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LA CONJURATION DES PRESQUE-MORTS
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Résumé : Vingt-quatre ans après la bataille de Poudlard, d'étranges rumeurs font craindre au Ministère de la Magie la levée d'une armée d'Inferi. Harry Potter se voit confier la protection d'un enfant terrifiant : la dernière arme du Ministère. Et, si cet enfant n'était autre que Lord Voldemort ? Et, si vous plongiez au cœur de la magie noire ?
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Rating : T (peut-être M par la suite)
Certains passages seront un peu sombres. Néanmoins, il ne s'agit en aucun cas d'une death fic, et, il n'y aura pas de scène au contenu explicite ― n'en déplaise aux avides lecteurs de Slash, Lemon, et autres.
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Disclaimer :
-Les personnages restent ―bien évidemment― la propriété de J.K Rowling, excepté mes OC, que vous reconnaîtrez rapidement.
-Il s'agit d'une simple fanfiction, je ne tire aucun bénéfice financier de sa publication.
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Pairings/Personnages principaux/univers:
-Les couples sont fidèles à l'œuvre originale.
-L'histoire tourne principalement autour d'Harry Potter, et d'autres personnages traditionnels du fandom (pour garder un peu de surprise, je n'en dirais pas plus)
-L'univers est post-Poudlard et respecte (à peu près) les livres précédents.
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Petit mot de l'auteur :
C'est la première histoire que je poste. Je fais ça pour m'amuser, mais si vous avez des remarques sur mon écriture, ou, si vous vous voulez tout simplement me dire si vous avez aimé ou pas, n'hésitez pas à laisser une petite review !
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BONNE LECTURE !
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PROLOGUE
LE MANGEUR D'AME
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. D'est en ouest, d'étranges rumeurs parcouraient les hautes terres reculées d'Ecosse ; des rumeurs de mort qui effrayaient les vieux fermiers ; des rumeurs d'êtres démoniaques qui terrorisaient les enfants. Près de Dornoch, des murmures à propos de sépultures profanées, de caveaux brisés, et parfois même, de morts qui sortaient d'eux-mêmes de leur tombe se répandaient avec peur. Trois cents, c'était le nombre de cimetières qui étaient, semblait-il, touchés par ces étranges phénomènes. Les autorités locales, alertées par les villageois des différentes bourgades autour de Dornoch, avaient conclu aux agissements d'une secte, et, l'affaire s'était arrêtée là. Les fermiers étaient retournés à leur semailles, et, les rumeurs se propageaient silencieusement. Il était question d'une créature à l'apparence humaine, grande, à l'allure imposante et aux longs cheveux noirs emmêlés, dont le visage d'un blanc cadavérique maculé de sang, était caché sous l'ombre d'une immense cape, si noire qu'elle aspirait la lumière alentour. On prétendait qu'elle contrôlait les morts, et dévorait les âmes des vivants qu'elle tuait. On disait l'avoir aperçue peu après la mise en caveau du Père Callagan, et l'avoir vue disparaître en se changeant en air. Des chasseurs du village de Redmoon l'avaient rencontrée fortuitement lors d'une battue. Un seul d'entre eux était revenu, racontant avec démence que le Mangeur d'âme avait trouvé refuge dans une vieille masure abandonnée au cœur des bois. Mais, comment lutter contre un démon ?
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. Le démon, en vérité, n'en était pas un. C'était un sorcier, un adepte d'une magie bien plus noire et bien plus ancienne que la plupart ne pouvaient l'imaginer, et dont ils redoutaient l'existence. Et, ce soir-là, le Mangeur d'âme ―comme l'appelaient les moldus― s'exerçait à son art dans la masure abandonnée. Il se tenait dans l'ombre d'une lucarne abimée, dont les rideaux déchirés et rongés par le temps s'agitaient à cause des courants d'air qui traversaient la pièce, emportant une forte odeur de putréfaction à l'extérieur. Il écrivait à la lueur des chandelles, dont émanaient par moment des volutes de fumées noires à l'odeur âcre. Seul le crissement de sa plume d'oie sur le vieux parchemin jauni résonnait dans la pièce, suivit, quelques fois, du tapotement de l'extrémité de celle-ci sur le rebord de l'encrier. Le sorcier portait un long chandail sale et rapiécé, qui lui tombait avec négligence sur les genoux. Sa longue crinière de cheveux noirs emmêlés cascadait avec désordre sur ses épaules carrées, et lui donnait un air sauvage. Il reposa la plume sur son porte-plume, et tendit la main vers l'une des chandelles, dont la mèche de chanvre se dissociait. La saisissant, il se leva dans un grincement de chaise. Une lueur de démence brillait dans ses yeux cernés. Les traits de son visage cadavéreux étaient tirés, et, sa mâchoire pointait de sa face émaciée. Il savait que des rumeurs se répandaient, et était conscient qu'ils ne tarderaient pas à le trouver.
