Shattered

Fandom : Haikyu !

Paring : Oikawa/Iwaizumi

Genre : Univers Alternatif

Résumé :

Lorsqu'Oikawa se retrouve dans le coma après un accident de voiture particulièrement violent, il se rend rapidement compte qu'il est également capable de voir tout ce qui se passe autour de lui.

Bloqué entre la vie et la mort, il comprend alors qu'un choix va s'imposer à lui. Vivre, ou mourir.

Mais lorsque les raisons pour lui de s'arrêter là s'enchaînent, il ne pourrait bien lui rester qu'une seule personne qui en vaille la peine.

Note d'auteur.

Oui. Je sais. Je le sais, d'accord. J'ai pas de vie.

Et non seulement j'ai pas de vie, mais en plus le peu que j'ai est dicté par Oikawa ce sale petit enfoiré. Tout est de sa faute.

Enfin, j'espère que cette petite fiction de cinq courts chapitres et quatre sous chapitres vous plaira. Je ne l'ai pas encore terminé, il me reste le dernier à écrire, mais je pense le terminer aujourd'hui ou demain. Fin' voilà, je vous fais des bisous, et n'oubliez pas: on ne tape pas l'auteur s'il y a quelque chose qui ne va pas.

Prologue.

Il sentit le ballon passer au dessus de lui avant même de le voir. Les poils de ses bras se hérissèrent, ses pupilles se dilatèrent alors qu'il levait les yeux et, sans qu'il ne puisse avoir aucun contrôle sur son corps, ses mains s'élevèrent, ses oreilles se bouchèrent, et un grand sourire naquit sur ses lèvres. Un courant électrique le parcourut de part en part, faisant frissonner chaque centimètre de sa peau.

C'était cela, ce moment. Le moment. Il le sentait ; l'instant parfait.

Il eut pendant quelques secondes l'impression que le temps s'arrêtait, puis lorsque ce dernier reprit son court, un grand cri sortit de sa bouche, donnant à sa voix l'impression qu'elle se brisait.

– Tetsu !

Une ombre noire passa à coté de lui, à la vitesse de l'éclair, au moment même où le ballon se posait sur le bout de ses doigts. Il visualisa le chemin, la trajectoire, puis l'envoya.

La passe parfaite.

Le garçon aux cheveux noirs s'élança, sautant, haut – si haut ! –, et tendit son bras.

Le son de l'impact résonna dans toute la salle, immédiatement suivit par celui que fit le ballon en touchant le sol, de l'autre coté du filet. Dans le terrain adverse.

Le souffle court, Oikawa regarda le sol avec des yeux ronds, son cœur battant à ses tempes, assourdissant. Ses mains tremblèrent, tout comme ses lèvres, puis ce fut comme si la salle se réveillait enfin ; la foule explosa.

Applaudissements, cries, hurlements.

Dans un état second, les veines parcourut d'une adrénaline renversante, le châtain sentit des bras passer autour de son cou, des rires parvenir à ses oreilles, des corps se coller contre le sien. Kuroo le prit dans ses bras, lui déclarant tout son amour en hurlant comme un fou, et il sentit Bokuto glisser sa tête entre ses jambes pour le porter sur ses épaules.

Son cœur était tellement serré – si agréablement et si fort !– qu'il en avait presque envie de vomir.

Ils avaient gagné.

XXX

Lorsqu'Oikawa sortit sur le parking devant le grand gymnase, de légers flocons tombaient du ciel, recouvrant le sol d'une fine pellicule de givre. Il resserra son écharpe autour de son cou, puis passa une main fatiguée dans ses cheveux mouillés.

– Tu rentres avec nous ? lui demanda Kuroo. C'est Bo' qui conduit, et si tu veux tu pourras venir boire un verre à l'appart' après ?

Le châtain leur offrit un sourire désolé.

– Ma sœur doit m'attendre quelque part. Je rentre chez moi pour les vacances, et pour fêter notre victoire avec elle.

Bokuto lui donna un petit coup de coude en passant son bras autour des épaules de Kuroo.

– Oh, oui ? Rien qu'avec ta sœur ? Iwa-chan serait tellement triste d'apprendre que tu ne le comptes même pas dans tes plans.

– Même pas alors que tu nous rabâches les oreilles depuis des semaines avec lui, termina le brun avec un sourire entendu pour son meilleur ami.

