Disclaimer: Les personnages appartiennent à Haruichi Furudate.

Divagation de l'auteure: Je me met toujours à écrire sur le thème des vacances... pendant les vacances; ça doit venir d'un besoin de faire vivre ce que je vis -ou pas- pendant cette période dans mes écrits. En fait non puisque je fais rien de mes vacances à part écrire.

Recette de l'auteure: Alors parlons de cette fiction. C'est pas bien compliqué. Les ingrédients sont les suivants: les personnages, leurs histoires, les relations, les histoires d'amour (les pairing quoi) tout ça sur un fond de plage au soleil. Pour la recette il faut: 1) ajouter les personnages avec leurs histoires personnelles, 2) en même temps, ajouter les relations entre les personnages, 3) tout en les mélangeant constamment à la pâte ou si vous préférez, le thème donc les vacances, et enfin en 4) tout en faisant avancer doucement l'évolution de quelconques sentiments d'ordre amoureux chez certains d'entre eux: les histoires d'amour yaaaaaaa! Bah oui, sinon, ça manquerait de goût! Mes recettes comportent toujours (ou sinon souvent) de la guimauve ou du sucre ou les deux, et pour ça, rien de mieux que des ptis pairing par-ci par-là!

Sur ce chapitre: Bref dans ce premier chapitre j'essaie péniblement de ne pas faire de grumeaux en mélangeant tout les ingrédients entre eux, j'espère que l'odeur et la vue cette difficile étape ne vous couperont pas l'appétit, bien au contraire.

Comme je me suis laissé pas mal aller à la facilité pour bien tout expliquer et donner les bons éléments, ce chapitre contient pas mal d'humour, de la parodie presque à certains moments, mais le ton change dès le chapitre 2.

Merci d'avoir lu et bonne lecture.


Sugawara s'arrêta net devant le gymnase des Karasuno, et soupira. Ce n'était plus les membres d'un club de volley qu'il avait en face de lui mais des enfants de primaire en cours de récréation. Deux semaines que les choses se dégradaient petit à petit et que les problèmes semblaient s'ajouter aux un comme aux autres sans ménagement. Deux semaines. Et pourtant il avait l'impression que ça faisait des mois voire des années tant la situation le dépassait et tant les changements donnaient une impression de durée aux jours tous différent. Il soupira encore pour se donner la force d'affronter le tumulte qui l'attendait et d'endosser le rôle épuisant de démêleur pacifique des problèmes de chacun, en somme une sorte de garde de l'ordre qu'il pensait nécessaire en cette période de crise, et entra dans le bâtiment aux planches de bois oranges. Il rejoignit Daichi qui tentait désespérément de se faire entendre par la totalité des lycéens éparpillés, en essayant de se rappeler quand exactement ce dernier avait commencé à perdre son autorité. Sûrement lorsque sa colère s'était faite moins à craindre que certains autres soucis personnels.

« Tanaka arrêtes de crier ! Ça fait une demi-heure que Shimizu te dis qu'elle n'a qu'un rhume et que sa vie n'est pas en danger ! Et Asahi et Nishinoya vous voyez pas que vous empêchez Yamaguchi de s'entrainer là, aller discuter ailleurs ! Hinata, mon dieu Hinata… plus personne m'écoute c'est ça ? »

Une main qui se posa sur son épaule détourna son attention de la colère qui le gagnait un peu plus, si cela était encore possible.

-Calme-toi Daichi, je vais voir si je peux m'en occuper.

-Ah Suga, je ne sais plus quoi faire pour qu'on revienne à un entrainement de volley normal ! On a toujours été une équipe un peu agitée mais tout de même, là, ça dépasse toute statistique ! Kageyama ! Ne t'y met pas toi aussi, oh c'est pas possible. KAGEYAMA !

Sugawara le regarda se précipiter à la suite de Kageyama qui courait après Hinata qui courrait après Tsukishima. Il comprenait pourquoi l'autre n'arrivait pas à garder son sang-froid, en tant que capitaine c'était insultant de ne plus être respecté comme tel. Il entendit Yachi sangloter dans un coin et décida de commencer sa mission de gardien de la paix et du volley-ball.

-Ça va aller Yachi, tu n'as plus rien à craindre. Dis-moi ce qu'il se passe et je pourrais t'aider.

La blondinette renifla et se mis à parler, le regard plein de culpabilité.

-C'est ma faute, Hinata ne pourra ne pourra plus jouer au volley !

