"Chapitre 1 : Première escorte"


Hey ! Salut les gens !

Vous attendez cette fameuse préquelle depuis longtemps n'est ce pas ? Eh bien la voici enfin !

J'en profite ainsi pour répondre au Guest Wilico pour ses commentaires dans mes autres histoires : merci beaucoup ! Je suis super contente que tu ai aimé "Condamné par les sentiments" et "Black Blood" malgré les deux fin tragique ! J'espère que tu apprécieras tout autant "Le jour d'avant" ! Bisous et désolé pour la réponse tardive !

Pour info : L'histoire se fera sous forme différents OS retraçant les épisodes principaux de cette période dans la vie de Nico. Ainsi il n'y a aucun suspens d'un chapitre à un autre. De plus CECI EST UNE PREQUELLE alors veuillez LIRE "CONDAMNE PAR LES SENTIMENTS" pour NE PAS ETRE SPOIL !

Ce petit avant goût fait office de prologue/chap1. Il présente Nico en quelque sorte. Bref je n'en dis pas plus et vous laisse découvrir ce chapitre !


I.

J'y était arrivé. Enfin ma toute première escorte ! J'en étais tellement fier ! Je venais tout juste d'être Caporal dans l'armée de terre italienne et j'étais le plus jeune parmi ces milliers d'hommes. Cela me faisait un peu bizarre à mes tout débuts mais je m'y étais fait plutôt facilement. Mais parlons un peu de moi avant tout :

L'armée m'avait en quelque sorte recueillie vers mes 10 ans car je vivais seul dans la rue depuis que ma mère et ma sœur Bianca étaient morte, tuées par des soldats nazis (qui pourtant étaient alliés à notre pays). Mon père, de son nom de code Hadès, était un grand général et avait décidé de me mettre dans une caserne militaire au lieu d'un orphelinat. Je lui en étais très reconnaissant car il avait fait de moi un homme et j'avais évité ainsi de faire les Dopolavoro*, ce qui était assez embêtant.

Vers mes 14 ans, j'étais déjà un très bon soldat et j'avais trouvé goût dans le tir. Je ratais peu souvent ma cible et avais pour coutume de viser uniquement la tête. Par la suite j'ai évolué et amélioré mes compétences dans d'autres domaines pour enfin finir caporal.

Ma mission du jour : escorter un certain Percy Jackson dans un QG à Venise. Simple en théorie tout comme en pratique.

Je montai ainsi sur une moto de l'armée (la toute première fois que je pouvais conduire une moto !) et me rendis avec mes hommes au port pour attendre le croiseur du général britannique. A ce qu'il paraissait, ce général avait un jeune âge lui aussi. J'étais plutôt curieux de voir à quoi il ressemblait.

Enfin, un bateau portant les couleurs du Royaume-Uni fit son apparition dans le port. Il était assez imposant. Normal pour l'une des plus grandes puissances maritimes du monde.

Après plusieurs manœuvres éprouvantes, le bateau déplia enfin son échelle pour permettre aux marins de monter à bord. Comme le voulait la coutume, ce fut le capitaine du navire qui descendit en premier. Or Percy Jackson, étant chef du navire, mit pied avant tout le monde sur le sol italien.

J'avais la boule au ventre. Je me demandais vraiment à quoi ressemblait ce général à qui l'on faisait tant d'éloges. Il s'avança vers nous. Il avait typiquement l'apparence d'un enfant ayant volé l'uniforme de son père. Il n'était pas très menaçant mais il imposait tout de même le respect.

Percy Jackson était un grand brun élancé avec des yeux aussi verts que l'océan indien et de longs cils. Il possédait un nez fin et des lèvres rosées ni trop épaisses et ni trop fines. Sa carrure était un peu en V et il avait des muscles faisant penser à ceux d'un nageur/sauveteur. Il était vraiment bel homme.

