AN : Hey, voilà un nouveau one shot Klaroline. Vu que je n'ai pas laissé les lecteurs d'Amour Interdit dans un gros suspens, je me suis dit que je pouvais écrire autre chose. D'ailleurs, Merci à tous les lecteurs et reviewers, vous êtes des amours ! J'espère que ce one shot vous plaire et que vous me donnerez votre avis.
Bonne lecture, on se voit en bas.
« Forbes, Mikaelson, dans mon bureau ! » Ordonna le commissaire d'un ton ferme à travers l'interphone. Après quelques secondes, lorsqu'il constata qu'aucun des deux agents n'avaient quitté leurs bureaux, il ajouta : « Et tout de suite ! »
Niklaus Mikaelson était encore assis derrière son bureau, un air affligé se peignant sur son visage. Il en était de même pour Caroline Forbes, qui soupira lourdement avant de se lever pour se rendre dans le bureau du commissaire.
Les deux jeunes agents arrivèrent devant la porte au même moment, pour leur plus grand déplaisir… Ils ne s'adressèrent pas la parole, et ne se jetèrent pas un regard. Niklaus, plus communément appelé Klaus, frappa à la porte.
« Entrez »
Une fois que les agents eurent pris place, les bras croisés sur la poitrine, la mine déconfite, et le regard noir, le commissaire leur annonça une nouvelle qui gâcherait leur soirée et changerait leur vie.
« Bon, je ne vous le cache pas, l'affaire Salvatore n'avance pas, les pistes ne mènent nulle part. Donc, je ne vais pas tergiverser pendant des heures : je vous mets tous les deux sur l'affaire. »
« Tous les deux… comme dans coéquipiers vous voulez dire ?! » Demanda Caroline d'un air outré.
« Oui Forbes, je ne voulais pas dire : 'je vous mets sur l'affaire de façon alternée, Mikaelson les lundis, mercredis, vendredis et dimanches et vous les autres jours de la semaine'. » Répondit le commissaire, de son ton sarcastique, avec des sourcils relevés qui semblaient dire : 'êtes-vous stupide ?'
« Commissaire, vous ne parlez pas sérieusement ? Dites-moi que c'est une blague, s'il vous plaît… » Demanda Klaus, suppliant.
« Je ne plaisante absolument pas. » Déclara le commissaire Saltzman.
« Mais, commissaire, pourquoi ? » Questionna Caroline, un air d'incompréhension déformant ses traits.
« Parce que vous êtes nos deux meilleurs agents, voyons ! Tout ça coule de source ! » Répondit Alaric Saltzman.
Le moins qu'on puisse dire est qu'il avait tort, ça ne coulait pas de source, mais alors pas du tout… c'était tout le contraire. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il le savait pertinemment, tout le monde le savait, c'était le genre d'informations qu'on ne pouvait ignorer : les deux agents se détestaient, ils s'ignoraient un maximum et ne s'adressaient la parole que pour se lancer des pics.
Personne n'avait réellement compris pourquoi, pas même nos deux protagonistes. Par contre, ils savaient que cette haine était partie de Klaus, qui avait pris Caroline en grippe dès son arrivée dans le service, et la belle blonde, qui n'était pas du genre à se laisser faire, avait décidé de l'imiter.
« Ne restez pas là à me regarder comme ça, allez, circulez ! » S'exclama Alaric au bout de quelques minutes de silence et de tension insoutenable.
En sortant du bureau du commissaire, Klaus et Caroline partirent chacun de leurs côtés, bien qu'ils aillent au même endroit, puisque c'était la fin de leur journée de travail. La jeune femme rentra chez elle, alors que Nik se rendit sur le lieu de travail de son grand frère, qui avait un cabinet de psychologie en centre-ville. Le jeune homme fit irruption dans son bureau, branché sur trois mille volts, ce qui contrasta fortement avec le calme éternel de son aîné.
« Lijah, tu devineras jamais ce que Saltzman a osé faire ! »
« Non, mais tu vas me le dire, c'est, je suppose, la raison de ta venue ici. » Déclara Elijah.
« Il m'a mis en équipe avec Forbes. Forbes ! Et ce que tu peux imaginer ça ? » S'exclama Klaus, désespéré, s'asseyant sur le divan, puisque c'était le seul fauteuil du bureau de son frère.
« Oui, très bien Niklaus. » Assura Elijah. « Et puis-je savoir, une bonne fois pour toute, pourquoi tu la détestes tellement ? »
« Elle… elle est tellement… Je ne sais pas comment dire… Bon d'accord, la vérité, c'est que je ne sais pas vraiment… » Avoua Klaus, s'allongeant complétement sur le divan, tentant ainsi de se relaxer un peu après cette dure journée.
« Je vois… c'est assez surprenant, en plus elle est ton genre de… » Son aîné coupa subitement sa phrase et Klaus resta perplexe.
« Lijah ? » Il claqua des doigts, en espérant ainsi sortir son frère de sa torpeur.
« Tu sais je viens de réaliser quelque chose. Si je ne te connaissais pas si bien, je penserais que tu es sous le charme de Miss Forbes. » Confia Elijah.
« Oui mais tu me connais, donc tu sais qu'il n'y a aucune chance. » Répondit son jeune frère aussi vite qu'il le put… peut-être même trop vite.
« Ou, peut-être que j'ai raison justement, que tu es sous son charme, et que c'est pour ça que tu la hais autant. » Proposa Elijah.
« Ta théorie ne tient pas debout, pourquoi serais-je odieux avec elle si je l'appréciais tant que ça ? » Questionna Klaus.
