Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Setsu Agency et aux parties associées.
Genre : Quand Duo Maxwell se voit imposer un fact checking, est-ce un reality check ?
Rating : T
Résumé ? Heero Yuy, ex combattant hors-pair en basket jaunes, ex soldat dit parfait en cycliste, garde du corps professionnel. Et peut-être bientôt au chômage.
Micis ! A toutes les personnes qui ont pensé à moi et qui ont mis un petit mot. Je vous réponds ce soir !
Fic pour qui ? : Une mini fic happy bday to me sans prétention ! Et oui j'ai 35 automnes :D (et j'en parais 25, ça me vaut de me faire draguer par des mômes ou par des vieux. Le juste milieu c'est sympa aussi !). Ces derniers temps ont été particulièrement rock n roll, emploi du temps de dingue auquel s'est greffé une fonction juridique que j'ai failli effectuer. Et à la dernière minute je n'ai pas pu. Donc je profite d'un petit peu de temps pour écrire un peu, vu que j'ai à peine le temps de le faire. Alors c'est pour moi et c'est pour vous ^^
day :)
Enormes câlins à :ma Lunanamoi, ma petite ensorceleuse ! Mes très chères Dames Lysénéa et Antocyane*Mission Impossible, Tampon Mithy Approves en OR* et mon petit hamster américain *j'ai pas oublié ma promesse number 13 :D*
Votre mission, si vous l'acceptez
T
Bureau d'un Duo Maxwell surbooké, 14 novembre AC 203, 11H00
T
Du travail à n'en plus finir.
Tas de tas de dossiers, ordinateur, téléphones.
Des murs beiges et nus si ce n'est un portrait. Des meubles sobres façon bois mais surtout blindés comme les murs, comme l'homme ici, dans son uniforme kaki légèrement froissé, protocole oblige.
Assis, concentré sur son siège, compulsant, annotant, rectifiant, rentrant de nouvelles données.
La porte s'ouvre.
Le portrait parle.
T
- Duo ?
- Hmm ?
- Je peux te parler ?
T
La porte se referme. Des pas légers et sûrs se font entendre.
Une mine blafarde, une natte mousseuse et des yeux injectés de sang relèvent la tête sur un regard cyan, une queue de cheval impeccable, une tenue militaire protocolaire blanche et bottes assorties.
Quelques secondes.
Un sourire rose naturel engageant quoique vacillant devant un regard qui retourne à ses dossiers sans cesser son office.
T
- Je suppose que non sinon tu me l'aurais jouée un peu plus formel mais je demande just in case: çà un rapport avec le boulot ?
- Oui et non.
T
La voix est claire, douce, sachant se faire respecter et surtout, obéir.
Mais les yeux injectés de sang n'en ont cure.
T
- Ok. Si c'est plus non que oui, on va attendre la pause dej. Parce que je suis un peu au boulot, là et que la pile elle descend pas, sauf ton respect.
T
Fin de non recevoir. Merci d'être venu. Referme la porte derrière toi.
Cordialement,
T
- On va dire que c'est autant oui que non parce que ça peut avoir une incidence directe sur ma sécurité.
T
Nous y voilà.
Mais le rythme de travail ne cesse pas.
La voix claire et douce s'oppose à une langue-fouet.
T
- C'est clairement pas à toi que je vais apprendre le protocole, Réléna.
- Je sais ce que tu vas me dire… « Vois...
- d'abord avec Heero, c'est le premier concerné »
T
La dignitaire a terriblement envie d'ajouter « gnagnagna »
Mais elle ne le fait pas. Elle se contente d'approcher du bureau.
A pas de louve.
Le joker ne peut être déraisonnable qu'en dehors des heures de bureau.
T
- Justement.
- Il va me chier Big Ben si tu le court-circuites et tu le sais. Alors tu vois d'abord avec lui et après, si nécessaire, on en reparle.
- Non mais je ne peux pas aller parler à Heero puisque je souhaiterais te parler de Heero.
T
Les pas s'arrêtent.
Cible verrouillée.
T
- Il a un problème ?
- Oui, de vue.
T
L'Agent Maxwell fronce les sourcils, toujours concentré.
Madame La Ministre se demande s'il n'est pas une femme, en fin de compte.
Multitâches.
Mais si patiente, si diplomate, si douce, soit-elle…
A un moment il allait devoir cesser.
T
- Il y a une faille de sécurité ?
- Non. Il ne voit pas que je l'aime.
T
Ah, il venait de s'arrêter.
Ah non, il tournait une page.
Il s'en fout en fait.
T
- Euh si, il le voit. Il n'est juste pas intéressé. Et je m'en tiendrais là pour les commentaires parce qu'avec tout le respect que je te dois, ça vous regarde.
T
Le ton de la Ministre se fait implacable.
T
- Un homme qui a des problèmes de vue peut ne pas voir le danger. Toi, tu vois que je l'aime.
- Tu parles d'un exploit…
- Tu es aussi bon que lui, tes états de service sont exceptionnels, tu es professionnel, hautement respecté, sympathique et j'ai confiance en toi. J'envisage de te confier ma sécurité.
