Coucou mes amis :D
Je reviens vers vous pour une nouvelle traduction sur Black Sails, bien sur toujours sur Charles Vane et Eleanor Guthrie, le jour où j'écrirais / traduirait sur un autre personnage qu'eux... XD Quoi qu'il en soit, quand j'ai lu cette fanfiction en anglais, j'ai eu un coup de coeur tellement ENORME qu'il fallait que je l'a traduise, c'était vitale.
Je remercie infiniment "nowforruin" de m'avoir donné l'autorisation de traduire son merveilleux texte ! JE RAPPELLE QUE JE NE SUIS PAS L'AUTEUR DE CETTE FIC, UNIQUEMENT LA TRADUCTRICE. Le texte original porte le même titre, "Restless Gossamers", écrit par la talentueuse nowforruin sur le site Archive Of Our Own. Je ne sais pas si le lien marchera, mais le texte original est ici : /works/9829376/chapters/22070945
Thank you so much to "nowforruin" for giving me permission to translate this wonderful text! I RECALL THAT I AM NOT THE AUTHOR OF THIS FIC, ONLY THE TRANSLATOR. The original text has the same title, "Restless Gossamers", written by the talented nowforruin on the Archive Of Our Own website. I do not know if the link will work, but the original text is here: /works/9829376/chapters/22070945
Cette Fanfiction racontera toute l'histoire de Charles Vane et Eleanor Guthrie, du début de leur relation avant la série jusqu'à leur fin dans la saison 3.
J'espère sincèrement que ce texte vous plaira autant qu'à moi, c'est un réelle plaisir de le traduire malgré le travail que cela demande, le chapitre 2 est déjà sorti et je m'y attaque déjà, si vous appréciez, une petite review sera très appréciée par l'auteur et par moi-même ! :D
Gros bisous à vous tous !
Roza-Maria.
Chapitre 1.
Son nom était déjà quelque chose de puissant la première fois que leurs yeux se sont croisés sur la plage.
Il était jeune. Ses épaules devaient encore s'élargir avant de prendre la forme de celles d'un homme, les muscles devaient encore s'aligner avec ses bras souples et nerveux, mais cela ne l'empêchaient pas de marcher à grands pas à travers les bas-fonds avec la confiance d'un homme de deux fois son âge, se pavanant sur le sable au milieu de son équipage. Si il fallait croire les rumeurs, il était le plus jeune quartier maître que Nassau ait jamais vu.
Et il le sait.
Même à treize ans, elle est attirée par lui. Elle a fait son affaire de connaître la politique de l'île, d'apprendre à connaître les équipages, les navires et les capitaines. Elle était assez vieille pour voir que ses capacités dépassaient déjà celles de son père. Mr Scott le savait aussi, si seulement il n'était pas lié par la putain de convenance pour l'admettre.
Charles Vane n'en avait rien à foutre de la convenance.
De tous les yeux sur la plage sur lui, les siens sont ceux qu'il croisa. Son souffle se serra, mais elle avait déjà appris à contrôler ses réactions, donc elle releva le menton et refusa de cligner des yeux, car Eleanor Guthrie serait reine de cet endroit un jour et elle ne s'inclinait devant personne.
Elle attendait de lui qu'il détourne le regard d'abord, pour ensuite revenir aux bénéfices de leur chasse avec son équipage, qui était apparemment très conséquent – si l'humeur des hommes sur la plage en était une indication – mais il laisse ses hommes partir devant lui et resta là où il est. Son front se souleva avec défi, ses pouces s'accrochant à la ceinture de son épée, et elle était assez âgée pour reconnaître la manière dont ses hanches se penchèrent légèrement en avant alors que sa position s'élargit, ses bottes plantées dans le sable.
Le contrôle. Les hommes comme lui était entièrement fait de cela. Le contrôle sur l'équipage, le contrôle sur la plage, le contrôle sur les femmes.
Mais si son père ne pouvait pas la contrôler, Eleanor n'était pas près de laisser un sauvage de pirate le faire non plus. Ainsi, malgré le fait qu'elle était debout au milieu des campements, une fille qui grandissait déjà dans les courbes de la féminité et de toute l'attention qui venait avec, elle ne bougea pas. Elle regarda Charles Vane, regarda le reflet du soleil dans le métal tissé à travers ses tresses, regardant ses doigts s'enrouler autour de la poignée de son épée, et n'en ayant rien à foutre qu'il le sache.
Son expression scintillait de curiosité et d'amusement, ses lèvres se courbant en un sourire. Mais quand elle ne lui sourit pas en retour, quand elle tint simplement son regard avec un petit sourire aiguisé, son amusement se changea en contrariété, son déjà célèbre regard noir s'installa entre ses pommettes pointues et ses paupières plissées. Pourtant, Eleanor resta bien là où elle était, le reste de la plage s'effaçant de sa conscience jusqu'à ce qu'elle ne vit plus que l'éclat bleu acier de Charles Vane à combattre, une bataille entre eux qu'elle était maintenant déterminée à gagner.
