Coucou tout le monde,

Je vous poste ici le premier chapitre d'une petite histoire qui est venue à moi très récemment. Quand les copines me racontent leurs vies sentimentales et que c'est bientôt Halloween... Voila le résultat...
Si je le peux, je vous poste le chapitre 2 ce week end.

Les personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont la propriété de V. Roth.

Bonne lecture.

Je rentre du boulot vers 22h, épuisée par mon service en salle. Le vendredi est l'une des journées les plus chargées de la semaine, avec elle, son lot de mal-aimables, de gros lourds et d'accidents divers. Heureusement, quelques habitués viennent aussi et cela me donne le sourire de les servir. Au fur et à mesure, je ne peux m'empêcher de sympathiser et de tisser des liens avec mes clients.
Cela rend mon travail un peu plus agréable à vivre même si je ne l'ai pas choisi de mon plein gré. Il faut bien que je gagne ma vie même si je vis chez mes parents depuis 3 mois maintenant.

Ce qui m'aide à tenir le choc ? L'idée que chaque centime mis de côté me permettra de retrouver mon indépendance et d'offrir à Lya, mon bébé de 3 ans, tout ce dont elle a besoin pour grandir et s'épanouir sereinement.

J'enlève mes chaussures dans le hall d'entrée et me dirige vers la cuisine pour grignoter quelque chose avant d'aller me coucher. Soudain, je sens deux petits bras attraper ma jambe gauche en riant. Il n'en faut pas plus pour me faire sourire. Je pose le fruit que je tenais pour soulever ma petite gazelle dans les airs, la faisant rire encore plus fort.

« Mamaaaaan ! » dit-elle en accrochant ses bras autour de mon cou avant de me faire plein de bisous.
« Bonsoir ma puce. Comment cela se fait que tu ne fais pas encore dodo ? »

« J'ai regadé dessin manimé avec mamie et papy. Lya, pas fatiguée. »

« Mais ce n'est pas une heure pour être encore debout mademoiselle. » dis-je amusée.

Je sais comme il lui est difficile de s'endormir le vendredi soir, seul jour de la semaine où je rentre si tard.

Ma mère apparaît dans la cuisine à son tour et me sourit tandis que Lya pose sa tête sur mon épaule tout en suçant son pouce.

« Je suis désolée, je l'avais mise au lit à 20h mais elle ne tenait pas en place. »

« Ce n'est rien maman. Elle pourra dormir demain matin et je suis heureuse d'avoir pu la serrer dans mes bras. je vais aller la coucher et je suis sûre que dans 10 minutes, elle sera dans les bras de Morphée. »

Pour appuyer mes dires, ma fille baille ostensiblement.

« Je reviens dans quelques instants, tu m'attends ? »

« Bien sûr. » dit-elle en souriant.

Elle embrasse sa petite fille sur la tempe puis je la monte dans sa chambre. Lya s'endort dès que sa tête touche le matelas.

Je la borde avec soin puis je retourne dans la cuisine où ma mère m'attend. Elle m'a préparé un vrai sandwich et l'a posé sur la table. Je la remercie d'un sourire.

Je m'assoie et croque dedans avec beaucoup d'envie.

« J'ai trouvé un appartement, je vais le visiter demain. C'est une collocation mais cela me permettrait d'avoir une surface plus grande à moindre coût. » explique-je entre deux bouchées.

Ma mère soupire.

« Tu sais que tu peux rester ici autant de temps que tu le souhaites ? On est là pour Lya, elle a sa chambre, un jardin pour courir...»

« Je le sais maman mais j'ai besoin de retrouver une certaine indépendance. Ce n'est pas facile de retourner chez ses parents presque 5 ans après être parti. Je ne dois pas me reposer sur mes acquis. Je suis tellement bien ici que si je ne me bouge pas les fesses, vous m'aurez à vos crochets jusqu'à la fin de vos jours. »

Elle rit.

« Je pense que ton père ne serait pas contre l'idée de garder ses deux filles chéries avec lui jusqu'au bout mais nous souhaitons tout les deux que tu sois heureuse et que tu trouves un homme qui te mérite. »

J'écarquille vivement les yeux.
« Hum, je veux être heureuse mais un homme n'est pas dans mes priorités ! »

« Comme tu le sens... mais je suis fière de toi, de la fille courageuse et de la mère exemplaire que tu es »

Je pose mon sandwich, essuie mes mains sur mon pantalon et vais enlacer ma mère. Je lui suis tellement reconnaissante pour son soutien sans faille au fil des années.

