HCC

Hello les Fangirls and boys !

Voilà une nouvelle fanfiction. Elle comportera 6 chapitres plus un épilogue que je vous posterai chaque semaine.

Bonne lecture !

Résumé :

UA. Derek Hale, un des associés de la Hale Construction Company a un nouvel assistant choisi par son oncle Peter l'associé principal de la HCC. Il a bien l'impression que c'est encore une de ses ruses pour lui pourrir la vie, parce que franchement, son nouvel assistant est bizarre. Mais il va tout faire pour ne pas donner la satisfaction de se plaindre à son oncle. Et peut-être que ce nouvel assistant n'est pas une mauvaise chose finalement …

Note :

L'idée de base m'a légèrement été inspirée par la série Suits (pour ceux qui connaissent), au niveau de la relation entre les personnages (pas vraiment de l'histoire).

Chapitre 1 :

Il s'enfonça un peu plus dans son grand fauteuil, sa tasse de café à la main. Il tournait le dos à son bureau et était face à la vue sur les gratte-ciels. Cette immense baie vitrée était le seul avantage de ce boulot. Avec le fauteuil. Enfin, le seul, il devait bien y en avoir d'autres. Mais, après un début de journée aussi détestable, il avait vraiment du mal à en trouver.

Bien sûr, ça pourrait paraître un peu prématuré à 9 heures du matin. Mais le jeune Hale avait déjà vécu assez de petits tracas du quotidien pour se dire « Quelle bonne journée de m… », ce genre de moments où l'on se dit, « j'aurais mieux fait de rester sous la couette ». Cependant, son emploi ne lui en laissait pas le loisir.

En effet, du haut de ses 24 ans, Derek Hale était déjà l'un des associés les plus influents de la Hale Construction Company, appelée communément HCC. Comme beaucoup, vous vous direz sûrement que c'est facile de gravir les échelons dans une société qui appartient à votre famille, mais vous auriez tort. Le jeune homme avait remporté de nombreux gros chantiers pour la société et avait géré plusieurs dossiers délicats. Aussi, son mérite n'était plus à prouver pour la plupart des personnes qui travaillaient à la HCC. Oui, la plupart seulement. Car, il y avait encore une personne qui ne cessait de titiller Derek sur sa place dans l'entreprise. Et ce n'était autre que son oncle Peter Hale, l'associé principal et dirigeant de la firme. Et aujourd'hui même, il avait encore fait des siennes.

A sa nomination en tant qu'associé junior de la HCC, Derek avait hérité d'un nouveau bureau, accompagné de plus de responsabilités mais aussi d'une secrétaire. A priori, c'était plutôt un bon point, il était content de pouvoir démontrer qu'il faisait du bon boulot grâce à ses nouvelles responsabilités, il avait hérité d'une vue imprenable sur les immeubles new yorkais et d'un fauteuil très confortable. Quant au fait d'avoir une assistante, ce ne pouvait que lui apporter de l'aide. Ça c'est ce qu'il se disait avant de connaître Bertha. Bertha était la secrétaire d'un ancien associé partit à la retraite, elle devait avoir mille deux cents ans au bas mot. Elle était myope comme une taupe et sourde comme un pot, et pour couronner le tout elle sentait l'eau de Cologne à plein nez. Derek avait bien essayé de faire comprendre à son oncle que Bertha était plus un poids qu'une bénédiction pour lui mais Peter avait répondu « Tu n'as qu'à la virer ». Et Derek, n'avait jamais pu s'y résoudre. Qui voudrait dire à une femme vieille comme le monde qui n'avait travaillé que dans un seul endroit durant toute sa vie de débarrasser le plancher parce que son odeur l'incommodait ?

Il avait donc fait avec Bertha, réparant ses bourdes et se débrouillant pour avoir le moins de choses à lui confier. Jusqu'à il y a une semaine. Enfin, sept jours auparavant, le fossile s'était résolue à prendre sa retraite. Derek prit un air triste et lui offrit un bouquet de fleurs, sautant intérieurement de joie ! Cependant, sa réjouissance fut de courte durée. Le lendemain, alors qu'il feuilletait des CV un air joyeux sur le visage, son oncle débarqua dans son bureau. Il lui déclara que c'est lui qui allait embaucher sa secrétaire, il ne lui laissait pas le choix.