Sans même m'en être rendu compte, son étrange beauté m'intimidait. Mon cœur s'accélérait sans même savoir pourquoi. A son approche je me sentais tout... bizarre. Je n'arrivais pas à mettre des mots là-dessus. Cette sensation me faisait peur car elle m'était inconnue. C'était comme si j'avais des papillons squelettiques dans mon ventre.

Percy se planta devant moi et me demanda :

-Vous êtes le caporal Nico Di Angelo ?

-Oui c'est bien moi, lui répondis-je. Enchanté Général Jackson.

Percy me fit un sourire et me serra la main. Ses dents étaient aussi blanche que des perles marines. Il avait un très beau sourire. Or, je ne comprenais toujours pas ce qu'il m'arrivait à cause de sa proximité. J'avais les jambes toutes moles et je tremblais.

-Vous allez bien ?, me demanda le général plus par politesse que par réels soucis envers moi.

-Oui ça va monsieur, lui répondis-je en relevant mes épaules. J'exécute juste ma première mission. J'en suis un peu anxieux.

-Je vois, observa-t-il. Vous êtes jeune pour un caporal.

-Vous de même pour un général, lui affirmais-je.

Percy pouffa puis se rendit dans la voiture prévu à son effet. Lorsque je ne le vis plus, je me détendis enfin. Cette brusque conversation m'avait fait stressé à un point inimaginable. Était-ce autorisé de parler avec un haut gradé inconnu en plus ? Probablement pas... pourtant c'était Percy Jackson lui-même qui avait engagé la conversation.

Je retournai sur ma moto et fis signe à l'escorte de démarrer.

Le trajet dura une dizaine de minutes. Dix minutes pendant lesquelles la voiture noire me suivait. Dix minutes pendant lesquelles le général pouvait observer mes moindres faits et gestes.

Finalement, la voiture arriva à bon port. Elle se gara devant la mairie où attendait déjà plusieurs soldats prêts à accueillir le général de la flotte britannique.

Quand à moi, je rentrai chez moi, ma courte mission accomplie. Ce ne fut pas long, certes, mais je devais quand même rendre un rapport détaillé de mes observations.

Mon esprit était tout embué après cette rencontre. Que venait-il de se passer dans mon fort intérieur ? Était-ce le sentiment que l'on ressentait lors d'une mission de haut gradé ? Ou alors... autre chose ? Les quelques mots du général avaient provoqués un effet étrange dans ma poitrine. Je ne pouvais pas dire lequel par contre... c'était tout nouveau.

Pourtant, j'en avais rencontré pleins d'autres de ces Grands Hommes. J'ai même eu la chance de voir Mussolini, même si je n'étais pas vraiment satisfait de sa politique, tout comme mon père d'ailleurs. Mais Hadès m'avait bien fait comprendre que les ordres étaient les ordres, et que si je le les exécutaient pas, j'irais au trou.

Ainsi j'ai du effectuer des missions m'ayant fort déplus lorsque j'étais simple soldat. J'ai arrêté des résistants, empêché des manifestations contre la guerre, et j'ai même du tuer des civils. Ce fut une de mes plus grandes hontes.

Or, l'événement dont j'étais le moins fier était la fois où j'ai du remettre un groupe d'orphelins juifs à des soldats allemands pour les emmener dans les territoires Grand Reich.

Je n'avais pas dormis pendant une semaine après cela. Je savais que les nazis détestaient les juifs, alors je n'imaginais même pas ce qu'allaient vivre tous ces enfants... J'en avais fait des cauchemars.

Depuis ce jour, je faisais en sorte de ne pas être désigné pour ce genre de mission. Ainsi j'effectuais principalement de la sécurité, et cela me plaisait beaucoup, même si ma « qualité » principale était de tuer.

Je franchis la porte de notre maison d'un noir d'encre. Hadès travaillait encore dans son QG. Quand à moi, je me mis à la rédaction du rapport de ma mission en ne mentionnant pas la sensation bizarre parcourant encore mon corps entier.

