Bonznour !

Voici donc le premier chapitre de cette courte fiction que j'avais envie de poster depuis un moment déjà. Cette fic ne comportera que 5 chapitres.

Je n'ai pas de bêta pour cette fic, soyez indulgents s'il-vous-plaît, je me suis relue mais je pense que des fautes m'ont échappé.

Sur ce, bonne lecture à vous !


Eikichi

C'était le jour de la rentrée. Jour maudit pour de nombreuses personnes, pas pour moi. J'aimais bien l'ambiance du lycée, et j'y avais des amis que je n'avais pas pu voir pendant les vacances. Et puis... c'était bien de se dire que maintenant on n'était plus des petits secondes, plus des martyrs et ceux que l'on regarde de haut dans les couloirs, bien que je n'ai jamais eu ce problème pour ma pars. Mais Reo subissait quelques moqueries durant les premières semaines. Ce n'était pas parce que les lycéens étaient plus grands qu'ils étaient forcément plus matures, bien que les lycéens de Rakuzan soient plus matures encore que d'autres.

Le jour de la rentrée, on pouvait regarder les petits nouveaux, on pouvait les aider ou bien se moquer d'eux. Cela fait toujours sourire de se dire qu'on a été à leur place un an plus tôt.

J'étais heureux de faire parti des sempai.

Je pris mon sac de cours prêt depuis déjà deux jours. Dans la cuisine, me pris une tranche de pain grillé et quitta la maison, le pain dans la bouche. J'étais le seul debout à cette heure, tout le monde dormait encore. Je voulais faire parti des premiers au lycée.

« Bonjour ! » m'écrivit Kotaro alors que je marchai vers l'arrêt de bus. « Je suis déjà devant le lycée ! J'ai pris le premier bus. Les secondes sont tout petits ! On dirait des cinquièmes ! »

J'étais tenté de lui dire que les sempai de l'année dernière devaient nous voir de la même façon mais je me suis abstenu. Cette année, c'était notre tour. À l'arrêt de bus, il y avait quelques secondes qui parlaient entre eux. J'étais le seul sempai parmi eux.

J'arrivai au lycée après dix minutes de trajet en bus. Le grand portail était ouvert pour que les élèves puissent entrer. Aujourd'hui était le jour où les secondes et les nouveaux choisissaient leur club. J'étais déjà inscrit au club de basket, alors je pu discuter près du tableau de répartition des classes avec Kotaro. Cet excentrique m'avait un peu manqué. Il avait l'art de toujours être de bonne humeur.

Reo nous rejoignit. Lui aussi parla de la taille des secondes. C'était décidément un sujet réccurent.

-On est dans la même classe Reo-nee ! C'est trop cool, je vais pouvoir te copier toute l'année et avoir les meilleures notes !

-Je veux bien t'aider pour tes cours, Kotaro, mais hors de question de tricher !

Je n'étais pas dans leur classe, mais cela ne m'étonnait pas. Nous n'avions pas les mêmes options et c'était déjà un miracle d'avoir été ensemble l'année passée. Kotaro faisait anglais renforcé, Reo français, or il n'y avait que sept élèves qui avaient choisi français en deuxième année, et moi, j'apprenais le coréen. Rakuzan était l'un des rare lycée à proposer autant de choix de langues étrangères à apprendre. Les coréens étant en nombres raisonnables, ils formaient à eux seuls une classe. Les anglais formaient deux classes dont une où ils accueillaient les élèves faisant français.

La première heure de cours était entièrement réservée au choix des clubs pour les secondes. Les premières et terminales étaient censées promouvoir leur club. Mais le club de basket de Rakuzan n'avait besoin d'aucune publicité. Il avait gagné les trois grands tournois, les trois années précédentes.

Puis, l'heure finie, nous sommes allés rejoindre nos classes. J'ai pu découvrir mes professeurs, mon emploi du temps et mes camarades de classe que je connaissais déjà pour la plupart.

Le meilleur moment de la journée n'était sûrement pas le repas au self, mais plutôt le premier entraînement de basket de l'année. En tant que sempai et en plus, titulaires, Kotaro, Reo et moi pouvions assister au premier entraînement des nouvelles recrues. Cette année était très particulière car c'était la génération qui avait vu fleurir les génies de Teiko qui arrivait au lycée partout dans le Japon. Or, Rakuzan espérait avoir récolté une pépite rare.

