Blablatages...
Disclaimer : Bon bah comme d'hab' hein ! Ces personnages ne m'appartiennent pas tout ça tout ça... - - Youhou ils appartiennent à J.K. Rowling !
Alors... C'est ma première fanfiction, qui sera constituée de plusieurs histoires différentes sans aucun rapports entre elles... Je sais pas quoi dire de plus et vous laisse lire gentiment... Dites-moi ce que vous en pensez, voir si je continue ou pas (gros chantage affectif tout puant) ! Bonne lecture !
Mon très cher Drake,
Cela fait bien longtemps, que dis-je, le temps d'une guerre que nous ne nous sommes rencontrés. Le temps est maintenant passé, les gens semblent guéris de leurs blessures, aussi profondes soient-elles et j'espère qu'il est en est de même pour toi. J'ai cru entendre dire que tu avais perdu l'usage d'un œil et cela m'a profondément attristée. Je suis dans l'espoir que tu n'en souffres pas trop. Te connaissant, tu as dû te relever bien vite. Mais le but de cette lettre n'est pas de te raconter tout et n'importe quoi. Mon tendre et moi organisons un dîner des survivants, le dernier jeudi de ce doux mois de septembre. Cela me ferait plaisir que tu te joignes à nous pour festoyer et ressasser nos bonnes années d'études à Poudlard. Je n'ai pas encore bien déterminé la liste des invités mais je pensais éventuellement inviter Potter, histoire de lui montrer que pour nous, la guerre des maisons est terminée et que nous sommes tout à fait disposés à aller de l'avant. Je sais bien que tu vas réagir vivement contre cette idée, mais je t'en supplie, ne te braque pas et essaye d'oublier les principes de ton défunt père, qui ne sont, pardonnes moi, que des sottises. Montre à tous que tu as changé et que es au dessus de tout cela.
Bien à toi,
Pansy.
« LA TRUIE ! »
Draco écrasa le fin papier entre ses longs doigts blancs et le lança d'un geste rageur à travers l'entrée. Comment ? COMMENT pouvait-elle lui faire ça ?! Quel odieux chantage !
Il commença à faire les cent pas dans le somptueux salon, tapissé du satin le plus vert et soyeux qu'il soit, pour enfin s'affaler lourdement sur l'immense canapé de cuir ébène. Saisissant la télécommande, il alluma la télé et zappa nerveusement, cherchant une chaîne qui pourrait le détendre quelque peu. Il stoppa sur l'image d'un serpent luisant au soleil. Un léger sourire de bienveillance se dessina sur son visage. Il ne pouvait pas se retenir, il aimait trop cet animal pour cela. Puis son sourire se transforma soudain en grimace. Le serpent venait de se faire happé par un aigle royal de passage. La nature était vraiment mal faite...
Il tira de sa poche une élégante boîte en métal et en sortit une longue cigarette noir cerclée d'argent. Après une première longue bouffée, il recracha la dense fumée blanche, s'amusant à faire des ronds qui s'envolèrent dans le silence de l'appartement pour s'estomper finalement contre le haut plafond blanc.
Il n'avait pas envie d'y aller, à ce foutu dîner. Il voulait qu'on le laisse en paix. Seul avec son silence et ses clopes. Les autres n'avaient aucun intérêt à ses yeux. Certes, il aimait beaucoup Pansy et cela lui faisait plaisir qu'elle pense à lui pour ce genre de petite réunion, mais... Potty, ce n'était vraiment pas possible. Même s'ils avaient fait « la paix » au début de la guerre, pour se battre ensembles contre les Mangemorts, la haine que lui portait le Prince Serpentard ne s'était jamais éteinte. Pour lui, c'était contre nature. Absolument impossible. Il était donc inenvisageable de passer une soirée entière en face de lui, ou pire à côté de lui. Et puis... Qui disait Potter disait aussi sa belette de compagnie et le rat de bibliothèque ! Non... Inenvisageable.
Soudain tiré de ses pensées par la sonnerie neutre de son mobile, il se leva en gronda de son nid douillé et décrocha brutalement.
« Oui ? »
« Potty, quelle bonne surprise... », Grinça-t-il. « Je pensais justement à toi. »
« Non ne rêve pas Potty, je ne pensais pas du tout à toi de cette manière... »
« Sans blague ?! Je ne me serais jamais douté que tu puisses m'appeler pour autre chose que ce dîner. »
« Tu m'emmerdes Potter... »
Il passa sa main sur son visage, signe chez lui d'une grande lassitude.
« Je ne savais pas. Et donc, tu entends par là que je suis en quelque sorte forcé de venir à ce putain de dîner. »
« Bien... Je vais réfléchir. »
Il raccrocha sans un mot de plus pour le Survivant.
