Bonjour à tous !

Malgré ma fic toujours en cours, me voilà de retour avec une toute nouvelle fic dont l'idée m'est venue aujourd'hui même.

En partie parce que j'écoutais la chanson de My Chemical Romance, « You know what they do to guys like us in prison » , que je vous conseille d'ailleurs !

J'aime beaucoup le thème de la prison et j'espère que ça vous plaira également.

Disclaimer : Les personnages de l'univers de J. ne m'appartiennent pas mais tout le reste si, surtout les gros méchants gardiens de prison. Je me suis également inspirée de la série 'OZ', qui m'a suggérée notamment le titre.

Le salaire que je touche en écrivant ces lignes sera bien sûr reversé sur mon compte secret à Waïkiki, alors chut.

Raiting : Il y a de grandes chances que ce soit un bon gros M.

Notes : Vous l'aurez compris, cette histoire se déroule en grande partie dans une prison. C'est un Univers Alterné et comme je vais essayer de rester fidèle aux 'ambiances de prison' que j'ai pu voir dans certaines séries américaines, il se peut que le langage ou les actes soient parfois crus et/ou violents. Je ne tomberais pas dans quelque chose de glauque, pas d'inquiétude mais c'est juste pour prévenir les personnes susceptibles d'être choquées par ce genre de choses.

Ah et il sera question de relations homosexuelles , oui avec la langue, la queue et tout.Alors si des homophobes traînent encore sur cette page, c'est qu'ils n'assument pas leur slashittude.

Arrêtez de faire chier et tournez-vous.

Bon, c'est tout ce que j'avais à dire je crois.

Bonne Lecture !

• . • . •

Prologue : Comment tomber de haut

Peur. Il avait peur. Lui, Draco Lucius Malfoy, avait peur. Si peur que l'expression 'se cacher dans les jupons de sa mère' lui semblait un euphémisme face à l'envie que lui inspirait la situation actuelle. Mais lorsque l'on était convoqué dans un imposant tribunal aux murs nus pour répondre de ses actes, l'option 'jupons de maman' n'était malheureusement pas sur la carte.

Et Dieu sait à quel point il aurait aimé être l'enfant insouciant qu'il était il y a de cela quelques années à peine. Mais la vie avait changé et l'avait changé avec elle, sans lui demander son avis.

Malgré tout, le jeune homme parvenait à soutenir les regards fixés sur lui. Il bravait même celui du juge dont le marteau le terrifiait. Il redoutait l'instant de le voir s'abattre en un claquement sec, prononçant l'horrible sentence.

Comment en était-il arrivé là ? C'était lâche de se poser cette question, de faire mine qu'il n'était qu'une victime des circonstances. Il était coupable, il ne le savait que trop bien. Mais dans le monde dans lequel il s'était laissé entraîner, il n'y avait que deux options. Devenir un criminel ou se faire descendre par un criminel.

En Malfoy qu'il était, il avait préféré la première solution. Malfoy...Un sourire amer vint déformer sa bouche pourtant parfaite. La simple évocation de son nom lui rappelait que son géniteur n'était pas présent au procès de son propre fils. C'était sa façon de le punir, de lui faire comprendre que l'on ne désobéissait pas à Lucius Malfoy sans en payer le prix.

Et les menottes durement resserrées sur ses poignets lui faisaient entrevoir l'ampleur de sa future punition. Déjà enchaîné comme un condamné. Foutu pays de merde.

« J'appelle Martha Sanchez à la barre. »

La voix de l'avocat de l'accusation ramena Draco sur terre et il posa son regard sur la femme, apparemment d'origine latine, qui semblait âgée de plus de cinquante années et se triturait les mains, lissant nerveusement son tailleur bon marché. Elle gardait résolument le regard baissé et craintif, comme si elle était l'accusée dans l'affaire actuelle.

« Mme Sanchez, tout d'abord merci d'avoir accepté de témoigner aujourd'hui. »

La femme se contenta d'acquiesçer vivement, relevant les yeux vers l'avocat.

« Avant-hier, le 20 Décembre, trois hommes ont été abattus en pleine nuit dans la rue adjacente à votre maison. Vous avez affirmé être sortie de votre maison immédiatement après avoir entendu retentir les coups de feu. Et même avoir aperçu l'un des principaux suspects dans cette affaire en train de quitter les lieux du crime, l'arme à la main. Est-ce Mr Malfoy, ici-présent ? »

Sans accorder un regard au jeune homme blond qu'elle était censée identifier, Martha acquiesça à nouveau, les yeux résolument fixés sur l'homme qui la questionnait.