« Parce que, frérot, je te connais, c'est ta façon de faire, ton mécanisme de défense. Tu éloignes les gens pour éviter qu'ils ne cherchent à te connaître. Mais, je suis sûr que Miss Forbes ne mérite pas ça, et toi non plus, si tu l'apprécies réellement. Saisis ta chance pour une fois, ne reste pas dans ton coin. »
« Je n'ai toujours pas dit que tu avais raison. » Déclara Klaus avec un air de petit garçon boudeur.
« Je lis en toi comme dans un livre ouvert. »
« Je te dois une consultation ? » Plaisanta Klaus pour changer de sujet.
Voyant que son frère n'admettrait pas qu'il avait raison pour le moment, Elijah abdiqua et répondit : « Ne dis pas de bêtise. Aller viens, on rentre chez nous. » Puis il attendit que son frère se lève du divan pour qu'ils puissent partir ensemble.
Klaus eut beaucoup de mal à trouver le sommeil cette nuit-là, il médita les paroles de son frère. C'est vrai qu'il avait trouvé caroline très attirante la première fois qu'il l'avait vue, mais c'était plus fort que lui, à chaque fois qu'elle avait tenté de commencer une conversation, il lui avait répondu de la façon la plus impolie qui soit. Il n'avait pas vraiment cherché à savoir pourquoi, c'était un automatisme. Pourtant, il parvenait sans aucun problème à se montrer courtois envers ses collègues, habituellement.
En réalité, Nik agissait de la sorte parce qu'il nourrissait une aversion presque maladive pour les relations amoureuses depuis qu'il avait rompu avec son ex petite-amie, Tatia. Au début, tout allait pour le mieux, c'était le grand amour… cependant, elle était peu à peu devenue étouffante, elle le surveillait en permanence, sa jalousie s'était étendue jusqu'à la folie et Nik avait donc mis fin à leur relation. Cette relation étant la seule relation sérieuse qu'il ait eue, le jeune homme ne savait plus à quoi s'en tenir et pensait qu'il perdrait à nouveau sa liberté s'il s'engageait avec une femme. Disons qu'il était, en quelque sorte, phobique de l'engagement.
Donc, en clair, lorsqu'il voyait une femme susceptible de lui plaire, cela ne durait jamais plus qu'une nuit. En revanche, Caroline était sa collègue, alors quand il l'avait vue, il avait inconsciemment préféré l'éloignée, de crainte que son attirance ne grandisse et complique les choses sur leur lieu de travail. Mais, le fait est qu'il ne s'en était pas rendu compte avant sa discussion avec Elijah. Et, même s'il était toujours sceptique, il commençait à douter sérieusement de sa soi-disant haine.
Le lendemain, il partit au travail avec des cernes énormes lui bordant les yeux, lui donnant un tain de déterrer. Il avait décidé de continuer à haïr Caroline, puisque même s'il ne la détestait pas vraiment, il ne fallait pas qu'il se rapproche d'elle, il n'avait pas besoin d'autres amis que les siens, et la dernière chose qu'il voulait était une potentielle relation, bien que Caroline n'en voudrait certainement pas après la façon dont il l'avait traitée tout ce temps.
Il ne la croisa pas de la journée et lorsqu'il s'apprêtait à rentrer chez lui, il fut de nouveau appelé dans le bureau de son supérieur hiérarchique. Il se méfiait maintenant de ce genre d'entrevues et se prépara psychologiquement à ce qu'on pouvait lui dire.
Quand il entra, il vit Caroline et se méfia encore plus. Elle aurait pu être là car le commissaire avait changé d'avis à propos de leur équipe, c'était toutefois peu probable puisqu'il ne revenait sur ses décisions qu'en cas de crise.
Ils entrèrent et le commissaire leur annonça qu'ils devaient partir en planque cette nuit devant la boîte de nuit des Salvatore, car un indique avait assuré qu'on y attendait une livraison de drogues. Klaus et Caroline étaient donc chargés de récolter un maximum d'infos, et en aucun cas d'intervenir (chose qu'il était toujours bon de préciser en présence de Niklaus Mikaelson). Les deux agents étaient d'une humeur exécrable, et voir leur soirée tranquille remplacée par une nuit de surveillance en compagnie de la dernière personne qu'ils voulaient voir n'arrangerait rien.
Cependant, ils ne protestèrent pas aujourd'hui, ayant constaté la veille que leurs contestations n'avaient absolument aucun effet sur le commissaire et sa professionnalité légendaire.
Ils prirent une voiture banalisée et Klaus annonça : « Je conduis », d'une voix qui ne laissait pas de place à la discussion, et Caroline leva les yeux au ciel devant la puérilité du jeune homme.
Le trajet se fit en silence… et le reste aussi d'ailleurs. Les deux agents restaient immobiles et silencieux, leurs regards tournés vers l'extérieur, guettant l'entrée de la boîte de nuit, exceptionnellement fermée pour travaux… enfin, c'est ce que les Salvatore prétendaient.
Après une heure ou deux, le téléphone de Caroline se mit à sonner et l'écran s'illumina, ce pour quoi Klaus la réprimanda. Elle l'éteignit précipitamment.
« Bravo, bien joué pour la discrétion Forbes ! »
Elle s'énerva soudain, tout en essayant de rester discrète :
« Qu'est-ce que je t'ai fait ! Dis-moi ce que je t'ai fait, tu me détestes depuis que je suis arrivée et j'en ai marre, j'ai eu une journée de merde et… » Elle continua à parler mais Klaus ne parvint pas à comprendre car elle s'était mise à sangloter et ses paroles n'étaient plus intelligibles. Le jeune homme restait bouche bée, il était choqué que Caroline ait craqué, elle qui était habituée à des disputes bien plus animées avec lui.