Elle n'avait pas peur de lui, pas de lui, pas de Flint, ni de Teach. Si les hommes qui erraient sur la plage étaient stupides, ceux qui les dirigeaient n'étaient pas stupides. Ils comprenaient que sans le Guthrie Trading Company, l'île entière sombrerait dans la merde. Donc, ils ne la toucheraient pas, et si leurs hommes savent ce qui est bon pour eux, ils ne le feraient pas non plus.
Au final, elle gagna parce que son ami tira son coude, poussant une bouteille de rhum dans ses mains, et il fût obliger de détourner le regard pour traiter avec le grand garçon dégingandé à ses côtés. Elle était assez habile pour comprendre le langage du corps pour qu'elle n'ait pas besoin d'entendre le « putain » qui s'échappa de ses lèvres, et c'est alors seulement, son attention entièrement détourné, qu'elle se permit un petit rire satisfait.
Ce n'est qu'à un autre moment que le troisième membre du trio fit une apparition, les cheveux rouge vif sous le soleil impitoyable où ils tombaient souplement derrière son chapeau en cuir battu. Elle avait entendu parler de celle-ci, Anne Bonny, une fille âgée d'à peine deux ans de plus qu'Eleanor elle-même, mais avec une réputation suffisamment impitoyable pour accompagner celles de ses amis.
Et Eleanor se demanda, non pas pour la première fois, qu'est-ce que ça ferait d'être aussi libre. De monter à bord d'un bateau de pirate, de n'avoir besoin d'aucune protection autre que ses propres capacités, d'être l'égale de pirates tels que Charles Vane. Mais sitôt que cette pensée effleura son esprit, elle la rejeta. Déjà elle avait apprit l'inutilité de désirer ce qu'elle ne pourrait pas avoir, et elle préférait plutôt tourner son attention sur la carrière qu'elle obtiendrait.
Non, elle ne gouvernera jamais Nassau depuis la baie, elle ne sera jamais crainte pour son talent avec une lame, mais elle soumettra cette île au talon. Cet endroit était dans son sang dans un sens, cela n'avait jamais été le cas pour son père, et elle perdura quand il sera finalement éjecté par sa propre incompétence et par son esprit faible.
Il était difficile de dire qui jouait avec qui, alors que les mois passaient. Eleanor errait dans les camps quand cela lui plaisait, ignorant les réprimandes et les leçons de Mr Scott. Il y avait quelque chose de beaucoup plus attrayant dans l'honnêteté des pirates, avec leur langage flagrant et leurs regards grossiers, que dans les parties d'échecs plutôt irritante que son père engageaient constamment avec elle.
Vraiment, il devrait être plus difficile de déplacer les pièces sur le bord, mais alors que ses treize ans cédaient leur place à ses quatorze ans, Eleanor commençait à perfectionner ses compétences en manipulation. Elle plantait les graines du doute dans les compétences de son père, mais jamais assez pour saboter complètement l'entreprise. Non, elle n'avait aucun problème à l'idée de reconstruire le désordre qu'il allait assurément laisser, mais il y avait tellement de ruines dont elle ne pourrait revenir. Elle n'était pas assez stupide pour brûler le tout au sol, mais elle connaissait son père, et elle savait qu'il allait fuir au premier signe de fumée.
Ainsi, au lieu de jouer la petite dame correcte, elle errait dans les camps. Elle jouait aux dés, elle buvait et elle jurait aussi bien que n'importe quel homme. Cela ne manquait jamais de la ravir quand elle parvenait à surprendre l'un d'entre eux, quand elle levait les yeux des ombres des torches sur une table dénoyautée et balafrée pour trouver un pirate grisonnant bouche bé devant elle comme un poisson.
Elle ne gagnerait jamais cette île en jouant aux dés, mais cela n'avait jamais été son intention. Elle utilisait son temps dans les camps pour recueillir des informations. Aussi rusé que les capitaines l'étaient, il y en avait quelques uns parmi leurs équipages qui étaient plus lent à comprendre le jeu, qui pouvait voir au-delà de la prochaine prise, et ces hommes là avait l'habitude de plus ouvrir leur bouche qu'ils ne buvaient.
Alors Eleanor rassemblait leur monnaie et leurs secrets sous ses cils, en utilisant se sourires et son impétuosité, sa nature provocante pour les séduire afin de les faire réciter tout ce qu'elle pourrait probablement vouloir connaître, de la politique aux bateaux. Elle apprenait que les capitaines réussissaient purement par la chance, et ce qu'était le pouvoir pour eux-mêmes. Elle apprenait que les hommes commandaient la loyauté avec la peur, avec le respect et avec leur nom seul.
Pendant tout ce temps, Charles Vane la regardait.