Ce qui nous amène à aujourd'hui, premier jour de la nouvelle secrétaire mystère. Evidemment, la moitié de la société devait déjà connaître l'identité de cette personne, mais lui non, il n'avait pas eu ce privilège parce que ça amusait follement son oncle. D'où la mauvaise humeur de Derek, car, il savait d'expérience que ce qui amusait son oncle était souvent synonyme de problèmes pour lui.

Il porta sa tasse de café à ses lèvres. Froid, bien entendu. Journée pourrie, le retour ou plutôt la continuation. Il se massa les tempes, il avait un mauvais pressentiment. Quel mauvais tour son oncle diabolique avait bien pu lui jouer ? Ne vous y méprenez pas, Peter n'était pas réellement une « mauvaise personne », juste une petite fouine fourbe dont le but dans la vie semblait être de casser les pieds de Derek. Il essayait peut-être d'obtenir un record mondial du plus grand empêcheur de tourner en rond. Et il était sûrement pas loin de l'obtenir.

Il sursauta quand son téléphone sonna. C'était le numéro de l'hôtesse d'accueil. Voilà, les ennuis commençaient. Il tendit le bras d'un geste las et décrocha l'appareil.

- Oui ? Dit-il d'une voix la moins agressive possible

- Monsieur Hale ? Votre nouvelle recrue est arrivée. Je lui ai dit de monter directement au 18ème.

- Merci Tania, je vais la chercher à la sortie de l'ascenseur.

- Bonne journée Monsieur.

Après avoir reposé le combiné, il s'accorda encore quelques secondes d'apitoiement sur son sort la tête contre le bois massif du bureau, les yeux fermés. Avec un long soupir, il se déplia, s'appuyant du plat de ses mains et se mit debout. S'il n'avait pas comme règle personnelle de toujours garder un visage impassible devant les collaborateurs de son service, il aurait traîné des pieds en ronchonnant jusqu'à son point d'arrivée. Au lieu de cela, il marcha la tête haute de son pas pressé habituel, si bien que personne ne put deviner son embarras ni sa lassitude.

Arrivé devant l'ascenseur, il eut un moment de doute. Il n'y avait qu'un jeune homme grand, plutôt élancé, l'air agité qui regardait de tous les côtés, un dossier dans les mains. Quand il le vit au détour du couloir menant vers l'ascenseur, Derek se dit d'abord « Où est ma secrétaire ? Elle s'est perdue ? ». Il commençait à râler intérieurement se disant que son oncle avait choisi une potiche qui ne pouvait même pas prendre un ascenseur sans se perdre. Puis, plus il avançait jusqu'à sa destination, plus une idée saugrenue germait dans sa tête. Et si c'était lui sa nouvelle secrétaire ? Et lorsque le jeune homme tourna la tête dans sa direction et lui fit un grand sourire, il su que sa deuxième hypothèse était la bonne.

Donc son oncle avait embauché un homme. Un gamin, même, se dit-il car il n'avait pas l'air très âgé. Bon passé l'effet de surprise, ça n'était pas un défaut. Ce gamin pouvait faire un aussi bon boulot qu'une femme, le sexe n'avait rien à voir là-dedans. Mais lorsque le gosse se mit à parler, il avait compris qu'il ne s'était peut-être pas inquiété pour rien.

- Bonjour, Monsieur Hale. Je suis Stiles Stilinski, votre nouvel assistant. Je suis tellement content de vous rencontrer. Je suis très heureux de travailler pour la HCC, j'étais vraiment ravi que Monsieur Hale, votre oncle hein pas vous, me rappelle pour me dire que j'ai le poste. Même si Peter Hale me fait un peu peur, il a l'air … Bizarre, je sais pas, vous trouvez pas ? Oh, je suis bête je vous dis ça mais vous c'est votre oncle. Alors, vous le trouvez peut-être pas bizarre…

Bon, à un moment donné, Derek perdit le fil. Ce type débitait beaucoup trop de mots à la minute. Et puis c'était pas franchement intéressant. Il commençait à se dire que ce garçon avait dû beaucoup amuser Peter qui avait cru que ça ferait aussi rire Derek. Et puis, franchement, Stiles Stilinski c'était quoi ce nom ? Quoi qu'il en soit, il devait vraiment interrompre son bavardage intempestif. Il lui tendit la main.

