Oui, bon ! J'ai mon idée définitive, et je ne résiste pas à l'envie de vous poster un petit prologue pour que vous fassiez de beaux rêves (bleus.. Je sors.)
Alors. Je préviens. Ici, TEAM MURPHY ! Donc ça va parler de lui, le bougre ! Et il y aura aussi du Jonty (parce que c'est la chose la plus adorable sur Terre okay) et oui ok, du Bellarke (belette). Vous êtes prévenus les enfants.
Sur ce ...
First Day On Earth
Le soleil avait disparu à l'horizon. Il s'était abaissé vers la terre, peu à peu, il se cachait derrière les feuillages verts des arbres comme pour observer ces petits hommes qui s'affairaient sans qu'ils ne le remarquent. Et maintenant, on ne voyait plus que ses derniers rayons, les immenses troncs d'arbres de la forêt empêchant les cent de voir cet astre plein de lumière.
Pour la plupart, la lumière faiblissante les avait comme ralenti. Ils avaient cessé toutes activités. Que ce soit le jeu qu'ils faisaient plus tôt dans la journée, courir après celui qui avait le foulard rouge, ou les musiciens qui s'étaient trouvé des instruments de fortune, ou même les groupes plus aventureux qui étaient revenus avec de l'eau douce, tous commençaient à ralentir le rythme, à allumer des feux et à se rassembler autour de ses feux pour raconter des histoires, se réchauffer et s'endormir.
Clarke ne partageait en aucune façon leur joie. Elle n'était pas aussi apaisée qu'eux, qui s'allongeaient autour des feux en souriants doucement face aux histoires rocambolesques d'un petit farceur qui aimait rendre la vie plus incroyable et fascinante que ce qu'elle était déjà.
Non, Clarke avait peur. Elle avait peur du noir qui s'abattait doucement sur la Terre. Il s'installait, peu à peu, doucement, comme pour mettre ses proies en confiance. Il les englobait délicatement sans un bruit, les rendaient moins alertes, avant de leur bondir dessus et de les dévorer avidement. Oui, elle avait peur du noir qui s'emparait de l'inconnu.
Encore, cela aurait pu être pire. Sitôt qu'ils avaient posé pied à terre, elle voulait partir en direction du Mont Weather, mais tous l'en avait empêché. C'est trop loin, la journée est déjà trop avancée, on peut se débrouiller, il faut se reposer. Si elle ne les avait pas écoutés, elle serait sans doute blottie dans un coin de la forêt inconnue, plongée au cœur des ténèbres que la nuit offrait, grelottante. Mais malgré la sécurité qu'elle avait ici, elle avait peur. Peur de l'inconnu.
Elle jeta nerveusement un œil au camp.
Certains riaient aux éclats devant les pitreries du gars fun de leur groupe. Ils en oubliaient la faim et l'inconnu qui les entouraient. Ils vivaient pleinement ces instants de liberté sur Terre, loin des règles de l'Ark et de sa prison de métal.
Il y avait aussi le plus grand groupe, qui n'était en réalité qu'un amas des autres, qui se trouvait autour du bucher. Et autour du bûcher, les gens dansaient. Ils dansaient en riants, en souriants, en clamant leur joie aux étoiles qui semblaient les observer avec attention, comme une mère couverait du regard son bambin.
Ils n'avaient pas peur de la nature, ils avaient décidé de vivre avec elle, d'épouser ses formes et de s'y intégrer parfaitement, de devenir des terriens.
Mais Clarke ne pouvait pas faire ça. Elle avait encore des liens avec l'Ark, elle ne pouvait pas tout abandonner pour la Terre, cela lui était tout simplement impossible. Contrairement à ceux qui avaient été envoyé ici comme elle, et qui n'avait en général plus aucunes attaches, ou qui savaient faire abstraction de cette attache avec la prison qui gravitait actuellement au-dessus de leurs têtes.
Bellamy lui, il pouvait. Il était venu pour sa sœur, qui dansait autour de ce bûcher, et qui le remplissait de bonheur. Il souriait tendrement, la couvant du regard. S'il ne prenait pas part aux festivités, c'est parce que malgré la joie omniprésente, il veillait. Sur sa sœur, bien sûr, mais aussi sur ceux qui étaient désormais son peuple. Tous ces gens envoyés sur Terre, il allait les aider, faire d'eux des terriens et montrer à l'Ark qu'ils pouvaient vivre sans elle, la laisser pourrir dans l'espace comme ils auraient pourri en étant éjecté par les lois du reste de l'humanité.
Les bras croisés, il souriait en voyant la joie des anciens prisonniers et leur soif de liberté qu'ils étanchaient actuellement, bien que cette soif était pour tous insatiable. Plus, toujours plus, encore plus, il en fallait toujours plus, encore et encore. Et ce que Bellamy souhaitait au plus profond de lui, c'était leur donner une liberté infinie les voir sourire, insouciants jusqu'à leur mort, sur Terre, avec une vie pleine de liberté et sans règles ni stupides lois derrière eux.
Il voulait être la suite de l'histoire, après qu'on ait tourné la page de l'Ark. Il voulait être le meneur de cette liberté, cette égalité entre ces soi-disant délinquants. Ils n'étaient pas criminels à ses yeux. Ils ne pouvaient tout simplement pas s'adapter à des lois et des règles qui avaient conduit l'humanité à sa perte, qui avaient conduit la stupidité humaine à irradier la Terre entière.
Ils pouvaient faire sans l'Ark. Il sourit en levant les yeux vers le ciel, et imagina les occupants de l'Ark. Ennuyés, casés dans les cellules qui leurs servaient de chambre, en train de soupirer contre tout et n'importe quoi, à écouter les envies d'un chancelier tyrannique et de ses conseillers tout aussi fermés d'esprits que les plus grands dictateurs que la terre est jamais portée pouvaient l'être.
Pour lui, l'Ark était l'incarnation même de l'enfer, du point de non-retour, l'exemple à ne jamais atteindre. Et en regardant les fous dangereux qui dansaient autour d'un feu en chantant pour remplacer la musique absente, il pensait bien qu'il n'était pas le seul, et il avait plus que raison.
Mais il fallait qu'il puisse convaincre tout le monde de la suivre aveuglement dans l'inconnu, de lui obéir au doigt et à l'œil. Alors dès demain, il devait préparer un discours motivant pour ses troupes. Car si la plupart ne regrettaient rien, certains comme Clarke ou Monty avaient encore de la famille là-haut. Des gens qu'il faudra oublier et abandonner.
On ne gagne pas une guerre sans sacrifice.
J'aime les looongues descriptions. Ouais. Sinon ! Comme je suis une des deux seules françaises qui écrit sur Murphy, je fais de la pub pour mes deux OS qui en parlent, In The Rain (aka Guimauve) et I Want Know (aka putainlavachec'esttriste). Et aussi, parce qu'il n'y a pas de respect et qu'elle est sympa comme tout et que sa fic est géniale et que j'en suis la béta et que dans un élan de générosité je vous propose une fiction magnifique : De Retour sur Terre, de KatBrooks ! Nah.
Bref, n'hésitez pas à laisser un chocolat avec votre review :D
Kanli