Il ne savait pas gérer les larmes, il n'avait jamais su. A chaque fois que Rebekah, sa petite sœur, se mettait à pleurer, il se terrait dans un trou de souris et ne pipait mot jusqu'à ce qu'elle ait fini, de peur d'aggraver ses sanglots.
« Je…Je… Caroline, arrête de pleurer… je suis désolé… » Il était affligé, déconcerté, toute sa prétendue haine pour la jeune femme venait de disparaître soudainement et son cœur se serra à la vue de sa tristesse. Il n'était pas habitué à ce sentiment de compassion : tant que Caroline répondait à ses pics et conservait son humeur joyeuse, la détester lui convenait parfaitement… mais maintenant qu'elle sanglotait sur le siège passager, il réalisa qu'il ne supportait pas de la voir malheureuse… surtout que c'était de sa faute.
La belle blonde pleurait toujours et Klaus ne savait plus quoi faire.
« Je suis désolé Caroline, tu ne vas pas pleurer à cause de moi, je n'en vaux pas la peine, je ne suis qu'un idiot. » Et c'était vrai, il s'en rendait compte à présent. Il avait toujours pensé que son attitude ne l'affectait en rien : il se trompait.
Elle renifla, ce n'était, certes, pas très élégant, mais elle s'en fichait pas mal : « C'est juste que, j'ai eu une journée minable : mon réveil n'a pas sonné, je suis arrivée en retard au boulot, je me suis brulée en rentrant dans un stagiaire qui a renversé son café sur mon chemisier, ma mère a encore oublié mon anniversaire et maintenant ça ! »… « Et je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça, parce que, manifestement : tu n'en strictement rien à faire ! »
« Si, je suis vraiment désolé de m'en prendre constamment à toi… je… je vais faire un effort pour être moins… con. » Assura Klaus. Ensuite, il sortit un paquet de mouchoir de la poche de son blouson et lui en tendit un.
« Oh et bon anniversaire… je sais bien que ça ne doit pas être le cas… mais, ça ira mieux l'année prochaine. »
« Merci » Dit-elle, pour l'anniversaire et le mouchoir. « Je dois avoir l'air horrible. » Rit-elle en essuyant ses larmes.
« Non, ça ne risque pas. » Chuchota-t-il, perdu dans ses pensées, dont il sortit en voyant le regard étonné de Caroline braqué sur lui. Il s'éclaircit la gorge pour faire diversion.
Après quelques minutes de silence, elle s'endormit et il décida de ne pas la réveiller après ce qu'elle venait d'endurer. De toute façon, il doutait fortement d'une éventuelle piste à seulement vingt-deux heures. Généralement, ce genre de trafics avait lieu plus tard dans la nuit.
Il commença vite à s'ennuyer, à s'ennuyer fortement même. Il sortit donc son carnet de dessin et un crayon de bois. Il se promit toutefois de garder un œil sur ce qui se passait à l'extérieur. Il dessina ses jeunes frères, Kol et Henrik (qu'il ne voyait plus beaucoup depuis que ce dernier était entré en cure de désintoxication). Le cadet de la famille était tombé dans la drogue pendant son adolescence. Un mince sourire nostalgique étira les lèvres de Klaus et il reprit son dessin après s'être assuré que rien n'avait changé dehors.
Caroline se réveilla et eut le temps d'apercevoir le dessin de Klaus avant que celui-ci ne s'en rende compte et ne range son carnet. La jeune femme n'osa pas le questionner et garda ses réflexions pour elle. Elle ne le prenait pas pour un artiste, mais il avait beaucoup de talent.
« Tu peux dormir un peu si tu veux. Tu as l'air d'avoir sommeil. » Proposa Caroline. En réalité, il avait l'air de n'avoir pas dormi pendant des jours, elle n'en dit cependant rien, de peur de réveiller sa mauvaise humeur temporairement endormie (il faut se méfier de l'eau qui dort après tout).
« Ça va, merci. » Il était toujours contrarié par sa découverte de la veille, et encore plus par celle d'aujourd'hui : il ne supportait pas de voir Caroline malheureuse, ce qui ne faisait que confirmer l'hypothèse de son frère, à savoir qu'il ne la détestait pas.
Vers trois heures du matin, un quatre-quatre Audi Q7 s'arrêta devant la boîte de nuit et un jeune homme en sortit.
« Tiens, ne serait-ce pas Tyler Lockwood ? » S'étonna Caroline.
« Lockwood comme dans… » Commença Klaus.
« Oui, Richard Lockwood, le maire de la ville. »
« Comment tu sais à quoi il ressemble ? »
« Je l'ai déjà vu aux infos. »
« Ah, c'est bizarre parce que je ne l'y ai jamais vu… » Remarque Klaus, d'un air faussement étonné.
« Ok, c'est bon, je l'ai vu dans une émission people. » Admit la belle blonde, ce qui fit sourire son coéquipier.
« Saltzman voulait de l'info, il va en avoir. » Déclara le jeune homme, satisfait que leur nuit de surveillance n'est pas été inutile.
Ils rentrèrent au bureau à l'aube et firent leur rapport avant de pouvoir enfin rentrer chez eux se reposer.
Caroline n'eut pas de mal à dormir, ce qui ne fut pas le cas de Klaus, qui avait toujours eu des problèmes d'insomnie, ne trouva toujours pas le sommeil, toujours préoccupé par Caroline.
Il fut quand même obligé d'aller au poste une fois le matin venu, et ses cernes étaient encore plus étendues.
Il s'assit à son bureau et commença à lire un rapport et sans s'en rendre compte, il se mit à rêvasser et sa pensée dériva sur Caroline. Peu à peu, le sommeil le gagna jusqu'à ce qu'il soit profondément endormi.