- Enchanté, Monsieur Stilinski. Je vais vous montrer votre bureau.

Le jeune, dans son empressement à vouloir serrer la main de son nouveau patron fit tomber le dossier qu'il tenait dans les mains éparpillant son contenu sur le sol. Derek lutta pour ne pas lever les yeux au ciel. « Ne pas juger trop vite » s'exhorta-t-il. Il regarda alentour, quelques-uns de ses employés trainaient dans le coin pour cancaner à la pause-café. Il leur jeta un regard noir et ils s'enfuirent tous lâchement.

Après que le jeune Stilinski ait récupéré tous ses papiers, ils se dirigèrent vers le bureau du nouvel assistant, attenant à celui de Derek. Le trajet, fort heureusement assez court, se fit dans un silence tendu.

- Bien Monsieur Stilinski, voici votre bureau. Déclara Derek en faisant un vague geste de la main désignant l'espace de travail. Vous trouverez dans le dossier qu'on vous a remis à votre arrivée l'identifiant et le mot de passe à utiliser pour vous connecter à votre ordinateur. Je vous laisse vous installer et après je vous montrerais comment utiliser l'agenda électronique pour la prise de rendez-vous.

Le jeune homme posa son dossier sur le bureau et se laissa tomber dans le fauteuil à roulettes avec l'air réjoui d'un gamin devant ses cadeaux de noël. Derek leva les yeux au ciel et tourna les talons préférant ne pas voir si, comme il le pressentait, Stilinski allait faire tourner le siège sur lui-même. Il regagna son bureau retenant à grand peine un soupir désespéré. Il prit la tasse de café qu'il avait laissé sur le bureau et la porta à ses lèvres. Toujours Froid. Il ne s'était pas réchauffé tout seul depuis tout à l'heure. Cette journée ne se déroulait vraiment pas comme il en aurait eu envie. Il commençait à entrevoir pourquoi son oncle avait choisi ce gosse. Il avait l'air maladroit et bavard. Son oncle devait trouver drôle que son « assistant » soit tout l'opposé de lui et manifestement ait un caractère qui le ferait sortir de ses gonds.

- Monsieur Hale, vous pouvez me montrer votre agenda.

Ce dernier ferma les yeux et respira un grand coup. Puis, il répondit sans se retourner :

- Ne m'appeler pas comme ça. Monsieur Hale c'est mon oncle. Appelez-moi Derek comme tout le monde.

- Très bien. Dans ce cas, appelez-moi Stiles.

Derek se retourna, sa tasse dans la main. Stiles était si près de lui, qu'il se cogna contre le corps tout en longueur du jeune homme et renversa son café froid – ce n'était peut-être pas si mal finalement – sur sa chemise.

- Oh mon Dieu, Monsieur Hale, enfin je veux dire Derek, je suis vraiment désolé. Je suis tellement maladroit. Je vais arranger ça, ne vous inquiétez pas. Je vais nettoyer …

C'en était trop pour Derek, il ne pouvait plus écouter ce garçon déblatérer autant de mots à la minute.

- Stiles, le coupa-t-il, retournez à votre bureau, j'ai une chemise de rechange dans mon placard et vous allez téléphoner au service de nettoyage pour la tâche sur la moquette.

XXX

Même pas une heure qu'il était ici et son nouveau patron le détestait déjà. Il avait été en dessous de tout. Il était tellement nerveux, il voulait vraiment réussir dans ce boulot. Il savait qu'il pouvait le faire, sans se vanter, il était plutôt brillant comme personne. Bon, au premier abord c'était pas forcément évident. Malheureusement, il était un peu hyperactif et le stress le faisait devenir bavard et maladroit. Et son nouvel employeur avait l'air de n'avoir jamais appris à sourire. Il avait aussi l'air épuisé et patibulaire. Mais Stiles n'allait pas renoncer. Il devait garder ce boulot. Et il allait y arriver.