Elle l'apercevait au bord des feux de camps, silencieux, observateur. Il ne lui fallût pas longtemps pour comprendre qu'il n'était pas très bavard, que sa force à certains égards n'était pas très différente de la sienne. Elle était certaine que ses deux ombres, Rackham et Bonny, étaient également ses espions. Jack rassemblait des informations en laissant croire aux autres qu'il était un imbécile babillant, parlant, parlant et parlant jusqu'à ce que les hommes soit tellement fatigués du son de sa putain de voix qu'ils oubliait que cet homme était la main droite de Charles Vane, et que Charles Vane n'était pas assez fou pour garder un idiot à ses côtés. Et Bonny, eh bien, elle était une femme, et Eleanor savait à quel point il était facile d'exploiter les hypothèses provoquées par une paire de seins et une jupe, non pas que Anne Bonny n'ait jamais porté une jupe.
Et Charles rassemblait toutes ses informations, et derrière son regard attentif, elle pouvait voir le traçage, la planification, la consolidation de son pouvoir. Il était maintenant quartier-maître, élu au vote en unanimité par ses hommes, et même si il était plus jeune que tout les autres, elle voyait que le chemin de la rue lui donnerait une couchette large.
Mais elle sait aussi que aussi vicieux qu'il puisse être, aussi chaude que des flammes que soit sa colère, l'homme avait un but derrière ses mouvements, que sa cruauté était juste un autre couteau, il était lui-même aiguisé en une arme redoutable. Comme elle, il était ambitieux, et il refusait d'être redevable à quiconque, se sauvant lui-même et, pour le moment, son capitaine. Il comprenait la puissance que son nom avait déjà, comprenait qu'il pouvait en dire plus avec un regard froid qu'avec une tirade.
Il savait qu'il ne devait pas l'approcher, il avait lancé un défi. Il ne parlera pas en premier, il l'a fera venir à lui.
Sauf que Eleanor sait que sa nouvelle position finira par aboutir à ce qu'il vienne à elle. A l'heure actuelle, c'était toujours son père et Mr Scott qui traitait avec les pirates et leurs prises, mais plus son père buvait, plus Mr Scott devenait responsable de la gestion des choses. Bientôt Eleanor sera positionnée pour faire plus que servir des boissons à la taverne, et Charles sera obligé de venir à elle au nom du commerce de son équipage.
Plus de sourires aux bords des feux de camps, plus de rire derrière son épaule dans la taverne, plus de retenue à tenir son regard à travers une foule d'hommes ivres avec ses intentions clairs malgré la quantité de rhum qu'il buvait, rhum dont il envoyait toujours Jack chercher.
Donc, non, elle n'irait pas à lui, quel que soit le poids que son regard avait sur elle. Elle a grandi sur une île de pirates, la taverne de son père reliée à un lupanar. Il n'y avait pas de mystère à pourquoi son pouls palpitait entre ses jambes lorsque le défi dans les yeux de Vane se changeait en une forme d'invitation, une invitation que Eleanor pourrait prendre de lui si il avait été une personne différente, où si il venait à elle et elle pria pour cela.
Mais il ne mendierait jamais, et c'était précisément la raison pour laquelle elle le voulait.
Il y avait aussi la question des femmes dans le bordel qui avait fait de lui une perspective attrayante pour lui enseigner le plaisir d'un homme entre ses jambes. Oui, il avait gagné son respect à contrecoeur, même si ils ne s'étaient jamais parlés, mais il y avait aussi sa manière de traiter les femmes qu'il payait pour leur compagnie. Les putains étaient quelques unes des plus grands espions d'Eleanor, et d'elles, elle avait appris beaucoup de choses sur la nature des hommes à qui elles accordaient leurs services.
Mais Eleanor est fière, et elle jetait les bases d'un empire, alors quand Charles Vane la regarde, elle le regarde en retour, et il est une chose rare qu'elle soit la première à détourner le regard. Plus longtemps cela continuait, plus longtemps les combats duraient, et Eleanor n'en avait rien à foutre de qui pourrait le remarquer.
Parce que même si ce jeu entre eux est sûr de devenir personnel, c'était aussi une bonne affaire. Il est seulement le quartier-maître, pas le capitaine, mais son nom était parlé sur l'île avec la sorte de respect qu'avait Teach et l'autorité qu'avait Flint. Il sera capitaine un jour, et quand Eleanor rencontrera des défis avec l'un des siens, quand elle le regardera vers le bas sans une once de peur, les hommes et la rue commencera à se rendre compte du pouvoir qu'elle détiendrait sur lui et sur les hommes comme lui.
Elle est à une quinzaine de jours timide de ses seize ans quand cela arriva, quand son père quitta l'île au milieu de la nuit, lâche comme il est, et laissa Eleanor pour exécuter les opérations. L'équipage de Teach était parti à la chasse, ce qui lui convenait bien parce que quand Vane flânait à la table des négociations, il ne s'attendait pas à ce que son père ait tout quitté et que c'était à elle maintenant de fixer les conditions.
Sa bouche se tord en un sourire quand il l'a voit, l'amusement dansant dans ses yeux bleu pâle. Il était sale des semaines passés en mer, et une coupure à peine guérit était encore en croûte avec du sang sur sa joue, mais il avait tout le sang froid d'un roi alors qu'il éleva un sourcil.
Et puis il attendit.
