Disclamer : Les personnages de J.K Rowling de m'appartiennent pas. Je ne gagne aucun argent par la publication de la fanfiction.
Chapitre 1 : La faim chasse le loup hors du bois
Pov draco
_ Mais non, pas dans ce sens-là ! Rah donnes-moi ça, espèce de crétin, dis-je en poussant ce qui me servait de partenaire pour m'emparer de la cuillère en bois. Il faut tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, c'est écrit noir sur blanc dans cette saleté de bouquin.
Je remuais la mixture violine dans le chaudron et jetai un œil à la pendule. Encore 5min à remuer cette bouillie.
_ Blaise, tu as 4min pour récupérer le cœur de ces quatre racines.
_ Ouais, marmonna-t-il, c'est à qui qu'on refile le sale boulot tandis que Monsieur se tourne les pouces autour d'une cuillère ?
Je respirais un grand coup, jamais content celui-là, c'était désespérant.
_ Qu'est-ce que tu dis ?, questionnai-je en plantant mon regard dans le sien.
Il verra ce soir ce qu'il va lui arriver, il ne va rien comprendre… Je me demandais où avait bien pu passer les pics à glace.
_ Rien, répondit-il.
_ Tu veux peut-être un petit remontant, une pause ? Tu n'as pas l'air bien. Un petit susucre ?, fis-je dans une grimace mi-sensuelle, mi-moqueuse.
Blaise sourit et s'occupa à éplucher les racines. Les pics à glaces doivent être dans le placard, ils n'avaient pas été pas sortis depuis cet hiver. Je contemplai la potion que nous devions préparer et tâchais de regarder la potion des voisins d.i.s.c.rètement. La leur était plus sombre que la notre _ de toute façon avec Londubat dans les parages nous ne risquions quasiment rien. Ah, j'aime les cours de potion. Ce soir, on va bien se marrer avec Granger, on va bien l'asticoter. Je reposais les yeux sur la pendule. Han, les 4minutes étaient passées.
_ Blaise ! Qu'est-ce que tu fous ? Prends la cuillère.
Je pris la racine tordue d'une main et le couteau de l'autre.
_ Ca va, faut les incorporer avec un intervalle de 10secondes au départ, qui s'accroit avec 5secondes. On a le temps. Relax, mec.
Toi, mon vieux, tu vas souffrir ce soir. J'épluchais consciencieusement les racines en veillant à ne pas en égratigner le cœur.
_ Tu as fais les calculs de temps ?, demandais-je.
_ Ouais, Draco.
Vaudrais mieux. Voilà, c'était finit. Je refilais les quatre morceaux ocre à Blaise. Je m'affalais sur une chaise et laissais reposer mes jambes. Pauvres petites jambes qui auraient besoin d'un bon massage à l'huile d'argan. Sans que je ne le bouge, mon pied frôla quelque chose, un pied de table peut-être. Je relevais les yeux et rencontrais en chemin une chevelure ondulée. Eh bien. Mademoiselle me fait du pied.
Elle se retourna et croisa mon regard. Son visage sensuellement pâle était rivé droit sur moi. J'étais engagé dans une confrontation avec son regard. Je soutenais, quand je sentis son pied se déplacer sur la pointe du mien. Sans dire un mot. Je la tiens, c'est sûr elle craque pour moi. La légère poussée sur la pointe de mon pied devint plus pressante. Hermione arqua un sourcil. Je laissais glisser ma chaussure sur le sol, pour revenir vers moi. Puis, le contact se rompit, mon pied était revenu sous ma table.
_ Eh bien, face d'ange, sache que personne ne m'avais fais du pied jusque-là.
Visiblement lasse, elle se retourna vers sa table. Je suis certain qu'elle faisait semblant. On ne m'égale pas sur le terrain de la maîtrise de soi. Je sentis le regard de Blaise sur moi, je le jaugeais de haut en bas et il se prononça enfin :
_ On a terminé.
Je me relevais pour contempler le travail obtenu. La potion avait prit une jolie teinte rougeoyante, je comparais le résultat avec le manuel. Bon, ça correspondait à peu près.
_ Tu ranges et je place la potion dans la fiole ?
Il ne répondit même pas. Bien.
Quand je rendis alors la potion, Rogue m'appela derrière son grand bureau d'ébène. Je relevais la tête vers lui en signe d'interrogation.
_ Faîtes votre sac et rejoignez-moi à mon bureau à la fin du cours, me dit-il.