Il était retourné à son poste. Du coin de l'œil, à travers les baie vitrées du bureau de Derek - comme il voulait qu'on l'appelle - il vit son boss ouvrir un placard et enlever sa chemise. Comme ça sans gêne aucune. La porte qu'il venait d'ouvrir le cachait en grande partie mais quand même un peu de pudeur ! Il ne put s'empêcher de remarquer qu'il était incroyablement bien bâti. Il détourna aussi vite que possible le regard en tentant de ne pas rougir. Il ne lui manquerait plus que son chef croit qu'il ait des vues sur lui. Il avait déjà l'air de penser que son nouvel assistant était désespérant alors il n'avait vraiment pas besoin qu'il rajoute pervers au tableau de ses défauts présumés. Cependant, il ne put se retenir de jeter un regard furtif dans la direction de son employeur, juste pour voir si la voie était libre - hum hum- et c'est à ce moment-là que ce fut l'horreur totale. Derek le regardait lui aussi. Est-ce qu'il l'avait vu le mater quelques secondes auparavant ? Est-ce qu'il le prenait pour un pervers harceleur sexuel ? Est-ce qu'il allait appeler les ressources humaines dans la foulée pour le virer aussi sec ? Il ne voyait qu'une seule réponse à toute ces questions ... Oui.

Il avait envie de prier, là tout de suite, même s'il n'était pas vraiment croyant, mais son patron allait le prendre pour un taré. Enfin, encore plus qu'il ne le faisait déjà, cela va de soit. Il ne lui restait plus qu'à finir la journée en évitant au maximum d'aggraver son cas et espérer qu'il survive jusque là.

La porte du bureau s'ouvrit sur Derek, qui enfilait une veste de costume sur sa chemise propre.

- Bon je pars à la réunion d'associés. A plus tard.

Il avait dit cela comme on annonce qu'on se dirige vers l'échafaud. Stiles lui fit un sobre signe de tête. Lorsqu'il fut hors de vue du patron il soupira de soulagement. Au moins, s'il faisait des trucs bizarres - parce qu'il devait admettre que ça lui arrivait souvent - personne ne le saurait. Et puis, son patron était si hostile qu'il le rendait franchement nerveux. C'était carrément difficile à supporter. Secouant la tête, il se concentra sur le dossier qu'on lui avait remis à son arrivée qui contenait des indications sur son poste, le fonctionnement de l'entreprise, des procédures à suivre pour toutes sortes de situations pratiques comme l'utilisation de l'imprimante couleur de l'étage. Apprendre un maximum de choses, ça il s'en sentait capable. Il s'absorba alors complètement dans cette tâche. Il ne vit pas vraiment le temps passé, obnubilé par l'envie d'en apprendre le plus possible et de commencer à s'organiser pour faire au mieux son travail.

Derek ne revint de sa réunion que dans l'après-midi, le visage fermé, l'air contrarié. Stiles commençait à se demander si ce n'était pas sa tête de tous les jours. En tout cas, il ne lui connaissait pour le moment que celle-ci. Il le laissa se réinstaller derrière son bureau et souffler un peu, avant d'entrer le plus discrètement possible.

- Monsieur Hale, Derek, la commission de conformité et qualité a appelé pour l'immeuble de la 11ème.

Pas de réaction, Derek gardait son visage impassible rivé sur l'écran de son ordinateur.

- Ils ont annulé le rendez-vous de demain. Un imprévu semble-t-il.

- Quoi ?

Il avait tourné la tête tellement rapidement que Stiles eut un mouvement de recul.

- Et vous avez laissé faire ça ?! Mais c'est pas possible !

Euh, il avait dû louper un épisode, parce que là, franchement, il ne comprenait pas la réaction de son supérieur.

- Qu'est-ce que j'aurais dû dire ?

Derek ne prit même pas la peine de répondre se prenant la tête entre les mains

- Vous voulez que je les rappelle ?

- Vous en avez assez fait pour aujourd'hui.

Voyant qu'il ne pourrait pas faire plus, Stiles repartit, penaud, vers son poste. Apparemment, il avait encore fait une boulette même s'il ne comprenait absolument pas pourquoi.

Au bout de quelques minutes, ou plus, il ne saurait dire, Derek, sortit de son bureau en claquant la porte. Il marmonna quelque chose qui ressemblait à « Abruti de Whittemore ». Il avait emporté sa veste, sa serviette et avait fermé son bureau à clé. Il n'allait sans doute pas revenir avant demain.

