Le chien et le cerf à Poudlard.

Bonjour/Bonsoir,

Joyeux réveillon et joyeux Noel !

Voici, une idée que j'ai eue il y a une semaine et que j'ai mis sous forme le weekend-dernier. Ici, James est en vie et Lily est morte. Sirius et James ont été enfermé à Azkaban. Je reprends plus ou moins fidèlement la troisième année et cela ne va pas plus loin. Pour être honnête, si James était en vie et enfermé, cela se déroulerait autrement, mais étant donné ma paresse et mon manque d'imagination…

Disclaimer : L'idée et les personnages d'HP appartiennent à J.K Rowling.

Bonne lecture !


Harry -

Harry Potter, âgé de 8 ans avança doucement un tabouret devant le lavabo. Il monta dessus et fixa son visage dans le miroir ovale de la salle de bain.

Il n'y avait pas de vanité dans ce geste. Non, il éveillait une crainte ébahie.

À chaque fois, son reflet le dévisageait, reflétant ses lunettes maculées et son visage rond et dessiné. Cheveux noirs indisciplinés, yeux verts, petit nez, pas de fossettes. Sa cicatrice s'étendait de manière irrégulière sur son front, se déchirant et coupant une partie de son sourcil.

Inlassablement, des questions le tourmentaient. Ressemblait-il à sa mère ou à son père ? Les cheveux de son père avaient-ils été noirs et incontrôlables ? Était-ce le sourire de sa mère ?

Harry espérait ressembler à ses parents.

Mais, peu de temps après ses 11 ans, Harry arrêta.

Il commença à détester son reflet.

James-

Les gouttelettes d'eau peignaient les murs de la cellule. Ils glissaient le long des murs comme des gouttelettes de sueur froide ruisselants sur le front après un intense effort.

Ses doigts balayèrent cette même roche humide, assis sur un sol dur.

Quelqu'un hurla. Une action tellement commune dans ce lieu. Les murs et les barreaux de la prison d'Azkaban permettaient à tous les bruits inquiétants de pénétrer les esprits de ses prisonniers. Ici, des hurlements d'horreur et de désespoir, insinuant la peur. Là, les éclats de rire et d'étonnement, donnant la nausée et déroutant toute pensée d'évasion.

En dehors de la cellule, un fin brouillard régnait entre les murs. L'air glacial, mordillait ses doigts et ses orteils alors que des figures vagues semblables à des fantômes glissaient dans l'allée.

Imperceptibles par la noirceur de la prison, des pas tremblants se rapprochaient.

Le prisonnier tourna la tête et sourit. Le sourire du détenu fendait presque son visage en deux, tellement il était inhabituel.

Des yeux jaunes le fixaient dans le brouillard et il les fixait en retour.

Oui, pensa-t-il, il était de temps de sortir.

/

Le soleil se levait.

C'était un magnifique lever de soleil. À travers, toute la brume, le ciel devint rouge, comme du sang, presque énervant s'il n'était pas aussi beau.

Ils étaient loin d'Azkaban, loin dans une clairière. Une petite clairière cachée. Rochers et herbe, principalement. Des herbes dans une gamme de teintes vertigineuses : rougeâtre, doré et vert mousse. Une montagne au loin. Ils pourraient être n'importe où.

James à froid pour la première fois depuis longtemps.

Il refoula le sentiment. Ils s'étaient échappés d'Azkaban.

Ce simple constat lui laissait une impression encore confuse. C'était simplement une étrange contraction dans sa poitrine, une sensation de vide dans son estomac qui n'avait rien à voir avec la faim ou le froid, lui donnant l'envie de s'asseoir et de poser une main sur sa poitrine.

« On l'a fait, Cornedrue, on l'a fait, » la voix de Sirius s'éleva d'une demi-octave. Bonheur ou incrédulité, James ne savait pas.

Les cheveux de Sirius étaient gras et longs, comme s'ils n'avaient jamais été lavés ou coupés. Ses vêtements étaient périmés et couverts de boue, son visage fatigué et décharné. James, ne s'en préoccupa.

Sirius s'agrippa à lui avec une force que James savait avoir perdu, tout son corps plâtré contre lui, son front posé sur le sien, répétant inlassablement « On va le trouver, Peter, puis Harry. »

James resta immobile.

Harry. Peter. Harry.

James frissonna.

Il leva les yeux vers Sirius.

Prenant une grande inspiration, James parla pour la première fois, calme et enrouée « On va le trouver. »

Ils finirent par trébucher ensemble, les muscles peu habitués à tant d'effort.

Harry –

Harry ferma les yeux alors qu'il claquait sauvagement la porte derrière lui et fut surpris par la véhémence de son geste.

