Note : Cette histoire est terminée, elle possède 19 chapitres et un épilogue. Je posterais tous les mercredis, sans doute dans l'après-midi.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni Hannibal (série), tout est à JK Rowling, Thomas Harris et Bryan Fuller.

Bêta-Reader : Chipuliara !

Série : Quelqu'un pour qui… Tome 1 : Quelqu'un pour qui tuer.

/ ! \ AVERTISSEMENTS / ! \ : Cette histoire est réservée à un public averti. Elle contient du slash (relations entre hommes) et plus précisément un Threesome (trio). Il y a pleins de sous-entendus sexuels et des relations sexuelles explicites. C'est un Dark!Harry et un Dark!A-peu-près-tout-le-monde. Les personnages sont donc OOC et plutôt timbrés. Présence de Violences physiques et morales, Assassinats, Cannibalisme, Gore, Drame, Humour noir (voir très noir…) et Langage vulgaire.

Il n'y a pas besoin d'avoir vu la série Hannibal pour comprendre la fiction et si besoin (à votre demande), je mettrai au prochain chapitre ou celui d'après, l'histoire rapide des personnages de la série.

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Réservé à un public averti

(lire attentivement AVERTISSEMENTS)

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Prologue

- Je m'ennuie.

La voix d'Harry Potter résonna dans la salle, grande et vide. Dehors, le soleil tapait contre les fenêtres et éclairait la pièce d'une douce lumière enchanteresse. Avec une moue dégoutée, Harry se dit qu'il devrait peut-être faire installer des rideaux noirs et opaques, histoire de créer une ambiance. Ou peut-être pas, c'était pire comme ça finalement.

La salle ressemblait beaucoup à une salle de bal. Peut-être parce que c'en était une, à la base. Le sol était de marbre blanc et ses murs reluisaient de dorures à faire pâlir d'envie les anciens rois Moldus. C'était doux, enchanteur, ravissant et vraiment lumineux. Ça résonnait aussi beaucoup à cause du plafond immense si semblable aux basiliques moldues qu'il était allé visiter quand il était encore qu'un gosse.

Harry posa son poing serré contre sa joue et soupira, les yeux balayant la pièce vide qui s'étendait devant lui.

- Je m'ennuie, répéta-t-il, exaspéré.

Un grognement un peu blasé retentit à côté de lui et un léger sourire ironique vint chatouiller ses lèvres. Gardant sa jambe gauche passée par-dessus l'accoudoir de son siège, qui ressemblait à s'y méprendre à un trône doré, Harry se tourna vers l'investigateur de ce son insolent, appuyant son menton dans la paume de sa main.

A côté de lui, dans un siège plus sobre et plus petit, Ron Weasley était plongé dans un grimoire qui semblait tout, sauf intéressant. Avec un petit geste de sa main libre, Harry fit claquer magiquement le grimoire, manquant de le refermer sur le nez du rouquin qui le sauva grâce à un réflexe de survit.

- Harry ! dit-il, clairement énervé. J'étais en train de lire ce truc !

- Et c'était quoi ? « Comment faire revenir les morts à la vie pour pouvoir les baiser ? »

Ron haussa un sourcil à son attention et sa bouche se tordit dans un rictus amer.

- C'était bas, ça. Et je tiens à te faire remarquer que tu deviens vulgaire quand tu t'ennuies, mon cher ami.

- Rien à foutre, répliqua Harry avec un geste dédaigneux de la main. Si tu veux vraiment la faire revenir je peux te prêter la pierre de résurrection.

Ron secoua un peu la tête, faisant virevolter ses boucles rousses autour de son visage pâle. Il baissa les yeux vers le grimoire posé maintenant sur ses genoux et caressa presque amoureusement la couverture en cuir.

- Elle ne serait pas vraiment là, chuchota-t-il malheureux. C'est ce que dit le comte des Trois Frères. Cadmus Peverell s'est suicidé pour rejoindre sa fiancée, même après l'avoir ramenée dans le monde des vivants avec la pierre.

- Je connais l'histoire, trancha Harry sèchement.

Il balança sa jambe par-dessus l'accoudoir pour pouvoir se redresser de toute sa taille contre le dossier du trône. Ses yeux verts tombèrent sur une tâche sombre à quelque mètre de lui et il prit note d'en parler avec les elfes de maisons plus tard.

- Cadmus était un pauvre homme arrogant qui avait perdu l'amour de sa vie. Il était désespéré et il pensait pouvoir défier la Mort impunément. Nous connaissons les risques, nous savons ce que nous faisons, contrairement à lui. De plus, Peverell ne disposait que de la pierre alors que j'ai en ma possession les trois Reliques. Je suis le Maître de la Mort.