Une semaine passa depuis ce fameux jours.

Sept jours pendant lesquels je voyais et revoyais le visage de ce Percy Jackson dans mon esprit. Après avoir essayé maintes et maintes fois de l'oublier, il revenait avec son étrange sourire et ses yeux hypnotisant.

J'avais peur d'être tombé malade ou autre. Jamais je n'avais ressentis ce... truc. Et j'en avais peur ! Personne à la caserne n'avait parlé d'un sentiment de se genre. Cela te prenait à la gorge et serrait tes entrailles.

Ainsi, je m'étais renseigné pendant cette semaine sur mon état. J'étais allé à la bibliothèque pour louer des livres sur la psychologie et les maladies mentales, j'avais lue des journaux, j'avais écouté des émissions... mais rien. Rien. Je n'avais trouvé aucune information utile.

De plus, je n'osais pas demander à mes collègues ou à mon père ce que j'avais car, si c'était une maladie mentale, je me verrai retiré de mes fonctions et probablement envoyé dans un camp de travail. Mais aussi... si c'était une maladie, comment ce faisait-il que je n'avais rien remarqué avant ?

J'écartais donc cette hypothèse. C'était autre chose, j'en étais certain.

Pour me changer un peu les idées, j'écoutai une émission de faits divers à la radio.

-Monsieur Vallone, comment avez-vous sus, d'un seul regard, que cet femme allait être votre épouse ?

-Oh ce fut très simple Luccio, commença l'homme, Dès que nos regards se sont croisés, j'ai ressentis une étrange sensation dans tout mon corps.

Sa phrase m'avait interpellée. Serait-ce le genre de chose que je ressentais ? Je montai donc le volume pour en être sûre.

-J'eus l'impression que des papillons fourmillaient dans mon ventre. Ma gorge était serrée et j'avais du mal à parler. Seul le visage de ma future épouse occupait mes pensées. Et ce pendant longtemps, jusqu'à ce que je décide de franchir le pas et de lui proposer un rendez vous galant. Et elle a accepté car elle ressentait elle aussi la même chose que moi ! Depuis, nous ne nous somme plus quittés. Et je suis encore profondément amoureux d'elle.

Je coupai immédiatement la radio. Ce que l'homme décrivait était exactement la même chose que je sentais depuis une semaine. Cela voulait-il vraiment dire que... j'étais... non. Non impossible ! Les personnes de cette espèce étaient arrêtées voire même tuées ! Cela ne se pouvait donc pas que je sois un des leurs ! J'étais normal !

Je commençai à paniquer. Il devait forcément y avoir une erreur. Peut être... une autre explication à mon état ? Je ne pouvais pas tomber amoureux d'un homme, faisant ainsi de moi une abomination ! Je m'étais toujours et ce depuis mon enfance, comporté comme une personne exemplaire, et non comme ce genre de monstre !

Je montai rapidement dans ma chambre, décidé à élucider tout cela. J'ouvris une fois de plus le livre sur les maladies mentale avec bien plus d'appréhensions qu'avant. Je me rendis donc au chapitre concernant l'homosexualité et le lus avec attention en prenant consciencieusement des notes.

En refermant le livre, je pleurai de rage. Je balançais ainsi l'ouvrage contre mon mur et arrachais toutes ses pages en hurlant de désespoir comme quoi c'était impossible. Et pourtant... j'avais compris à présent. Cette sensation... le visage de Percy Jackson occupant tout le temps mon esprit...

J'étais un malade mental.

Un homosexuel plus précisément.


*L'équivalent des jeunesses hitlériennes pour les enfants italiens.

Alors qu'en avez vous pensé ?

Cela me fait tout drôle de revenir dans cet univers. Je me sens nostalgique XD.

La fréquence de publication est indéfinie donc ne soyez pas étonné que l'histoire mette du temps à être mise à jours.

Ciao !