Les cris de sa tante Marge et ceux indignés de son oncle étaient forts. Elle l'a mérité, pensa-t-il pour minimiser le tout, tant pis pour elle. Il se précipita loin de la maison.

Avant qu'Harry n'est atteint le bout de la rue, des sorciers apparurent. Ils portaient ce qui semblait être des robes officielles, d'un bleu foncé avec un insigne qu'Harry ne parvenait pas à reconnaître.

Il jeta un regard circulaire alentour. Les autres hommes étaient postés d'un bout à l'autre le long de la rue, laissant Harry et homme, le chef probablement, au milieu.

« Vous êtes bien Harry Potter, vivant 12 Privet Drive Little Whinning ? » lui demanda le chef.

« Oui, c'est moi. Que me voulez-vous ? » Harry fronça les sourcils, à l'affut d'un éventuel mensonge.

« Monsieur Potter, veuillez nous suivre, s'il vous plaît. »

« Qui êtes-vous ? » le groupe d'hommes semblait surpris et chacun composa un visage impassible.

« Des Aurors, monsieur,» cela ne lui indiqua rien, mais Harry s'abstint de leur faire savoir.

« Que cherchez-vous ? » finit par demander Harry. Leurs corps tendus et leurs baguettes à la main, ils semblaient s'attendre à ce que surgisse un détraqué d'une minute à l'autre.

« Vous l'ignorez ? » l'homme marqua une pause. « Veuillez nous suivre, monsieur Potter. Nous avons quelques questions à vous poser. »

Harry ne croisa aucun chien.

/

À l'intérieur du bureau se trouvait deux ou trois chaises confortables, avec un grand homme costaud aux cheveux cendré coincé dans l'une d'entre elles.

« M. Potter ! Je suis si heureux de vous voir », dit-il en se levant et en offrant sa main.

Une fois devant le bureau, Harry pouvait percevoir le petit écriteau, Ministre de la Magie – Corenlius Fudge.

Les mains du ministre de la magie ne cessaient pas de s'agiter « Les Aurors chargés de les retrouver, souhaiterait vous poser quelques questions. Je pensais que l'entendre d'une voix rassurante, serait pour le mieux. »

« Les retrouver ? » s'étonna Harry. Les Aurors s'attendaient vraiment à ce qu'un fou surgisse, alors.

« Mon cher garçon, » le ministre avait plaqué sa main sur son ventre et ne termina pas sa phrase.

Je ne suis pas un garçon, voulut rétorquer Harry. Mais quelque chose le retient. L'air désolé du ministre, mais aussi une étrange impression qui le démangeait. Harry n'eut pas le temps de s'y appesantir davantage. La vérité tomba sur le jeune sorcier comme la foudre sur un rocher qu'elle espère briser, « C'est au sujet de votre père, James Potter. »

Oh. Oh.

« Il nous a été ratifiés, il y a deux jours, que votre père et son complice Sirius Black, se sont échappés d'Azkaban. »

James Potter, l'homme qu'Harry avait cru mort durant toute son enfance. Lors de ses achats avec Hagrid, Harry avait remarqué les regards. Des regards empreint d'admiration et de pitié. Deux émotions qui n'avaient jamais été dirigées vers lui. Ce jour-là, Harry apprit que son père était en vie, mais enfermé. Le silence de Ron durant le trajet en train, qu'Harry pouvait déjà décrire d'inhabituel, le laissa dans un état d'alerte proche de la panique.

Ce ne fut qu'une fois à Poudlard, qu'on lui expliqua toute l'histoire (celle qu'on estima pouvoir lui dire). Harry resterait toujours reconnaissant au professeur McGonagall d'avoir géré ceci avec tact et délicatesse.

Cependant, l'idée d'avoir un père était morte alors qu'il découvrait le monde de la magie.

Surtout, Harry se souvenait bien des mots. Ces mots avaient été répétés par de nombreux sorciers. Le directeur, Hagrid, McGonagall, Hermione et Ron. Azkaban est impénétrable. Aucune chance d'évasion.

Le ministre avait continué à parler (Cela n'affectera pas vos études toutes les précautions ont été prises Dumbledore a assuré que tout ira à merveille jusqu'à votre départ pour Poudlard des Aurors resteront avec vous ne vous inquiétez pas…).

Harry se rapprocha de la porte, « Monsieur le Ministre ? »

« Oui ? »

La mère d'Harry avait à sa mort reprit son nom de jeune fille, mais le nom de famille d'Harry était toujours Potter.

Harry détestait ça.

« Je me demandais, s'il était possible de changer mon nom de famille, » A l'air pincé du ministre de la Magie, Harry se précipita d'ajouter. « Pour Evans, le nom de ma mère ».