Nous faisions nos échauffements, regardant de loin les nouveaux. Le premier entraînement était rarement pris au sérieux et personne n'était là pour vérifier que nous travaillions.

Les nouveaux étaient petits. Je me demandais si un seul d'entre eux pouvait faire un dunk. Comme nos sempai avait fait l'année précédente avec nous, nous leurs cherchions des surnoms. Le capitaine était avec le coach pour évaluer le niveau des secondes. Il ne pouvait pas nous interdire de nous moquer.

L'année dernière, Kotaro avait hérité du surnom de pile électrique, Reo celui de femmelette et moi de gorille. Mais maintenant, Reo s'appelle plus maman que femmelette en raison de son caractère protecteur et attentionné.

-Celui-ci, ce sera blasé-man ! Proposa Kotaro.

-Pas mal, en effet. Lui... L'asperge, répondis-je.

-Oh, oui ! S'enthousiasma Kotaro.

-Et lui... commença Reo.

-Crevette ? Proposais-je.

-Non ! Mini-roi ! S'exclama la pile électrique.

Reo regardait Mini-roi avec un certain intérêt qui ne nous échappa pas. Kotaro lui donna une petite tape sur l'épaule.

-Bah alors Reo-nee, on craque sur un seconde ?

-N-non !

Mais malgré tout ce que Reo pourra dire pour sa défense, on voyait très bien qu'il craquait complètement pour Mini-roi. Moi qui n'étais pas branché mec, je pouvais tout de même dire qu'il était attirant. Il avait une aura, autour de lui, une aura supérieure. Il était pourtant petit, frôlant le mètre soixante-dix. Ses cheveux étaient rouges, comme une framboise bien mure et tendre, ses yeux étaient de la même couleur avec des pupilles étrangement fendues, comme celles d'un félin. Son visage était pur, fin, pâle, avec des lèvres fines et un nez assez féminin.

-Tu vas tenter ta chance ? Demanda Kotaro.

-J'ai dit que...

-Oh ça va, on te connaît !

Il fit mine de bouder.

-Je... Je ne sais pas.

Comment Reo, si dynamique d'ordinaire, pouvait-il rougir et bégayer à la seule mention d'un petit nouveau ? Une maléfice avait-il changé Mibuchi en quelqu'un d'autre durant les vacances ?

Les nouvelles recrues se présentèrent les unes après les autres devant le coach. En plus d'avoir un physique avantageux, Mini-roi avait aussi une belle voix. Le capitaine, Shôgo Higuchi, lui demanda de donner son nom, sa date de naissance, son âge, le collège dans lequel il avait étudié et le poste qu'il souhaiterait.

Ce à quoi il répondit respectivement et avec calme : Akashi Seijuro, 20 décembre, 15 ans, Teiko, meneur et capitaine.

Nous étions tous, à la fois surpris, émerveillés et déstabilisés par ce mec. Il était de Teiko. Or à Teiko, il n'y avait qu'un seul Akashi Seijuro. C'était ce gamin, ce petit roi, le fameux capitaine de la génération des miracles.

Le capitaine se mit à rire.

-Franchement, j'admire ton arrogance ! Je ne doute pas un seul instant que tu vas me voler ma place de capitaine d'ici la fin de l'année, mais, de là à la réclamer dès le premier jour ! Tu ne manques pas de cran pour un novice. Bon, tu seras sur le banc pour le premier match que nous jouerons, tu joueras pendant un quart-temps avec le titulaire et nous verrons bien si tu es aussi fort que tu le prétends.

Mini-roi accepta, toujours avec ses airs supérieurs sur le visage.

-Parmi les titulaires, demanda le capitaine en nous regardant, qui veut le former à la vie du club ?

-Moi !

Reo avait immédiatement levé la main. Mais il cacha tant bien que mal son sourire derrière une grimace sérieuse. Il voulait faire bonne impression devant le nouveau, cela se voyait. Je lui laissais le poste de nounou sans hésiter. Mini-roi allait rester pendant environ un mois sous sa tutelle. Aussi bien concernant la vie du club que celle du lycée.

À la fin de l'entraînement, dans les vestiaires, Reo ne nous parla QUE de Mini-roi, du fait qu'il avait l'air trop cool, super fort, vraiment beau, sexy, et ses cheveux devaient être très doux. Tels étaient ses termes.