- Smooth. Mais si tu es venue jusqu'ici pour me parler de l'intelligence sociale de Heero tu peux repartir.
T
Il ne lève toujours pas la tête.
T
- Je parle de vue.
- Tu noies le poisson mais c'est pas grave.
- Il y a des poissons sur L2 ? Tu sais s'ils ont des bons yeux, eux ?
- Réléna. Heero voit très bien que tu l'aimes. Il n'est juste pas intéressé.
- Pourquoi, il est gay ?
- Dis donc ça va les chevilles ?
T
Toujours pas.
T
- Très bien merci, la fausse modestie ne sert à rien. Tu n'aimes pas le mensonge, non ?
- Pas faux.
- Je sais. Alors ? Il est gay ?
- Euh je n'en sais rien et à vrai dire je m'en fous. C'est sa vie privée.
- Dans ce cas qu'est-ce qui te fait dire qu'il n'est pas aveugle ? Ou qu'il n'est pas intéressé ?
- Le fait qu'on ait cette discussion.
T
Il allait cesser de travailler à un moment ?
Une femme détestait avoir l'impression de parler dans le vide.
T
- D'un même fait on fait des déductions différentes. Tu n'as pas plus de certitudes que moi.
- T'as pas tort. Il n'y a que lui qui sache vraiment. Mais ce que je sais avec certitude c'est que, d'après les derniers examens et compte tenu du fait qu'il soit sur le terrain, il a une vue parfaite. Je te suggère donc d'aller te faire voir… euh dans son bureau.
T
Ne pas perdre patience.
Elle savait que si elle le touchait, il la jetterait dehors sans ménagement.
Un homme occupé était un taureau à approcher avec prudence.
Se faire encorner n'était pas une solution.
T
- Je suis peut-être un peu trop subtile pour lui…
- Allons Réléna, tu as la subtilité d'un far breton qui se prétendrait sans beurre.
T
Elle retient à peine un « tu veux dire que je suis grosse, c'est çà ? »
Mais ce ne serait ni professionnel, ni judicieux.
T
- De toute façon même s'il était intéressé, il ferait passer son devoir avant la passion.
- Et tu sais çà comment si tu ne le connais pas suffisamment pour savoir avec certitude s'il t'aime ou pas ? A un moment donné faut arrêter de fantasmer Heero, quoi.
- Je ne le fantasme pas, je le connais !
T
Il hausse les épaules sans la regarder.
Encore.
Il l'écoute. Il lui répond.
T
- Si tu le dis. Perso, pour ce qui est de ce qu'il ressent pour toi et dont je me fous complètement, sans te manquer de respect, moi je parle plus par logique qu'en connaissance de cause.
- Comme moi !
T
Il l'écoute. Il lui répond.
Encore.
T
- On n'a pas la même logique, Réléna.
T
Il l'écoute. Il lui répond. Il l'insupporte, mais elle ne devait pas le montrer, non.
Il en fallait plus à Réléna Peacecraft pour être désarçonnée.
T
- Que voudrais-tu que je pense ? Il m'a offert un ours en peluche. Et on s'est déjà embrassé, c'était si doux…
- Ah bon ? C'était quand ?
T
Elle décide de sortir son arme de destruction massive.
Les cents pas.
Les cents pas sur une surface lisse.
Les cents pas avec des talons de 7 centimètres.
Les cents pas sonores, réguliers, hypnotiques.
Puis la voix se pose, parfaitement raccord.
Parfaitement orchestré.
T
- C'était après l'opération Blind Target. Je ne peux penser que mon statut l'ait effrayé puisqu'il le connaissait parfaitement quand il a mis sa langue dans ma bouche.
T
Parfaitement orchestré mais il travaille encore.
T
- You have a point.
- Peut-être que j'embrasse mal ?
- … C'était il y a quoi, 6 ans ?
- Oh, oui...
- Et Il ne s'est rien passé depuis ?
T
Parfaitement orchestrée mais elle le travaille au corps.
T
- Non. J'aurais peut-être dû le rattraper et coucher directement avec lui pour sceller notre attirance commune plutôt que de le laisser m'embrasser et partir en pensant que je ne le mérite pas ou tout autre chose.
- Euh, t'emballes pas…
T
Clac, clac, clac, clac, clac.
Gauche, droite.
Les talons se font entendre.
La louve se fait toréra.
T
- Peut-être que j'aurais dû partir en même temps que lui… peut-être a-t-il déduit que je ne l'aimais pas à ce moment-là.
- Attends. Tu viens de passer de la « nana qui se monte la tête avec des conneries » à la « nana qui a éventuellement vécu un truc inachevé qui perturbe son feng-shui interne », ça fait un choc.
- J'aurais ptet dû coucher le premier soir.
T
Clac, clac, clac, clac.
Toréra militaire.
Droite, gauche.
Ne lève pas le nez de ses dossiers malgré l'estocade.
Pourtant les hommes détestent les TMI. Too Much Information.