« Je comprends votre demande, » hésita le Ministre.

« Mais ? »

« La question s'est posée après son enfermement, » souffla le ministre. « Mais on a finalement, après discussion, jugé bon que vous gardiez le nom Potter. »

Ils se jaugèrent une demi-seconde, mais il n'y eut pas d'affrontement.

« Après tout, vous n'êtes pas votre père et la famille Potter est une grande famille, » conclut Fudge.

Et cela n'irait pas plus loin, se dit Harry. Le nom Evans n'avait pas été jugé pur pour un héros.

« Oh, bien sûr », dit Harry poliment, tellement déçu. « Bien, merci pour l'avertissement. »

« Bien sûr ! Ne vous inquiétez pas, tout cela sera vite réglé. »

/

« Cela ne sera pas bien long, monsieur, nous procédons juste à quelques vérifications. »

« Vous avez des pistes ? » demanda Harry.

L'homme le fixa, sans ciller. Cet homme était le même qui était venu le chercher. Il émanait de lui une autorité que Harry supposait inciter les suspects à tout dévoiler sans protester. Dans d'autres circonstances, Harry serait effrayé face à quelqu'un de cette prestance.

Pour l'instant, cet interrogatoire l'ennuyait, il ne savait rien.

« D'ici demain, vous rejoindrez la famille Weasley. Des amis, il me semble ? »

« Oui. »

L'Auror tapota ses lèvres du bout des doigts.

/

Le tapage médiatique derrière l'évasion de deux prisonniers dont l'un était le géniteur du garçon-qui-a-survécu, fut mémorable. La nouvelle de la première évasion de son histoire, pris complètement le monde magique à dépourvu. L'affaire Potter qui avait été négligée avec les années par la population magique anglaise fut mise sur le devant de la scène pour la première fois depuis l'affreux évènement.

Harry attrapa l'un des journaux qui traînait dans le couloir et fonça dans sa chambre, ignorant l'Auror qui gardait sa porte.

La porte fermée, il s'assit au sol et ouvrit le journal. Son sang se figea dans ses veines lorsque ses yeux se posèrent sur deux photos révélant une décevante confirmation.

Il était sans surprise le portrait craché de James Potter.

Les méchancetés du professeur Rogue et de Draco Malfoy, ajouté aux exclamations abasourdies des gens quand il le voyait suffisait pour faire le calcul. Grâce aux photos d'Hagrid, Harry savait qu'il ressemblait peu à sa mère. Il n'avait hérité d'elle, que ses yeux verts émeraude.

Harry reporta son attention sur le papier. L'image avait été prise quelques heures après son arrestation. Contrairement, à l'autre homme empreint de folie (son parrain), James semblait indifférent. Il n'y avait ni violence ni folie dans son expression.

Il serra les dents jusqu'à en avoir mal à la mâchoire après avoir déchiré l'article en petit carré. Pourquoi cela devait-il arriver et tout gâcher ? Qui voulait ressembler à un mangemort qui avait aidé à l'assassinat de sa femme et de son fils ?

Harry finit par s'endormir à même le sol.

James –

L'île était loin derrière eux. Une semaine puis deux semaines passèrent et ils ne s'étaient toujours pas fait embarquer pour Azkaban.

James n'arrivait pas à avoir chaud, alors que c'était l'été.

Sirius semblait bouillonner et ne plus tenir en place comme s'ils avaient encore 16 ans, mais James avait froid. Les Détraqueurs étaient loin, mais leur effet perdurait.

James s'y perdait constamment. Peut-être s'il avait…

« James ! » des mains fermes s'accrochèrent à ses épaules.

C'était suffisant. Il ferma les yeux et les rouvrit, seulement pour être confronté à Sirius. Il sourit, la chaleur des mains puissantes de son ami suffisaient à le sortir de cette brume de désespoir et à le distraire. Il pouvait s'y abandonner complètement.

« Où ? » Ses lèvres n'étaient plus sèches et parler devenait plus facile.

Sirius sourit. L'orgueil, la honte et la dignité n'existaient plus entre eux. Pas tant qu'ils ne se seront pas vengés.

Un plan était nécessaire.

/

Ils avaient toujours été une bonne équipe. Lui et Sirius. Sirius avait toujours été un chien fou qui se tournait toujours vers James pour le soutien. Sirius avait besoin de James pour faire cela, ils en avaient tous les deux consciences.

Ils n'évoquaient pas leurs vies d'avant Azkaban ou de leur expérience dans ce lieu. Mais il y avait les regards que lançait Sirius à James (Je suis désolé. N'y pense pas. On est ensemble, c'est tout ce qui importe. On va se venger. N'y penses pas. Ne pense pas à elle. Je ne peux pas le faire sans toi. Je suis désolé. Je suis content que tu sois en vie…).