Ce simple fait eut le don d'énerver royalement Draco qui, faisant fi des convenances ou de ce qu'il risquait pour son intervention, se leva vivement de sa chaise :

-Elle ne m'a même pas regardé ! Comment est-ce qu'elle pourrait prouver que c'était moi ? Elle ne me regarde pas !

Le témoin sursauta et posa un regard de bête traquée sur le blond, tandis que le juge tentait de ramener le calme dans la salle en abattant frénétiquement son marteau sur son pupitre. L'avocat de Draco posa impérieusement son bras sur le sien et lui intima l'ordre de s'asseoir immédiatement.

« Mr Malfoy. » gronda le juge sans avoir à élever la voix. « Encore une intervention de cet acabit et je vous fais inculper pour outrage à la Cour. En plus de ce que vous encourrez déjà. »

Draco retomba lourdement sur son siège, ses mains menottées sur ses cuisses. Ses jointures étaient blanchies de par ses poings qu'il serrait de rage contenue. Il jeta un regard noir à l'avocat chargé de sa défense et qui se contentait de jouer nerveusement avec son stylo, l'air un peu perdu.

Le jeune homme ne s'était jamais senti aussi seul qu'en cet instant. Il n'avait pas d'argent à lui et son père ayant refusé de lui apporter son soutien dans l'affaire, on lui avait commis un avocat d'office. Un petit binoclard sans ambition qui était déjà résolu à accepter sa défaite dans cette affaire.

Il n'y avait qu'à voir comme il baissait docilement le regard quand l'avocat de la partie adverse s'adressait à lui. Un vrai toutou. 'Tu ne veux pas aller lui sucer la queue pendant que tu y es ?' se retint de lui glisser Draco.

Tout cela le dégoûtait. Il voulait en finir et vite, quitter cette salle et tout cette ambiance oppressante. Quitte à ressortir en tant que condamné. Même s'il savait que cela n'arriverait pas.

Pourquoi ? Parce qu'un Malfoy ne va pas en prison. Jamais de la vie ! Son père avait beau lui en vouloir et vouloir le punir, Draco restait convaincu que Lucius n'accepterait jamais que sa progéniture soit envoyée en prison. Question de fierté.

Et Malfoy père avait largement les moyens et l'influence de blanchir son fils dans cette affaire, aussi scabreuse soit-elle. Londres n'était-elle pas déjà aux pieds de son père ? Officieusement bien sûr.

Malgré tout, Draco appréhendait la fin du procès. Même s'il n'irait pas en prison, non il n'irait pas. N'est-ce pas ?

• . • . •

«...Coupable. »

Coupable ? Coupable. Coupable. Coupable. Coupable.

Ce simple mot tournait en boucle dans sa tête, au point d'en devenir vide de sens. Le Juge s'était contenté de le prononcer de façon neutre avant d'abattre une ultime fois son marteau sur la table. Draco aurait presque préféré qu'il se lève pour le crier en le pointant du doigt.

Là, au moins il aurait compris ce qui lui tombait dessus.

La larve qui lui avait servi d'avocat posa légèrement sa main sur son épaule avant de marmonner un 'Je suis désolé' et de se ruer vers la sortie la plus proche.

Le jeune homme eut à peine le temps de tourner la tête que déjà, deux policiers l'encadrèrent pour le faire sortir de la salle.

Il devait sûrement se trouver dans une mauvaise série policière américaine ou pire, un roman minable écrit par un écrivain minable en manque de sensations. Il n'était pas censé avoir un peu de temps libre avant qu'on ne le conduise directement en prison ? Il n'avait pas le droit à une dernière volonté ou autre connerie du genre ?

Bon, d'accord, il n'y connaissait absolument rien en juridiction mais merde, c'était tout ? On allait le prendre, le jeter dans une camionette blindée en direction de la prison et lui souhaiter bon séjour ?

Impossible. Son père allait bien intervenir quelque part.

Il suffisait de se calmer et de relativiser un peu.