Eleanor sourit agréablement, se penchant en avant, sachant que sa chemise s'entrouvrait, sachant la façon dont ses yeux parcouraient son corps que cela attirait son attention, mais elle ne parla pas.
« Avez-vous des affaires à discuter, Mr Vane ? ». La voix de Mr Scott était remplie de déplaisir, et Eleanor sût qu'il y aurait un prix à payer pour cet affichage avec le quartier-maître mais à ce moment précis, elle se contenta de se ruer vers la victoire, parce que maintenant elle avait gagné.
Après tous leurs jeux silencieux, il était enfin venu à elle.
A son crédit, Vane tria la situation en lui-même pendant un petit instant, ses yeux se rétrécissant alors qu'ils se dardait de Scott à Eleanor. Il ne lui donna pas la satisfaction de lui montrer sa surprise, et comme ils avaient l'affaire à portée de main, il ne montra rien si ce n'est de l'amusement tirant sur l'exaspération au bord de sa bouche, ses yeux ratissant son corps aussi ouvertement que le soleil de midi illuminait les camps cachés par l'ombre.
« Au plaisir de faire des affaires, Miss Guthrie » dit-il d'une voix traînante avant son départ, sa voix riche comme un grondement sur sa peau. Un autre quartier-maître attendait derrière lui, mais il s'attarda encore, ce foutu sourire jouant sur ses lèvres. « Jusqu'à la prochaine fois. »
Elle le regarda partir, ignorant la mauvaise tentative de subtilité de Mr Scott avec sa fausse toux. C'est seulement une fois que le prix suivant fut traité et le crédit émis que Mr Scott l'entraîna plus loin vers l'entrepôt, hors de la vue des hommes.
« Je vous mets en garde, ne jouer pas avec Charles Vane, Eleanor. » Sa voix était faible, ses sourcils froncés et ses doigts serrés autour de ses bras, la tenant en place malgré sa tentative de l'ignorer. « Vous n'êtes pas invincible. Il est l'un des hommes les plus dangereux sur cette île. »
« Je sais. » Elle se dégagea, réussissant enfin à se débarrasser de lui. Elle leva vers lui son regard le plus froid, attendant qu'il détourne les yeux avant qu'elle ne retourne en arrière vers la taverne. Aucun autre navire n'attendait sur la plage aujourd'hui, et la taverne allait vouloir recevoir les deux équipages restant sur l'île.
Elle n'avait pas dit à Mr Scott qu'elle était parfaitement consciente du danger que représentait Vane, que c'était ce danger qui faisait de lui le candidat approprié pour ses plans. Elle n'était pas assez naïve pour croire qu'elle serait en mesure de diriger cet endroit avec personne d'autre que Mr Scott et le nom de son père pour la défendre, pas encore. Ils n'avaient aucune raison de la craindre, aucune raison au-delà de leur capacité de se rappeler qu'ils comptaient sur son commerce pour prospérer, ce qui est un fait facilement oublié avec assez de rhum et de posture masculine.
Mais si elle pouvait amener l'un des plus grands d'entre eux à ses côtés, si elle pouvait le conquérir, lui, alors elle pourrait tous les conquérir. Elle l'utiliserait pour atteindre ses fins, et si il y avait un peu de plaisir à prendre en chemin, putain, pourquoi elle ne le prendrait pas ?
Leur impasse sur les premiers mots brisée, un nouveau jeu commença.
Eleanor ne se mentait pas à elle-même. Elle savait comment cela allait se finir. Mais dans la manière où ils en arriveraient là, des règles seront établis entre eux et l'équilibre du pouvoir, et Eleanor avait l'intention d'obtenir la part du lion.
Ce qu'elle ne comptait pas, c'est que Vane voyait à travers elle. Il reconnaissait de quoi elle était faite, et il jouait avec elle comme elle jouait avec lui. Il envahissait son espace, ses doigts frôlant sa jupe, son bras, et à plus d'une occasion, ses seins. Il ne se souciait pas que ce soit dans les camps où dans la taverne qu'ils se croisaient, et bien qu'il réservait leurs brèves conversations aux affaires, l'autre offre était toujours là, attendant juste qu'elle le demande.
Le plaisir qu'il prenait dans sa taquinerie était évident, et encore plus évident qu'il ne cherchait pas à le cacher. Il levait son rhum vers elle dans une parodie de toast tout en utilisant son autre main pour caresser une prostituée, et quand il passait si près d'elle, elle pouvait sentir la fumée, le sel et le cuir de lui sans dire un mot.
Elle commençait à se demander lequel des deux allait briser cela en premier, combien de temps cela pouvait continuer, mais la réponse vint d'une manière qu'elle n'aurait jamais pris en compte.
Une tempête soufflait dans Nassau, un tueur de navires qui réunissait tout les équipages à distance des voiles dans le port pour en éviter le pire. C'était un geste intelligent de la part des capitaines, mais avec la pluie battante sur la plage et le vent hurlant à travers la baie, les hommes ont cherchés refuge à l'intérieur.
Ce n'était pas des hommes faits pour rester trop longtemps à l'intérieur.