C'était un autre problème qu'ils devaient résoudre.

/

Trouver des baguettes.

/

Poudlard, aller à Poudlard, aller à Poudlard.

/

Il sait qu'il n'est pas assez sain d'esprit pour cela, mais il comptait bien le faire fonctionner d'une manière ou d'une autre et s'efforcer de faire de son mieux pour Harry.

/

Un miroir poussiéreux et à moitié brisé se tient au fond de la chambre. Depuis combien de temps ne s'est-il pas regardé dans un miroir ?

Des années, il pensa un peu tristement. Peut-être une décennie complète.

La cabane hurlante était familière. L'intérieur était plutôt poussiéreux, rempli de meubles cassés, mais aussi de plusieurs étrangetés telles que des gobelets et des pots de matériaux inconnus. Le sol craqua sous leurs pas, comme il le faisait il y a toutes ces années.

Ça faisait partie de l'aventure, alors. Maintenant, c'était plutôt un très bon hôtel de luxe.

Cette nuit-là, la cabane hurlante porta bien son nom.

Harry –

Le train était froid lors du trajet vers Poudlard cette année-là. Les fenêtres des compartiments s'étaient couvertes de givre avec l'apparition de capes.

Des capes.

Ces capes ne tenaient pas chaud. C'était comme si quelqu'un avait versé de l'eau glacée sur tout son corps, le refroidissant jusque dans son âme. Ces choses étaient dépourvues de toute vie et de toute amitié.

« Ce mec est dangereux ! Il a pété les plombs, » aboya Draco.

« Il ne fallait pas le provoquer, » rétorqua Ron, relâchant enfin le bras d'Harry.

« Il faut l'enfermer avant qu'il ne devienne comme son père ! »

L'année scolaire débutait à peine.

/

« Je vais bien, professeur, » déclara immédiatement Harry pour apaiser le regard inquiet de son professeur qui se tenait dans l'arcade de la porte, évitant le torrent de pluie.

Les manières tranquilles de son professeur, accumulé à la chaleur du château étaient d'une grande aide.

Un petit sourire se glissa sur le visage de McGonagall avant de ranger ses traits dans une expression neutre.

« Il est là. »

« Il lui ressemble. »

« Oh ! Le pauvre… »

« Je ne voudrais pas être à sa… »

Le professeur McGonagall fit volte-face, agacé, « Qu'est-ce que vous attendez ? Le banquet va commencer ! »

Harry était habitué aux regards.

« Je vous veux prêt pour la coupe de Quidditch, Potter. »

Il s'habituerait à ceux-ci, parole de Gryffondor.

/

Les murmures et les regards des autres élèves.

Hermione et Ron se comportant comme des acrobates marchant sur une corde tendue, à plusieurs mètres du sol.

C'était plus difficile que prévu.

« Silence ! Ça suffit. » claqua leur professeur de potions.

Le professeur Rogue les avait arrêtés.

Un silence abasourdi se répandit dans le couloir.

Rogue, venait-il de l'aider ? C'était presque insultant.

Harry ne dit rien. Hermione était blême et choquée. Ron s'avança.

« Comme votre père, n'est-ce-pas ? Jamais sans tes petits copains, » Dit-il, avec un sourire un peu tordu comme si Rogue avait inconsciemment fait une blague plutôt cruelle qu'il trouvait hilarante. « Il est sorti. Voudrais-tu lui parler ? »

Malfoy n'essayait pas d'accomplir l'effort de contenir ses ricanements de satisfaction.

Ah, c'était mieux.

/

Le fond de sa tasse ne ressemblait pas à grand-chose.

Le professeur Trewalney força un hoquet, cligna des yeux, puis regarda Harry. « Le grim, » hurla-t-elle. Elle se rallongea dans son fauteuil, les jambes écartées et de nombreux châles enroulés autour de ses minces épaules tremblantes.

Si Harry y donnait une pensée profonde, il pouvait distinguer des branches, presque des cornes.

/

Harry arrivait enfin à oublier tout ce qui se passait à l'extérieur. Peut-être était-ce parce qu'il n'avait que 13 ans, mais il arrivait à laisser de côté que son père était à sa poursuite.

La magie de Poudlard, dirait certain.

Un élève se fraya un chemin dans la grande salle, gesticulant des feuilles. « Sirius Black a été vu ! Il a été vu ! »

Ron suivit son regard et se raidit avant de le regarder avec inquiétude. Il alerta Hermione d'un coup de coude. Personne d'autre ne semblait avoir remarqué la présence d'Harry.

Ses meilleurs amis retinrent leur souffle.