A peine eut-il franchi la porte du tribunal qu'une armée de journalistes lui tomba dessus, le mitraillant à tout va en lui posant des centaines de questions simultanées.

La seule chose à laquelle Draco pensait en ce moment, c'est qu'il ne devait pas être beau à voir. Ca faisait deux jours qu'il croupissait en garde à vue très rapprochée. On l'avait autorisé à se laver et à se changer seulement ce matin, avant son audience.

Il offrit néanmoins le visage le plus fier qu'il put aux photographes, enfin, aussi fier qu'on pouvait l'être quand on se faisant littéralement tirer par maintenant cinq policiers en direction d'un véhicule pénitencier.

Après son hygiène corporelle, on allait maintenant le priver de sa dignité. Youpi !

• . • . •

'Azkaban State Penitentiary'

Ce fut la première chose que Draco réussit à apercevoir depuis la petite fenêtre de l'arrière de la camionette. Ou plutôt, de sa cage. Vue la façon dont on l'avait traité jusqu'ici, il se sentait vraiment comme un fauve emprisonné.

Evidemment, il se doutait que le but du voyage n'était pas de le mettre à l'aise ou en confiance avec son futur proche mais merde quoi. Un peu d'humanité, ça n'a jamais tué personne.

Après une, ou deux, ou trois heures de trajet ininterrompu, le véhicule s'immobilisa enfin mais Draco ne savait pas s'il devait s'en réjouir. La fin du voyage, c'était le cas de le dire.

Il tendit l'oreille et des fragments de voix lui parvinrent avant que la porte de sa 'Geôle Mobile' ne s'ouvre brusquement, le faisant sursauter.

« Allez amène-toi, on a pas qu'ça à faire ! » le somma l'un des policiers, l'air bourru.

Le blond, désormais prisonnier plutôt, sortit du camion avec toute la lenteur dont il était capable et fit face à l'homme qui venait de lui parler avec tant d'amabilité :

-Pourquoi ? Tu comptes aller faire le Marché de Noël après ça ?

Le policier leva vivement sa matraque, comme pour lui mettre un coup, et Draco dut réunir tout le courage dont il était capable pour ne pas faire un bond en arrière.

« Chuck ! Fais pas le con et ramène le gamin par ici. » les interrompit un autre policier, qui semblait avoir de l'autorité sur les autres.

Le Chuck en question rangea sa matraque avec dépit et poussa sans ménagement le jeune homme vers les lourdes portes de fer blindées qui s'ouvraient tout juste devant eux. Entourées de murs recouverts de barbelés et de caméras de surveillance.

Tout était là pour vous rappeler que vous n'étiez pas au camp des scouts.

« Tu vas regretter ta grande gueule ici, petit con. » eut tout juste le temps de lui glisser le policier qui semblait le porter dans son cœur.

Se mordant la langue pour ne pas lui sortir une remarque acerbe et bien sentie, Draco se laissa docilement conduire jusqu'au cœur de la prison, dans un bâtiment dont les gardiens semblaient encore plus sympathiques que les policiers qui l'encerclaient.

Quand la première porte se referma sur eux, lourde et verouillée, le blond se retint d'avoir peur. Il n'avait rien à redouter ! Son père le sortirait de là avant même qu'il ait à passer cet horrible ensemble orange qu'il avait vu tant de fois à la télé.

« Malfoy, B1373, juridiction de Londres. »

Voilà les derniers mots que prononça l'un des policiers qui l'accompagnaient avant de tendre un dossier mince à un homme assis derrière un comptoir. Celui-ci le parcourut rapidement de ses yeux de fouine et leur fit un bref signe du menton avant de tamponner les feuilles à une vitesse impressionnante et de leur rendre le dossier.

Franchissant une seconde porte, cette fois uniquement composée de barreaux, les policiers laissèrent Draco aux bons soins d'un gardien vêtu tout de noir, un talkie walkie et une épaisse matraque ceignant sa taille.

« Amuse-toi bien. » lui lança Chuck, un sourire mauvais aux lèvres avant de refermer la porte derrière lui et de lui faire un petit signe de la main.

Le jeune détenu lui fit un doigt d'honneur du mieux qu'il put avec ses mains entravées. Le gardien, aussi épais qu'une...porte de prison, lui fit signe d'aller s'asseoir sur un banc déjà occupé par quatre autres détenus.