« MERDE !!! »
Il se dirigea à grands pas vers son bureau et claqua la porte violemment derrière lui.
A l'intention de Pansy Parkinson.
Je viendrai.
Draco Malefoy.
Une connerie ce dîner... Une pure connerie.
Ding dong
Quelques pas, un bruit de clés que l'on tourne dans la serrure, la clenche qui grince et enfin, le visage rayonnant d'une petite blonde menue. Avant même de pouvoir esquisser le moindre sourire maussade, Draco se fit étranglé par deux bras petits mais néanmoins puissants.
« Drake ! Oh, tu es venu ! Tu es vraiment un ange ! Comment vas-tu ? Oh mais tu es trempé ! Tu t'es pris la pluie ? Viens, entre vite te réchauffer ! Tu es en retard dis donc... On a commencé l'apéro sans toi, hein ! »
Plutôt nerveuse la Pansy...
« Moi aussi je suis content de te retrouver Pansy... Une chose à la fois je te prie. Tiens, c'est heu... Pour toi, hein... »
Levant le bras, il lui tendit un bouquet de roses blanches associées à de fines branches de bambou encerclant le tout joliment.
« Oooooooh... Tu es fou enfin ! Des roses blanches... » Puis elle ajouta avec un clin d'œil qui se voulait malicieux : « Je vois que tu n'as pas apporté de rouges... Heureusement, car Blaise l'aurait mal pris ! ».
Se laissant guider par son hôte jusqu'au salon, c'est dans un silence de mort qu'il fit son apparition. Partout. Il y en avait partout. Chaque recoin était occupé par un invité.
Harry Potter, comme destiné à être le centre d'intérêt de tous pendant toute sa vie, était confortablement enfoncé dans un énorme fauteuil d'un goût des plus douteux situé exactement au milieu de l'assemblée.
Les jambes croisées nonchalamment, il remuait le contenu de son verre de manière insolente en fixant Draco avec amusement.
Weasley était lui aussi affalé avec sous le bras, une Granger des plus attrayantes. Il y avait aussi les deux jumelles Patil – qu'il n'avait jamais beaucoup appréciées non plus-, cet imbécile de Lee Jordan ainsi que les deux autres Weasley... Roger et... ? Draco ne savait plus.
Et puis pleins d'autres visages plus ou moins connus. Mais surtout des visages braqués sur lui. Son cache-œil lui allait-il si mal que ça ?!
« Bonsoir », lança-t-il d'un ton neutre, se construisant avec soin une façade sans expression à l'exception d'un très léger sourire d'autosatisfaction qui, il l'espérait, ferait comprendre à cette bande de demeurés à quel point il se foutait de leurs gueules de cons, en son fort intérieur. Après tout, il n'était là que pour faire plaisir à cette pauvre Pansy qui, malgré sa simplicité d'esprit, avant toujours su lui remonter le moral dans ses mauvaises passes.
« Tu bois quelque chose ? », tenta-t-elle consciente de la tension présente.
« Un whisky sans glaçon, s'il te plaît. »
« Bien, je... Je vais te chercher ça hein ! »
« Merci, Pansy. »
Draco ôta sa cape d'un geste gracieux et la posa sur l'un des fauteuils encore libres pour ensuite s'asseoir. Le bout de ses doigts joint devant lui, il observa un à un tous les invités qui, après ce court temps d'adaptation, s'étaient remis à piailler gaiement.
Enfin ! L'ambiance était revenue à son origine et notre Prince pouvait s'effacer pour scanner chaque individu à sa guise. Son œil encore valide parcouru vaguement les corps alléchants qu'étaient devenus ceux des deux Indiennes, dont les rondeurs enfantines avaient laissé place à des formes joliment finies. Pas non plus de quoi fouetter un chat.
Que cette soirée allait être longue... Continuant son analyse, il tiqua comme à son arrivée sur la lumière des Griffondors. Elle était tout bonnement magnifique. Loin de tout ce qu'il aurait pu imaginer en croisant la planche à pain échevelée qu'elle était, dans les couloirs de Poudlard. Ses cheveux bouclés étaient coiffés en un chignon soigneusement bâclé qui, comme par hasard, laissait couler quelques mèches égarées le longs de sa gorge, inondant sa clavicule et plongeant (les traîtresses !) en cascade entre ses seins à la peau veloutée.