Harry aurait aimé pouvoir déposer une plainte formelle quelque part. Ne pouvait-il pas être laissé tranquille ?

Leurs camarades se turent quand dans un mouvement sec, Harry finit par mettre de côté son bol de nouilles à moitié vide « Et James Potter ? »

« Alors, l'ont-ils vu aussi ? »

James –

Ils se sont fait repérer.

Chaque minute des jours suivants est consacrée à se reposer et revoir leur plan. La nuit, ils s'aventurent plus d'une fois sur le terrain de Poudlard pour se défouler et chercher de la nourriture.

James se rend dans la chambre principale de la cabane, sur d'y trouver Sirius.

« Tu as compris ? Yep ! » crie victorieux Sirius.

« Es-tu en train d'apprendre notre plan à un chat ? »

Devant lui, Sirius ricana, tirant accidentellement les poils de l'affreux chat un peu trop fort.

« Désolé, minou. » pépie son meilleur ami, décidant de l'ignorer.

« Tu n'aimes pas les chats, Patmol. » se sent forcé de faire remarquer, James.

Sirius sourit, un peu osseux, ses cicatrices tordues. « Nous sommes une équipe ! Regarde ! » James n'arrivait pas à voir ce que Sirius voyait. Le chat semblait le regarder comme tout autre chat le ferait, la laideur en plus.

Leur équipe était formée d'un chien, d'un chat et d'un cerf.

Il lui fallut faire des efforts surhumains pour s'empêcher de rouler des yeux.

/

James espérait avoir un aperçu de son fils.

Le premier weekend de Pré-au-lard passa et il n'avait pas réussi à distinguer une tignasse indomptable. Heureusement, ses yeux scintillant furtivement autour du petit village sorcier, n'attiraient pas l'attention. Les gens ici ne lui accordaient que peu d'esprit.

Il repéra même Rogue. Lui et Sirius s'étaient presque étouffés quand ils avaient compris que Snivellus était devenue professeur.

Au coin de la rue, les Aurors vadrouillaient.

James se leva avec un geste lent, retenant un soupir. Ce n'était que le second weekend, il ne devrait pas se montrer déçu.

Ils étaient recherchés, mais ils ne se laisseraient pas prendre.

/

La route était paisible et Sirius était calme aussi, ce pourquoi James était soulagé. Entrer dans Poudlard sans être détecté n'était pas difficile, mais plus il se rapprochait de son objectif, plus il était difficile de ne croiser personne.

James avait l'impression que rien n'avait changée depuis son départ de Poudlard.

Sauf, qu'ils étaient là pour le rat.

/

Ils n'arrivent pas à entrer.

/

Remus était devant le Saul cogneur depuis plus d'une heure. Est-il au courant de leur présence ?

Harry –

Harry ferma les yeux et prétendit être endormi.

« Voyons Albus ! Potter est en danger, vous ne pouvez pas continuer à l'ignorer ! »

Son père lui a pris sa mère.

Harry ne veut pas quitter Poudlard.

Il ne lui prendra pas sa maison.

/

« Je connaissais tes parents. Ton père était mon ami, » avoua Lupin d'une voix douce, mais Harry se raidit, serrant les poings si forts que ses ongles s'enfoncèrent dans sa peau.

Lupin se posta à ses côtés et posa une main sur son épaule pour le réconforter « Tu ne ressembles pas à James. »

« J'ai vu les photos, professeur. »

« James pouvait être cruel, » la voix de son professeur semblait lointaine presque étranglée.

Harry ne savait pas ce qu'il ferait si Ron ou Hermione le trahissait ainsi. Si ses deux amis, sa famille le trahissait.

« Tu as la gentillesse et la douceur de Lily. Tu n'es en rien comme lui. »

Qu'est-ce que vous en savez ? Vous étiez son ami. Cependant, la plus grande part de son être se sent confortée par ses mots.

« Bonne chance pour ton match, » Lupin lui sourit, soulevant ses traits fatigués.

Harry sourit.

Remus l'observa quitter son bureau. Harry ne sait pas que chaque aperçu de son sourire si semblable à celui de James envoie un pincement à travers le cœur de son professeur.

James –

« Une autre bonne victoire, comme toujours. Cela ne vieillit jamais, » rigola Sirius.

James ne prit pas la peine de répondre. C'est son premier vrai aperçu de son fils, bien trop tard.

Harry était vraiment talentueux. Autant que James l'était lui-même à son âge. Pour la première fois, depuis son évasion, il se sentait père. James ressentait tout, l'amour, la force et l'héritage, tout cela par la simple observation de son fils dans son élément.

Mais.

Pour un œil non averti, la plupart penseraient qu'il n'y avait eu aucun changement du tout. Le vent soufflait et James fronça les sourcils, son corps se rapprochant de la fourrure de son ami à présent sous sa forme canine.

