Voila, premier chapitre d'une fiction dont j'ai déjà écrit plusieurs chapitres, et que j'ai rédigé il y a longtemps... Laissez moi votre avis en Review :)

Don't like, don't read.


Pov Percy:

Dès l'instant où la bataille du labyrinthe c'est terminée, j'ai su que Nico n'avait plus qu'une idée en tête : partir de la colonie.

Pourtant je ne pouvais pas le laisser errer un peu partout alors que le monde extérieur était si dangereux pour un sang-mêlé, un fils d'un des trois grands qui plus est. Je savais ce que j'avais à faire.

La veille, les pensionnaires avaient brulé les linceuls des demi-dieux tombés dans la bataille. Ce soir au feu de camp, tout le monde tentait de tourner la page. J'ai abandonné Annabeth pour m'enfoncer dans la forêt. Les arbres projetaient des ombres effrayantes à la seule lumière de la lune. Nico était assis sur une pierre, il avait l'air un peu mélancolique, il portait toujours des vêtements noirs au lieu de l'habituel t-shirt orange et il avait coupé ses cheveux en mèches inégales qui lui tombaient sur la nuque. Je me suis assis à côté de lui et il a sursauté.

-Percy ! Tu m'as fait peur.

-Désoler, l'habitude du déplacement furtif. Il faut qu'on parle.

Il s'est trémoussé à côté de moi et a tourné son regard à l'opposé du mien.

-Si tu veux encore me parler de ma sœur sache que je ne l'ai plus contacté depuis que...

-Je ne veux pas parler de ça. Ai-je coupé en secouant la tête. Tu as l'intention de partir de la colonie, non ?

Il a baissé les yeux sur ses genoux.

-Tu sais que je n'ai pas ma place ici Percy. Je n'ai pas le choix.

-Tous les demi-dieux ont leur place à la colonie…

-Pas moi. M'a interrompu le fils d'Hadès en me faisant le signe d'arrêter.

-Écoute, tu ne peux pas partir de la colonie. Je.. Je te promet que je t'aiderais à trouver une place au sein du camp.

-Tu ne peux pas. Tu n'y arriveras pas.

-Mais laisse moi essayer, ça vaut mieux que de partir tout seul non ?

Il a enfin tourné les yeux vers moi. Ils étaient d'un noir qui rappelait un gouffre. J'ai eu le temps de percevoir l'hésitation sur son visage, avant qu'il ne tourne à nouveau la tête vers les arbres.

-Je n'ai aucune raison de rester ici. A t-il dit à voix basse, comme pour lui même.

-Tu en trouveras en restant. Et tu n'as aucune raison de partir non plus.

Il s'est pris la tête entre les mains. Je me suis allongé sur le rocher et j'ai regardé les étoiles, les constellations qui représentaient des héros célèbres en attendant qu'il prenne sa décision.

-Je veux bien essayer. A t-il tranché.

Je me suis redressé et j'ai sauté au sol. Je me suis tourné vers lui.

-Très bien, rentrons alors. C'est dangereux ici.

Nous sommes rentrés côte à côte, mais au lieu de retourner au feu de camp je lui ai proposé de passer la nuit dans mon bungalow. Aussitôt arrivé il s'est écroulé sur un lit et s'est endormi. Je me suis allongé sur le mien et je me suis tourné de façon à le voir. J'avais l'impression que dès que je le quitterais des yeux, il s'évaporerait dans l'obscurité. Mais j'avais pris ma décision, je ne le laisserai plus partir.


Le matin, en me réveillant, j'ai vu Nico assis sur sont lit qui guettait le moment ou j'émergerai. Il avait l'air d'attendre que je me déplace pour marcher dans mon sillon. Je lui ai proposé des vêtements, et il a enfilé un vieux t-shirt à moi, et un short qui ne m'allait plus. Il était très maigre, il n'avait que deux ans de moins que moi mais à ne fréquenter que des morts, il avait dut renoncer à se nourrir plus d'une fois.