Ce qui signifiait que la taverne d'Eleanor était pleine à craquer avec ennui, de pirates ivres avant midi. Et le temps que le soir se soit installé, il n'y avait pas eu assez de putes pour faire le tour des hommes afin de les distraire de leur agitation, il était donc inévitable que les combats éclatent. Elle faisait du mieux qu'elle pouvait pour les pousser à la porte, les jetant sous la pluie pour qu'ils se tabassent les uns les autres dans la boue et non pas à l'intérieur de chez elle, mais quand elle en attrapa un par l'épaule, il se retourna à son tour et la frappa.
Cela fit mal, cela fit vraiment putain de mal, mais la surprise vint à elle plus vite que la douleur. Il appartenait à l'un des équipages les plus petits, et donc Eleanor ne connaissait pas son nom, mais elle connaissait son capitaine, non pas que cela lui fasse le moindre bien. Cet équipage était pitoyable en mer, et leur campement était connu pour leurs cadavres égorgés. Les hommes étaient peu disciplinés, et si Eleanor pouvait se débarrasser d'eux, elle l'aurait fait. Leurs maigres revenus ne valaient pas la peine qu'ils apportaient sur l'île, mais elle n'était pas encore assez forte pour les bannir.
Il y avait du sang dans sa bouche, et Eleanor se tint à sa hauteur alors que ses yeux se rétrécirent et qu'elle cracha sur les bottes de l'homme, en ignorant le goût cuivré de sang sur sa langue. « Dégage d'ici ». Elle se tint droit, refusant de reculer alors que la taverne était silencieuse, tous les yeux braqués sur eux.
Il hésitait, mais le bâtard se moquait d'elle. Et elle était sur le point d'ouvrir à nouveau la bouche, sur le point de le menacer et de prier pour qu'il ne se rende pas compte de son bluff, quand elle sentit la chaleur d'un autre homme dans son dos, ses bottes lourdes sur le plancher. En l'espace d'un souffle, avec le seul bruit du tambour de la pluie sur le toit, Eleanor réalisa que Vane était apparu dans l'ombre et qu'il se tenait derrière elle, la fumée de son cigare dans l'air, qui serpentait autour d'elle et qui se réglait autour de ses épaules comme une armure.
Elle ne se retourna pas pour le regarder, ne reconnût pas sa présence. Elle était furieuse qu'il ait fait ça, furieuse qu'il ressente le besoin d'interférer en son nom, en dépit du fait qu'il ne disait rien, mais elle ne pouvait pas nier la satisfaction à regarder l'autre homme devenir pâle et à baisser instantanément les yeux.
L'autre pirate les laissa avec un juron, mais Eleanor ne se relâcha pas, alors que le rugissement des conversations revint à la taverne. Elle se força à respirer de façon égale, pour maintenir son humeur en échec alors qu'elle se retourna pour faire face à Vane, parce que même si elle savait qu'elle ne gagnerait pas avec lui à cet instant, elle ne serait quand même pas vaincue par un autre homme ce soir.
Mais il était déjà retourné à sa table avec ses compagnons habituels, comme si il savait qu'il avait franchi une ligne et que la provoquer en outre ne serait pas sage. Et malgré son désir de rentrer dans son bureau et de fermer la porte, malgré son désir d'aller à l'étage et de réclamer le sanctuaire qu'était son balcon pour regarder la rage de la tempête, sans l'odeur de la sueur aigre et du rhum oppressant tout autour d'elle, elle reprit sa place derrière le bar et continuer à verser du rhum, comme si l'incident n'avait jamais eu lieu.
Elle se dit que le jeu était un tirage au sort pour la nuit, et elle se retient de regarder Vane. Au lieu de cela, elle se versa plusieurs verres de rhums pour engourdir la douleur dans sa mâchoire, et dévisageait quiconque oser émettre ne serait-ce qu'un coup d'œil sur l'ecchymose qui se formait sur sa peau pâle.
Elle savait qu'il était toujours là, elle le sentait encore derrière elle, et quand l'heure se fit tard, elle le trouva seul, ses bottes sur la table et une bouteille de rhum qui pendait à ses doigts. Compte tenu de l'état de la tempête, elle ne se souciait pas de réveiller les hommes qui étaient appuyés contre les murs où sur les tables, mais elle maintient quand même le nettoyage du lieu en place, en ignorant fermement le regard lourd d'une paire d'yeux bleu pâle.
« Eleanor. »
Même là, elle ne le regarda pas, en dépit du fait qu'il avait dit son nom comme un amant, une caresse râpeuse qui envoya un frisson droit dans le bas de sa colonne vertébrale. Au lieu de cela, elle arracha les tasses laissées par Rackham et Bonny avant de s'éloigner.