L'atmosphère devient lourde et maladroite, humide d'émotions inexprimées s'accrochant à la peau des condamnés, jusqu'à ce que les deux hommes aient l'impression d'être à nouveau derrière les barreaux.

Puis -

Son fils tomba de son balai.

James se tient debout, l'eau dégoulinante, mais James pouvait dire, à la façon dont tout le monde se déplaça autour de lui, que tous l'avaient remarqué. Mais il avait l'ultime sentiment qu'il était le seul à pouvoir le voir.

Il le regarda tomber, les yeux perçants étudiant ses mouvements luttant contre la chute, mais ne dit rien.

Finalement, Dumbledore intervient.

Son cœur s'était brisé d'une terreur plus forte que celle des Détraqueurs tout au long de la chute et enfin, « Mon fils. »

/

La nuit qui suit est dure.

Sirius qui n'a toujours pas parlé de Lily pour son bien, même après des mois, le regarde avec des yeux humides. James ne l'a pas évoqué parce qu'il est un lâche maudit qui gaspille sa deuxième chance et si cela est la fin de cette chance, James ne sait pas ce qu'il va faire.

Ils se pelotonnent sous leurs formes animagus.

/

Les semaines passent et l'hiver s'installe.

La neige souffle tout autour, le vent mordant toute chaire exposée. Il est assis, là, regardant les calèches et les boutiques autour de lui sans rien dire pendant très longtemps.

Sa cape d'invisibilité. James la reconnaîtrait partout.

Les yeux écarquillés, il voit Harry passé et James semble presque sursauter quand il réalise que c'est lui.

Cette vue le rempli d'un calme pittoresque qui provoque une dissonance notable dans le corps gelée du maraudeur. C'est presque bizarre, de le voir. Son précieux Harry n'était plus un bébé. Il était un jeune adolescent qui sortait et s'amusait avec ses amis.

James retient la fourrure de Sirius et obtient un grognement « Non, » répond-il, essoufflé et rugueux.

Un prospectus vola dans les airs. James l'attrapa.

Un balai détruit. Un nouveau balai.

Harry –

Le Gryffondor ne le sait pas encore, mais la première fois qu'il voit son père est lors de sa première promenade dans Pré-au-lard en compagnie de ses amis.

Harry ne le reconnaît pas.

Harry, cependant remarqua à quel point l'homme était sain d'esprit, malgré son apparence hagarde. Il était clair qu'il n'était pas aussi mal éduqué ou aussi démuni dont les vêtements et sa stature semblaient faire croire.

L'homme a les yeux tristes, nota-t-il.

Un chien surgit sur les genoux de l'homme. L'homme sourit, plus joyeux.

« Harry ! »

Harry leva les yeux au ciel.

« C'est dangereux ! Et si un professeur te voit ! »

« Laisse-le vivre, Hermione, » grommela Ron, la bouche remplit de marrons chauds.

Hermione pinça les lèvres d'un air inquiet et désapprobateur.

/

Harry recula, la culpabilité montant soudain en lui comme un raz-de-marée, parce que merde.

« Harry, respire, » insista Hermione, les mains tremblantes.

Harry se calma doucement, respirant fort et ignorant la sueur froide sur son corps. Il se sentait incroyablement faible. Harry pouvait sentir l'air circuler dans ses poumons, laissant une brûlure d'un étrange réconfort.

Il hocha la tête et il y a du soulagement dans les lignes du visage d'Hermione autant que dans la posture de ses épaules.

Une tension qu'elle n'avait pas encore remarquée, s'échappait de son propre corps.

Sa mère était morte. Il était en vie. Ceux qui ont causé sa mort aussi.

Harry le savait. Merde. Il ne faisait rien depuis des mois.

Inutile de le dire, ils paieraient.

/

« Ils ont tout manigancé, Black et Potter. »

« Un plan méticuleux reflétant leurs exploits scolaires. »

« Les gens n'y croyaient pas quand ils ont appris la vérité. »

« Les preuves se sont pourtant révélées accablantes. »

« La pauvre Lily, elle qui aimait tant son mari. »

« Tué et torturé par lui. »

Il ne s'agit pas d'un simple assassinat. Magie noire. Magie du sang. Priori incantatum. Barrière anti-transplanage débloqué. Des cris et des cris et un rire. Tentative de fuite. Rejoint son ami pour tuer Peter Pettigrow.

/

Au cours des jours qui suivent, il jeta des regards noirs aux élèves plus âgés qui cherchaient à le réconforter.

Il regretta un peu de ne pas avoir demandé de l'aide à Lupin.

Un seul souvenir heureux - cela devrait être facile, non ? Un bon souvenir.