Les derniers mots se répercutèrent contre les murs de la salle et il lui sembla qu'il pouvait encore entendre leurs échos alors qu'il se levait gracieusement, ses robes noires volant autour de lui. Harry contourna son trône et s'approcha de Ron, toujours assis. Les yeux bleus du rouquin suivirent chacun de ses gestes mais il était calme et ne ressentait aucune peur quand Harry tendit doucement les mains jusqu'à prendre en coupe ses joues pâles. Les longs doigts froids du brun caressèrent brièvement sa peau avant qu'il ne raffermisse son geste et qu'il soulève son visage pour ancrer ses beaux yeux verts dans les siens.

- Tu n'as qu'un mot à me dire et j'essaierai de la ramener. Tu m'as suivi et aidé depuis des années, tu mérites une récompense…

- Je ne fais pas ça pour obtenir quoi que ce soit.

Harry sourit, d'un doux sourire comme il le faisait avant et il inclina la tête sur le côté.

- Je sais. C'est pour cela que je te l'offre. Tu le mérites plus que quiconque alors dis-le moi et je mettrai tout en œuvre pour qu'elle soit là, avec toi.

- Elle me manque, chuchota Ron en baissant brièvement les yeux.

Les doigts sur ses joues s'enfoncèrent un peu dans sa peau et il sentit les lèvres de son ami effleurer son front, aussi doucement que le vent. Ron soupira de bien-être et frissonna quand les mains quittèrent son visage.

- Elle me manque aussi.

Le jeune homme brun s'éloigna de lui, le bas de ses robes trainant sur le sol immaculé. Il descendit les deux petites marches et s'avança dans la salle de bal. Quand il se retourna enfin, il écarta les bras et tourna sur lui-même majestueusement, tel le maître qu'il était dans ces lieux.

- Tout ce que tu voudras, mon frère. Je t'offrirai ce qui te fera plaisir. Si tu veux une salle rempli d'or, je te la donnerai. Si tu veux voir la lune, je t'y emmènerai. Si tu veux un harem, je t'achèterai les meilleurs amants du monde entier. Si tu veux retourner dans le passé, je t'offrirai le retourneur de temps le plus puissant jamais créé. Si tu veux traverser le temps sans vieillir, je te rendrai immortel.

Le rire de Ron coupa la tirade d'Harry qui le regarda fixement, un sourire aux lèvres.

- Tu n'es pas un dieu, Harry ! La moitié de ce que tu viens de proposer n'est même pas réalisable.

- Je suis un dieu, répliqua calmement Harry. Je peux tout t'offrir en un claquement de doigt. Dis un mot, Ronald, et le monde sera à tes pieds.

Le rouquin s'enfonça un peu plus dans son siège, son index frottant son menton. Tout ce que lui proposait Harry était alléchant et peut-être que s'ils avaient encore été à l'époque de Poudlard, il aurait accepté un de ces cadeaux. Mais ils avaient vingt-deux ans maintenant – ils avaient évolué tant physiquement que moralement. L'or ne l'intéressait plus – surement parce qu'il avait déjà plus d'or qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Voir la lune ne l'avait jamais tenté. Retourner dans le passé et être immortel pouvaient s'avérer dangereux et douloureux. Après la guerre qu'ils avaient traversée, le danger et la douleur ne l'attiraient pas particulièrement. Il n'y avait que le harem qui pouvait être vraiment séduisant mais Ron avait déjà ce dont il avait besoin, merci bien. Quand au fait de la revoir, Ron ne se faisait pas d'illusion, cela était impossible et il ne voulait pas que son ami sombre dans la folie en essayant de la faire revenir. Et même si elle lui manquait, il avait réussi à se faire une raison. Il ne la reverrait plus jamais.

- Rien de tout cela ne m'intéresse, souffla Ron.

Un muscle de la mâchoire d'Harry tressauta et il fronça les sourcils. Il était prêt à lui offrir le monde – il pouvait lui offrir le monde. Alors pourquoi ne demandait-il rien ? Pourquoi refusait-il tout ce qu'il lui offrait ?

- Je ne comprends pas ce que tu cherches, se tracassa Harry.

Avec grâce et une légèreté presque surnaturelle, il se laissa tomber au sol, ses robes s'étalant autour de lui dans un cercle parfait. Il s'assit en tailleur, posa son coude sur son genou et appuya sa joue contre son poing serré, dardant sur son rouquin d'ami un regard perplexe. Il ferait tout pour lui. Pour ce frère qui ne l'avait jamais abandonné et qui l'avait suivi alors que la menace qu'était Voldemort planait sur eux.

- Je ne cherche rien.