Ses grands yeux d'ahurie brûlaient d'un éclat plus doré que jamais et son agaçante petite bouche pulpeuse et tentatrice ne cesser de s'étirer pour découvrir des dents impeccablement blanches. Sale petit rat de bibliothèque ! Cela lui déplaisait au plus haut point de voir une Granger aussi séduisante et épanouie. Sa petite gueule d'ange l'irritait décidément plus que tout.
« Et un whisky sans glaçon pour monsieur ! »
« Mh, merci. »
Lui souriant en retour, Pansy alla vite se réfugier dans les bras de Zabini que l'alcool avait, à première vue, déjà bien entamé.
Bon ! Un petit tour s'imposait.
« Peux-tu m'indiquer où se trouvent les toilettes s'il te plaît ? »
« Dans le couloir, troisième porte à droite », lui expliqua-t-elle avant d'enfouir à nouveau son visage dans le cou de son homme.
Il se leva et se dirigea vers ledit couloir éclairé par de hauts lustres magiquement illuminés. Fermant la porte derrière lui, il tomba nez à nez avec son reflet.
Il sourit, bien évidemment. Même avec ce cache-œil noir, il était incontestablement et objectivement beau comme un dieu. Il trouvait même que ce bout de tissu ajoutait un certain charme à son allure déjà plus qu'avantageuse. Son apparence était une des seules choses qui ne lui causaient pas de soucis. Il savait que quelques soient les circonstances, sa beauté restait irréfutable et elle l'avait sauvé en quelque sorte bien des fois. Il s'arrosa le visage pour se donner du courage et à l'occasion meilleure mine puis s'épongea rapidement.
Le petit monstre au fond de son estomac réclamant sa dose de nicotine, il décida d'aller fumer une cigarette sur le balcon.
Il revint dans le salon et aperçut à travers la baie vitrée la silhouette mince et svelte de Granger qui, apparemment, avait ressenti le même besoin que lui.
Il sortit referma en frissonnant sa veste sur son torse, dénudé par une fine chemise de soie blanche. Il alluma sa cigarette en silence, s'appuya sur la rambarde de marbre et contempla la ville.
« Je ne savais pas que tu t'y étais mis Malfoy », lança-t-elle à l'aveuglette, désignant sa tige de tabac. Pourquoi essayait-elle d'ailleurs d'engager la conversation avec ce pauvre type ?
« Je peux te retourner la remarque, Grangie », répondit-il, glacial.
« Oh, c'est bon Malfoy ! Arrête de faire la gueule, on est là pour soutenir Pans...
« Ecoute moi bien Grangie, je ne le répèterai pas deux fois. Je suis ici pour Pansy, effectivement. Mais pour personne d'autre. Je suis arrivé en n'ayant pas décidé d'être aimable. Alors essaye juste de fermer ta bouche de petite peste et tout se déroulera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Compris ? », la coupa-t-il brusquement.
A la fin de sa longue tirade, il la fixa, satisfait. Pourquoi donc cette Sang-de-Bourbes soutenait-elle son regard ?
Son rictus expira lorsque, tirant une dernière bouffée de tabac, elle le considéra quelques secondes et, lui soufflant la fumée au nez, répondit sans lâcher son regard « Compris... ».
Elle écrasa son mégot dans un petit cendrier sur lequel tournoyaient de minuscules Vifs d'Or et, lui adressant un sourire radieux, elle le planta là.
Il resta droit comme un piquet, légèrement penché en avant, le bras levé, sa cigarette au bout des doigts. Mais qui était donc cette petite allumeuse ? Sûrement pas Hermione Granger !
Secouant la tête pour se remettre les idées en ordre, il termina rapidement sa cigarette et rentra à son tour.
« Eh bien... Bonne appétit à tous ! J'espère que le repas vous plaira ! », cria presque Pansy tant l'attablée était bruyante.
Une longue nappe crème, brodée d'or avait été sortie pour l'occasion et de petites bougies rouges dansaient au dessus de leurs têtes, les éclairant d'une douce lumière tamisée.
Penché sur son assiette, Draco regarda d'un œil méfiant son contenu. Pansy était vraiment gentille mais... Hmm... Faire semblant était à sa portée, heureusement. Ce ragoût aux carottes-sauce-potiron était digne de l'expression '' Mange ta main et garde l'autre pour demain ! ''... On lui pardonnerait ce soir.
Il releva la tête après un temps de mastication, la bouche encore pleine et croisa le regard de celle qui le troublait depuis le début de la soirée. Son œil était brillant sous l'effet de l'alcool et elle riait aux éclats sous les assauts humoristiques de Lee Jordan.