Il se retrouva sans trop comprendre sur un banc, dans le parc, avec Caroline, elle souriait, puis elle posa sa tête sur son épaule. Il se sentait si bien qu'il n'entendit pas son téléphone sonner. Plus tard, il n'entendit pas Caroline frapper à la porte, alors elle entra pour voir s'il ne lui était rien arrivé et le trouva endormi, la tête posée sur son bras, sur le bureau.
Il avait l'air si paisible, pour une fois, et semblait avoir tant besoin de ce sommeil, qu'elle hésita un instant à le réveiller, mais elle avait une information importante à lui transmettre :
« Klaus ? » Comme il ne répondait pas, elle le secoua délicatement. Il sursauta et empoigna sa main fermement.
« Aïe, Klaus, c'est moi ! Caroline. »
Il lâcha rapidement sa main en réalisant son erreur :
« Excuse-moi. » … « Que fais-tu ici ? »
« Ah, oui, Saltzman m'a annoncé que nous allions infiltrer le manoir des Salvatore Samedi 23 Février, il y a une soirée pour l'anniversaire de l'aîné, et on doit se faire passer pour des nouveaux clients repérés par notre indique. La majorité des invités sont des clients, et il est même possible qu'il y ait quelques autres dealers. » Expliqua Caroline.
« Ah, d'accord… » Répondit Klaus. Il y eut quelques secondes de silence gêné, dû aux événements de la veille.
« Euh… on se voit plus tard. » Salua Caroline.
« Oui… j'imagine. » Répliqua Klaus.
La jeune femme quitta la pièce et il laissa sa tête retomber sur son bureau, se réprimandant intérieurement de perdre tous ses moyens en sa présence, maintenant qu'ils ne se disputaient plus en permanence. Une chose est sûre : il était beaucoup plus doué pour être odieux que pour être sociable.
En passant par le hall, Caroline croisa un petit garçon d'environ cinq ans :
« Que fais-tu ici bonhomme ? » Demanda-t-elle.
« J'attends quelqu'un. » Déclara l'enfant, sur un ton sérieux.
« Oh, et qui cela peut-il bien être ? »
« Mon tonton, mon tonton Nik. »
« Nik… je ne connais personne du nom de Nik. Tu es sûr qu'il travaille ici ? »
« Mais oui, et toi, tu es sûre que tu travailles ici ? » Demanda le petit garçon, perplexe.
« Oui, j'en suis certaine. Viens, on va demander au chef. »
Elle le prit par la main et l'emmena dans le bureau d'Alaric, qui lui assura qu'il était à Klaus. Elle prit donc la direction de son bureau.
Elle frappa, puis entra :
« Je crois que c'est pour toi. » Et le petit garçon se précipita vers son oncle et se jeta sur ses genoux.
« Hey Will, qu'est-ce que tu fais ici ? »
« Je voulais te voir. »
« Et papa et maman savent que tu es là ? »
« Non… ils croient que je dors, et Elinor jouait avec sa Nintendo, donc elle m'a pas vu partir. » Expliqua le petit garçon.
« Je vois… Alors, je vais te ramener, pour que tes parents ne s'inquiètent pas, et je promets que je viendrais te voir ce soir, qu'en dis-tu ? » Proposa Oncle Nik.
« D'accord… » Accepta William à contre cœur.
Klaus le prit dans ses bras et, lorsqu'il passa Caroline :
« Merci de l'avoir amené. »
« De rien. » Répondit-elle, puis elle les regarda partir, attendrie devant la vue inhabituelle de Tonton Nik. Elle se demandait d'ailleurs, pourquoi Nik ?
Un jour, quelques semaines après la venue au commissariat du neveu de Klaus, Caroline se décida à lui demander pourquoi il l'appelait Nik. Leur relation s'était considérablement améliorée, ils arrivaient à présent à discuter de l'enquête et de choses banales sans se disputer… peut-être qu'une petite question personnelle ne changerait pas la donne.
Ils étaient à la cafétéria pour la pause déjeuner, et Caroline prit son courage à deux mains et posa la question qui la taraudait depuis des semaines :
« Klaus, je voulais te demander… pourquoi ton neveu t'appelles Nik ? »
« Ah, c'est parce que je m'appelle Niklaus. » Répondit-il simplement.
« Oh. » Elle aurait bien demandé pourquoi il se faisait appeler, tantôt Klaus, tantôt Nik, mais elle ne voulait pas pousser sa chance trop loin.
Au cours du mois, ils parlèrent de plus en plus, en apprirent davantage l'un sur l'autre, sur leurs familles.
« Et, William, c'est le fils d'un frère ou d'une sœur ? »
« De mon frère aîné, Finn. »
« Et tu as d'autres frères et sœurs ? »
« Oui j'ai une sœur, Rebekah, et trois autres frères : Elijah, mon grand frère et Kol et Henrik, mes petits frères. Et toi ? »
« Je suis fille unique. »
« Tu vis seule alors ? » Klaus n'avait pas pu s'en empêcher, il fallait qu'il sache si elle avait un homme dans sa vie. Il aurait préféré qu'elle n'en ait pas mais il n'avait pas son mot à dire. De plus, elle avait des tas de qualité, il aurait donc été étonnant qu'elle n'ait personne.
« Oui, notre travail ne laisse pas beaucoup de place à l'amour. » Il était tout à fait de cet avis. « Et toi ? »
« Je ne suis pas non plus dans une relation, mais je vis avec Elijah et Kol. »
« Ah, tes autres frères et ta sœur sont installés alors ? »
« Oui, Finn a deux enfants, et Rebekah vit avec son petit ami. Quant à notre plus jeune frère, on ne le voit plus beaucoup depuis quelques temps… » Expliqua Klaus.