Kotaro et moi nous regardions, soupirant : Mais tais-toi un peu Reo ! Ce sera quoi quand Mini-roi sera dans tes bras ? Tu nous feras un exposé pendant un mois sur le goût de ses lèvres ? Avec des adjectifs mûrement choisis ?

Pourvu que ce jour ne vienne pas. Bien que je ne souhaite pas à Reo de vivre un échec amoureux, de n'est jamais drôle. Mais au moins, qu'il apprenne à contrôler ses émotions.

Kotaro

Au bout de deux mois, Akashi Seijuro prit la place de capitaine et de titulaire. Reo nous parlait en détails de chacun de ses exploits. Il le draguait discrètement de temps en temps, le complimentait, lui proposait des sorties cinéma. Mais il refusait souvent, il disait vouloir travailler. Mais il mangeait avec nous chaque midi. Par rapport à nos personnalités très excentriques, il était très calme bien qu'autoritaire. Mais il savait aussi être très sympa. Il avait encore ses airs d'empereurs, mais il semblait se modérer avec le temps. Il gardait tout de même son surnom de Mini-roi. Cependant on ne l'appelait pas comme ça devant lui.

Pendant les repas, je regardais Reo-nee qui semblait vouloir dévorer Mini-toi de la tête aux pieds. Et lui ne remarquait rien ! Pourtant, il n'était pas forcément discret quand il le dévisageait.

Et puis, un jour de juillet, Mini-roi arriva à l'entraînement avec un petit nouveau. Il nous expliqua que ce fameux Mayuzumi Chihiro (surnom : Teinte-de-gris) aurait une capacité très intéressante qui pourrait même être décisive pour un match. On aurait dit qu'il nous présentait son nouveau pokemon tout juste capturé dans la cour du lycée.

Au moment même où il présenta le terminale, où il sourit en le regardant, je vis à côté de moi, Reo-nee serrer les poings et son visage de décomposer.

Ce gars n'avait rien de particulier. Vraiment rien. Il était même relativement nul, trop nul en tout cas pour espérer un jour être titulaire. Il n'était pas non plus incompétent.

Durant les entraînements, Akashi s'occupait personnellement de lui avec des exercices différents des nôtres. Reo-nee les regardait depuis le fond du gymnase. Ei-chan et moi n'avons pas su quoi lui dire. À vrai dire, aucun de nous ne pensais qu'il était aussi sérieux quand il parlait d'amour. On pensait qu'il plaisantait, qu'il voulait juste... que ce n'était que physique. Mais non, il était vraiment tombé sous le charme de Mini-roi. Et pour couronner le tout, Mini-roi n'était plus sous sa tutelle (Reo-nee s'était plain pendant une longue semaine). Il n'y avait plus vraiment de moyens pour les deux de se rapprocher maintenant.

Dans les vestiaires ce soir-là, Reo-nee semblait tout tristounet. Ei-chan et moi l'avons attendu à la sortie des vestiaires alors que tout le monde était déjà parti.

-Tu crois... Qu'il y a quelque chose entre eux ? Me demanda Reo-nee.

-J'en sais rien. On verra bien, ne baisses pas les bras.

-Mais... Il n'aurait pas intégré un nul à l'équipe si ce nul ne l'avait pas supplié ou bien si ce nul ne lui tenait pas à cœur. Il a forcément voulu lui faire plaisir. La victoire de l'équipe était pourtant sa priorité... Alors pourquoi ce nul ?

-Parle-lui.

-J'ai pas envie de me faire rejeter.

-Allons... Il vaut mieux savoir que d'avoir des regrets.

-Tu le penses vraiment ?

-Bien sûre, je m'y connais !

Et là... Je savais que j'avais dit une bêtise. Reo-nee fronçât les sourcils.

-Comment-ça ?

Je baissais les yeux, rougissant.

-Il y a une fille...

Cet aveu rendit le sourire à Reo-nee.

-Sérieux, une fille ? Elle est dans notre classe ?

-Non. Elle est dans celle d'Ei-chan.

Lui qui semblait un peu en dehors de la conversation tourna la tête vers nous.

-C'est qui ? Demandât-il.

-Mineko...

-Oh ! La fille avec des cheveux blonds couleur bizarre !

-C'est pas bizarre ! C'est caramel !

-Ça me donne faim...

-Faim... Quel genre de faim... ? demandât avec un petit sourire Reo-nee.

-à votre avis bande de pervers ! Je veux un bon steak, bien tendre !

Évidement qu'il ne parlait pas d'une autre sorte de faim, mais cela nous fit rire tout de même. Le moral de Reo-nee allait peut-être mieux maintenant.

