Titre : Why are you so cruel?
Auteur : Zhusidinuo
Série : Harry Potter
Genre : sérieux, un peu de pg-13 en raison de trucs traumatisants pour les lecteurs de Hp^^;;;
Mot de l'auteur :
Cette fic est partie d'une idée que j'ai eu en bus en revenant de mes cours… pataper!!! Aussi, c'est un chapitre unique (sauf sur demande bien sûr)!
Why are you so cruel?
Posté devant sa fenêtre, Harry rageait. Une chandelle presque toute fondue lui tenait lieu d'éclairage.
Des larmes de colère de colère coulaient sur ses joues.
Il ne supportait plus la cruauté de sa famille adoptive. Même si cela avait toujours été ainsi, jamais il n'avait eu à subir ce que son oncle lui avait fait. Il revoyait encore l'air avide de l'oncle Vernon qui dardait son regard rempli de désir sur lui…
Y repensant, Harry réprima un haut-le-cœur douloureux. Jamais il n'aurait cru être capable de s'en sortir vivant tellement l'horreur était au plus haut niveau. Et il ne pouvait même pas crier sa douleur, sa honte… il ne pouvait que rester assis à son bureau, grattant sa plume contre un parchemin, dans le vague espoir que quelqu'un puisse l'aider.
Longtemps il écrivit à Ron, Hermione, Sirius… mais il n'arrivait pas à leur confier le supplice qu'il venait de vivre. Il n'en serait probablement jamais capable. Ce n'était pas facile! Il ne pouvait décemment pas arriver devant eux et lancer à la cantonnade 'salut, je viens de supporter les attouchements d'un sale pédo qui me méprise depuis ma naissance'!
Harry voulait partir, loin, très loin de cet enfer. Depuis une semaine qu'il y pensait sérieusement, jamais il n'avait eu le courage de le faire. Les Dursley étaient de cruelles personnes, mais au vue de la loi il ne pouvait pas, pas avant d'avoir 18 ans. Or, il n'avait que 16. Mais cette nuit, lorsque Vernon quitta sa chambre, repus, il ne put retenir des sanglots longuement contenus… il finit sa lettre à Ron avec sa signature. Harry ne pouvait pas s'en aller sans au moins prévenir ses amis! Tout ce qu'il souhaitait maintenant, c'était la paix… que la douleur et la honte cessent de lui rappeller son oncle et le corps de ce dernier par-dessus le sien.
Bien sûr, Petunia et Dudley n'en savaient rien. Comment auraient-ils pu le savoir, de toute façon? Vernon, qu'ils considéraient presque comme un dieu, n'aurait pas pu faire cela avec ce misérable Harry!
Mais ça faisait mal, terriblement mal…
À présent il ne pleurait plus, mais son cœur était remplie d'une amertume sans pareil. Il venait d'envoyer Hedwige porter ses lettres, cette dernière ayant piaillé d'inquiétude pour son jeune maitre. C'était vrai quoi, il ne pouvait pas être simplement "normal"?? Comme tous les autres jeunes hommes, se cherchant une petite amie, plaisantant avec ses copains. Sans Voldemort, ni les Dursley. Peut-être même avec ses parents…?
Il était très tard quand sa chouette revint avec une lettre écrite à la hâte, l'assurant qu'il était le bienvenu en tout temps au Terrier. Une bourse de cuir contenant de la poudre de cheminette était jointe au parchemin. Harry en remercia Ron silencieusement, mais ce n'était pas nécessaire, il partirait en volant. Avec sa cape d'invisibilité, les autres moldus ne devraient pas être un problème, et franchement il s'en moquait totalement. Pour l'instant, seul le désir oppressant de partir loin de cette maison lui permettait de rester lucide.
Il ne prit même pas le temps de faire ses bagages. Même s'il n'en avait aucunement le droit, il sortit sa baguette et changea ses habits moldus en une belle robe de sorcier noir, avec quelques runes argentées sur les manches. D'un seul mouvement de la main, il ouvrit sa fenêtre, remarquant que dehors, la pluie s'était mise à tomber. Mais il n'en avait cure. Peu importe s'il devait être trempé jusqu'aux os, tant qu'il quittait cet endroit infernal.
Lentement, Harry saisit tout ce qui était magique -ce qui était important à ses yeux et le mit dans une besace. Ensuite, il empoigna son éclair de feu et le chevaucha, prêt à s'envoler, quand la porte s'ouvrit doucement. Il se raidit. Devant lui, la tante Petunia le regardait, alors qu'il flottait doucement juste à coté de sa fenêtre au dehors. Harry avait saisit sa baguette, prêt à se défendre, ou même attaquer, au besoin.
Mais il n'eut aucun besoin. Elle le regardait, désolée. Elle remuait les lèvres, mais à cause du vent et du tonnerre, Harry n'entendait pas ce qu'elle disait. Toute sa vie elle lui avait semblé grande, forte, cependant à ce moment, la voyant dans sa robe de nuit voletant au vent, elle semblait fragile, brisée par la vie. Un sentiment de pitié vint à lui à contre-cœur.
Petunia le fixa du regard, ses yeux cernés remplis de larmes. Et soudain, il comprit ce qu'elle voulait lui dire. 'Je suis désolée, Harry, désolée pour la vie que tu as eu' furent les mots qui lui vinrent tout de suite en tête. Il hocha de la tête et elle sortit de la pièce, frissonnant dans la pénombre, ses cheveux détachés volant dans tous les sens.
Harry songea quelques secondes sur le moment qu'il venait de vivre, et des larmes coulèrent à nouveau de ses yeux. Il plaça sa cape au dessus de lui et fila vers le ciel rempli d'éclairs, se dépêchant de se rendre au Terrier.
Derrière lui, la lumière de la porte d'entrée du 4, rue privet, s'éteignit doucement…
-fin-