Je fronçais des sourcils, qu'avais-je pu donc faire comme bêtise qui soit connue de lui ? Les liqueurs d'hier soir avaient bien été rangées dans ma poche. Je ne suis pas non plus arrivé en retard cette semaine. Serait-ce Granger qui se serait plainte de moi ? J'en doutais. A moins que…, ce ne soit une mission du Maître.
Un frisson me parcourut l'échine. Rogue était le nouveau directeur de Poudlard, il avait tout pouvoir. Je tâchais de garder un regard très froid ainsi que le contrôle de mon allure pendant que je remontais l'allée de chaises et de tables. Je m'installais calmement sur ma chaise. J'attendis patiemment que les autres aient terminé leur potion, n'ayant d'autres visions devant moi que le dos de "face d'ange".
Je me rendis compte que Blaise avait disparu, mes voisins aussi. Ne restait que Granger et sa voisine. Je me remis debout pour faire mon sac. Ensuite, j'ai descendu les marches et suis arrivé devant le bureau, comme un prisonnier arrive à la guillotine.
_ Bien, Draco écoute-moi bien. Je suppose que tu n'as jamais entendu parler d'un pacte avec les centaures de la forêt interdite ?
Ce n'était pas vraiment ce à quoi je pensais, toutefois aucune émotion ne transparaissait sur mes traits.
_ Avant que le Maître s'accapare de l'école, Dumbledore renouvelait tous les 450 ans un pacte de non-agression avec les centaures. En effet, le château empiète, ou se juxtapose plus précisément sur leur territoire. Les centaures sont réputés pour leur impulsivité, leur volonté de protection et de préservation de leur race. Alors pour éviter le pire, soit une entrée en guerre avec l'école, le pacte de non-agression fût créé, sans quoi l'école n'aurait pu être construite. D'autant plus qu'avec la sois disant trahison récente de Firenze, centaure qui est aujourd'hui ton professeur de divination, le pacte a plus que besoin d'être ravivé. C'était à moi, ou bien un chef d'une autre maison de se charger du renouvellement du pacte tous les 450ans, mais si la situation nous l'empêchait nous envoyions des élèves de septième année plutôt doué de parole et de pratique de la magie.
Qu'est-ce qu'il me raconte ? Il ne va quand même pas croire que je vais fouiner dans la forêt INTERDITE pour des espèces de bêtes sauvages. J'ai autre chose à faire. J'ai déjà tant peiné à sauver ma peau... cette école veut m'achever ?
_ Vois-tu, continua Rogue, tous les professeurs sont étroitement surveillés aujourd'hui, nous ne pouvons pas nous en charger. Et je ne peux en avertir le Lord, il a une fâcheuse tendance à vouloir le chaos de cette école. Que Poudlard entre en guerre avec quelqu'un d'autre que lui, ne serait pas de trop pour lui. Ainsi, toi Draco, tu es le seul en qui je puisse avoir confiance. Tu as reçu une formation de défense dont les autres étudiants n'ont pas eu la chance d'avoir, sans compter ta connaissance en matière de magie noire et de défense. Tu es mon meilleur espoir.
Espoir que vous n'êtes pas près de revoir si vous m'envoyez dans ce trou.
_ Acceptes-tu cette mission ? L'avenir serait un peu moins angoissant grâce à toi.
Je suis un Malfoy, je ne vais pas jouer au pigeon voyageur.
_ Oui, professeur Rogue, je le ferais.
_ Il est vraiment…
Il suspendit tout à coup ce qu'il allait dire me regardant, semblant abasourdis tout d'abord, les sourcils froncés.
_ Tiens donc…, fit-il.
Ben on dirait que dans cette école, ça perturbe tout le monde quand on est gentils.
_ Je te conseille donc vivement d'y aller seul et surtout pas de fille avec toi. Cela pourrait avoir des conséquences que tu n'imagines même pas.
Eh bien, on a peur de perdre l'une de ces admiratrices ?
_ Je ne plaisante pas. Tu dois y aller seul. Et pas un mot à quiconque. Evite aussi l'usage de ta baguette, les centaures sont plutôt hostiles à toute nouvelle forme de force qu'ils ne maîtrisent pas.
Attends il le cherche là. Cloues lui le bec.
_ D'accord.
_ Tu peux t'en aller, maintenant.
Alors comme ça je devais partir incognito dans un endroit plus dangereux que chez moi ? Ma vie était un désastre. Mais si je partais maintenant, peut-être serais-je de retour avant la nuit.