- Veux-tu que je fasse venir ta famille ?

Un éclair de douleur passa dans les prunelles bleues et Harry garda un visage impassible en l'observant en silence. Toujours assis au milieu de la grande salle, il put sentir l'exact moment où Ronald referma tous les souvenirs qu'il avait d'avant, quand il voyait encore sa famille.

- Non, dit-il fermement. Ma famille est très bien où elle se trouve.

- Tu veux dire loin de nous ?

Ron se redressa dans son siège et croisa les mains sur ses genoux après avoir poser le grimoire au sol. Sans jamais quitter le quitter des yeux, il assena sèchement :

- C'est exactement ce que je veux dire.

Harry eut une moue déçue. Il les aurait bien revus, lui. Tous ses rouquins qui avaient été un peu comme sa famille à l'époque de Poudlard. Il aurait pu les inviter au Manoir. Molly, Charlie, George et Ginny : il n'était pas sûr qu'ils répondraient à son invitation, cependant. Les autres – Arthur, Bill et Fred – étaient morts lors de la guerre contre Voldemort, dans des circonstances atroces. Harry en frissonnait encore.

- Alors que veux-tu ? Je m'ennuie, je veux faire quelque chose.

- Je croyais que tu étais un dieu, raya Ron. Les dieux ne s'ennuient pas.

- Bien sûr que si. Que crois-tu qu'ils font depuis qu'ils ont créé le monde ? Ils s'ennuient. Je suis sûr que les maladies, les catastrophes naturelles et toutes ces choses ne sont que les conséquences de leur ennuie. Par exemple, là, tout de suite, je serais prêt à déverser un nouveau virus sur toute l'Angleterre juste pour me divertir.

- Tous les dieux ne sont pas comme toi, mon ami.

Harry leva les yeux au ciel puis soupira. Il avait vraiment envie de faire quelque chose mais quoi ? Depuis près de quatre ans, il n'avait pas eu une minute à lui. Toutes ses journées avaient été très chargées et ce n'était pas rare de le voir debout trois jours d'affilés, sans avoir pris une minute de sommeil tant il y avait de choses à faire. Et maintenant… maintenant tout était réglé, tout était en place et lui s'ennuyait.

- Pourquoi n'irais-tu pas t…

Harry arrêta d'écouter son ami et baissa les yeux vers ses mains. Une marque blanche – vieillit par le temps – encerclait son poignet. Il n'y avait pas fait attention depuis des lustres. Elle était juste là, elle faisait partie de lui depuis toujours, lui semblait-il. Peut-être était-il temps qu'il se venge. Après tout, quand il pleurait sous les coups de Vernon, il s'était juré qu'un jour ils paieraient pour tout ce qu'ils lui avaient fait. C'était peut-être le bon moment.

- Je vais aller du côté Moldu.

Il y eut un silence. Harry releva les yeux vers Ron, pour le découvrir avec un air perplexe sur le visage. Pourquoi ? semblait être imprimé sur son front. Harry lui adressa un sourire en coin, mi-séducteur mi-cruel. C'était un rictus qui mettait mal à l'aise les gens, à raison surement puisque cela finissait rarement bien quand il le faisait.

Il ouvrit la bouche pour lui répondre quand un coup fut frappé à la porte. Se retournant rapidement vers le battant, Harry fronça les sourcils, le visage fermé de toutes expressions.

- Oui ! dit-il d'une voix claire et forte.

Il ne daigna même pas se lever, se contentant d'être à demi-tourné vers la porte en bois alors qu'elle s'ouvrait lentement. Il sourit quand Dean entra, les vêtements déchirés et du sang coulant de son avant bras. Le métis tenait en respect un autre homme, sale et mal en point. Une barbe poivre et sel mangeait la moitié de son visage ravagé par la faim et la fatigue. Des guenilles recouvraient son corps maigre et fébrile. Ses cheveux anciennement couleur paille étaient maintenant ternes, gris et gras. Ses yeux noirs ressemblaient à ceux d'une biche prise dans les phrases d'une voiture moldue alors qu'ils tombaient sur Harry, toujours à terre. Autrefois, cet homme avait été beau – dans son style – maintenant il n'était plus que l'ombre de lui-même.

- Harry, salua Dean avec une voix rauque.

- Bon travail, Dean. Va à l'infirmerie et demande à Neville de te soigner cette vilaine coupure au bras. Je m'en occupe.

Le métis s'inclina légèrement et sortit de la pièce sans demander son reste. Harry se leva facilement et sourit en avançant vers l'homme affamé, comme on aurait sourit à un vieil ami perdu de vue depuis des années.

- Barty ! s'écria-t-il en écartant les bras, la traine noire de sa robe coulant derrière lui. Ça fait tellement de temps que je te cherche.