-Pourquoi tu dis ça?

-Tu sais que ces parents exigent qu'il obtienne plus de la moyenne dans toutes les matières s'il veut continuer à venir au club?

-Oui, je m'en étais arrêté à là dans l'histoire.

-Et bien ils exigent aussi qu'il obtienne plus de quatre-vingt en math et en sciences parce qu'ils pensent que ces matières sont super importantes, sauf que je n'ai jamais eu de notes aussi élevées dans les matières scientifiques, j'ai tout juste la moyenne: je ne pourrais pas l'aider.

Les larmes encombrèrent un peu plus sa vue et la morve son nez. Mais Sugawara l'incita gentiment à continuer.

-Et ?

-Et du coup il a demandé à Tsukishima, mais Tsukishima refuse et voilà ce que ça a donné…

Ils se tournèrent pour regarder, l'une en sanglotant, l'autre d'un air blasé, le rouquin se précipiter comme si sa vie en dépendait auprès du blond qui faisait de son mieux pour lui échapper.

-Je vais arranger tout ça !

La seconde posa ses yeux sur ceux déterminés de Sugawara. Ses sourcils étaient froncés, son visage sérieux il semblait prêt à combattre l'ennemi. Elle s'inquiéta.

-Non n'y va pas, c'est trop dangereux ! Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose en plus de tout ce qui se passe en moment.

-Yachi, toi et moi nous sommes beaucoup rapprochés durant la dure épreuve qu'on a dû affronter ces derniers temps, et je te considère comme la petite sœur que je n'ai jamais eue. Ne t'en fais je serai prudent et je reviendrais en vie.

Elle le regarda donc s'éloigner d'un pas confiant et se mis à prier que tout se passe bien.

Le premier danger qu'il rencontra sur sa route fût le mal de tête que lui procurait la voie forte de Tanaka qui parlait à Shimizu comme si elle était sourde et celle de Nishinoya un peu plus loin qui se plaignait extravagamment de sa petite amie auprès d'Asahi. Il se rendit d'abord vers le plus proche des deux et s'arrêta à côté du chauve et de la brune. Il inspira et expira, il fallait qu'il reste calme s'il voulait se faire pacifique. Il savait qu'un vent trop fort agrandissait les flammes plutôt que de les éteindre.

-Alors qu'est-ce qui se passe ici?

Le chauve transpirait, il semblait souffrir d'un mal honorable: le souci pour les autres. Mais c'était un souci démesuré et inutile qui n'avait le plus souvent pour seul effet que d'aggraver les choses.

« Shimizu est malade, ça se voit, elle est pâle, ses joues sont rouges, et elle ne fait que de tousser ! Je suis sûr qu'elle va bientôt mourir mais elle ne veut rien me dire ! Shimizu je t'en prie si tu as une maladie grave, un cancer ou autre, dit le moi ! Je te promets que je ferais tout pour t'aider !

Sugawara observa la terminale. Ses joues étaient à peine rosées. Elle toussa à un moment, un son à peine audible. Il soupira mais décida cependant de se forcer à répondre à Tanaka dans l'espoir de faire ainsi diminuer le nombre de décibel de la pièce.

-Tanaka, je ne suis pas sûr que ce soit aussi grave que tu ne le pen-

L'autre le coupa. À ce rythme, Sugawara ne tarderai pas à perdre son sang-froid…

-Mais qu'est-ce qu'on fait si elle a un problème et qu'elle ne veut pas nous le dire parce qu'elle ne veut pas qu'on s'inquiète ? Ce serait tellement injuste !

Le passeur remplaçant admira soudainement la concentration que portait Shimizu sur le roman qu'elle lisait. Peut-être que s'il allait en cour au lieu de… non : ce n'était pas le moment d'abandonner. Il fallait qu'il ramène l'ordre et le calme pour que tous puissent rejouer au volley-ball comme avant, pas question de faiblir maintenant !

-Tanaka !

On put le croire énerver et Tanaka gloussa.

-Je suis persuadé que si c'est grave, le seul moyen, c'est de laisser Shimizu tranquille. Tu ne crois pas que lui parler sans cesse risquerait de la fatiguer encore plus ?

Il se dirigea vers le prochain obstacle lorsqu'il vit Tanaka suer à grosses gouttes, s'excuser auprès de Shimizu puis aller dans un coin se maudire de n'avoir pas pensé à ce détail essentiel. La victoire était dans la poche. Il restait encore deux étapes avant de pouvoir savourer celle-ci en paix. En premier lieu : Nishinoya.