Je l'ai trainé au réfectoire et forcé à s'asseoir à la table des Poséidon. De nombreux pensionnaires nous montraient du doigt en murmurant, mais après tous les ragots dont j'avais été sujet ça ne me gênait plus. J'ai mangé tranquillement ma part de gâteau bleu pendant que le fils d'Hadès grignotait des biscuits.

Contrairement à moi, il semblait essayer de se faire le plus petit possible pour ne pas attirer l'attention des adolescents regroupés tout autour.

-Chiron ne va pas vouloir que je reste dans le bungalow de Poséidon. A t-il chuchoté.

J'ai haussé les épaules.

-Ca ne dérange personne vu que de toute façon je suis tout seul dedans. Je ne vois pas ce qu'i redire.

-Ce n'est pas...

Je savais ce qu'il voulait dire. Mais je sentais aussi que je ne pouvais pas me permettre de lâcher Nico. J'avais toujours le sentiment qu'il dépendait de moi, en tout cas jusqu'à ce qu'il ait surmonté la mort de sa sœur.

-T'inquiète pas, ça ira. Tu veux aller t'entrainer un peu ?

Je l'ai emmené à l'arène et tandis que je dégainais Turbulence, il sortait son épée de fer stygien.

-Qui t'as donné cette épée en fait ? L'ai-je questionné tout en m'étirant.

-Je l'ai trouvé. Je crois que c'est un cadeau de mon père. Mais, Percy il faudrait peut être mieux que j'en prenne une autre. Si je te touche avec ça sera mauvais.

-Encore faudrait-il que tu réussisses à me toucher. L'ai-je taquiné en m'approchant.

Il s'est mis en garde et j'ai chargé. Il a paré mon premier assaut avec le plat de sa lame. J'ai pris comme avantage l'écart de force que nous avions et j'ai fais pression sur la sienne. Son visage s'est crispé, il a serré les dents. Il a profité du fait que j'avais relâché mon attention pour faire glisser sa lame vers le manche de mon épée. J'ai immédiatement reculé de deux pas vers l'arrière.

-T'es sûr que tu ne veux pas que je change d'épée ? M'a-t-il demandé l'ombre d'un sourire aux lèvres.

J'ai chargé à nouveau et j'ai visé ses chevilles. Il a, à sont tour, reculé d'un pas puis a enchainé par un coup au ventre que j'ai réussi à évité de justesse. Nous avons échangé quelques attaques mais sous ses airs chétifs, Nico se battait rudement bien. A un moment j'ai tout de même réussi à lui faucher les jambes avec le manche de mon épée, il est tombé au sol et j'ai profité de l'instant pour me mettre à cheval sur lui et pointer la lame de mon épée sur sa gorge. Il a essayé de riposter mais j'ai immobilisé ses mains au dessus de sa tête en envoyant valdinguer son épée au loin.

Nous étions si proches que je pouvais sentir son souffle contre mon visage. Il a gigoté dans tous les sens en cherchant une issue de secoure et a finalement décontracté ses muscles.

-Tu as gagné. A-t-il dit si bas que je ne l'aurais pas entendu si je n'avais pas été si proche.

Je me suis relevé puis je l'ai aidé à en faire autant. Le son d'un instrument a retentit au loin, le temps était passé si vite que je n'avais pas vu l'heure du repas approcher. Il faudra que je pense à aller voir Annabeth, nous n'avions pas eu l'occasion de parler aujourd'hui.

Tandis que nous nous dirigions vers le réfectoire Nico a trébuché et s'est étalé au sol.

-Fatigué d'avoir combattu un homme digne d'un dieu ? Ai-je plaisanté.

Je lui ai tendu la main et il l'a regardé, comme si le fait de me toucher représentait un obstacle. Il l'a finalement attrapée et j'ai frémit au contact de sa main glacée.

-Tu as froid ?

Il avait les yeux fixé sur un point derrière moi.

-Les enfants d'Hadès sont froids. Tout le temps.

J'ai hoché la tête. Mais il avait beau dire, quand j'ai relâché ma poigne j'aurais juré que la peau qui avait été en contact avec la mienne était devenue chaude.

Peut être que les enfants d'Hadès ont besoin de la chaleur des autres.