Quand il fut assez près, Harry le prit délicatement dans ses bras, souriant en sentant l'homme trembler dans son étreinte. Il tapota doucement son dos et le serra un peu plus fort. Lorsqu'il s'écarta – quelques longues secondes plus tard – il garda ses mains sur les épaules frêles, le maintenant dans son espace personnel.

- L-L-Lord-d, bafouilla Barty d'une voix cassée. Je-Je suis d-d-désolé.

- Chuuuut, souffla Harry en inclina la tête sur le côté. Appelle-moi Harry, juste Harry. Et je sais que tu es désolé.

- J-J-Je ne v-voulais p-pas, j-je v-vous le j-jure, Ha-Harry.

Sans répondre, l'ancien Gryffondor glissa sa main sur le cou de l'homme, puis sur sa joue pour finalement passer ses doigts dans les mèches ternes et grasses. Il ancra ses yeux verts dans ceux délavés qui l'imploraient en silence et il lui sourit de nouveau.

- Tu sais pourquoi tu es là, n'est-ce pas ? dit-il lentement, comme s'il parlait à un petit enfant.

Barty hocha si rapidement de la tête qu'Harry n'aurait pas été étonné d'entendre ses vertèbres craquer sous le mouvement brusque. Une mèche de cheveux passa par-dessus son épaule et vint barrer son visage. Harry la remit derrière son oreille et tapota ensuite la joue maigre.

- Parfait. Tu sais également que tu ne peux échapper à ton destin ?

- L-L-Lord-d, s'il…

- Harry, coupa le brun avec un regard plus dur.

Barty frissonna plus violemment et essaya de se dégager de son étreinte mais Harry resserra son emprise, enfonçant ses doigts si fortement dans sa peau qu'il parvint à toucher ses os. Barty grimaça sous la douleur, implora Harry du regard puis geignit quand il comprit. Harry se délecta de ce moment, sentant son cœur battre plus vite dans sa poitrine au fur et à mesure que l'homme qu'il tenait comprenait ce qui allait se passer.

- Qu'aurait fait ton ancien maître ? chuchota Harry en se rapprochant assez pour le lui murmurer à l'oreille. Qu'aurait-il fait aux personnes comme toi ?

- I-Il les aurait e-enfermés dans l-les c-cachots, sanglota Barty, la peur faisant tressauter sa voix.

Harry sourit une nouvelle fois avant de s'écarter de lui.

- Alors je suis moins clément que lui, assena-t-il durement.

Sans un regard pour lui, il se dirigea vers la porte avec une prestance à faire pâlir d'envie feu Severus Snape. Seul le bruit de ses robes l'accompagna dans son cheminement vers la sortie rythmé aux sons des sanglots de Barty qui était tombé à genoux dès l'instant où il l'avait relâché.

Avant de poser sa main sur la poignée, Harry se retourna vers Ron qui s'était levé de son siège.

- Je serai absent quelques heures. Tu es responsable de tout ce qui arrivera pendant mon absence. Tu comprends ?

Le rouquin inclina une seule et uniquement fois son visage. Harry savait qu'il n'y aurait pas de problème – pas tant que Ron était au commande. Après tout, même s'il n'était pas le sorcier le plus puissant du monde, il était cependant un très bon stratège et il avait un charisme impressionnant quand il le voulait. Harry lui sourit, attrapa la poignée et ouvrit le battant. Avant de sortir définitivement de la salle du trône, il se retourna une dernière fois, un rictus inquiétant déformant les traits de son visage.

- Oh et Ron ? Tue-le.

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Voilà le prologue de ma nouvelle histoire. Ça annonce la couleur, n'est-ce pas ? Si vous n'avez pas encore lu les avertissements, je vous invite à aller jeter un coup d'œil rapide en haut du chapitre, c'est important pour que vous sachiez dans quoi vous vous lancez.

Je dois vous dire que je suis fière de cette histoire et que j'ai hâte de connaître vos réactions qui seront, je l'espère, aussi enthousiasmes que les retours que j'en ai pu avoir de mes « Bêtas lectrices » (qui sont mes amies, du coup, est-ce biaisé ?)… Alors n'hésitez pas à me donner vos impressions, je suis tout ouïe !

Une nouvelle fois, je vous invite à lire les avertissements et surtout n'hésitez pas à me demander une petite mise à jour pour Hannibal si vous ne connaissez pas la série. Ce n'est pas important que vous l'ayez vue ou pas, mais ça peut toujours être sympa de connaître un peu l'histoire des personnages.

Le chapitre 1 arrivera mercredi prochain, soit le 8/02.

Bonne journée les gens :)