-Alors ce n'est pas pire qu'à notre dernier rendez-vous, parce que là c'était plus une simple crise de jalousie c'était carrément il fallait que je fasse tout ce qu'elle demande, j'étais son esclave. Plus j'y pense plus ça me soule !

-Qu'est-ce qui te soule Noya ?

Asahi eut un mouvement de recul en voyant le visage de Sugawara. Il savait ce qu'il signifiait. Il se pencha sur l'oreille du bavard pour chuchoter.

-Attention Nishinoya, quand Sugawara fait cette tête-là c'est qu'il est très en colère mais qu'il essai de tout retenir. Un pas de travers et on risque de passer un sale quart d'heure.

-Tu sais Asahi, ce n'est plus des sales quarts d'heure qui m'inquiète vu les heures de souffrance que me fais vivre chaque jour ma copine depuis deux semaines !

Sugawara essaya de passer outre les messes basses, sinon il allait craquer…

-Nishinoya si c'est aussi insupportable de sortir avec cette fille tu n'as qu'à rompre au lieu de te lamenter chaque jour un peu plus, on dirait que tu fais exprès de rester avec elle pour avoir des choses à dire.

Le concerné fonça les sourcils.

-Mais non c'est pas du tout ça…

-Excuse-moi, ce n'est pas ce que je voulais dire, je, j'ai juste un peu mal à la tête et comme tu criais je me suis énervé, je ne voulais pas.

Nishinoya leva les yeux vers le garçon aux cheveux blancs qui se tenait la frange et dont les yeux semblaient fermés de douleur. Il s'en approcha et posa sa main sur son visage fin, oubliant tous ses problèmes avec sa petite-amie pendant un instant, se sentant trop absorbé par l'autre.

-Excuse-moi Suga, tu as vraiment mal, je t'amène à l'infirmerie ?

-Juste, je te demanderai de parler moins fort à l'avenir, même si ta copine est une vrai peste…

-Promis, je ferais tout ce que tu veux.

Des fleurs multicolores et des paillettes scintillaient tout autour d'eux, et Asahi se sentit de trop.

-Euh vous voulez peut-être que je vous laisse seul un moment ?

Sugawara failli sourire mais se ravisa. Son plan marchait comme prévu. Il ne restait plus qu'à faire en sorte de séparer ces deux-là une bonne fois pour toute car Asahi était si gentil qu'il écoutait toujours Nishinoya sans broncher, et ce dernier en profitait alors pour lui raconter toute sa vie, surtout amoureuse, et pour se plaindre à sa guise, ce qu'il devait empêcher s'il voulait voir le silence l'emporter sur les cris, et la discipline sur l'agitation.

-Oui Asahi, tu ferais mieux de rejoindre Shimizu là-bas et toi Nishinoya tu devrais aller voir Tanaka qui pleure dans son coin et voir si tu peux le réconforter.

Il se dirigea ensuite avec malice vers le dernier obstacle après avoir certifié que les deux s'étaient exécutés et ne créerait plus d'ennuis. Il regarda alors, en avalant sa salive, la course effrénée à laquelle se prêtaient les derniers de ses coéquipiers, si l'on optait Yamaguchi qui s'entrainait comme il pouvait dans tout ça. Il arriva alors à la hauteur de Daichi après avoir respiré un grand cours d'air.

-Daichi, je veux bien comprendre pourquoi Hinata cours après Tsukishima, mais quel mouche à piquer Kageyama pour qu'il soit aussi concerné ?

-Je crois que c'est pour obliger Hinata à venir jouer avec lui, il en a eu marre qu'il soit toujours en train de penser à autre chose et qu'il ne puisse plus jouer.

-C'est vrai que Hinata est vachement préoccupé par ce que ses parents lui ont dit, je crois que c'est juste son père d'ailleurs: il ne pourra plus jouer s'il n'obtient pas 80 minimum au prochain devoir de math et à celui-ci de physique-chimie… c'est un peu sévère quand-même.

-Oui et du coup ça fait plusieurs jours que Kageyama ne peut pas jouer correctement et il en marre et…

-Daichi !

L'autre s'était arrêté, son souffle était irrégulier et rapide, il transpirait et tenait sa poitrine fortement. Sugawara s'approcha.

-Daichi ça ne va pas ? Dis-moi que tu vas t'en remettre !