Après, avoir contourné la cabane rabougrie d'Hagrid, me voilà, sac enfilé sur le dos, face à toi, vaste forêt. Elle paraissait plus luxuriante que jamais. Faut dire que maintenant, on sortait presque de l'été, cela ne m'étonnerais pas qu'elle change au fil des saisons. Et qu'est-ce qu'il faisait chaud : sous le couvert des arbres ça allait sûrement être étouffant.
Je la regardais, et elle me regardais, la saleté de forêt qui a hanté mes nuits pendant 6ans. Ses branches sinistres tendues vers le ciel faisaient comme une barrière avec le monde réel. Les sapins hérissaient leur feuillage, prêts à engloutir tout ce qui s'approchait de trop près. Ces arbres paraissaient attendre ma venue.
Je secouais la tête pour me remettre les idées en place. Prenant une grande inspiration, je m'aventurais sur le territoire de cette forêt menaçante, pour partir à la recherche de créatures qui ne m'étaient pas tout à fait familières.
OoOoOoOo
Je ne sais pas depuis combien de temps, je suis ici.
Un rapide calcul sur la place du soleil implacable dans le ciel m'indiquait qu'il devrait être 4h. J'étais à moitié perdu entre tous ces arbres entortillés entre eux et qui se ressemblaient tous. Derrière chaque tronc je m'attendais à voir surgir un monstres doté de tentacules passées pour des racines. Les arbres insensibles à mon infortune se succédaient sans fin ni logique. Le vert des tiges de la végétation m'enfermait dans une cage de verdure. Rien que du vert autour de moi, j'en étais encerclé. Je manquais de respirer et je tournais en rond.
Comment je sais que tout ce que je fais n'a aucun sens ?
Si, encore cette chasse au sanglier m'intéressait. Mais non ! Comment voulez-vous que je sois heureux avec ça ? Ils sont tellement ignorants et incapables de régler leurs affaires par eux-mêmes qu'ils envoient ceux qui sont à peu près aimable pour ne pas refuser et le faire pour eux - ces abrutis. Dommage que Severus soit un ami de mon père, car sinon il en aurait entendu parler, croyez-moi.
Je vais crever de faim, ici, je ne sais où, avant même d'avoir pu délivrer le message. Voilà que mon professeur, censé être mon protecteur, vient de me flanquer dehors, ça ne crains pas qu'un peu. C'est magnifique. Si ça se trouve, ils ont tous comploté contre moi pour me jeter dehors. Serais-je si épouvantable ?
Rogue et ses amis ont de la chance, alors que moi je suis coincé avec moi-même dans cette forêt. Arh, quelle injustice. Quand est-ce que ce monde ne sera-t-il plus d'être une vaste et cruelle plaisanterie?
Alors que je marchais entre hautes herbes, plantes déployées et buissons sur de la terre craquelée, reste de boue brûlée au soleil, je discernai une empreinte sur le sol. Le couvert des arbres était dégagé, permettant ainsi au soleil d'apporter un peu d'éclairage. Je m'accroupis pour l'étudier, quand soudain je sens une présence dans mon dos. Tilt !
Tous mes sens sens en alerte, mon pouls s'accélère. En ni une ni deux je fis volte-face. Je perçus un bruissement de feuilles. Ca y était, c'était la fin. Je dégaine vivement ma baguette et la pointe vers la source du bruit, endroit malheureusement ombragé. Je ne pouvais rien voir. Une silhouette se détachait de l'ombre. Je la reconnais.
Hermione Granger !
Soulagement.
Mais bien sûr, c'était tout ce qu'il me fallait. Le summum de la crème. Bref, elle était toujours là, on ne sait comment, tapie dans l'ombre prête à surgir au moment où vous vous y attendez le moins, espérant vous provoquer un infarctus. Mais attendez un instant qu'est-ce qu'elle fait ici ! Elle me suit ?
_ C'est une empreinte de pas, dit-elle, à en juger par sa profondeur et la taille des enjambées, je dirais que tu suis Hagrid depuis près d'une heure.
Malgré ma surprise évidente, je répondis prestement :
_ Je suis ravi de voir que tu t'intéresses autant à mes affaires, oui vraiment, alors n'y vois rien de personnel si je te dis de dégager.
_ Je veux carte blanche, annonça-t-elle.
_ Quoi ?
_ Tu trouveras jamais les centaures, si je te donne pas un coup de main.
_ D'où tu sors ça ?, m'étonnais-je.
