CONSCIENCE

Je venais d'atterrir caché au regard des humains, je sentais les vibrations de son âme, elle m'appelait, j'entrai dans la maison en question, puis dans sa chambre, je posai alors ma main inconsistante sur le lit de celle que je devais emmener, elle fit un mouvement se tournant sur elle même et je pus contempler son visage, je fus choqué de constater qu'il s'agissait d'une fillette d'à peine huit ans, j'eus un mouvement de recul, effrayé par ce que je m'apprêtais à faire, comment pouvais-je trouver le courage de faire une telle chose? Même en sachant qu'elle irait dans un endroit merveilleux, même en sachant que la mort des humains était nécessaire, même en sachant que prématurément sa vie devait s'éteindre, avec ou sans moi... je ne pus m'y résoudre... la lâcheté s'empara de mon être et je compris que jamais au grand jamais je ne pourrai accomplir les missions qu'exiger mon devoir, je m'échappa, le plus loin qu'il me fut possible, je dû d'ailleurs faire plusieurs fois le tour de cette planète tant je fus perturbé par mon incapacité à accomplir ce pourquoi j'avais été créer.

Je me doutai que je serais très mal reçu si je me risquai à rentrer, par ailleurs, j'avais honte... sachant qu'on pourrait m'y envoyer maintes fois, ma réaction demeurerait inchangée.

Ce monde m'intriguait, tout comme les humains, une espèce aussi diabolique qu'angélique, une espèce étrange qui jadis avait bien faillit être éradiqué, quand à moi, je n'avais été créer que pour obéir aux ordres... et je n'y parvenait pas. Je m'arrêtai un moment sur la côte ouest de ce que les humains appelaient Australie et je pris du temps pour réfléchir, beaucoup de temps... pour en arriver à une seule conclusion... je devais arracher mes ailes, me condamnant du même coup à airer éternellement dans un monde de mortel...

L'opération fut plus périlleuse que prévu, plus douloureuse aussi, je n'aurai certainement pas moins souffert en m'arrachant un bras, une fois la torture terminé, je me retrouvai nue dans l'herbe, agonisant, la douleur m'accaparent de toute part... je restai plusieurs jours allongé à cette place, lorsqu'une femme s'approcha de moi, elle me demanda si j'allais bien, je ne pris pas la peine de répondre tant le simple fait de respirer était un effort en soit, je ne voyais même pas son visage, elle ôta ce qui devait être son manteau et le mit sur moi, puis elle m'aida à me relever afin de m'emmener chez elle. Je restai plusieurs semaines auprès de Melinda, m'interdisant de prononcer un mot tant que je ne saurais pas quoi faire de cette existence qui s'offrait à présent à moi. Melinda, une femme aux cheveux blanc, les traits usés par bon nombres d'années, d'une gentillesse sans pareil s'occupa de moi, je ne l'autorisa cependant pas à me toucher, sans me poser de question, si ce n'est celles du quotidien, elle m'offrit un toit, je fus attristé de constater que sa vie ici bas était sur le point de s'achever, c'est quelque chose que je pouvais sentir aisément, mais lorsque le moment est venu... le vrai, il n'y a malheureusement rien à y faire et ce malgré ce qu'en pense les humains, leur médecine ayant était intégré dans l'équation.

Au bout d'un certain temps, lorsque mes blessures furent cicatrisés, je décidai qu'il était temps pour moi, j'étais prête, Melinda sembla peiné de me voir partir, j'aurai voulu en dire autant, malheureusement, mon espèce bien que doué de compassion, était parfaitement incapable de lien profond envers un seul être, il était rare pour ne pas dire impossible qu'un quelconque attachent ne s'opère, nous aimions les êtres vivants dans leur totalité, il nous été impossible de l'envisagé autrement, aimer quelqu'un en particulier... nous n'avions malheureusement pas la chance de connaître cela...nous n'avions tout simplement pas été créer pour ça.

Même si mon corps était devenu aussi fragile que celui des humains, je fus ravi de constater qu'il m'étais toujours possible de manipuler toutes leurs créations sans exception. Les quelques semaines passé chez ma bienfaitrice me permirent de comprendre une partie de leur mode de vie, l'argent semblait au cœur de leurs existences. Imitant Melinda, je me retrouvai donc devant l'un de ces distributeurs, je pivotai rapidement la tête de chaque côté pour être sur de ne pas être vu, puis posant la main sur celui-ci, beaucoup de ces morceaux de papiers en sortirent. Je les ramassaient rapidement, puis interpella un taxi...