On se dirigea alors vers un restaurant d'une grande chaîne qui proposait des steaks d'un kilo gratuits si on parvenait à les manger en une demi-heure. Avec Ei-chan, on avait l'habitude de venir manger dans l'un des trois restaurants de Kyoto. Mais à force, on se faisait virer parce qu'on arrivait toujours à tout manger. Notre stratégie : tout donner à Eikichi quand on en pouvait plus. Et voilà, un repas gratuit.

Ce soir-là ne fit pas exception. Nous nous sommes rendus dans le seul restaurant de cette chaîne de restaurant où nous n'étions pas encore beaucoup allé. Le patron ne devait pas nous connaître contrairement aux autres.

Ei-chan mangea un steak à lui seul et moi et Reo nous en partagions un.

-Tu veux finir le nôtre ?

Bien évidement, il accepta. Un autre repas gratuit.

Reo-nee n'avait cependant pas beaucoup mangé. Même avec mon anecdote croustillante, je n'avais pas réussi à lui faire oublier Teinte-de-gris et Mini-roi. Ei-chan avait tenté de faire de l'humour, ou bien racontait la vie dans sa maison pour changer des idées du groupe. Nous faisions en sorte de ne jamais laisser un moment de silence.

-Au fait, demanda Reo-nee quand nous ressortons du restaurant. Tu t'es déclaré à cette fille ?

-Pas encore, mais je compte le faire d'ici peu de temps.

-Comment ?

-Soit un mot dans son casier, soit j'irai directement la voir... Je ne sais pas encore.

C'était vrai. Je regardais Mineko Saito, (Surnom : Mon-caramel) depuis le début de l'année, je la désirais intérieurement, mais je n'osais pas aller la voir. Je ne sais même pas si elle savait que j'existais... Même s'il me semblait avoir remarqué certaines fois son regard sur moi.

Je me préparais depuis quelque temps à me prendre un râteau. Alors je n'avais rien à perdre.

J'irai la voir demain !

Reo

Je regardais, de loin, car de près, ce serait trop dur, Sei-chan montrer des mouvements à Mayuzumi. C'était de la torture, je me faisais du mal. Mais je ne pouvais m'empêcher de les regarder. J'avais besoin de savoir s'il y avait quelque chose entre eux.

Je tentais d'écouter les conversations, mais tout tournait autour du basket. C'était même tellement banale comme conversation que cela ne me rendait que plus paranoïaque, ils étaient suspects.

Et puis, alors que je rangeais le matériel, je tentai d'engager la conversation avec Teinte-de-gris.

-Ça se passe bien les entraînements avec Sei-chan ? Demandais-je gentiment en rangeant les plots.

-Oui.

-Vous faites quoi en fait ?

-Des exercices de passes principalement.

Mayuzumi ne semblait pas bavard. Mais j'essayais d'en savoir plus. Je pourrai aussi bien profiter du fait que je suis vice-capitaine pour parler plus souvent avec Sei-chan, mais je préfère d'abord savoir ce qu'il fait vraiment avec Mayuzumi.

-Vous vous entraînez aussi en dehors des heures de cours ?

-Non. Il n'est pas très disponible apparemment. Il doit renter à des heures précises chez lui.

-Ah bon ?

J'étais vexé qu'il en sache déjà autant sur Sei-chan.

-Une obligation de son père je crois. Un truc dans le genre.

Il était nonchalant. Relativement loin de l'image que je m'étais fait de lui, de loin. Je n'aimais pas Mayuzumi Chihiro.

-OK. Et... vous faites des sorties, ensembles, le week-end par exemple... ?

Alors qu'il était plutôt sérieux jusque-là, Mayuzumi fronça les sourcils. Puis, il tourna la tête vers Sei-chan qui donnait des ordres à d'autres membres du club pour le rangement du matériel.

-Pourquoi ? Tu as posé une option sur lui ? Demandât sarcastiquement Mayuzumi.

Je ne répondis pas et préférai m'éloigner. C'était quoi son problème à lui ? Je n'avais pas le droit de poser des questions ? Mais était-ce si visible que Sei-chan me plaisait ? Avais-je l'air d'une gamine de primaire amoureuse ?

Peut-importe. J'aurai Sei-chan, je le ferai tomber sous mon charme.


Alors ? Des hypothèses sur la suite ? Cela vous a plu ?

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