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. La petite pièce circulaire, dans laquelle il se trouvait, ne contenait qu'une table jonchée d'objets tranchants en métal ou en os, et de récipients de verre sombre contenant des charognes. Il s'avança vers la table de chêne sale, et d'un geste de la main chassa les mouches qui tournaient autour des chairs et y pondaient leurs œufs. Il posa maladroitement la chandelle, et attrapa un couteau à crochet. D'un geste, il entra la lame recourbée dans l'animal et l'éviscéra, puis saisissant le scalpel, il le dépeça. Lorsqu'il eut fini, il posa délicatement l'instrument métallique sur le bord de la table, et empoigna une longue aiguille en os dont le chas laissait passer un fil épais. Il commença alors de rassembler les morceaux de chair.
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. Des bruits de pas firent grincer le plancher de l'étage, et la porte de la pièce s'ouvrit. Un vieil homme au dos voûté s'avança en claudiquant sur sa canne. Une épaisse cape de voyage terreuse était agrafée sur ses épaules.
―Je t'avais déjà interdit de me déranger, Selwyn, déclara le Mangeur d'âme d'une voix forte.
. Le très vieux sorcier ôta le pan de tissu qui lui masquait une partie du visage, dévoilant une balafre qui lui courait de la tempe gauche au menton.
―Prends tes affaires, Potter arrive, l'informa t-il d'une voix rauque.
―Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.
. En réponse, Selwyn se dirigea vers la lucarne. Alors que le sorcier reprit son labeur, il attendit. L'air froid qui s'engouffrait dans la pièce le fit frissonner ; il mit ses mains dans le pli de sa cape. La clairière semblait morte. Le clapotis de la rivière avait cessé, et les oiseaux s'étaient tus. Peu à peu, les contours d'ombres mouvantes se dessinèrent parmi les pins. Les silhouettes formèrent une masse sombre qui s'approchait.
―C'est Potter. Il est en train de rompre les sortilèges de protection. Ils sont au moins cinq avec lui, remarqua le vieil homme.
. Le Mangeur d'âme ne répondit pas. Il trempa délicatement ses outils dans un sceau d'eau boueuse posé sous la table, et examina attentivement son œuvre. L'ensemble des chairs formait ce qui ressemblait étrangement à un cœur humain dont on reconnaissait nettement les artères qui saillaient des extrémités. Le sorcier chercha sa baguette dans la poche de son pantalon et murmura :
―Incendio.
. Alors que les charognes se consumaient par la magie des flammes verdoyantes, il nettoya ses outils, et les rangea dans un écrin en ébène. La boîte était sculptée d'un blason représentant un jeune garçon qui charmait la mort avec une flûte. Le vieil homme toussota. Le Mangeur d'âme referma l'écrin, et d'un geste de baguette fit disparaître la multitude d'objets qui restaient, éparpillés sur la table. Il rabattit les manches de son chandail sur ses bras, et fit apparaître une cape de voyage.
―Où allons-nous, Faust ? demanda Selwyn.
. Mais, Faust ne répondit pas.
. La porte de la masure s'ouvrit avec fracas quelques minutes plus tard. Et, les deux sorciers avaient déjà disparus, emportant avec eux, toutes traces de leur passage.
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1. Conjuration : complot, manigance secrète.
2. Dornoch est une vrai ville d'Ecosse, c'était juste pour en choisir une.
3. Dans Macbeth, de Shakespeare, les sorcières des landes se transforment en bulle d'air. L'histoire se déroule également en écosse.
4. Le docteur Faust est le héros d'un conte populaire allemand du XVIème siècle, qui relate le destin de cet homme savant, déçu par le peu de reconnaissance qu'il reçoit de son art, et qui fait un pacte avec le diable, Méphistophélès. Celui-ci lui offre une seconde vie tournée vers les plaisirs sensibles, en échange de son âme.
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