La semaine suivante, j'arrive devant l'immeuble où je dois rencontrer ma possible colocataire. Le lieu est agréable et l'environnement sympathique puisqu'il comporte un parc juste en face. Idéal pour Lya qui adore faire de la balançoire.

Je sonne au numéro 6 et rapidement, la porte se déverrouille. Je monte les deux étages par les escaliers. Ce n'est pas que je déteste les ascenseurs mais j'aime profiter de mon environnement pour faire un peu de sport. Cela m'aide à rester en forme.

En arrivant sur le bon palier, je remarque deux femmes discutant dans le couloir. La blonde est appuyée contre l'embrasure de sa porte, cette dernière étant ouverte.

L'autre porte un sac de course dans ses bras. Je m'approche des deux femmes.

« Bonjour ! Tu dois être Tris, c'est ça ? » me demande la blonde.

« Salut, oui, c'est moi. » dis-je en tendant ma main. Elle la serre

« Je suis Marlène, la locataire de cet immense appartement. »

« Enchantée. »

« Et voici Lauren, c'est la voisine d'en face. »

Je lui serre la main également et la regarde un instant. Elle est aussi dans la vingtaine, de beaux cheveux bruns aux épaules et habillée avec un tailleur noir. Très classe.

« Je croise les doigts pour qu'il soit à l'heure ce soir. Veux-tu que je prévienne Uriah afin qu'il lui rappelle ? »

« C'est gentil Marlène mais ça devrait aller. Je l'espère en tout cas. » répond-t-elle en grimaçant, faisant rire Marlène. « A bientôt ! Tris, j'espère que nous aurons encore l'occasion de nous revoir par la suite. »

« Je l'espère aussi Lauren. A bientôt ! »

Marlène m'invite à rentrer dans l'appartement. Je tombe sur la pièce de vie qui est vraiment immense. À ma gauche, un couloir qui dessert deux pièces, au fond à droite, la cuisine ouverte sur le salon et une autre porte juste à côté. La brique est apparente sur certains murs et j'adore ça.

« C'est chouette hein. » lance Marlène en m'invitant à m'asseoir dans le canapé d'angle qui prône au milieu du salon.

« J'avoue, j'aime beaucoup. »

« J'espère bien ! Ça voudra dire que tu as envie de venir t'installer ! »

Je lui souris tandis qu'elle remet une mèche blonde derrière son oreille. Cette fille dégage un charme fou.

« Je vais te montrer ta chambre et celle de ta petite. »

Nous nous levons et elle m'emmène dans le couloir que j'ai vu en arrivant. Ma chambre n'est pas bien grande mais contient le principal. Un lit, un petit bureau où je pourrais installer mon ordinateur et traiter mes photos, ainsi qu'une grande armoire.

Elle se dirige vers la porte situé sur le mur opposé du lit et l'ouvre. Il s'agit d'une petite salle de bain. Elle la traverse, moi sur ses talons et pousse la porte pour révéler une autre pièce. Elle est beaucoup plus petite que ma chambre et surtout, elle est vide mais assez lumineuse.

« Quand tu m'as dis que tu avais un enfant, je me suis dis que cette espace pourrait lui convenir. Honnêtement, c'était un bureau dans le passé mais on peut y mettre aisément un lit et une tonne de jouets. Comme ça, le couloir vous appartient à toutes les deux. »

« Lya n'avait pas une chambre beaucoup plus grande quand nous vivions avec son père alors celle-ci peut convenir. A toi de me dire si un enfant ici est gênant pour toi. »

« Oh non, j'adore les enfants ! Je suis institutrice à l'école du quartier. C'est pour cela que je ne veux pas quitter cet appartement ! Par contre, tiens toi prête car il se pourrait que mes amis veuillent te la kidnapper si elle est du genre petite fille mignonne et adorable. » plaisante-t-elle.

« Elle a un côté petite tornade inépuisable aussi. Je pense qu'ils me la rendront vite. » dis-je en riant.

