Voilà, un OS en trois parties bien enneigé de neige d'Alaska pour Noël .3.

L'idée m'est venue comme ça, d'un coup. Je m'étais déjà posé des questions sur les origines d'Alaska et là, j'expose ma théorie en quelques sortes. Et je dédie cette étrange histoire à une certaine capitaliste qui a sa propre version du personnage, pas si éloignée que ça de la mienne

Disclaimer : Alaska appartient à la capitaliste et tout le reste à Hidekaz Himaruya

Rating : T, parce qu'Alaska est vulgaire. La flemme de faire du lemonneux .3.

Pairings : Sans surprise RusAme, mention de FrUk et puis un peu de Alaska x Sealand (comment ça c'est du crackship ? Naaaah)

Autre chose ? : Laissez moi des reviews wsh, ce sera mon cadeau de Noël


« De la pêche sous la glace, sérieusement ?

- Oui. Assied-toi et arrête de râler, maintenant. »

Sealand gonfla ses joues mais se retint de dire quelque chose de méchant et consentit à s'asseoir sur le sol enneigé, tandis que Nikolaï (ou Nicholas, ça dépend de quel côté du détroit de Béring on s'adressait à lui) lançait sa canne à pêche d'un geste expert dans un trou d'eau entre deux blocs de glace.

Sealand grelottait mais n'osa pas se plaindre du froid ; la dernière fois qu'il l'avait fait, son compagnon de pêche s'était contenté de lui fourrer une bouteille de vodka dans les mains, sans un mot. Il ouvrit cependant la conversation, pour éviter que ses cordes vocales se mettent également à geler.

« C'est presque complètement gelé… Y a vraiment des poissons vivants là dedans ?

- Mh.

- Genre des gros ?

- Mh.

- Toute l'année ?

- Mh.

- Ils sont pas en voie d'extinction à force d'être pêchés ?

- Pourquoi t'es venu ici en fait ? »

Lâcha Nikolaï en claquant sa langue contre son palais, l'air agacé par toutes les questions de son cadet.

Sealand ne répondit pas au début, ne s'attendant pas à ça. Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on lui demande pourquoi il faisait les choses. En fait, quand il s'incrustait chez les autres nations, les autres le trouvaient tellement infernal que la question qui revenait souvent était plutôt : ''Quand est-ce que tu comptes rentrer chez toi ?'' Sauf avec Finlande qui était beaucoup trop gentil pour poser la question et se contentait de ne rien dire.

Mais il y avait une autre raison. Sealand aurait pu aller chez n'importe qui mais il avait choisi Nikolaï, plus communément appelé Alaska, 49e État d'Amérique et nation froide et maussade comme la pluie, pour une raison bien particulière : Il l'admirait. Non, il l'aimait.

Il n'avait jamais trop compris ce qui l'attirait chez lui. Alaska avait l'enveloppe corporelle d'un garçon de seize ans, pas plus. Il avait des traits semblables à ceux des nations slaves mais le même visage poupin qu'Alfred, une peau très claire comme il n'avait jamais l'occasion de s'exposer au soleil et un étrange accent ouralien bien que son anglais soit fluide et parfait. Et son pire défaut était le manque cruel de sociabilité. Et son renfermement, comme s'il avait une colère enfouie en lui qui n'attendait qu'un seul mot pour sortir et tout exploser.

Sealand savait très bien qu'il adoptait un comportement masochiste en s'attachant à un tel être. Mais il n'y pouvait rien. L'amour se foutait de sa gueule.

« Pourquoi t'es venu, Peter ? Répéta le concerné, qui venait visiblement d'attraper un poisson et tirait comme un forcené pour le remonter à la surface.

- Euh je… Je me suis disputé avec papa.

- Lequel ? Soupira-t-il. Décidément, ça ne changeait pas de d'habitude.

- Ben euh… Un peu les deux. Surtout England. Mais France le défend et…

- Encore une histoire stupide d'indépendance ?

- Ce n'est pas stupide ! S'indigna le sealandais. Je veux être une vraie nation, au moins avoir un statut, comme toi ! Vraiment, je t'envie !

- Ah ouais ? Tu me trouve enviable ? T'as déjà oublié que mon propre père m'a vendu comme un putain d'objet ?! »

Peter se se figea, puis se tut et baissa la tête, incapable de soutenir le regard noir et accusateur que les yeux bleus glacés de Nikolaï posaient sur lui. Il avait gaffé. Comme toujours. Décidément, le sort s'acharnait sur lui dès qu'il essayait de faire un effort pour être gentil…

« J… Je ne voulais pas dire ça, m… Mais… Amérique te laisse beaucoup de liberté.

- Mais Amérique n'est pas mon père, il n'a pas à me dicter ma conduite. Ce n'est pas parce qu'Ivan m'a vendu à lui que je vais me prosterner devant lui, je ne suis pas un de ses esclaves du Mississippi qu'il peut acheter et revendre à sa guise.

- C'est marrant, ils sont un peu comme tes parents. Et tu leur ressemble.

- Oh, ta gueule, j'ai aucune ressemblance avec Alfred. Je suis russe, je l'ai toujours été. Sibérie est ma seule sœur, je n'ai pas besoin de tous ces quarante neuf autres États capricieux et jamais contents de ce qu'ils ont.

- Mais tu ne sais pas parler russe…

- J'étais très jeune quand Russie m'a… Bref. »

Alaska venait de remonter son poisson. Un truc énormissime que Sealand n'avait encore jamais vu, même en pêchant dans la mer baltique avec Finlande. Et en même temps, la tension était retombée et la discussion aussi. Sealand reprit.

- Pourquoi tu ne vas pas vivre chez ta maman ?

- J'en ai pas.

- Bah si, forcément ! Russie ne t'a pas conçu avec le saint-esprit.

- Ça devait être une humaine, elle est sûrement morte aujourd'hui.

- Ou comme je te le disais tout à l'heure, ça pourrait être Alfred. Tu lui ressemble énormément. Physiquement, je veux dire.

- Nan nan, ils se détestent.

- France et England se détestaient aussi et pourtant on est là, moi, Canada, Amérique et Seychelles.

- Ca ne fonctionne pas pour tout le monde.

- De quoi vous parlez ? »

Les deux garçons sursautèrent en entendant une voix dans leur dos. Il s'agissait tout simplement d'Alfred, emmitouflé dans un double manteau, qui venait de les trouver.

« Tu veux quoi ? Cracha Alaska, aussitôt de mauvaise humeur.

- Réunion des États. Tout le monde est déjà à New York, il ne manque plus que toi. Et comme tu réponds pas au téléphone, me voilà. »

Nikolaï soupira et se remit debout en rangeant son matériel. Sealand fit de même, chassant la neige qui s'était collée sur ses vêtements.

« Je vais rentrer chez moi. Je prendrais le premier avion pour l'Europe, bredouilla-t-il, même s'il était frustré et toujours assoiffé de questions. Et dire qu'Alfred l'avait coupé dans son élan alors qu'il arrivait enfin à avoir une vraie discussion avec Alaska...

- Tu peux rester, j'm'en fous », répondit celui-ci avec un air désintéressé, passant devant Alfred en le bousculant presque pour rejoindre l'avion qu'il avait utilisé pour venir jusqu'ici.

Sealand le suivit avec un sourire idiot peint sur le visage. Pour la première fois, Alaska ne l'avait pas méchamment viré de chez lui.

Son plan séduction commençait bien.


Ouais ben t'as encore du chemin, Peter .3.

La suite demain