« Tu n'avais aucun putain de droit d'intervenir. » Enclencha-t-elle quand elle se rendit compte qu'il l'avait suivit dans la cuisine, alors qu'elle laissa tomber les tasses de ses mains dans le lavabo. « Je peux me débrouiller par moi-même. »
« Vraiment ? » dit-il en haussant un sourcil comme il l'avait tant d'autres fois, la lumière dévoilant une cicatrice qui le traversait. Elle eut l'envie inexplicable de lever ses doigts, pour les passer le long de cette cicatrice au-dessus de son œil, pour lui demander où il l'avait obtenu, mais elle serra ses mains sur chacun de ses côtés en ignorant le fait qu'elle avait un lavabo derrière son dos et Charles Vane à même pas un pied devant elle.
Elle n'avait pas de réponse, parce que la vérité était qu'elle n'avait pas la moindre putain d'idée de ce qu'elle aurait fait si il n'était pas apparu derrière son dos à ce moment-là. Elle ne savait pas comment elle aurait obligée un homme qui faisait deux fois sa taille à l'écouter au milieu d'une foule de pirates ivres et frustrés, parce qu'elle n'avait pas encore tout à fait solidifiée son pouvoir pour être crainte.
Mais qu'elle soit damnée si elle admettait tout cela à l'homme en face d'elle.
Il fit un pas de plus, quelque chose se modifiant dans son expression. Elle imaginait que c'était un aperçu de l'ardeur qu'il devait afficher sur le pont, et elle eut l'instinct de gifler sa main lorsqu'il la souleva vers l'ecchymose sur sa joue.
Pour une raison quelconque, cela le fit sourire, et son rire déferla sur elle, l'exaspérant, et elle se lança vers lui avec un grognement, ses doigts se serrant afin de lui donner un coup de poing. Il le vit venir et il attrapa ses poignets et les maintient fermement, et il l'a poussa contre les armoires, la chaleur de son corps suintant dans la sienne.
« Je ne le ferais pas si j'étais toi. » Dit-il calmement, un avertissement dans les yeux alors même qu'il poussait ses hanches dans les siennes afin de la maintenir en place.
« Je n'ai pas peur de toi. » Commença-t-elle à nouveau, mais ce n'était pas tout à fait vrai à ce moment là. Ils étaient seuls, il était beaucoup plus fort qu'elle ne l'était, et elle était actuellement à sa merci.
Mais ses mots ramenèrent seulement le sourire à ses lèvres, et son emprise se desserra légèrement. « Je sais, » dit-il, se penchant plus près, ses doigts frôlant la chemise humidifiée qu'il portait. « Tu n'as jamais eu peur. »
« Putain, arrête de me prendre de haut. » Cela vint à elle comme un grognement, et Eleanor se débattit contre son emprise, son tempérament s'enflammant. Pour qui il se prenait, à s'impliquer dans ses affaires, puis à la dominer ainsi comme si il lui donnait une grande faveur ? Et puis rester ici, envahissant son espace, et essayer de lui dire que…
« Je ne le fais pas. »
Sa voix était faible mais ferme, la coupant dans ses pensées, et quand elle leva les yeux, ce soupçon d'amusement qui ne parvenait jamais à arriver sous sa peau avait disparu. Quelque chose d'autre était visible dans son regard, quelque chose d'intense et de dangereusement honnête. Il y avait un compliment là, quelque part, un homme comme lui reconnaissant une chose comme ça, et quand il laissa ses poignets partir, il ne recula pas. Au lieu de cela, il glissa sa main dans ses cheveux et cette fois, elle ne l'arrêta pas.
Et alors qu'il était prudent là où il mettait sa main sur son visage, son baiser ne fut pas doux. Il fût sur elle en instant, déchaînant ses désirs dans un torrent de baisers brutaux qui était aussi exigeant que l'homme lui-même.
Eleanor n'avait jamais été embrassée comme ça, comme si la tempête à l'extérieur était venue à l'intérieur pour la noyer là où elle se trouvait, et plus cela dura, plus sa respiration devint de plus en plus courte, plus ses joues la brûlait avec le raclage de sa barbe, plus elle voulait que cela ne s'arrête jamais.
Ses mains se déplacèrent de leur propre gré, le griffant, ses doigts se courbant autour de son cou pour le rapprocher encore, et il oblige, la soulevant facilement afin de la plaquer contre le mur opposé. C'est alors seulement qu'il s'arrêta, ratissant son regard sur elle dans une évaluation silencieuse qu'elle ne parvint pas à définir. Et quoi qu'il trouva, la frustration obscurcit son visage, le désir féroce qu'elle avait vu il y a un instant se noyant.
« Putain. » Ses mains se resserraient sur ses cuisses, mais il ne l'embrassa pas encore, et après un autre long moment, il l'a fit descendre sur le sol.
« Qu'est-ce que tu… »
« Tu n'as jamais été baisée, n'est-ce pas ? » Grogna-t-il, ses mains agrippant chacun de ses côtés pour cacher un peu la tension dans sa poitrine et dans ses épaules. Il pouvait avoir enlever ses mains d'elle, mais il était debout assez près d'elle pour qu'elle puisse pratiquement le sentir vibrer avec frustration.