« Sinon, la moitié du frigo est à toi mais avec la précédente colocataire, on faisait des courses en commun et nous partagions. Quand nous invitons nos amis, c'est à nous de gérer. Petits amis autorisés ici mais interdiction de se balader à poil dans l'espace commun. »

« Aucun risque là-dessus. »

« Dans ce cas, ma maison est ta maison aussi longtemps que tu la supportes. »

« Je peux emménager quand ? »

...

POV Tobias.

J'entre dans la salle de repos et ouvre mon casier pour un glisser ma blouse blanche. Je regarde ma montre et soupire lorsque je vois qu'il est 22h30.
Super, ma journée a été bien plus longue que prévue mais ce sont des choses à prévoir lorsque l'on est interne en médecine.

J'attrape mon blouson et l'enfile en vitesse puis je prends la direction du parking. Sur mon chemin, je croise Uriah, un de mes amis d'enfance. Lui, a choisi d'être infirmier anesthésiste et vu sa tenue, il sort tout juste du bloc.

Nous nous saluons rapidement car il sait que je suis en retard... très en retard à la maison.

Je monte dans ma voiture et roule en direction de mon immeuble qui se trouve à environ 10 minutes de l'hôpital où je travaille. Je gare ensuite ma voiture sur le parking privé et monte les deux étages au pas de course.

Quand j'entre dans l'appartement, je remarque que toutes les lumières sont éteintes. Des bougies sont entrain de brûler sur la table de salle, donnant une ambiance romantique à la pièce.

« Chérie ? »

Pas de réponse. Rien de bien surprenant, j'ai encore 2h de retard sur l'heure que nous avions convenu la veille.

J'enlève ma veste et mes chaussures puis parcours l'appartement. Je la retrouve allongée dans le lit, tournant le dos à la porte. Ma lampe de chevet est allumée.

« Chérie ? » dis-je en m'approchant doucement d'elle. Je monte sur le lit et pose ma main sur ses hanches. Elle grogne.

« Tu as 2h30 de retard... » constate-t-elle sans se retourner.

Je soupire.

« Je sais... Je suis désolé mais il y a eu une urgence. Un accident de voiture et il y avait deux enfants à l'arrière et je... »

Elle se retourne et me fait face, les larmes aux yeux.

« Ouais, et tu n'as pas pu t'empêcher de vouloir apporter ton aide alors que l'équipe de nuit venait d'arriver. » me reproche-t-elle.

« Lauren... S'il te plaît... » l'implore-je en caressant sa joue.
Elle s'éloigne de moi.

« C'était la seule soirée de l'année où je voulais que tu rentres à l'heure. » dit-elle en se redressant. « En y repensant, je me demande comment tu as pu être à l'heure 1 an plus tôt pour notre mariage. »

Je ferme les yeux, attristé de blesser ma femme de cette manière.

« Mon travail est très prenant, je l'avoue et je... je suis désolé. Je peux prendre des vacances la semaine prochaine, ça te dit que nous partions tout les deux ?»

Elle soupire.

« Ton repas est dans le micro-onde. » se contente-t-elle de répondre. « Je... je réfléchirais à ta proposition. Bonne nuit Tobias. »

Elle m'embrasse sur la joue et reprend sa place initiale. Je dépose un baiser dans ses cheveux puis je sors de la chambre pour aller avaler un truc et me changer pour la nuit.

Le lendemain matin, je suis le premier à me lever alors je décide de préparer un petit-déjeuner pour deux puis j'entreprends de débarrasser la table d'hier soir avant que Lauren ne se lève.
Alors que je suis entrain de m'affairer sur le plan de travail, je sens une tendre étreinte autour de ma taille. Je souris et je me retourne pour embrasser mon épouse.

Je suis très chanceux d'être marié à Lauren. Elle n'est pas du genre rancunière alors je sais que le lendemain matin, elle ne m'en voudra plus d'être rentré en retard la veille.

« Tu as bien dormi ? »

« Sûrement moins bien que si nous avions passé une soirée comme je l'imaginais. » dit-elle en haussant les épaules.

« Tu as pensé à la proposition que je t'ai faite hier ? Nous pourrions passer tout les jours de la semaine comme tu l'imagines. »

Elle soupire.

« On ne peut pas... J'ai une affaire à plaider la semaine prochaine, je ne peux pas m'absenter... Et puis, partir en vacances se préparent un minimum, non ? »

« Il suffit juste de réserver un hôtel dans un endroit plaisant et le tour est joué. Nous pouvons voir le reste sur place. » propose-je.

