Voici l'histoire de ma vie, bien qu'elle ne soit pas encore à sa fin. Je suis née un 13 juillet 1654 à Londres, ce qui fait de moi une Anglaise, mais également une vieille femme. Une vieille femme, c'est bien ce que je viens de dire ? J'ai à vrai dire cessé de compter les années, je suis figée à mes 21 ans depuis près de 350 ans. Oui je sais, c'est quelque chose qui est totalement hors norme, mais dans mon monde, rien de tel est bizarre. Je pourrais même passer pour une petite jeunesse. Revenons en arrière. Ma mère Lyllie et mon père William ont trouvé le moyen de fuir vers une nouvelle terre.1860 était une année de découverte, nous voguions alors mes parents, mon frère et moi vers l'Amérique. Je n'avais alors que 154 ans lorsque nous avions soudainement changé d'environnement. Ce qui ne me déplut pas.

L'aurez-vous alors deviné ? Ma famille et moi sommes vampires. Bien que nous ne soyons pas les seuls au monde, nous sommes tout ce qu'il y a de gentil. Être vampire exige quelques sacrifices et une liste de lois est à considérer. L'une d'elle consiste à se marier dans l'année de notre 350 ème anniversaire, soit par choix ou soit par convenance. Ceci étant dit, je n'ai pas vraiment envie de me marier, même si c'est une loi. Pourquoi nous forcer à choisir une telle vie ? Cette loi a plusieurs aspects, choisir son partenaire ou se faire choisir un partenaire, choisir un vampire ou un humain et finalement consommer son mariage le premier soir des vœux.

20 Août 2015 -
Nous y voilà, j'en étais à ma dernière année de BAC. J'allais avoir mon diplôme de médecine générale, c'était tout un avenir que je m'étais choisie. Devenir médecin et être vampire était quelque chose d'abstrait. J'avais été admise à l'université du Massachusetts il y a maintenant 3 ans avec l'aide de bourses perçues. Bien que mes parents s'étaient fabriqués une belle fortune en travaillant dur, j'avais décidé dès le premier jour de cours que ma place était dans un dortoir avec une colocataire de chambre. L'université est un peu éloignée de la maison familiale c'était donc un bon choix. De plus, la fille avec laquelle je partageais la chambre, était devenue de surcroit une très bonne amie. Aucun jour ne passait sans qu'on se parle. Gabryelle, c'est elle dont je vous parle depuis quelque instant.

Je connais tous les recoins de la faculté de médecine, mais il semblerait que je ne connaisse pas les étudiants, car je repère facilement un bel homme très probablement du même âge que le mien. Je suis un peu gênée de le regarder maintenant qu'il m'a vue. Peut-être serais-je avec lui dans un de mes cours cette année ? Du moins je le saurai plus tard dans le courant de la journée.

- Gaby je dois aller chercher un livre dans la chambre avant le premier cours, si tu veux on se rejoint après celui-ci, vers 11h00 ? Lui dis-je en me tournant face à elle.

Elle me répondit que tout était beau que nous allions nous voir dans quelques heures au café du campus. Alors que je me dirigeais tout droit vers le dortoir des femmes, le beau jeune homme que j'avais presque dévoré des yeux, me rentra dedans. Ce n'était pas quelque chose de particulièrement agréable, mais il n'était pas dur. Je le regardai et m'excusai de ne pas avoir pris le temps de regarder où j'allais.

- Ce n'est pas grave mademoiselle, me répondit-il aussitôt.

Il avait une de ces voix, c'était mielleux et envoûtant. L'homme que je venais de percuter était assez grand, bien musclé, un teint de peau juste assez bronzé et son sourire, wouah que dire, il était simplement merveilleux. Je m'écartai habilement pour courir à toutes jambes vers ma chambre et y fermer la porte avec hâte.