Il fut presque soulagé de voir qu'il n'était pas le plus jeune d'entre eux. En effet, le mec à ses côtés semblait avoir à peu près le même âge que lui mais Draco s'inquiéta un peu quand il remarqua que les mains de son voisin étaient agitées de nombreux tics nerveux.

« Hey, hey, hey, hey...Hey, beau gosse. » lui chuchota le névrosé avec un sourire en coin. « T'es là pour quoi toi ? Hein ? Hein ? Avec ta belle gueule, t'as pas du faire un truc bien méchant. T'as volé des bonbons à l'épicerie du coin ? »

Ses propres questions lui arrachèrent un rire presque dément et la voix sèche du gardien lui ordonna de la fermer, ce qu'il fit promptement.

Draco releva fièrement la tête et le toisa avec mépris :

« Je compte pas croupir ici, moi. Je serais parti avant que t'aies eu le temps de... »

'Mr Malfoy ! Répondez à nos questions, s'il vous plaît ! Qu'est-ce que cela vous fait de voir que votre fils unique a été inculpé ce matin même ?'

Il ne s'était pas rendu compte qu'un petit poste de télévision était allumé juste au dessus de la tête de l'homme au comptoir. Il tordit le cou pour apercevoir une partie de l'écran, le visage éclairé par l'espoir. Attendant la réponse que son père donnerait aux médias.

'Mr Malfoy ? N'allez-vous pas intervenir en sa faveur ? Il n'a que 21 ans, non ?'

Un micro fut placé tout près des lèvres de Lucius Malfoy et Draco reconnut son raclement de gorge si distinctif avant que ne retentisse sa réponse :

« Voyez-vous, je crois en la justice de ce pays. Si mon fils a été rendu coupable du crime dont il a été accusé, alors il doit payer sa dette à la société. Je ne vois pas pourquoi le fait qu'il soit mon fils devrait l'en préserver. C'est en assumant ses erreurs qu'on apprend. C'est ce que m'a inculqué mon père et je compte bien transmettre les mêmes valeurs à mon fils. Bien qu'aujourd'hui, je doute de pouvoir le considérer comme tel. »

Vous avez déjà marché sur une corde tendue à l'extrême en priant pour qu'elle ne casse pas avant que vous ayez pu échapper au gouffre béant sous vos pieds ? Non ? Draco non plus mais en cet instant, sa corde venait de se casser en trois gros putain de morceaux.

Un peu comme sa confiance en son paternel.

« Hey, hey, hey...Tu sais, ça s'appelle Azkaban mais son p'tit nom c'est AZ ! Et toi, c'est quoi ton p'tit nom beau gosse ? »

Le névrosé à ses côtés continuait de lui parler à une vitesse affolante de choses sans queue ni tête mais le blond n'écoutait plus. Il fixait le sol, ses oreilles hermétiquement fermées au son de la télé qui lui parvenait toujours.

Ce qui le ramena sur terre, ce fut de violents coups de matraque sur les barreaux tout près de lui et il sursauta en réalisant que les autres détenus sur le banc s'étaient déjà levés et s'engouffraient chacun leur tour dans une pièce adjacente dans laquelle ils étaient fouillés dans les moindres recoins.

Le goût amer et légèrement salé de la réalité envahit la bouche de Draco avant qu'il ne réalise que c'était en fait le goût d'une unique larme qui coulait le long de sa joue jusque sur ses lèvres. Il n'eut pas le temps de l'essuyer avant qu'un gardien ne la voit et le fixe longuement, un rictus sur les lèvres.

Quand il passa près de lui, il le gratifia presque aimablement de ces trois mots :

« Bienvenue à AZ. »

Draco serra les poings et tenta de chasser la voix de sa putain de conscience qui ne cessait de lui répéter que s'il avait suivi des cours de droit, il n'en serait pas là.

Seul. Les jambes écartées. Et un doigt inconnu dans des recoins de son anatomie qu'il aurait préféré à jamais inviolés.

Et merde.

• . • . •

A suivre.

Alors ? Vous en pensez quoi ?

Bon, c'est pas super réjouissant comme prologue mais vous verrez que ça ira mieux ensuite !

Enfin...J'espère.

N'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour encourager, critiquer ou même juste pour me donner la météo.

A très vite ! Enfin, si vous le voulez.

Koibi.