Hermione acquiesça avant de fermer son livre. "D'accord. L'incantation est Expecto Patronum . "

Quand Harry, finit par lancer son patronus ce n'est pas un cerf qui apparaît.

James—

« Tu t'es introduit dans la tour de Gryffondor. »

Sirius hocha la tête. James longea la pièce.

« Sans moi et sans m'en tenir informé. »

Nouveau hochement de tête.

« Avec un couteau. »

James avait plus d'un problème avec cela « Tu pensais à quoi ? Trouver Peter et le tuer devant des enfants ? »

« Tu veux juste comprendre pourquoi, » lâcha Sirius, son visage se tordant alors qu'il se tournait vers le lit. « Eh bien, je sais pourquoi- c'était un lâche, il a détruit… » Quand Sirius contourna le lit, il s'arrêta, les yeux écarquillés.

Une pointe de culpabilité piqua Sirius en voyant la peine sur le visage de son meilleur ami.

« On va le tuer, » murmura James au bout de quelques longues minutes.

Harry –

La carte lui est confisquée.

Remus Lupin sourit pour le faire sortir. Son sourire lui enlève dix ans et Harry se demanda si c'était à quoi il ressemblait quand il connaissait son père.

Il ne voit pas Lupin retourner à ses notes avec une expression troublée.

/

« Ron ! » la panique poussa Harry à se jeter sur la porte, la décrochant presque de ses gonds.

Assit sur un fauteuil bancal, James Potter affronta son regard sans faillir.

Finalement, au bout d'une éternité de silence d'où bouillonnait la colère, il se leva.

« Bonjour, Harry. »

Les joues habituellement pâles du garçon rosirent. Harry ne sourcilla pas devant lui (il avait déjà affronté Jedusor).

« Expelliarmus ! » Cria- t-il et la baguette magique du sorcier vola hors de sa main et traversa la pièce.

« Il n'y a vraiment pas besoin de- » commença Sirius.

James –

Il ne pouvait pas détourner le regard, il ne souhaitait pas le détourner.

Sirius pencha la tête, un petit sourire malicieux se retroussant au coin de ses lèvres « Ça, c'est la fougue de ta femme, Cornedrue. »

Tous l'ignorèrent.

« Je ne suis pas fou. Peu importe ce que quelqu'un d'autre dit, je ne suis pas fou,» insista James.

« J'aime Lily. »

« Elle est morte, salaud ! »

Harry –

Harry perdit patience en les regardant revenir sur des choses inutiles.

Le Gryffondor ne l'avait pas et ne l'avouera jamais, mais voir Lupin les trahir lui fit mal. Ainsi se redressa-t-il bien vite pour le pointer de la baguette d'Hermione.

Il jeta un regard lourd sur James, s'attendant évidemment à ce qu'il parle.

James-

« Je l'ai supplié de te laisser en vie ! Tu es mon ami James ! » Peter tenta de le serrer dans ses bras.

Le plan était de tuer Peter. Le James, d'il y a treize ans avait toujours été trop gentil et regardé où cela les avait conduits. Il devait tuer Peter.

Harry le regarda de haut en bas, illisible. Sa méfiance n'était pas surprenante. James ne s'attendait pas à ce que l'enfant soit prêt à faire le contraire.

Tu vas le perdre, entendit-il d'une version plus jeune de lui-même en écho dans son crâne lancinant.

Ses yeux. Ce sont les yeux de Lily, attendant de voir ce qu'il allait le faire, le jugeant.

« Sirius, non. »

Apparemment, le plan ne voulait plus rien dire, car cela faisait moins d'une demi-heure depuis sa première discussion avec son fils et il cédait déjà.

/

Par un accord tacite, James s'avança avec Remus pour surveiller Peter.

« Je suis désolé, » lança Remus, maladroit.

James pointa sa baguette sur la flamme et celle-ci vacilla, s'assombrissant « Désolé pourquoi, Remus ? »

« Ne pas avoir cru en vous deux. James, tu aimais Lily et j'ai cru…Et Sirius ! Il ne serait jamais capable de changer autant. »

« J'ai préféré faire confiance à Peter, » James haussa les épaules. « On a tous eut tort. »

James pouvait lire, l'inquiétude et l'exaspération se refléter chez Remus sachant que Sirius allait gémir à propos de ces choses.

« Je sais, » souffla Remus. « Et nous allons le faire savoir à tous aussi, d'accord ? »

Harry –

Ils sont en vie, pensa-t-il. Ils sont en vie.

Tout va bien aller.

James est innocent, Harry en a mal à la tête. Heureusement, Hermione semble gérer la situation mieux que lui. Son amie laisse son regard glisser entre eux, mais son visage est plus pensif qu'inquiet.