« Je dois vraiment travailler la semaine prochaine. Je suis désolée. »

Lauren et moi sommes ensemble depuis 6 ans et marié depuis 1 an. Je ne peux pas dire que j'ai eu un coup de foudre pour elle mais je dois avouer que je l'ai trouvé charmante et attirante dès que notre regard s'est croisé la première fois. Je suis tombée amoureux d'elle doucement mais sûrement.
Le mariage coulait de source et nous avons eu une journée fabuleuse, entourés de nos amis et notre famille.
Mais nous avons des métiers très prenants : Elle est avocate et je suis médecin, bientôt spécialisé en pédiatrie. J'ai choisi cette spécialité car j'aime beaucoup les enfants. Johanna, ma titulaire me dit que je suis doué avec eux et qu'il m'est très facile d'entrer en contact avec un jeune malade paniqué.

Malheureusement, Lauren préfère ne pas en avoir pour le moment. Elle souhaite se focaliser sur son travail et sa réputation. Ensuite, elle verra. Il faut être deux pour cette aventure alors je l'attends, espérant qu'un jour, elle se sentira prête.

En attendant, nous passons du temps ensemble en fonction de notre planning. Nos horaires ne sont pas toujours les même et la charge de travail non plus.
Parfois, j'ai l'impression de tomber dans une sorte de routine. Elle me rassure autant qu'elle m'effraie car je suis quelqu'un de très spontané et je n'ai pas besoin de planifier les choses à l'avance pour les faire. Si demain je veux aller passer 3 jours à l'autre bout du pays, cela me paraît facile. Il n'y a pas besoin de tout vérifier à l'avance. Il suffit juste de fourrer quelques vêtements dans un sac et de sauter dans sa voiture.

Lauren appréciait mon côté spontané quand nous nous sommes rencontrés ou en tout cas, elle le supportait comme elle le pouvait. Elle aime tout contrôler, tout prévoir à l'avance alors que je suis plutôt du genre électron libre. Ma mère me dit souvent que les contraires s'attirent et je pense que nous sommes totalement dans ce cas de figure.

Aujourd'hui est ma journée de repos. Je pensais la passer avec ma femme mais elle a eu un empêchement de dernière minute. Je suis déçu mais tant pis. Après tout, moi aussi j'ai souvent des imprévus et ce n'est qu'un juste retour des choses. Parfois, j'aimerais avoir un métier différent pour lui rendre les choses plus faciles mais en même temps, je ne me vois pas faire autre chose. Devenir médecin n'est pas chose facile mais je suis fier d'être là où je suis. La route est encore longue pour devenir titulaire mais je sais que je le serais.

Je profite donc de ce jour pour aller courir un peu. Ça me fait du bien de me vider la tête et de prendre l'air. En rentrant de ma session de course, je me retrouve à enjamber des tas de cartons dans le couloir. La porte d'entrée de l'appartement de Marlène est grande ouverte.

Je tape fermement dessus et entre dans l'espace de vie. Marlène déboule devant moi, ses cheveux remontés dans un chignon désordonné et de la sueur qui perle son visage.

« Ah Tobias ! Tu tombes bien ! Nous cherchions une aide divine pour finir de rentrer tout ces cartons et voilà que tu apparais ! »

« Une aide divine ? Carrément ? »

« Tris ne devrait pas tarder, elle est partit chercher son ordinateur et Lya mais nous avons déjà bien eu du mal à monter tout ça ici. »

« Tris ? Lya ? » demande-je étonné.

« Tris est ma nouvelle colocataire et Lya est sa petite fille de 3 ans. C'est surtout les cartons de jouets qui sont les plus nombreux. »

« Je ne savais pas que tu avais trouvé quelqu'un » dis-je en allant chercher un premier carton. « Je le pose où ? »

« pièce au fond du couloir... Si, Tris a visité l'appartement le jour de ton anniversaire de mariage. »

« Vu l'heure à laquelle je suis rentré, Lauren ne risquait pas de m'en parler. »
« C'est ce que j'ai cru comprendre quelques jours plus tard... Tu en loupes pas une quand même. » se moque-t-elle gentiment.