Décidément elle était plus que vivante, même après une pareille guerre. Même lui, Draco Malfoy, fils du bras droit de Voldemort, y avait laissé quelques plumes ! Il se fit même la remarque qu'elle semblait plus gai et rieuse qu'avant ces temps sombres qu'avaient été ceux de la bataille finale. Toujours est-il qu'il croisa son regard et qu'il ne put s'en défaire avant qu'elle, brise le lien visuel d'un charmant battement de cils.
Il ne put s'empêcher de rechercher son regard pendant tout le reste du dîner. Et ce n'étaient pas les occasions qui manquaient. Un sourire échangé. Un léger clin d'œil. Elle alla même jusqu'à lui adresser un petit signe de la tête vers la baie vitrée en approchant son index et son majeur de ses lèvres. Il acquiesça attifement. Lui aussi avait très envie de s'en griller une petite.
« Alors... Tu ne détestes plus le monde entier maintenant, c'est bon ? », le taquina-t-elle une fois qu'ils se furent éclipsés dehors.
« A croire que non ! Je pense que l'alcool n'y est pas pour rien... », rétorqua-t-il en souriant malgré lui.
Il se sentait faible face à la puissance de cette petite frisée. Il avait l'impression qu'une telle envie de vivre l'habitait que cela en devenait inquiétant. Une réelle férocité dans le regard, voilà ce qui le perturbait tant. Il n'avait pas compris au départ. Et puis, en la regardant plus longuement, il avait compris. Elle l'effrayait non seulement par son aura de gaité et de bonheur, mais aussi parce que elle, elle s'était relevé de cette guerre atroce et avait repris sa route sur le chemin du destin.
Lui... Lui n'avait pas su faire cela. Il était tombé, s'était décalé sur le côté de la route pour ne gêner personne et surtout que personne ne le gêne. Parfois il se demander s'il n'aurait pas préféré mourir à la place de ceux qui n'auraient pas dû. Parfois il aurait voulu être mort. En paix avec lui-même et le reste du monde. Que l'on garde une image gaie de lui et qu'on le laisse tranquille.
Il alluma sa cigarette et avança son feu d'un geste élégant pour qu'elle puisse à son tour allumer la sienne. Elle accepta d'un sourire et bientôt, on put voir deux points rouges sur le balcon de l'appartement de Pansy. Ils restèrent un long moment silencieux, se contentant de regarder l'horizon d'un air de dire '' Je n'ai rien à cacher, donc rien à te dire...''.
De temps à autres, Hermione se tourner légèrement vers lui pour regarder son profil d'Apollon et il faisait semblant de ne pas s'en rendre compte, pour ne pas devoir affronter son regard de braise. Elle l'aurait pensé plus combatif que cela. Plus hargneux. Au contraire, il avait été très facile à dompter, peut être avait-il baissé les armes une bonne fois pour toutes... Elle ne pouvait s'empêcher de se mordre la lèvre d'envie lorsqu'elle l'observait de cette manière. Elle le trouvait tellement beau, tellement gracieux et élégant, tellement... Dangereux et imprévisible.
« Malfoy... ? », demanda-t-elle après ce silence.
« Mhm ? »
« Tu réponds si tu veux mais... Je me suis toujours demandé comment tu avais... Perdu ton œil... », osa-t-elle enfin.
Il éclata de rire et se tourna complètement vers elle pour la fixer avec son unique œil. « Tu ne connais pas la grande Histoire de mon œil ? » articula-t-il. « Je te préviens si tu es amoureuse de moi, elle est particulièrement ridicule pour moi, donc ne sois pas trop déçue... ».
Elle avait baissé les yeux et tordait ses petites mains en signe de gêne. Il ne comprit pas sur le coup et continua son monologue.
Soudain elle releva la tête et le fixa intensément. Il parlait tout seul depuis bien cinq minutes et quand il croisa son regard, il s'arrêta net. « Qu'y a-t-il ? »
Agissant doucement, elle avança sa main et se saisit paisiblement de celle du Serpentard qui ne comprenait vraiment rien. Elle refixa son regard au sien et guida la main du Serpentard vers sa poitrine. Délicatement elle l'y posa et la pressa contre son sein.
Malfoy sentit son bas ventre le picoter affreusement, mais il ne pouvait détacher son regard des deux flammes en face de lui. Que faisait-elle ? Et puis... N'était-elle pas avec Weasmoche ?
Ce contact l'électrisait. Il ne bougea pas, ne fit pas le moindre geste, ne resserra pas la main sur sa poitrine offerte. Il ne pouvait pas. Le regard d'Hermione ne lui permettait pas. Une lueur de défi brillait dans ses yeux ambrés et il ne voulait pas relever ce défi, bien trop dangereux pour lui. Pourtant, personne ne pouvait les voir, personne ne pouvait se douter de ce qui se passait sur ce balcon. Tous mangeaient et papotaient gaiment, et aucun d'eux ne s'était sans doute aperçu de leur absence.