-Ça va aller, j'ai juste besoin de repos… Sugawara, je te laisse la suite, il ne reste plus que toi pour ramener les choses comme elles étaient, je compte sur toi.

-DAICHI NON !

Il le regarda se coucher au sol pour reprendre son souffle et ne put retenir les larmes qui lui montaient aux yeux mais se ravisa : il devait stopper Hinata. C'était le seul moyen d'arrêter toute cette mascarade. Plus déterminé que jamais, il laissa le brun à terre pour reporter son attention sur les abrutis qui faisaient des tours de gymnases et calcula son coup. Puis laissant tomber la réflexion et se jetant à l'eau, il se mit à côté d'un filet et attendit que les trois coureurs arrivent à son niveau. Il vit alors Tsukishima foncer dans sa direction, un Hinata désespéré et un Kageyama enragé à sa suite, et leva les bras, espérant stopper leur marathon de cette manière. Malheureusement cela ne se passa pas ainsi: le blond avait contourné Sugawara, et Hinata, qui ne parvint pas à freiner à temps, lui rentra dedans en un vol plané des plus mémorables.

-Ça va Suga-san ?

L'appelé ne savait pas trop si ça allait, mais lorsqu'il entendit au loin Nishinoya parler de nouveau de sa copine avec extravagance, à Tanaka cette fois, faisant raisonner sa voie, stridente semblait-il, dans ses oreilles, puis Asahi hurler parce qu'il avait manqué d'assommer Shimizu en voulant s'étirer, et enfin que le service de Yamaguchi lui tomba sur la tête, ce fut trop pour lui et il perdit connaissance sous les cris et les problèmes encore tout neufs.


Ukai se gara grossièrement dans le parking du lycée avant de se hâter jusqu'à l'infirmerie où tous était réunis.

-Sugawara est-ce que ça va ?

Il le vit se redresser étonné sur son lit et s'entendit soupirer de soulagement. Il venait de recevoir un appel de Shimizu lui expliquant les derniers évènements et il avait dû laisser Takeda au chevet de son grand-père malade. Sugawara le regarda respirer avec difficulté et se sentit un peu gêné.

-Oui, désolé si je vous ai inquiété. Mais vous ne m'aviez pas dit que vous préfériez rester avec votre grand-père encore quelques temps pour être sûr qu'il soit rétabli quand vous reviendriez ?

Les deux s'étaient en effet appelés, la veille à peine. Sugawara avait voulu lui parler des récents changements, de Hinata qui n'arrivait plus à jouer, de Yamaguchi qui voulait s'entrainer tout le temps et partout, de Daichi qui s'énervait à tout bout de champ, de Nishinoya qui se plaignait à de sa petite amie au lieu de s'entrainer, et surtout, de son incapacité à gérer tout ça. Mais quand le professeur lui avait parlé de la maladie de son grand-père, il n'avait plus voulu lui ajouter d'inquiétude et avait feint que tout allait pour le mieux, prenant sur lui-même, comme à son habitude.

-Si, mais Takeda m'a promis de s'en occuper et d'après ce que m'a dit Shimizu, c'est plutôt grave aussi ce qui se trame ici. Pourquoi tu m'as dit que tout allait bien quand je t'ai demandé s'il y avait des problèmes ?

-C'est que, je…

Ukai soupira.

-Bon. Peu importe, en tout cas, vous tous là…

Il pointa du doigt les autres lycéens qui lui faisaient d'ailleurs plus penser à des enfants de primaire qu'à autre chose et se montra plus sérieux et grave qu'il ne l'avait jamais été. Tous furent intimidés et écoutèrent alors, en silence. Enfin, ce disait Sugawara. Du silence. Seulement, celui-ci ne dura pas bien longtemps.

-Nous partons tous en vacances, pendant un mois, et dès ce soir, j'ai déjà réservé un car pour le transport. J'ai prévenu vos professeurs (par téléphone) que ce sera dans le cadre du club et ils m'ont laissé cette faveur.

Des vacances ? Vraiment ? Sugawara était-il le seul à trouver cela inapproprié ?

Un peu plus loin d'ici, à Tokyo plus précisément, une idée du même genre donnait ses fruits dans l'esprit d'un certain Kuroo Tetsuro à la vue de la chaleur de l'été arrivée bien trop tôt cette année.

-Allo ? Bokuto ? Ça te dit des vacances avant tout le monde? Parfait, ah et emmène Akaashi aussi, plus on est fou plus on rit non ? Hahaha !