Stiles eut un pincement au cœur en se disant que peut être demain lui ne serait plus là. Et puis, il se mit une gifle mentale. Il était hors de question qu'il lâche l'affaire si rapidement. Oui, son chef avait l'air d'un trou du cul toujours de mauvaise humeur mais il ne pouvait pas échouer, pas maintenant. Il avait quitter sa petite ville natale pour venir s'installer à New York il y avait quelques mois à peine. Il avait bataillé comme un fou pour convaincre son père qu'il le fallait et qu'il ne le faisait pas juste pour suivre son meilleur ami qui entamait son internat pour devenir vétérinaire dans une clinique de la grosse pomme.

Et même s'ils vivaient en colocation, Stiles devait absolument s'assumer seul financièrement. Il ne voulait pas être obligé de retourner à Beacon Hills. Il ne pouvait pas. Alors, il ne lui restait plus qu'à profiter du peu de temps qu'il lui restait ici pour démontrer à son horrible patron aigri qu'il serait le meilleur pour ce foutu poste. Il allait lui prouver qu'il serait vite indispensable. Il n'avait pas le choix.

Et pour ce faire, il allait commencer par faire ce qu'il savait faire le mieux, à savoir : fouiller partout pour trouver des informations qui lui seraient utiles. De plus, toute les bonnes stratégies militaires commençaient par connaître son ennemi.

Alors, il se connecta au réseau informatique de la société et fouilla dans les dossiers de la HCC. Assez vite, il trouva un dossier de travail concernant l'immeuble de la 11ème. Ca lui semblait un bon point de départ. Il allait peut être trouver le moyen de réparer son erreur, bien qu'il n'ai toujours pas pu l'identifier. En parcourant les différents documents sur son ordinateur, il comprit que l'immeuble en question représentait un gros enjeu pour la compagnie. Derek avait apparemment misé gros dessus. Il ne comprenait évidemment pas tous les tenants et aboutissants de l'affaire mais cela lui suffisait pour savoir qu'il devait se concentrer là-dessus pour le moment.

En creusant plus, il apprit que la banque acceptait de verser les fonds nécessaires aux travaux uniquement si la commission de conformité et qualité donnait son aval. Cependant, d'après ce qu'il pouvait voir, la commission ne semblait pas pressée de décerner le certificat adéquat. Puis, il vit une information qui le ravit au plus haut point. Le nom de la banque. Un sourire un brin diabolique s'étira sur son visage.

- Derek est parti ?

Stiles releva la tête. Il découvra alors, debout devant son bureau, un grand jeune homme à la chevelure blonde et bouclée et au visage de chérubin. Il avait l'air affolé et sans vraiment savoir pourquoi, Stiles pressentait que ce gars-là devait avoir le plus grand mal à se faire respecter dans le milieu des affaires.

- Oui, il avait rendez-vous, je peux vous aider ? Offrit Stiles

- Je suis Isaac et je devais rendre un rapport à Monsieur Hale avant demain matin mais je ne peux pas le finir sans les chiffres que Derek devait me donner.

Le jeune garçon avait maintenant l'air d'être sur le point de vomir.

- Ok, moi c'est Stiles, enchanté.

L'autre essaya de sourire, sans grand succès.

- Je suis sûr qu'on va trouver un moyen t'inquiète pas. Est-ce que tu sais où Derek aurait pu ranger ces chiffres ? Demanda Stiles

- Dans son ordinateur je suppose, c'est tableau Excel dont j'avais besoin.

- Bien, donc, ce qu'il nous faut c'est entrer dans le bureau et aller sur son ordinateur.

- Oui, mais Derek ferme toujours la porte de son bureau à clé en partant le soir. Et chaque personne à des codes confidentiels pour ouvrir son ordi.

La voix d'Isaac montait à présent dans les aigus.

- Attend, laisse-moi réfléchir.

Stiles fouilla dans les tiroirs de son bureau. Selon toute logique, s'il y avait bien une personne qui pouvait avoir le double de la clé de la porte, à part la femme de ménage bien sûr, ça ne pouvait que la secrétaire. Or, c'était lui la secrétaire. Bingo ! Scotchée en haut du tiroir !