Il ne se rendit pas tout de suite compte qu'elle s'était approchée progressivement de lui et avait empoigné son col de chemise de sa main libre. Gardant sa main sur son sein, elle se hissa sur la pointe des pieds et frôla ses lèvres du bout de sa langue pour ensuite y presser les siennes. Le baiser dura un court moment et elle se détacha rapidement, lui sourit gentiment, lui rendant sa main.
« Que fais-tu Granger ? », put-il enfin articuler.
« Je fais ce dont j'ai envie depuis que tu es entré dans ce salon. », répondit-elle calmement. « J'ai très envie de toi Draco. »
Alors là, il ne répondrait pas ! C'était de la provocation. Bien sûr qu'il avait envie d'elle. Mais en même temps qui n'en aurait pas envie ? Non... Ce n'était pas ça. Il n'avait pas envie de sauter sur ce corps plus qu'offert. Il avait envie de faire l'amour à Hermione Granger et cela changeait tout.
Soudain pris d'une impulsion, il l'a prie par les épaules et l'entraîna brusquement contre le mur. Elle était à présent coincée contre lui. Ils échangèrent un bref regard et enfin, Draco enfouit son visage dans son cou, la faisant gémir immédiatement. Il déposa une multitude de petits baisers aussi légers qu'une plume effleurant sa peau, ses mains descendant lentement le long de son dos, s'arrêtant très en bas, la caressant sans interruption. Elle, avait passé ses bras autour de ses épaules et se laissait faire, offrant sa gorge, réclamant toujours plus. Quand il fut lassé du creux de son oreille, il se dirigea lentement vers sa bouche, légèrement entre ouverte sous l'effet du désir. Il pressa abruptement ses lèvres contre les siennes dans un baiser violent et passionné. Elle ouvrit un peu plus la bouche pour laisser entrer la langue de Draco, qui se faisait de plus en plus pressante contre ses dents. Il s'y introduit immédiatement, mêlant leurs salives avec avidité.
Il ne serait jamais rassasié de ses lèvres, il s'en rendit compte alors qu'il se retirait quelques secondes pour reprendre son souffle. Il dut se recoller à elle pour ne pas grogner d'impatience. Et elle, n'en demandait pas plus. Elle se sentait vivante. Elle se sentait vraiment désirée. Elle se sentait vierge à nouveau. Sauf qu'elle n'était pas entre les mains d'un puceau inexpérimenté mais d'un homme auquel ces gestes tendres n'étaient pas inconnus. Elle enroula sa jambe autour de celle de Draco et pressa encore plus fort son corps contre le sien. (Non je ne mettrai pas qu'elle sentit à quel point il la désirait, cela va de soit bien sûr...) Il mordit sa lèvre inférieure en retour et elle sentit le goût ferrugineux du sang dans sa bouche, ce qui l'enhardit encore plus. Dieu qu'elle les voulait, lui, son corps, ses cheveux soyeux, ses yeux d'acier et même son sourire sarcastique !
Au bout de quelques minutes ils se lâchèrent brusquement, semblant se rendre compte que s'ils continuaient ainsi, non seulement ils coucheraient ensembles mais en plus ils feraient cela sur le balcon à même le marbre, avec Ron, Harry et les autres à seulement cinq mètres de là. Non... Ce n'était pas raisonnable.
Un silence pesant s'installa. Hermione n'osait pas relever les yeux vers les deux lames d'acier qui la vrillait, elle le savait. Draco quant à lui, ne pouvait détacher son regard d'elle. Qu'avaient-ils fait ? Et surtout, comment allaient-ils se sortir de cette situation ? Il savait que tout comme lui, elle n'avait pas envie de s'arrêter là. Il savait que pour combler ce vide qui s'était niché au creux de leur ventre, ils devraient terminer ce qu'ils avaient commencé. Il se décida à parler et, d'un doigt, souleva le menton de la jeune fille.
« Que faisons-nous, Granger ? »
« Je ne le sais pas plus que toi, Malfoy... », souffla-t-elle, ses yeux cherchant une réponse dans le gris-bleu transperçant où elle ne fit que se perdre, une fois de plus. « Que dirais-tu de nous éclipser de cette connerie de réunion ? », ajouta-t-elle, les prunelles brûlantes.
