Es ist vorbei

Chapitre 0

J'arrive devant ta tombe. L'air est frais ce matin. Le ciel est clair bien qu'il y est du brouillard. Il s'est lentement dégagé ce matin, et s'il continu ainsi, il devrait faire beau cet après-midi. Je fixe ce nom sur cette pierre. Ton nom. Je me demande si tu m'entends même si tu es six pieds sous terre sous moi. Mais je te parle quand même. Parce que c'est la seule chose que je puisse faire aujourd'hui.

Sais-tu que le ciel d'un bleu pur me rappelle ton sourire ? Sais-tu que le soleil me rappelle ta joie ? Sais-tu que la pluie me rappelle tes larmes ? Sais-tu que le vent gelé me rappelle ta froideur ? Sais-tu que la neige me rappelle que tu étais pur ?

Ton sourire, que tu ne montrais qu'à moi.

Ta joie que tu emportais toujours avec toi quand on était ensemble.

Tes larmes que j'ai vu sur tes joues lorsque j'ai tout découvert.

Ta froideur que tu avais toujours avec les autres même avec moi au début.

Tu étais pur, et je le dirais autant de fois qu'il le faut pour que tu me croies un jour.

Tout me rappelle toi. Ton instrument que j'ai toujours avec moi. Les nombreuses photos où on est ensemble. Cette maison devant laquelle je passe chaque matin pour aller en cours. Ces deux anneaux que j'ai autour du cou précieusement gardés sur une chaine, le mien et le tien. Les boites qui contiennent tes vêtements rangées au fond de mon placard. Tes cahiers de cours que tu déchirais pour te défouler. Tes cris désespérés gravés dans ma tête, dans mon cœur. Ces mitaines que j'ai dans les mains et que je te remets en les déposant sur ta tombe. Cette brûlure que j'ai sur le bras, que tu ma faite quand on s'est rencontré. Et d'une manière ou d'une autre, je t'ai toujours avec moi.

Je baisse les yeux et regarde l'heure sur ma montre, ma brûlure juste à côté. Il est déjà l'heure que je parte. Il va falloir que l'on se quitte, encore. Ca me fait mal, même si je sais que tu es déjà parti avant moi mais te dire au revoir chaque fois de plus me déchire. Et je suis sûr que tu le sais. Parce que je t'aime. Je t'aimais et je t'aime toujours. Parce qu'à mes yeux il n'y avait que toi. Il n'y a que toi ! Je prends mon courage à deux mains et te salut avec une dernière prière. Je me retourne.

« Viens Kojiro. »

Et réajustant la guitare sur mon épaule…

Je t'adresse ses derniers mots avec un sourire.

« Au revoir Tsuna. Parce que je t'aime. »

je pars.