Je voudrai aller ici, lui dis-je en lui mettant une brochure sous le nez

Ici? Répéta t-il en s'esclaffant

Oui, confirmai-je, il y a un problème?

Et bien, vous êtes en Australie mademoiselle et si j'en crois ce que vous me montrez, vous souhaitez que je vous emmène à New york!

Et alors! Rétorquai-je vexé

Alors? Ben, il faut prendre l'avion pour y aller

Très bien, dans ce cas menez moi à avion!

Mademoiselle, estes vous sur d'aller bien?

Je veux aller dans un avion, j'ai de l'argent pour payer, annonçai-je fièrement

Pas de problème, avez-vous au moins pensé à prendre un passeport?

C'est quoi un passeport?

Celui-ci ouvrit une petite boite incrusté dans son véhicule, puis me tendit une sorte de petit carnet, je le pris et constata qu'il y avait sa photo ainsi que plusieurs noms inscrit à l'intérieur...

Pourquoi avez-vous plusieurs noms? Demandai-je en levant un sourcil

Et bien, je n'ai que mon prénom et mon nom de famille, répondit-il, regardez, je m'appelle Thomas Cranford, et vous quel est votre nom?

Isabella, répondis-je

Isabella comment?

Comment ça comment? Demandai-je exaspéré par ces coutumes humaines

Vous avez forcement un nom de famille? Moi le miens, c'est Cranford et vous?

Je réfléchi un instant, les humains étaient vraiment étranges... je tournai légèrement la tête vers la rue et remarqua une sorte de panneau accrocher à un bâtiment, « hôtel Swan »...

Swan, c'est mon nom, répondis-je fière de ma trouvaille

Géniale! S'exclama t-il. Maintenant il faut me dire où je dois vous emmenez, car si vous n'avez pas de passeport comme le mien, aller à l'aéroport ne servira à rien...

Amenez moi jusqu'à l'avion s'il vous plait

Comme vous voulez! Lança t-il en démarrant

Je tenais toujours son passeport entre mes mains, je collai celui-ci sur mon genoux afin que l'homme ne me vois pas faire, puis je dupliqua le petit carnet qui semblait avoir tant d'importance pour se déplacer dans ce monde, je lui tendit le siens qu'il attrapa sans quitter la route des yeux. J'ouvris celui que je venais de créer, puis je posa juste un doigt sur la photo de l'homme et une image de moi apparut, j'en fis de même pour mon nouveau nom Isabella Swan.

Le chauffeur stoppa devant un bâtiment qui me paru immense, c'est donc là que je devais prendre un avion, je donnai des billets au chauffeur et je sortais de la voiture mais celui-ci m'interpella...

Vous m'avez donné trop! S'écria t-il

Je me tournai interloqué par ses paroles, pourtant les humains aimaient ça les billets!

C'est pas grave? Demandai-je

Non, répondit-il en souriant, merci, vous partez sans bagage?

Bagage? Répétai-je interloqué

Oui des vêtements, vos affaires!

Non, j'achèterais plus tard

Je le saluai rapidement et avança vers le bâtiment en question, une fois à l'intérieur, j'interpellai une femme qui portait de drôles de vêtements, lui demanda ce que je devais faire pour aller dans la ville de la brochure, elle m'indiqua la marche à suivre, après s'être assuré que j'avais bien un passeport sur moi, elle aussi me demanda pourquoi je n'avais pas de bagages, je lui demanda à mon tour si cela était obligatoire pour prendre un avion, elle s'esclaffa...

Voilà, vous pouvez acheter votre billet ici, m'expliqua t-elle en tendant un doigt vers le comptoir, il y a un vol dans moins d'une heure...

Voyant que j'avais un peu de mal à suivre les escales, elle écrivit sur un papier toutes les villes dans lesquelles je devrais m'arrêter avant d'arriver à destination, les voyages humains étaient décidément très compliqué et dire qu'avec mes ailes j'y serais déjà! Pensai-je