Il la contempla quelques secondes. Ses lèvres, gonflées et rougies par le sang, l'appelaient de toute urgence. Du moins, c'est l'impression qu'il avait. Il encadra son visage de ses longues mains et fixa son regard dans le sien. «Tu sais où tu vas, tu en es sûre ? »
« On ne peut mieux, Malfoy. Nous sommes adultes à présent. Je me fous des conséquences. Ce que je sais, c'est que je te veux, maintenant, tout de suite. »
« Bon... Allons-y alors. »
Elle se jeta à nouveau sur ses lèvres, trop longtemps abandonnées à son goût. Il eu tout juste la force de sortir sa baguette et de lancer le sort de transplannage. Ils disparurent, laissant dans les ténèbres de la nuit, comme une traînée de fougue.
« Tu as troqué le manoir sombre à l'appartement lumineux, à ce que je vois ! »
Ils étaient apparus dans l'entrée encombrées de capes et de chaussures, toutes plus élégantes les unes que les autres. Ils se tenaient à présent dans le grand salon, main dans la main.
La Griffondor semblait ébahie par la somptuosité des lieux et il faut avouer qu'elle n'avait pas tort. Draco, d'un coup de baguette, envoya valser les quelques cendriers et autres saletés dans la cuisine, où ils se vidèrent dans la poubelle. Il retira sa veste pour se retrouver en chemise.
Il avait envie de la sentir contre lui.
Depuis qu'il avait goûté au goût de ses lèvres, à l'odeur de sa chair, il ne pouvait plus s'en passer lui semblait-il. Et cela ne faisait qu'une heure à peine. Il se gifla intérieurement d'être aussi faible et guimauveux, s'avança vers son dos et encercla sa taille par derrière, recommençant son petit jeu de baisers qui semblait la rendre folle. Effectivement, elle pencha la tête en arrière, comme pour mieux respirer et se laissa aller dans le bercement qu'effectuait Draco avec ses jambes.
Il la guida enfin doucement vers le grand canapé et elle se laissa glisser dessus comme du caramel fondu, l'entraînant avec elle dans sa chute. Il la tint serrée contre lui quelques secondes, le visage enfoui dans sa chevelure, à présent détachée. Elle, contre son torse retint ses larmes. Elle ne pouvait plus reculer et pourtant... Ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle le regretterait la minute suivant l'acte. Mais il était trop tard et puis... Elle en mourait d'envie. Il n'était plus temps de réfléchir.
« Qu'y a-t-il ? », quémanda-t-il, ses sourcils froncés dans une adorable moue soucieuse.
« Rien, je... Je pensais à quelque chose... Mais c'est sans importance. », réussi-t-elle à mentir en souriant gentiment.
Il sourit à son tour et se pencha vers elle pour déposer sur ses lèvres un tout autre baiser. Plein de tendresse et de douceur. D'amertume aussi. Mais il était trop tard à présent. Il ne pouvait plus reculer. Et puis... Il crèverait la gueule ouverte de s'arrêter là. Ce moment tant attendu, il le voulait. C'était leur moment. Eux, juste eux et personne d'autre.
Elle posa ses mains sur ses omoplates et l'attira encore plus contre elle, lui montrant qu'elle voulait aller plus loin maintenant.
Il ne se fit pas prier et entreprit de lui ôter son T-shirt noir au décolleté honnête mais pas des plus chastes.
Elle déboutonna sa chemise et parcouru de ses petites mains chaudes le torse glacé de son amant.
Il dégrafa son soutien-gorge joliment dentelé et pu enfin la contempler dans toute sa féminité.
Elle rougit au contact de sa bouche sur sa poitrine qui se hérissa d'un frisson de plaisir.
Il remonta vers sa gorge pour revenir à sa bouche qui lui manquait chaque fois qu'il la quittait trop longtemps. C'est-à-dire moins d'une minute.
Elle se crispa une demi-seconde quand il descendit sa main le long de ses hanches pour aller déboutonner son jean.
Il lui enleva doucement chaque jambe et jeta le pantalon au loin. Il laissa courir ses doigts sur son ventre et son bas ventre, lui arrachant un petit rire nerveux.
Elle s'attaqua elle aussi au pantalon de son assaillant et il du lui venir en aide. Bras trop courts...
Il glissa ses doigts dans ses cheveux et lui tint la tête en arrière tandis qu'il baisait sa gorge.
Dans un dernier soupir, elle s'abandonna complètement à lui et s'agrippa à ses épaules sous l'effet de ses caresses, laissant des marques rouges dans son dos.
Ils sombrèrent bientôt tous deux dans les méandres du plaisir.