« Et alors ? » Elle ne nie pas qu'il avait raison, Eleanor préférait l'honnêteté brutale et, si c'était possible, elle appliquait la même norme à elle-même. Mais elle n'allait pas s'excuser pour ça, ne lui donnerait pas la satisfaction d'admettre qu'il y avait tout un monde qu'elle n'avait pas encore expérimenté elle-même, et qu'elle l'avait choisie comme le seul qui pourrait le lui montrer.
« Et alors, je n'ai pas l'habitude des putains de vierges. » Grogna-t-il en se détournant d'elle afin de traverser la pièce pour s'appuyer contre le mur opposé, comme si il ne supportait pas d'être aussi près d'elle à ce moment.
« Et alors ? Tu veux me baiser. »
Comme il ne lui répondit pas, elle carra ses épaules et marcha jusqu'à lui, et elle l'embrassa aussi férocement qu'il l'avait embrasser, en s'appuyant sur son corps afin de boire tout ce qu'elle pouvait.
Ils étaient tous les deux instables quand elle se pencha en arrière, et il l'a regarda comme si elle était nœud dont il n'avait aucune idée de la façon dont il allait le délier. « Comme je vois les choses… » Commença-t-elle, ayant du mal à contenir sa respiration et l'effet qu'il avait sur elle, du mal à ne pas le lui montrer. «… tu peux passer la nuit dans mon lit où tu peux traverser la tempête pour retourner à ta tente, qui pourrait être entièrement trempée, où pas. Tu le seras certainement au moment d'arriver à la plage. »
Et elle haussa un sourcil avec le même défi qu'il lui avait déjà fait un millier de fois avant de se tourner et de marcher vers l'escalier. Il n'y avait aucune utilité à verrouiller la taverne avec le nombre d'hommes qui dormait sur le sol et sur les tables, et la liqueur était déjà enfermée dans le cellier.
Il l'a suivit, tout comme elle pensait qu'il le ferait.
Mais quand ils atteignirent sa chambre, et que la porte se ferma derrière eux avec rien de plus qu'une demi douzaine de bougies pour éclairer l'espace, il ne l'attira pas immédiatement a lui. Au lieu de cela, ses yeux parcoururent la chambre, l'observant, et ce sourire narquois apparût sur ses lèvres une fois de plus.
« Quoi ? » Demanda-t-elle, cachant sa propre insécurité par un grognement.
Il secoua légèrement la tête, mais il l'atteignit, ses bras solides s'entourant autour de sa taille alors qu'elle le fusillait du regard, son amusement pas vraiment apprécié. « Tu me surprends, Eleanor. Je ne suis pas un homme facilement surpris, mais toi, tu me surprends. »
« Qu'est-ce qu'il y a dans cette chambre qui te surprenne ? »
« Que je sois dedans. » C'était une déclaration étrangement honnête, et il y eut un courant sous-jacent, un soupçon de jamais assez bon qui était un sentiment qu'elle avait travaillé dur pour l'enterrer au fond d'elle-même, et elle se demanda pendant une fraction de seconde qu'est-ce que diable il lui était arrivé pour le rendre aussi dur, et comment elle parvenait à l'adoucir.
Mais tout ce qui le retenait avait disparu, et il n'y avait plus beaucoup de pensées cohérentes dans sa tête alors qu'il arrachait sa chemise au-dessus de sa tête avant d'aller s'occuper de ses vêtements. Elle était beaucoup trop effrontée pour être gênée de sa propre nudité, beaucoup trop intéressée à examiner son corps pour s'en préoccuper, et il l'a poussa sur le lit avant de s'installer entre ses cuisses.
« On m'a dit que la première fois faisait mal. » Dit-il, brutalement honnête alors qu'il l'a regardait. Un doigt calleux plongea dans le creux de ses clavicules avant de se glisser sur la courbe de sa poitrine pour encercler son mamelon durci. Il baissa les yeux pour voir le bas de son corps réagir, et elle s'attendit à ce qu'il dise autre chose, mais au contraire, il abaissa sa bouche sur sa poitrine.
Et elle se rendit compte alors que sa bouche s'occupait d'elle, ses dents glissant sur sa peau, que c'était le seul avertissement qu'il lui donnerait, la seule possibilité de changer d'avis. Elle n'était pas mal informée au point d'ignorer que la première fois n'était généralement pas l'expérience la plus agréable, mais de tous les hommes sur l'île qu'elle trouvait assez désirable pour s'occuper de cette tâche, le dernier qu'elle aurait imaginer être inquiet à ce sujet était Charles Vane.
Mais il n'y avait pas de putain de moyen qu'elle recule maintenant.
Cela fit mal lorsque cela arriva, et il n'était pas exactement doux, poussant en avant tout en murmurant un putain alors que ses ongles s'enfonça dans ses biceps. Il respira profondément, se tenant en elle, alors qu'elle siffla sous le pincement de douleur, mais quand leurs yeux se rencontrèrent et qu'elle vit quelque chose qui ressemblait à de la préoccupation nager dans les siens, elle serra les dents et le pressa. « Continue. »
Ses lèvres s'entrouvrirent, et un murmure qui ressemblait à son nom s'échappa, mais peu importe ce qui se passerait entre eux, il n'y avait pas de place pour les sentiments, alors elle poussa ses hanches contre les siennes, le poussant plus profondément et lui forçant la main. Quoi qu'il allait dire, cela se perdit, son gémissement vibrant à travers elle alors qu'il se traîna d'avant en arrière en elle.