Hermione s'approcha de moi en m'expliquant qu'elle avait entendu tout ce que Rogue m'avais demandé de faire puisqu'elle était la dernière à sortir.
_ Ce n'est pas bien d'écouter aux portes, rétorquai-je légèrement vexé.
_ Puis, je t'ai vu, continua-t-elle ignorant ma remarque, d'où j'étais, passer devant la maison d'Hagrid.
Je recommençais à marcher, voulant m'éloigner d'elle et de son assurance. Je lui en voulais de m'avoir suivie. Je n'ai pas à quérir de l'aide à ma voisine de chambre, ennemie de la famille. Où irions-nous ?
_ Ca fait plusieurs heures que tu suis des traces d'êtres humains, d'oiseaux, d'éboulements de rochers, de toi-même, poursuivit-elle se moquant vraiment de moi désormais. Enfin de tout ce qu'on veut sauf d'un centaure.
Je ne montrais rien de ma surprise, mais je me demandais sérieusement comment elle savait autant de choses. Je m'en voulais tellement de ne pas l'avoir repérée plus tôt. Durant tout ce temps, elle m'avait suivie cdans mon dos. Je me sentais humilié devant mon inaptitude à remplir ma tâche, mais d'un autre côté j'avais envie de l'envoyer dix pieds sous terre. J'allais l'envoyer balader quand elle ajouta l'air sérieuse :
_ Tu ne sais pas ce que tu fais.
…
Ok. Oui, j'avais bien un petit peu besoin de l'aide de quelqu'un, et alors ? Pourquoi fallait-il que ce soit elle ?
_ Carte blanche…, répétais-je n'y croyant pas mes oreilles.
Bien, elle voulait jouer à ça. Mais surtout, qu'est ce que ça cachait ?
_ Ca veut dire un chèque en blanc, expliqua-t-elle.
_ Je sais ce que ca veut dire, la coupais-je.
_ Chaque fois que je veux faire un truc dans ma chambre ou bien dans la pièce commune, soirée, réunions, quoi que soit je le fais. Et aussi, que toi et toute ta clique vous arrêtiez de faire l'impossible pour m'énerver à chaque fois que je pose un pied là-bas. Et t'as rien le droit de dire. A prendre ou à laisser.
Au début de l'année, ça m'a fait un choc quand j'ai su que ce serait elle, la Préfète des Gryffondors et, même si toute l'école le savait par avance. en revanche ce que je n'avais pas calculé, c'était qu'elle serait ma voisine de chambre. Malgré tout, l'année n'avait pas été si désagréable. Je repensais à toutes ces fois où, la nuit tombée, nous autres serpentards passaient notre temps à plaisanter jusqu'au moment où n'en pouvant plus, elle se retournait en hurlant sautant par-dessus les corps allongés à même le sol pour entrer dans sa chambre en claquant la porte derrière elle sous nos ricanements. Et voilà qu'elle me posait un ultimatum.
Tous ces souvenirs à jeter aux oubliettes, comme ça ? Quelle tristesse. En y réfléchissant je pouvais être gagnant sur les deux tableaux. Je n'étais pas obligé de tenir ce marché après tout. Ca lui manquerait. Et à moi aussi.
_ Bon, ça roule, acceptais-je me tournant tout à fait vers elle.
Elle devrait être contente d'elle maintenant, elle pensait sûrement m'avoir.
_ T'as gagné, conclus-je dans un sourire forcé.
Puis tout d'un coup le souvenir des mises en garde de Rogue revinrent à la surface comme une bulle de savon.
_ Il est interdit aux filles d'aller là-bas, soufflais-je.
Reste avec moi.
_ Il va falloir revoir le sens du mot « interdit », parce que jusque-là on n'a pas beaucoup considérer cette forêt comme étant interdite… Tu aurais cru, toi, Rogue si macho ?
Je ne pus retenir un vague sourire en coin quand elle me dépassa.
Préambule
Vous avez cliqué sur un titre on ne peut plus étrange, en vous attendiant à ne pas être déçu(e) de m'avoir choisi parmi les milliers d'écrivains en herbe du site. Bref, vous voici au bas de ma page, et avez lu mon premier chapitre. Merci.
Cette fic est conduite comme une action d'éclat, j'ai entrepris d'écrire plusieurs chapitres à l'avance afin de permettre une publication régulière - chaque semaine, normalement. J'ai l'intention de révéler les noirceurs/ désirs/ penchants malheureux de personnages. Dont notamment l'énigmatique Hermione Granger.