(Non je n'irai pas plus loin dans la description bande petites cochonnes ! On n'est pas dans un lemon non plus ! )
« Pardonne-moi, mon amour... »
Draco s'éveilla en sursaut, le souffle court. Un rêve ? Il comprit bien vite que ce n'était pas le cas. Il se trouvait nu sur le canapé désormais froid, simplement recouvert d'un plaid gris-taupe. Ses vêtements jonchaient bien le sol, là où il les avait laissés la veille. Mais aucune trace d'Hermione.
Il se leva douloureusement et, sans prendre la peine de s'habiller un minimum, se dirigea mécaniquement vers la cuisine. Le café était prêt, une tasse était posée sur la table de métal, accompagnée de viennoiseries en tous genres et d'un verre de jus d'orange. Il sourit en imaginant ce petit ange, en sous vêtement (si possible) dans sa cuisine en train de préparer de trois coups de baguette ce copieux petit déjeuner.
Soudain, il se rappela leur bref échange très tôt ce matin. Il regarda l'horloge et s'insulta de tous les noms.
Il fut réveillé par un craquement du parquet capricieux de son appartement. Il ouvrit paisiblement son unique œil et tomba nez à nez avec un chérubin tombé directement du ciel, accroupi devant son visage. Il sourit.
« Tu t'en vas comme une voleuse, Granger ? »
Sa bouche s'étira à son tour et elle caressa sa joue affectueusement du bout des doigts.
« Oui... »
Son regard était voilé et il eu la troublante impression que ce n'était plus la Granger d'hier soir qui se tenait si près de lui.
« Allons-nous… »
« Chuttt… », le coupa-t-elle. « Dis-moi que tu m'aimes, Draco. »
Il essaya de comprendre dans ses yeux, la signification de cette demande déstabilisante. Son esprit encore embrumait par le manque de sommeil l'en empêchait manifestement.
S'il l'aimait ? Bonne question… Il n'était pas sûr de connaître ce sentiment, mais si le soulagement réel de la voir à ses côtés à son réveil était de l'amour, alors oui, il l'aimait.
Une petite voix dans sa tête lui disait, lui hurlait de ne pas ouvrir sa sale petite bouche. Après tout, un Malfoy ne se laissait pas avoir comme cela ! Il était hors de question que…
« Je t'aime, Granger. »
Elle se pencha, semblant soulagée, et déposa du bout des lèvres sur les siennes. Il ferma son unique œil à ce contact, attendant une éventuelle suite pour se jeter sur ce corps frêle.
Un vide inexplicable se creusa peu à peu dans ses tripes, tandis qu'elle embrassait tendrement sa paupière close.
« Dors maintenant mon ange. Il est trop tôt pour toi. »
Il n'osa pas la regarder à nouveau et puis, le royaume des rêves le réclamait de toute urgence. Il l'entendit fermer silencieusement la porte d'entrée et une larme glissa le long de sa joue. Elle se nicha quelques secondes dans le coin de son nez et termina sa course dans sa bouche entrouverte. Son ventre se tordit et une boule se forma dans sa gorge l'empêchant de respirer. Il poussa un cri qui ne voulut pas sortir et il resta là, allongé sur le canapé, foudroyé par la douleur de cet adieu. «Pardonne-moi,… Hermione. »
Il ne s'attendait pas à recevoir la moindre de ses nouvelles. Et pourtant… Chaque appel était une torture ; chaque pas dans les escaliers, un tressaillement.
Il était comme un lion dans sa cage : tournant en rond continuellement, abandonnant tout ce qu'il entreprenait de faire au bout de dix minutes, se levant parfois brutalement et parcourant l'appartement sans réel but. Etait-ce cela l'amour ?
Il pleuvait cet après-midi là.
Comme à son habitude depuis cette fameuse nuit, il se levait à peine. Le tête vide et le regard éteint, il se glissa sous la douche, même si cela n'était pas nécessaire, puisqu'il resterait cloîtré chez lui, comme ces deux derniers mois.
Il alluma une cigarette, sa serviette nouée autour de la taille, quand soudain, on sonna.
Il ouvrit la porte, une pointe d'espoir dans le cœur. Pointe d'espoir qui disparut aussitôt qu'il aperçut son visiteur et sa mine triste et harassée. Un pressentiment atroce lui agrippa les boyaux.
« Non… Va-t-en Potter. Je ne veux pas t'entendre prononcer le moindre mot ! »
« Malfoy, je… »
« NON ! Je ne veux rien savoir ! »
Le grand blond était recroquevillé sur lui-même, ses mains de pianiste tremblantes, enfouies dans ses cheveux.
« Malfoy. Il faut… Il faut qu'on parle. »
« Elle a laissé ça pour toi… », dit le survivant en lui tendant une enveloppe au dessus de la table basse autour de laquelle ils s'étaient assis.