Cela allait mieux, la brûlure s'affaissait, et le plaisir revient. Il dut le voir sur son visage, que le moment de la douleur était passé et qu'elle commençait à comprendre pourquoi on en faisait tout un remue-ménage. Il continua lentement au début, la pression se renforçant à la base de sa colonne vertébrale alors qu'il bougeait, mais alors qu'elle commença à bouger avec plus de confiance, son rythme faiblit et une malédiction après l'autre, il pinça sa peau. Sa respiration était de plus en plus courte, il s'étendit entre eux, utilisant son pouce pour la conduire au bord avant de s'effondrer sur elle.
Ils étaient tout les deux trempés de sueur, la chambre étouffante puisqu'elle était scellée contre la pluie. Ses inspirations étaient dures sur sa peau, ce qui correspondait aux siennes, et il était lourd, mais il y avait quelque chose d'agréable au sujet de ce poids, le raclage de sa barbe contre sa gorge juste avant qu'il ne roule hors d'elle.
Ils ne parlèrent pas, la pluie tambourinant sur le toit si fort que cela noyait le bruit de sa respiration à côté d'elle. Et peut-être que c'était la nouveauté de l'expérience, où peut-être était-ce les frissons du plaisir qui la traversait encore, mais elle regarda le plafond et murmura un merci dans le calme.
« De rien. » Rétorqua-t-il d'une voix traînante, sa main tombant sur sa cuisse et la serrant, et elle pouvait simplement voir le sourire lascif qu'elle savait qu'il avait malgré le fait que ses yeux fixait le plafond.
« Pas pour cela, aussi bon que c'était. » Dit-elle avec un rire essoufflé. Il était devenu sérieux au moment où elle trouva le courage de se tourner pour le regarder, et il hésita un instant, puis se pencha et l'embrassa. C'était lent, et cela ne ressemblait en rien aux baisers qu'ils avaient partagés ces dernières heures. Quand il s'éloigna, il y eu un moment où ses yeux furent doux, ses doigts glissant jamais aussi légèrement sur sa mâchoire meurtrie.
Mais cela disparut aussi vite que cela était arrivé, et il se détourna d'elle en se levant du lit dans sa toute sa gloire nue. Il dut sentir son regard sur lui alors qu'il s'étira, paresseux comme un chat de maison alors qu'il ouvrait une des portes françaises. « Il fait chaud ici, putain. »
Elle devrait lui dire de fermer la porte, que quelqu'un pourrait le voir, mais elle se rendit compte qu'elle ne s'en souciait pas. Après son affichage dans la taverne, même si elle ne l'avait pas laissé la baiser ce soir, tout le monde sur la plage supposerait qu'il l'avait fait au petit matin. Est-ce que cela n'avait pas été son plan depuis le début ? Pour dessiner dans la force du chaos qu'était Charles Vane et de l'apprivoiser à ses côtés, prouvant aux équipages qu'elle pouvait contrôler le plus sauvage d'entre eux ? Il semblait certainement sauvage à cet instant, mince, les muscles durcit, ses cheveux enchevêtrés par ses mains à elle et avec ses bras s'appuyant contre le cadre de la porte.
Charles y resta pendant un long moment, la brise humide soufflant sur sa peau alors qu'elle arriva derrière lui, son corps protégeant le sien de toute personne qui pourrait regarder alors que ses mains se posèrent sur ses hanches et commencèrent à errer sur lui. Il fredonna son approbation, se penchant légèrement en arrière, ses seins se pressant contre son dos alors qu'elle frôla un baiser entre ses omoplates.
Mais au moment où ses lèvres touchèrent ce point, il se crispa, ses mains trouvant les siennes et les tranquillisant. Elle voulut lui demander quel était le problème, pourquoi il était devenu soudainement si rigide, mais il ne lui donna pas cette chance, la poussant contre le mur et revendiquant un autre baiser sauvage.
Il fallut attendre plus tard, quand il était tombé endormi sur son estomac et qu'elle était encore éveillée, pour qu'elle réalise ce qu'elle avait déclenché en lui : ses lèvres s'étaient pressés contre un x formé par de longues cicatrices brutales à travers son dos, les marques d'une flagellation si cruelle que sa peau avait du prendre des semaines pour s'en réparer. Elle eut l'étrange envie de retracer les terribles lignes avec ses lèvres, mais elle ne voulait pas le réveiller, ne voulait pas être prise à faire quelque chose de si sentimentale et insensé à se soucier de qui lui avait donné ses cicatrices et si cette personne était morte.
Il était parti quand elle se réveilla le lendemain matin, les portes-fenêtres était fermées contre les bruits de la rue et l'éclat du soleil en continu à travers le verre, un signe que l'orage était passé.
Pour l'instant.