« Comment ça se fait ? »
« Je préfère ne pas en parler… » Admit Klaus.
« Je comprends.» Le rassura Caroline. Elle était heureuse des progrès qu'ils avaient faits, et elle regrettait que Klaus ne soit pas toujours comme il l'était maintenant.
« Je suis assez attristé qu'on ait perdu tout ce temps à se haïr. »
« Ah… je dois avouer que c'est de ma faute. Franchement, je ne sais pas pourquoi je me suis conduis comme ça… » Avoua-t-il, il aurait d'ailleurs voulu ne pas le faire. Où étaient passées ses résolutions ? Il avait prévu de rester aussi loin de Caroline qu'il le lui était possible, et il faisait tout le contraire… elle rendait la tâche si difficile, il aurait fallu être un surhomme pour lui résister plus longtemps qu'il n'y était parvenu.
Au fil des jours, Klaus et Caroline devinrent amis malgré la communication parfois complexe entre une Caroline trop curieuse et un Klaus trop réservé. Pour vous donner un exemple, quelques jours avant la soirée d'anniversaire de Damon Salvatore, les deux agents eurent une petite dispute.
Le commissariat était maintenant en service de nuit, et tous les agents de garde pendant la journée étaient déjà rentrés chez eux. Klaus, qui tenait toujours à être seul dans les vestiaires, attendait chaque jour que tout le monde en soit sorti. Il passa à la douche, puisqu'il avait transpiré en courant après un suspect.
Il rejoignit ensuite son casier, avec une serviette autour de la taille comme seul vêtement. Il enfila un boxer et un jean. Il s'apprêtait à mettre son T-Shirt, quand la porte s'ouvrit brusquement et, par reflexe, il se retourna pour cacher son dos.
L'intrus n'était autre que Caroline, qui n'avait pas pris la peine de frapper, croyant que les vestiaires étaient à présent déserts. Elle ne pouvait deviner que Klaus était le dernier à partir chaque jour. Il s'était hâtivement retourné lorsqu'elle avait ouvert la porte, mais pas assez vite pour qu'elle n'aperçoive pas les cicatrices qui lui recouvraient quasiment tout le dos.
« Tu pourrais frapper ! » S'exclama Klaus en enfilant son T-Shirt.
« Je suis désolée. »
« Ça ne change pas grand-chose. » Rétorqua-t-il.
« Pourquoi tu t'énerves ? » Demanda-t-elle en se rapprochant de lui, puis elle ajouta :
« Que t'es-t-il arrivé ? »
« Ça ne te regarde pas ! » Lança Klaus, cinglant.
« Non, c'est vrai, mais je suis ton amie… Enfin, c'est ce que je croyais, donc si tu veux parler, tu sais où me trouver, sinon je ne peux rien faire pour toi. »
« Je ne t'ai pas demandé de faire quoi que ce soit. » Répondit le jeune homme, méchamment.
« Moi qui croyait que tu avais changé ! Visiblement, j'étais loin de la vérité ! » Cracha la blonde avant de prendre ses affaires à la hâte et de s'en aller en claquant la porte.
Klaus réalisa qu'il venait encore de causer une dispute et de rendre Caroline malheureuse. Il resta immobile quelques instants et soupira, le cœur lourd. Il ne put s'empêcher de se dire qu'il était vraiment con, parfois.
Il rentra chez lui un peu après son grand frère et longtemps avant son petit frère, qui était probablement à quelque soirée, comme d'habitude.
« Comment s'est passée ta journée Niklaus ? »
« Oh… bien. » Répondit-il sans grande conviction. Et pour cause.
« Tu es sûr ? » Insista son aîné.
« Non, mais, on est vraiment obligé d'en parler maintenant ? »
« On est jamais vraiment obligé, mais je pense que ça peut t'être bénéfique. »
« Ok, ok, c'est bon, arrête le discours de psy, je vais te dire ce qui s'est passé. J'ai encore tout foiré avec Caroline voilà tout. »
« Oh… et qu'as-tu fait pour ça, exactement ? »
« Elle est rentrée dans les vestiaires et elle a vu mes cicatrices… alors je me suis énervé et… voilà tout, fin de l'histoire. »
« Mais, qu'avait-elle dit ? »
« Mais rien, c'est juste que je déteste que quelqu'un les voit, tu le sais. » Elijah acquiesça. Si Klaus attendait chaque jour le départ de ses collègues pour aller prendre sa douche, il avait ses raisons. Il évitait un maximum les séances piscine, il ne se montrait jamais torse-nu, c'était fatiguant et contraignant. Néanmoins, il ne supportait pas la pitié des gens, à la plage ou à la piscine, tout le monde le regardait, et il avait dit stop.
Il souhaita une bonne nuit à son frère et monta directement après le dîner, n'étant pas d'humeur à discutailler avec son frangin.
Le lendemain était la veille de leur mission chez les Salvatore, et Klaus voulait à tout prix se faire pardonner pour éviter une quelconque gêne, ou tension (bien que celle-ci serait plus difficile à dissiper…).
Il frappa à son bureau, entra et alla s'assoir sur une chaise en face de son siège de bureau. La blonde lui jeta un regard noir et Klaus rassembla son courage :
« Je tenais à m'excuser pour hier, tu as été attentionnée et compatissante et, encore une fois, je me suis comporté de façon odieuse et j'en suis désolé, je ne mérite pas une amie comme toi. » S'excusa- t-il.
Elle semblait toujours sceptique, mais attendrie. Il avait une arme secrète pour la faire craquer :
« J'ai fait des cupcakes. » Il lui tendit la boîte et elle découvrit des pâtisseries à l'air très professionnel.