Tooru sentit ses joues brûler et il en profita pour marcher violemment sur le pied du mécheux.

– Je vous emmerde, rit-il. Et oui, je vais voir Iwa-chan, et si vous voulez tout savoir, on va baiser comme des –

– Aaah ! Garde nous un peu de surprise, tu veux ? l'interrompit Kuroo. Tiens c'est pas elle, là bas ?

Il se retourna et en effet, un petit bout de femme avec une épaisse chevelure auburn était enroulée dans de nombreuses couches de vêtements, assise sur le capot d'une voiture. Lorsqu'elle le repéra à son tour, un grand sourire illumina son visage et elle leva les bras au dessus de sa tête en criant :

– Mon chou, t'es le meilleur ! Ce mec est mon petit-frère, précisa t-elle en direction d'un couple qui passait à coté. Ta grande sœur adorée est venue te chercher !

Il enfouit son visage rouge dans ses mains sous les rires moqueurs de ses amis.

– J'ai du chocolat chaud et des beignets dans la voiture, bouge tes fesses !

Et il ne lui en fallut pas plus pour courir en direction de la voiture, droit dans les bras de sa sœur.

XXX

– Ils étaient bons, super bons même ! Mais là, Kuroo s'est élancé – et putain, je savais qu'il pouvait sauter haut, mais alors là, j'étais à deux doigts de le rater cet imbécile ! – et je lui ai envoyé le ballon pile dans ses mains. C'était tellement parfait, t'aurais dû voir ça !

Une moitié de beignet dans la bouche, Tooru lui offrit un sourire fier et légèrement enfantin, et sa sœur lui répondit par un éclat de rire joyeux.

J'étais là, imbécile ! Je t'ai vu te ramasser au sol durant le deuxième set – la tête la première, chou, en plein dans le nez –, et j'étais même là lorsque ce garçon – celui avec ses mèches bizarres – t'as envoyé le ballon dans les fesses lors du début du troisième.

Elle passa une vitesse, attrapa un beignet, et croqua dedans à pleine dents.

– Donc, j'imagine que si j'ai pu voir tout ça, j'ai également pu te voir faire cette magnifique passe à la fin.

Elle lui sourit.

– Dommage qu'Hajime n'est pas été là, il aurait très certainement été aussi fier de toi que je le suis. Mon champion.

Il sentit ses joues s'échauffer, alors que son cœur était à deux doigts de sortir de sa poitrine. Parfois, il était tellement heureux de la retrouver.

– Merci nee-chan, je suis content que t'aies pu venir. Tu me manquais.

– Tu me manquais aussi. Et puis tu connais papa, l'ambiance à la maison est tellement lourde.

Il lui offrit un sourire désolé.

– Je sais, je me doute. Vive les vacances de noël, hein ? Tu ne peux plus te passer de ton adorable petit frère.

– A vrai dire, si mon adorable petit frère voulait bien arrêter d'essayer de m'entuber et reposer ce chocolat parce qu'il est à moi, ça, ça serait vraiment adorable, merci beaucoup.

Grognant, il reposa le gobelet dans les portes-bouteilles au centre du tableau de bord.

– Parfois, je me dis qu'être fils unique n'aurait pas été pire. Quelle sœur ingrate.

– Hey, s'écria t-elle en tournant la tête vers lui. Je les ai acheté par pure gentillesse, sale petit enfoiré, pour toi, parce que tu le méritais bien après tout, alors –

Mais il n'entendit pas la suite. À vrai dire, il n'entendit plus rien du tout. Sur le moment, il ne comprit par bien ce qui arriva, car cela fut bien trop rapidement. Soudain. Son monde – son monde entier – explosa en une myriade de couleur et de sensation, de la douleur à n'en plus finir, mais surtout et avant tout de la surprise, et son cœur eut juste le temps de louper un battement. Durant quelques instants – qui lui parurent si longs, presque une année entière s'il aurait voulu les décrire – il eut tout simplement l'impression d'être coincé en haut d'un roller coaster, au moment précis où les wagon s'apprêtent à descendre le premier looping.

Il sentit une main se poser sur son bras, quelque chose appuyer sur ses jambes, une grande lumière l'aveugler jusqu'à ce qu'une noirceur totale envahisse son champ de vision, l'abandonnant dans une obscurité totale qui l'engloutit tout entier.

Puis finalement, un grondement qui résonna encore et encore dans son crâne.

Tooru !