T
- Réléna, 6 ans c'est long pour un mec donc perso je pense que t'as aucune chance. Ça manque de tact mais c'est mon opinion. Tu te fais des films mais il t'a quand même donné un bout de pelloche.
- Alors tu me comprends ?
- Non parce que je laisserais pas 6 ans passer si je kiffe quelqu'un, surtout si on s'est déjà embrassés. Et si je comprends pas un truc, je demande. Et si on me répond pas je dégage.
- Raison de plus pour y aller pour moi. Toi tu le connais, tu sais t'y prendre avec lui. Je ne sais visiblement pas m'y prendre pour obtenir des informations de celui que j'aime au grand jour mais qui me regarde avec ses lunettes de soleil…
T
Clac, clac, clac, clac.
Gauche, droite.
Ne lève pas le nez de ses dossiers. Imperturbable.
T
- Non, non ça suffit les conneries. Sur le terrain, en tant qu'ami discret mais présent, je le connais mais en dehors de çà j'en sais pas plus que toi. Alors tu prends ton courage à deux mains, tu vas le voir au lieu de t'écouter parler dans mon bureau vu que je suis incapable de te donner les réponses que tu souhaites. Et tu lui demandes.
- Tu veux pas lui demander pour moi ?
T
Clac, clac, clac, clac.
Gauche… Arrêt.
ArrêtS.
T
- J'ai passé l'âge de jouer les pigeons voyageurs, Réléna. Vas-y toi-même, comme une grande. Tu obtiendras une réponse claire qui à mon avis ne te plaira pas. Mais au moins ça te permettra d'avancer.
T
Reprise du travail.
Soit.
Reprise des cent pas.
Clac, clac, clac, clac.
Gauche… droite.
T
- Je ne me sens pas assez à l'aise pour demander.
- Dans ce cas, demande à Trowa. Il est très proche de Heero. Plus proche que moi.
T
Catégorique.
T
- Non. Je comprends mal les silences de Trowa, je ne saurais donc déchiffrer sa réponse.
- Dans ce cas demande à Quatre et à son empathie.
- Il est en déplacement et refuse de prendre mes appels.
- Un sixième sens…
- Pardon ?
- Un sixième sens. Tu crois que j'ai peur de toi ou quoi ?
T
Clac, clac, clac, clac.
Droite. Gauche.
Une veine grossit sur une tempe.
T
- Ben indirectement je suis ton…
- Heero est directement concerné, pas moi. Personne ne réglera tes problèmes à ta place alors tu y vas. Est-ce que je gouverne à ta place, moi ? Non. Alors c'est bon. Pas que j'ai pas de compassion mais je m'en fous.
- …
- Je veux dire, pas pendant mes heures de boulot avec une pile qui descend pas.
- Non.
T
Clac, clac, clac.
Une veine grossit un peu plus même si le ton grave, mâle, reste mesuré.
T
- Quoi j'ai une illusion d'optique ? Tu la vois descendre ma pile pendant qu'on parle de vos nombrils à Heero et à toi ? Je te dirais bien ouvertement casse-toi mais tu sais ce que c'est le protocole.
- Non, j'ai trop peur de lui demander, de le déranger. Je préfère encore le virer pour mauvaise vue. Ce sera plus facile qu'une confrontation.
- Tu peux pas le déranger mais moi si. Attends, tu peux pas le déranger mais tu peux le virer ? ça va pas, non ?
T
Clac, clac, clac, CLAQ.
Un talon se casse mais elle reste droite malgré sa cheville douloureuse.
Elle ne jure pas, s'arrête, fait volte-face.
Et pour la première fois elle hurle.
Et pour la deuxième fois il la regarde.
Mais ne travaille plus.
T
- Je PMS, Ok ? Je suis PAS logique ! Je veux des réponses mais j'en ai PAAAS ! Je vais voir quelqu'un d'intelligent et de gentil qui veut pas m'aider ! Alors autant le virer ce sera plus simple !
- Mais enfin on ne vire pas quelqu'un comme ça !
T
Elle arrache l'autre talon à la force de ses hormones.
Elle reprend sa marche en direction du bureau.
A pas de louve éclopée.
Elle jette ses talons à la poubelle aux pieds de l'Agent Maxwell, telle une offrande.
Elle pose les deux mains sur la table, avance le buste, plonge son regard cyan devenu bleu acier dans les yeux injectés de sang.
Un rictus mauvais sur les lèvres.
Un mot.
T
- Chiche.
T
Une goutte de sueur glisse sur une veine gonflée.
OWARI ?
Alors, chiche ?
Gnéhéhé.
Fact checking: Réléna décrypte des faits avec Duo. Des choses qu'elle a réellement vécu.
Reality check: Face à ses faits, Duo prend conscience que Réléna a peut-être des raisons de s'accrocher... ou pas :D
Double reality check: Réléna est le boss. Point.
Voilà, j'espère que ça vous aura plu !
Je ne vous oublie pas, ça me manquait d'écrire un peu, vu que je n'écris plus aussi souvent que je le voudrais.
Contente que ça me manque parce que quand ça me manque pas… je peux rester 8 ans sans écrire :D
A bientôt,
Mithy *happy*
