel était le prochain à disparaitre ?

A écouter à la fin du chapitre: .com/watch?v=xO-G7YatytY