Je suis là , dans mon bain , a écrire pour toi , toi qui avais conquis mon cœur .

Maintenant voilà a quoi j'en suis réduit , écrire une lettre de suicide.

Je dois me dépêcher , tu m'as dit venir vers 15h , je n'ai plus beaucoup de temps ,

Si je continue comme ça je perdrais la motivation de m'ôter la vie .

Des perles salées roulent sur mes joues , je saisis mon stylo et commence cette lettre d'adieu

Mon amour ,

On m'avais toujours dit que l'amour n'était pas éternel , et je fermais les yeux et je bouchais mes oreilles pour ne pas entendre cette vérité douloureuse . Mais dans le fond, ils avaient raison et tu me l'a démontré , je te remercie de m'avoir fait ouvrir les yeux . Tu m'as fait souffrir mais c'est fini , je n'en peux plus , je t'aimais , je croyais que tu m'aimais . Quelle connerie .

L'amour est une belle connerie , une belle illusion , un trompe-l'œil . C'est une torture avec des lances aiguisées qui , a chaque faux-pas s'enfonce un peux plus dans le cœur . L'amour n'est que souffrance. Le mien pour toi en tout cas l'était .

Oui , était car quand tu lira cette lettre pour venir chercher tes affaires je ne serais plus de ce monde . Je ne veux as te voir me sourire ou me dire une phrase du genre « Soyons amis tout de même. » Non , mon cœur déjà assez meurtrit ne le supporterais pas.

Et puis , ça ne devrait rien te faire de particulier étant donné que tu as déjà tiré un trait sur moi .

Non mon amour , je ne te reproche pas de ne plus m'aimer , comment aurais-je pus te reprocher quelque chose comme ça , je ne pouvais pas te laisser te sentir en prison , car c'est ce terme que tu as utilisé le soir ou tout c'est fini , « une prison » , Je rigole en pleurant sur ma feuille maintenant , je rigole de moi , moi qui m'étais promis de ne jamais te faire souffrir , je n'étais même pas parvenu a voir que tu ne m'aimais plus , que je te gardais a mes cotés de force . Ça m'avais fait mal , tu sais car tu m'avais menti . Tu m'avais encore dit « Je t'aime » peu auparavant . J'ai joué l'impassible alors , et tu as cru que je ressentais la même chose , que je ne t'aimais plus non plus , mais je ne voulais seulement pas te forcer . Crier n'aurais servi a rien. Puis après avoir expliqué pourquoi tu partais – Je crois car j'étais trop occupé a retenir mes larmes pour t'écouter – J'ai hoché la tête , puis chose inimaginable , tu m'as souri , comme si tu me remerciais . J'ai demandé « Qui ? » et tu as sans surprise sorti le nom de ma meilleure amie .

L'amour , quelle illusion . Mais aussi , quelle déception .

A la radio , en ce moment , c'est une chanson bien triste qui passe , celui qui ne veux pas croire que son amour est mort , il vit comme si cette personne était toujours là . Encore une illusion.

Mon amour, tu n'es pas fautif de ma mort , tu es celui qui m'a permis de me rendre compte de la dureté de la vie et , étant faible je ne pouvais pas survivre, du moins pas sans toi a mes cotés .

Je t'ai aimé , tellement , mais il est temps de tourner la page .

Ça doit sûrement être la dernière phrase que j'écris , mais mon amour , vis bien , moi je ne surviverais pas .

Adieu …

Je dépose la lettre par terre , à coté de la baignoire et je saisis l'arme je l'approche de ma tête , je dois être horrible après avoir passé plus d'une demi-heure dans un bain a pleurer .

D'ailleurs je pleure toujours étonnant vu les litres déjà versés .

Je suis fière de moi , je n'ai pas fléchis .

Je presse la détente .

Puis viens la libération .

Adieu