Draco s'en saisit sans la voir et la posa. Il reprit sa tête entre ses mains, le visage peint de désespoir.
« Tu ne lis pas ? »
« J'attends que tu partes, Potter. », réussit-il à siffler à l'adresse de son pire ennemi.
Celui-ci haussa un sourcil dans sa douleur et se leva.
Accompagné du cadavre du Serpentard, il franchit l'entrée.
« Tu sais, Malfoy… Elle attendait un enfant… De toi. », déclara-t-il, se tournant une dernière fois vers lui. Il le fixa un instant et referma la porte sur lui. Harry Potter soupira, les larmes aux yeux, et descendit les marches d'un pas lourd.
Draco se laissa glisser lentement contre le panneau de bois. Son corps ne réagissait plus. Toute force l'avait quitté. La tête lui tourna soudain et il sombra dans le néant, avec pour seule image en tête, deux prunelles ambrées le vrillant sévèrement.
Mon tendre Serpent,
A l'heure où tu liras cette lettre, je serai sans doute morte et, avec un peu de chance, enterrée. Je voulais tout d'abord te dire cette chose que je n'ai jamais réussi à t'avouer. Malfoy, je t'aime, je t'ai aimé dès la première seconde où je t'ai vu dans ce train lors de notre première année à Poudlard et cet amour ne s'éteindra vraiment qu'en même temps que moi. Je te vois (et je ris, seule, devant cette lettre que j'ai du mal à écrire tellement je tremble) lire ces mots et hausser majestueusement un sourcil en te demandant si je me ris de toi ou si je suis une folle sadomaso. Non, je ne suis rien de cela, même si j'aurais voulu ne pas tomber amoureuse du seul homme que je n'aurai jamais. Ou presque.
Cette nuit dans tes bras a été la plus belle de ma courte vie et j'espère qu'il en est de même pour toi. Contrairement à certain, je n'ai eu que deux hommes dans ma vie (et dans mon corps accessoirement) : toi et ton père. Ne détourne pas le regard mon ange, tu le savais. Tu étais là cette nuit de malheur, lorsque les quatre pseudos amis de ton père m'ont capturée alors que les autres se battaient, pour m'emmener dans ta demeure. Tu étais là aussi quand ton père m'a tabassée jusqu'à ce que j'avoue mon sale amour de Sang-de-Bourbe pour toi, sang pur. Tu étais là quand, enfin satisfait, ton père est entré violemment en moi et m'a volé ce que je m'obstinais à vouloir garder pour toi. Tu étais là quand il m'a donné, à son insu sans doute, ce que personne ne voudrait recevoir, à moins de vouloir se supprimer. Tu étais là, dans un coin, ton doux visage caché sous une immonde capuche noir, lorsque ton géniteur m'a transmis ce mal qui me ronge et m'affaiblit un peu plus chaque jour.
Tu étais là et pourtant tu n'as rien fait. Je sais que même si tu l'avais voulu, tu n'aurais rien pu faire contre ce salaud. J'aurais pourtant aimé au moins apercevoir, lorsque nos regards se sont croisés à ce moment fatidique, une once, une pointe de douleur et de culpabilité. Mais rien. Je n'ai rien vu à part de la colère et de la cruauté. C'est ce qui m'a brisée. De voir que rien de ce que nous avions pu te dire pour te préserver n'avait porté ses fruits. Tu t'es fait minablement marqué par Voldemort.
Depuis ce jour, je me suis juré de me venger. Tu n'as pas de chance mon amour, ton père est mort et tu hérites d'un bien mauvais destin par sa faute. Mais ma blessure est telle que je ne peux faire autrement si je veux mourir apaisée. Je vais, grâce à toi, dissoudre la dynastie des Malfoy.
Mes mains tremblent tant, cher ange ! Je ne suis pas folle et je sais que tu vas me détester. Mais j'ai agi en connaissance de cause.
Mon amour, j'ai l'honneur ou l'horreur de t'annoncer que j'ai laissé mon cadeau empoisonné, mon venin, profondément incrusté désormais dans ton sang. Tu vas te voir périr comme moi je me suis vue périr. A petit feu. Tu vas perdre toute vitalité. Tu ne seras plus qu'un cadavre et tu n'auras même pas le temps de m'avoir abandonnée que tu seras déjà dévoré par les verres. Il m'aura fallu 11 ans pour accomplir ma vengeance, mais le temps passe vite quand on va mourir. J'ai préféré écourter ma perte, c'est tout.
Ne tarde pas trop mon amour, que nous soyons à nouveau réunis pour l'éternité.
Je t'aime autant que je te déteste,
Hermione.
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