« Tu as réellement cuisiné ça ? » Demanda-t-elle étonné.
« Oui, mais tu devrais peut-être gouter avant de te montrer surprise. » Plaisanta-t-il.
Elle prit une bouchée et s'extasia :
« Mm » Ce bruit n'aidait absolument pas Klaus… ça lui faisait plutôt de l'effet.
« Ils sont succulents ! »
Il rit devant son enthousiasme.
« Tu es l'homme aux multiples vocations ! Tu dessines, tu cuisines, tu es le co-meilleur agent du bureau… »
« Oui, et je suis odieux, je m'énerve pour un rien et je suis, je cite, 'trop réservé'. » Ajouta Klaus, gêné par tant de compliments.
Caroline se mit à rire de bon cœur et les deux agents partagèrent un moment de complicité avant que le devoir ne les appelle.
Quand le moment de la mission sous couverture fut venu, Caroline et Klaus se mirent sur leur trente-et-un et se rendirent au manoir des Salvatore. Une fois les présentations faites _ enfin présentations, pas vraiment, puisque Caroline et Klaus connaissaient déjà les Salvatore et avaient une fausse identité_ les deux agents montèrent discrètement au premier étage, espérant trouver quoique ce soit d'intéressant. Pas mal de personnes s'y trouvaient, complétement saouls, et on pourrait se dire que les Salvatore se méfieraient de leurs invités et dissimuleraient tous les indices potentiels. Toutefois, il n'en était rien puisqu'ils participaient tous au business. Klaus avait d'ailleurs chuchoté à l'oreille de Caroline (ce qui lui avait fait de l'effet, mais ce n'est pas la question) :
« Regarde, tous ces suspects, toutes ces pistes : et on ne peut arrêter personne ! » Il était désespéré.
Ils étaient tous les deux dans le couloir et allaient ouvrir une porte quand ils entendirent des pas dans les escaliers. Klaus poussa Caroline contre le mur et l'encercla de ses bras avant de poser ses lèvres sur les siennes délicatement. Ce qui devait simplement servir de distraction devint hors de contrôle lorsque Caroline enroula un bras autour des épaules de Klaus et perdit une main dans ses cheveux bouclés. Le jeune homme jugea que c'était bon signe et en profita pour approfondir le baiser, ce qui ne fut pas pour déplaire à Caroline.
Ils revinrent à leurs esprits après les deux minutes les plus intenses de toute leur vie, leurs lèvres étaient rouges et gonflées, leurs cheveux en bataille et leurs yeux remplis de désir.
« Pou-pourquoi ? » Réussit à articuler Caroline.
« Eh bien… » Nik s'éclaircit la voix, qui était rauque après leur baiser mémorable. « Deux glandus restant debout dans le couloir sans rien faire pendant une soirée, ça pouvait paraître un peu suspect. » Se défendit-il.
« D'accord, tu marques un point. » Admit Caroline, qui jouait les effarouchées alors qu'elle aurait bien repris où ils s'étaient arrêtés.
Ce jour-là, ils récupérèrent quelques preuves supplémentaires, rien de vraiment capital, mais Klaus espérait que, petit à petit, ils constitueraient un dossier assez solide pour faire plonger les frères Salvatore.
Tout allait pour le mieux, à présent, entre les deux agents, malgré la tension sexuelle presque palpable depuis leur baiser… Klaus s'était débrouillé comme un chef : rester éloigner de Caroline, mais bien sûr ! C'était certainement plus facile à dire qu'à faire.
La semaine qui suivit permit (ou plutôt contraignit) Klaus à se confier un peu plus. Un suspect de maltraitance, dénoncé par sa femme qui s'était enfuit avec leur fils, arriva au commissariat et Klaus et Caroline furent chargés de l'interroger.
Klaus était parvenu à garder son calme pendant une bonne dizaine de minutes, ce qui selon lui était d'ores et déjà un miracle. Néanmoins, son attitude changea du tout au tout après l'énumération de ses accusations, lorsque l'homme continua à nier bien que sa culpabilité soit évidente.
Klaus lui plaqua brutalement la tête contre la table :
« On sait très bien que c'est toi, alors avoue ! »
« Klaus, je crois qu'il est préférable que tu sortes. » Voyant qu'il ne bougeait pas, Caroline répéta en augmentant le volume : « Klaus ! » Son ton était sec, mais elle ne voulait pas qu'il ait des ennuis à cause de cette ordure qu'ils savaient coupable.
Klaus sortit de la salle et se rendit dans la pièce d'à côté pour écouter la fin de l'interrogatoire, ce qui n'eut pas le don de le calmer… c'était plus fort que lui. Il se laissa glisser contre le mur et resta assis pour ne plus voir le visage du coupable, ou il ne répondrait plus de ses actes.
Quand Caroline eut finit, elle le rejoignit et s'assit par terre à côté de lui :
« Qu'est-ce qui t'a pris Klaus ? »
« Je… je ne sais pas, je ne supporte pas les gars comme lui. »
« Toute personne saine déteste les gars comme lui, mais il y a plus que ça, il y a quelque chose que tu ne me dis pas, c'est évident. »
« Tu es faite pour ce boulot, je t'assure, j'ai l'impression de subir un interrogatoire. »
« Ce n'est pas le moment de plaisanter Klaus. »
« Ok, tu veux savoir ? Tu vas savoir. Si j'ai perdu le contrôle c'est que, quand j'étais petit, j'ai subi des choses assez similaires à celles que le fils de ce salaud a subi, parce que je suis le fruit d'une aventure extra-conjugale de ma mère. Aujourd'hui, mon beau-père et mort et enterré, mais j'ai passé ma vie à le haïr et, en entrant dans la police, je me suis promis de ne jamais laissé quelqu'un comme lui s'en tirer. Je me suis aussi promis de traquer les dealers, parce que mon petit frère est un ancien drogué, il était perturbé à cause de mon beau-père qui buvait beaucoup et devenait parfois violent avec ses propres enfants. Si je ne vois plus Henrik aujourd'hui, c'est parce qu'il est en cure de désintoxication.»