Marlène est une amie d'enfance que j'ai retrouvé par hasard. Elle a d'abord emménagé dans cet appartement puis je me suis rendu compte qu'elle sortait avec Uriah qui était mon voisin lorsque j'habitais encore chez mes parents.
Son grand-frère est mon meilleur ami mais je m'entends très bien avec lui puisque nous travaillons souvent ensemble à l'hôpital.

« Lauren a dû mal à comprendre que mon métier et mes horaires ne sont pas aussi pratiques que les siens. » explique-je en prenant un autre carton. « Je ne peux pas rentrer chaque jours à 17h, ni même laisser mes collègues quand le besoin se fait sentir. Des êtres humains ont besoin de moi, je ne peux pas faire comme elle et me contenter de fermer un dossier pour le reprendre le lendemain matin. »

« ça a toujours été une source de conflit entre vous... Si elle ne comprend pas ça, je pense que vous allez vous battre à chaque fois que tu seras en retard. »

« On arrive au moment où tu me dis que nous n'allons pas bien ensemble et que tu ne sais toujours pas ce que je fais avec elle ? »

« Non, je n'aime pas me répéter pendant des années. » lance-t-elle en me donnant un coup d'épaule alors que je sors de la petite pièce. « J'adore Lauren, mais je la trouve très égoïste alors que tu fais le maximum pour la satisfaire. Tu lui proposes de passer du temps avec toi en partant le week-end, tu la couvres de cadeau et tu fais ton maximum pour être là pour elle mais elle n'est jamais satisfaite. Elle continue toujours à voir le négatif de la situation et ça m'agace. » m'explique-t-elle.

Marlène a toujours été quelqu'un de très sincère. C'est d'ailleurs à cause de ça que sa précédente colocataire est partit.

« J'ai mes tords aussi... Et puis nous sommes mariés, je dois faire en sorte que ça fonctionne entre nous. »

« Au pire, il n'y a pas de honte à divorcer... Elle sera bien placée pour réaliser toute la paperasse. »

« Marlène ! » m'agace-je.

Elle lève les mains, signe qu'elle arrête.

« Ce n'est pas un secret, j'ai toujours dit qu'elle ne te méritait pas. »

C'est à ce moment précis qu'une jeune femme entre dans l'appartement, une petite fille lui donnant la main.

« Ah Tris ! Tu tombes bien. » lance Marlène.

Elle s'approche de nous, me souriant timidement.

« Je te présente Tobias, le mari de Lauren. »

« Tobias, voici Tris ! »

Nous nous serrons la main et à ce contact, je ressens comme une douce chaleur qui gagne mon corps. C'est troublant. Je me mets ensuite à la hauteur de sa fille qui se cache immédiatement dans les jambes de sa mère.

« Hey, salut toi. Je m'appelle Tobias. C'est quoi ton nom ? » dis-je doucement.

« Lya. » répond-t-elle timidement.

« C'est mignon, j'aime beaucoup. »

« Mercccci » dit-elle en penchant la tête sur le côté et en se balançant. Cette petite a un côté très charmeur.

Je me relève et regarde sa mère un instant. Je comprends immédiatement d'où vient la beauté de sa fille. Tris n'est certainement pas le genre de femme qui entre dans les standards physiques de beaucoup d'hommes mais elle a ce petit quelque chose qui ferait que je pourrais me retourner sur elle dans la rue. A vrai dire, dans des circonstances différentes, j'aurais même eu l'envie de l'inviter à dîner pour apprendre à la connaître.

« Je suppose que je dois te remercier d'avoir fini de rentrer les cartons ? » me demande Tris.

« Je n'ai pas fait grand chose. »

« Merci pour le coup de main en tout cas. »

Je lui souris.

« Bon courage pour l'installation et pour réussir à supporter Marlène au quotidien. »

Mon amie me frappe à l'arrière de la tête, ce qui fait rire Lya.

« Aïe. »

« J'allais t'inviter à venir boire un coup avec tout le monde samedi soir mais j'imagine que l'on va t'éviter. »

« Moi aussi je t'adore. » lui lance-je en faisant un clin d'œil. « A samedi soir ! » dis-je avant de partir.

J'espère que ce début vous a plus même si j'imagine qu'il doit faire peur à certains d'entre vous... ça tombe bien, c'est de saison.
Merci par avance pour vos retours!