Il se leva et essaya la clé qu'il avait trouvé. Et la porte s'ouvrit. Une première partie du problème de résolu.

- Super ! Mais comment on fait pour l'ordi maintenant ?

Stiles fit signe à Isaac de se taire et décrocha le téléphone.

- C'est quoi le numéro de l'informatique ici ?

- 56 94, pourquoi ?

- Tais-toi et apprends jeune padawan.

Stiles composa le numéro et attendit trois tonalités avant qu'une voix masculine lui réponde.

- Oui ?

- Bonjour, je suis Stiles le nouvel assistant de Derek Hale et j'ai comme qui dirait une urgence là vous pouvez m'aider ?

- Ca dépend, c'est quoi le problème ?

- Derek est à une réunion et il a oublié un de ses fichiers sur son ordinateur, il aurait besoin que je lui envoie mais il a éteint son PC et je connais pas son code.

- Dans ce cas, on ne peut rien faire, personne n'a les codes personnels des salariés, pas même l'informatique.

- Oh allez quoi, vous allez pas me faire croire que vous pouvez pas le trouver le code. Vous vous appelez comment ?

- Danny. Répondit son interlocuteur, méfiant.

- Danny, je peux te tutoyer ? (Il n'attendit pas de réponse) Je vais me faire virer si je trouve pas le moyen d'aider Derek, il m'a dit que c'était une question de vie ou de mort, tu veux vraiment avoir ça sur la conscience ?

- Je peux rien faire.

- Allez, je t'en prie, je te devrais une faveur.

- Désolé, je suis très occupé, je vais devoir raccrocher.

- Attends, je t'en supplie ! En plus si tu raccroche je vais te rappelez sans arrêt jusqu'à ce que tu accède à ma demande, je peux même chanter pour te motiver.

- Pitié non.

- Don't blame it on the sunshine, Don't blame it on moonlight, Don't blame it on good times ... Entonna Stiles en partant dans les aïgus.

- Ok c'est bon, ferme-là. Donne-moi deux minutes.

Il put entendre alors le bruit des touches sur lesquelles Danny tapaient frénétiquement. Stiles faisait une danse de la victoire mentalement. Isaac, qui s'était rapproché pour écouter la conversation souriait d'une façon bien trop adorable pour son propre bien.

- Voilà, j'ai trouvé. Identifiant : DH mot de passe : Alpha.

- Danny, t'es le meilleur mon pote !

- Je suis pas ton pote ! Et tu me dois une faveur !

Il raccrocha, ouvrit l'ordinateur de Derek et trouva le fichier d'Isaac. Il le copia sur la clé USB que lui tendit celui-ci et déclara :

- Tu me dois une faveur toi aussi !

- Tout ce que tu voudras mec, tu m'as sauvé la vie !

C'était incroyable comme ce type avait une tête d'ange et Stiles venait de se laisser avoir. Il espérait vraiment que Derek ne se rendrait pas compte qu'il avait pénétré dans son bureau sans son autorisation. Mais, il allait mettre à profit sa rencontre avec le grand blond désespéré.

- Isaac, dis-moi, commença Stiles avec un sourire carnassier, depuis combien de temps tu travailles ici ?

- Depuis trois ans.

- Et tu connais bien Derek ?

- Un peu, oui. Pourquoi ?

- Bon, tu vas aller finir ton rapport pour Monsieur Hale. Après tu reviens tout de suite à ce bureau. Je vais utiliser ma dette envers toi dès ce soir. Tu me dois un verre et des informations.

- Ca marche ! Je me dépêche.

Il partit en courant vers son poste. Finalement, cette journée semblait mieux se terminer qu'elle n'avait commencé. Il n'allait peut-être pas se faire virer si vite. En tout cas, il n'était pas prêt à abandonner. Dès le lendemain, il mettrait en route le plan « Je suis indispensable, comment vous avez réussi à vous débrouiller sans moi avant que je ne sois là » (le nom du plan était encore à peaufiner).

Stiles eut un rictus diabolique et se frotta les mains avant de ranger ses affaires.

A suivre ...

Merci d'avoir lu et rendez-vous la semaine prochaine pour la suite ! (Si vous avez envie d'en lire plus)

A bientôt,

Pommie