Une larme coula sur la joue de Caroline et elle ne répondit rien, sachant que les mots ne pouvaient rien faire dans leur cas, elle préféra le prendre dans ses bras. Le jeune homme, d'abord crispé, finit par passer ses bras autour de sa taille et par la serrer contre lui, posant la tête sur son épaule et respirant son parfum en essayant de ne pas pleurer. S'il y a bien une chose que Niklaus Mikaelson ne faisait jamais, c'était pleurer. Et il avait tort, pleurer soulage parfois.
« Allez, il est temps de rentrer. » Déclara Nik d'une voix cassée par l'émotion. Il se leva ensuite et tendit la main à Caroline, qui la prit et, étonnamment (enfin, pas vraiment) ne la lâcha plus.
Une fois sur le parking, Caroline s'arrêta près de son vélo.
« Tu comptes rentrer avec ça ? » Questionna Nik.
« Non, je m'arrête ici juste parce que la vue y est magnifique. »
« Ah, ah, très drôle. Encore un peu et je ne te proposais pas de te raccompagner. »
« Mais, je ne te l'ai pas demandé. »
« Sérieusement Caroline, tu ne vas pas repartir en vélo, il pleut des cordes ! Aller, laisse-moi te raccompagner, tu récupéreras ton vélo quand il y aura du soleil. »
« Je peux attendre longtemps alors, mais… c'est d'accord. »
Ils arrivèrent devant l'immeuble de Caroline et Klaus se gara et insista pour la raccompagner jusqu'à la porte. Il ne pouvait encore savoir à quel point il avait bien fait : Caroline ouvrit la porte pour découvrir son appartement sens dessus dessous. Elle trouva un mot accroché à sa porte et le passa à Klaus, qui semblait de plus en plus inquiet :
« Oups, il semblerait que votre indique ait été obligé de vous balancer… Nous vous conseillons de vous mêler de vos affaires, ou votre traitement sera bien pire que celui de votre pauvre collègue qui lui, ne vous inquiétez pas, a survécu. D&S » Ce mot charmant était accompagné d'une photo de leur indique dans un état critique, attaché sur une chaise.
Caroline voulait jouer les dures, mais ses membres tremblants la trahirent et Klaus la serra de nouveau contre lui.
« Aller viens, tu vas venir dormir chez moi, personne au bureau ne sait où j'habite, ça ne risque rien. »
Il vérifia que personne ne les suivait plusieurs fois sur la route et quand ils arrivèrent chez Klaus, Caroline se soutenant difficilement. Il s'assit avec elle sur le canapé et lui dit : « Je vais aller te chercher de quoi te faire un pyjama. »
« Non, attends. » Dit-elle en attrapant son bras. « Je viens avec toi. » Elle n'avait aucune envie d'être seule.
Caroline se mit à son aise et Klaus lui demanda : « Tu veux quelque chose ? »
« Je veux bien de l'eau s'il te plaît. » Le jeune homme sortit une bouteille de son placard à vêtement et la lui tendit.
« Merci. Drôle d'endroit pour entreposer des bouteilles d'eau. » Remarqua la belle blonde pour se changer les idées. Klaus haussa les épaules :
« Ici ou autre part... »
« On peut descendre regarder la télé, ou, je ne sais pas, comme tu veux. » Proposa Klaus.
« Non, je, je voudrais juste qu'on reste ici. »
« D'accord. Je vais juste appeler mon frère pour lui demander où il est, il devrait déjà être rentré maintenant.
Elijah décrocha à la cinquième sonnerie, ce qui était plutôt inhabituel.
« Désolé, j'étais occupé à disputer Kol comme un garçon de dix ans
_Oh, je vois, je ne t'attends pas alors ?
_Non, je me débrouillerais pour le dîner, il doit rester de la pizza surgelée.
_Oh, il faut que je te dise, j'ai invité Caroline à rester chez nous parce que son appartement est inhabitable.
_D'accord, pas de problème, je suis ravi que tu aies entendu raison à propos de Miss Forbes.
_Oui, oui, tu avais raison, tu es un psychologue de génie !
_Ne te moque pas de moi Niklaus, j'avais raison. Bonne nuit.
_Bonne nuit Lijah, et bonne nuit à Kol… même si je doute qu'elle le soit. »
Nik s'allongea ensuite près de Caroline, puisque la conduite de la jeune femme exprimait très bien son besoin de compagnie.
« Si tu veux, je peux dormir par terre. »
« Non, ne dis pas de bêtises, c'est ton lit. »
« Ce n'est pas une raison valable. »
« Je veux que tu restes, c'est valable comme raison ? »
« Parfaitement valable. »
Il l'embrassa sur la joue et lui souhaita bonne nuit. Elle posa la tête sur son torse et les deux jeunes gens s'endormirent enlacés.
A peu près un mois après que Caroline ait emménagé chez Klaus, les Salvatore furent mis en détention provisoire. Les deux agents avaient réuni assez de preuves pour les faire inculpés et avaient lancé une procédure judiciaire. Toutefois, le lendemain de cette démarche, Tyler Lockwood, qui avait visiblement eu vent de l'affaire, entra au commissariat dans une colère noire, comme ayant perdu la raison.
Un agent tenta immédiatement de le désarmer et une lutte interminable s'ensuivit pour prendre le dessus sur l'autre. Tyler voulait garder l'arme et l'agent voulait la lui subtiliser, il commençait à avoir l'avantage. Caroline et Klaus sortirent d'une salle d'interrogatoire au même moment et une balle partit accidentellement, touchant ce dernier à l'épaule gauche. Il s'écroula, pâle comme la mort, une mare de sang se formant autour de lui.
Tout resta immobile et silencieux quelques secondes après le choc, comme si le temps s'était arrêté, jusqu'à ce que Caroline hurle : « Vite appelez une ambulance ! », complétement paniquée, à l'homme qui venait de récupérer l'arme de Tyler Lockwood et de le menotter.
« Nik, ne me laisse pas. »
Le jeune homme réussit à sourire une dernière fois avant de fermer les yeux et de sombrer dans l'inconscience.
« Non, reste avec moi ! »
Caroline faisait pression sur la plaie pour stopper l'hémorragie. Elle fut quelque peu soulagée de voir arriver l'ambulance. Elle monta avec Klaus et lui parla pour le rassurer. Elle voulait absolument rester à ses côtés, malheureusement, elle ne put pas le suivre au bloc opératoire et resta en salle d'attente, les mains couvertes de sang, en état de choc. Une infirmière s'approcha d'elle et la questionna :
« Y aurait-il des membres de la famille que je pourrais appeler ? »
Caroline hocha la tête et se contenta de répondre :
« 452-895-1367 »
« Merci, je vous apporterais des nouvelles. »
Caroline hocha de nouveau la tête et resta immobile, le regard vide, à repenser à tous les moments qu'elle avait passés avec Klaus depuis que son appartement avait été saccagé.
Elle pensa d'abord à leur premier baiser qui n'avait pas la diversion pour motif, leur premier vrai baiser. C'était au bureau, Caroline était assise et lisait un dossier, Klaus était derrière elle, l'encerclant en posant ses deux mains de chaque côté de son bureau, il se pencha vers elle :
« Tu as trouvé quelque chose ? » Sa voix était douce, comme une caresse, toute proche de son oreille.
« Non. » Chuchota Caroline, puis elle tourna légèrement sa tête pour le voir… très grosse erreur. Leurs visages se retrouvèrent à quelques millimètres l'un de l'autre. Ce fut Caroline qui prit l'initiative, contrairement à la dernière fois, et fit ce qu'ils voulaient tous deux réitérer depuis. Ils se séparèrent seulement lorsqu' Alaric entra dans leur bureau en disant qu'ils les avaient appelés au moins trois fois.
Ensuite, elle pensa à la première fois qu'elle l'avait appelé Nik.
« Nik, tu peux me passer la télécommande ? »
« Comment tu m'as appelé ? »
«… »
« Caroline ? »
« Nik, je t'ai appelé Nik. Si ça te gène, je ne le ferais plus. » Il l'embrassa fougueusement, ce qui lui fit comprendre que ça lui plaisait plus que ce qu'elle n'aurait pensé.
« Et sinon, pour la télécommande ? » Plaisanta-t-elle, ceux qui les fit éclater de rire.
Elle pensa à toutes les autres premières fois, et elle ne put s'empêcher d'éclater en sanglots en pensant qu'ils n'en auraient peut-être pas d'autres. Qu'elle ne pourrait peut-être pas lui dire pour la première fois 'je t'aime'.
Entre temps, Kol et Elijah étaient arrivés. Inquiet de la voir sans émotions, sans réaction, presque sans vie, le psychologue qu'était Elijah fut soulagé de la voir craquer, fondre en larmes.
« Je l'aime » N'arrêtait-elle pas de répéter. Les deux frères de Klaus essayèrent tant bien que mal de la réconforter, mais tant qu'on n'aurait pas de nouvelles du blessé, rien n'y ferait.
Caroline était déjà à l'hôpital depuis plus de cinq heures quand une infirmière s'approcha d'elle et des frères et de Klaus :
« Votre ami est sorti du bloc mais il ne s'est pas encore réveillé. Vous pouvez aller le voir, mais une personne à la fois. »
« Caroline, tu peux y aller. Tu nous appelles quand il se réveille ? » Demanda Kol.
« Bien sûr. »
« Par contre, il serait judicieux de te laver les mains avant. » Conseilla Elijah en regardant le sang qui lui tâchait encore les doigts.
Caroline alla donc se lavait les mains et entra dans la chambre de Klaus. Elle s'assit sur une chaise à côté de son lit et lui prit la main. L'infirmière lui avait dit qu'il se réveillerait, elle n'était, cependant, toujours pas rassurée. Elle le croirait quand elle le verrait (ce qui, elle espérait, arriverait très bientôt). Elle versa encore de nombreuses larmes, qui lui brûlèrent les yeux, puis elle s'endormit, la tête posée sur le lit, à côté de celle de Klaus, sa main toujours dans la sienne. Elle rêva que Klaus mourrait, qu'il disparaissait, qu'elle s'éloignait de lui sans rien pouvoir y faire. Ses rêves étaient une preuve irréfutable de son inquiétude.
Elle arrêta de s'inquiéter uniquement lorsqu'elle se réveilla à la sensation d'une main serrant la sienne. A partir de cet instant, tout irait pour le mieux.
AN : C'est le plus long one-shot que j'ai jamais écrit, donc j'espère que vous me donnerez votre avis parce quand même, plus de sept mille mots ! xD. D'ailleurs, si vous trouvez ça trop long, ce serait gentil de me le dire pour que je le sépare en deux ou trois parties. Bon, passez une bonne journée, ou soirée, ou même nuit.
A la prochaine,
Claire