Une seule personne n'aimait pas leur situation et le faisait savoir « Arrête de bouder Ron ! »

Il réajusta Ron sur son épaule, en entendant le rire de son parrain. Sirius agissait de manière incongrue à sa gauche, l'aidant à transporter Ron. Il essayait de les faire rire, Harry trouvait cela plutôt déroutant.

Une fois, dehors, une fissure aiguë traversa le calme de la nuit. Il cligna des yeux plusieurs fois et à regarda devant lui.

Ce n'est qu'à l'instant qu'Harry se rappela une des découvertes de la soirée.

Lupin était un loup-garou.

Tout dérailla à partir de là.

/

La terreur s'empara de son cœur alors qu'il s'avançait jusqu'à la rivière et plongea son regard dans les yeux de son père.

Harry voulait vomir.

Les griffes du loup-garou avaient déchiré son torse. Du sang, il y avait beaucoup de sang.

Une silhouette inquiétante se tenait juste derrière lui, un sourire vide cousu dans des lambeaux tourbillonnants.

Harry essaya d'ignorer son existence.

Un croassement sort de la bouche de Sirius.

« Pars, » finit-il par articuler. « Cours ! »

C'était irréfléchi et désespéré, mais Harry refusa de partir.

Les Détraqueurs affluèrent.

/

La nuit dernière avait été éprouvante. Il en résulta des blessures suffisamment graves pour que l'on ordonne à Harry de prendre une semaine de congé de ses cours.

« Je n'ai pas faim. »

La mission dictée aux Détraqueurs était un ordre de mise à mort, ils ne devaient laisser aucune trace de l'âme, mais le ministre souhaitait ramener la paire d'évadés en vie.

Leur histoire ne semblait pas plausible. C'était ce qui avait fait enfermer les hommes au départ, déjà. Si James n'est pas déjà mort des suites de ses blessures d'ici aux prochaines heures, on lui prélèvera de son âme.

« Dommage, » au regard légèrement surpris sur le visage de son patient, Mme Pomfresh sourit. « C'est moi qui décide. »

Rien ne semblait s'être passé.

« Bien sûr, » dit Harry. Il but sa potion, l'impression d'être prisonnier d'un rêve.

/

Au moment de franchir la porte, Dumbledore se retourna. Il parcourut du regard l'infirmerie avec un petit sourire. « Jusqu'à l'aube, mon garçon. » Dumbledore pointa un doigt vers Harry. « Vous avez jusqu'à l'aube pour sauver des innocents. »

« Je ne comprends pas, » croassa-t-il.

Hermione sursauta de sa chaise « Oh, OH ! Bien sûr ! Mon collier. »

« Ton collier ? Mon père va mourir, Hermione. »

« Sauf qu'il n'a pas à l'être, » rétorqua Hermione, lente et songeuse, acquiesçant comme si elle ne parlait pas de folie.

Harry ravala les nombreuses répliques que cette situation faisait naître en lui.

« Comment ? » Faire confiance à Hermione était nécessaire.

/

Harry attrapa le poignet de son amie et tire, la traînant à moitié dans la sombre forêt et vers le lac où allait bientôt se trouver Sirius et James.

« Peut-être que tu as raison, » dit-elle au bout d'un temps, caché entre les arbres. « Peut-être que tu n'as pas besoin d'un" père ", » il y a une pause presque réfléchie ; Les prochains mots d'Hermione sont si doux qu'Harry les manques presque.

« Mais tu as toujours voulu ta propre famille. »

Il n'eut pas le temps de répondre, car James était là et il devait passer à la phase suivante du plan.

Son patronus prend forme et ce n'est pas un cerf.

/

La sensation de la main de son père sur son visage persistait sur sa peau, même après qu'Harry l'ait tirée de la tour et des barreaux d'où il était emprisonné.

Sirius s'empressa de soigner les blessures de James.

Harry ne peut pas empêcher le souffle qui passa ses lèvres : une bouffée de vapeur dans l'air froid qui les précède. « Je ne suis pas un garçon. »

Un silence s'abat sur eux. Harry détourna le regard de son père.

« Ce n'est pas la fin du monde, Harry," James dit avec contenance malgré sa pâleur et les jambes tremblantes. Harry retient un hoquet de surprise. « La victoire est puissante, mais seules les personnes les plus fortes gagnent après avoir perdu. »

« Si poétique, » ricana Sirius.

« Tais-toi, Patmol. »

« Le plus important est que tu saches la vérité, » continua James, plus maladroit qu'il ne le voudrait.

« Ça va aller ? »

Harry ne dit rien, il se contenta d'un hochement de tête.

Même après avoir connu Sirius et James pendant moins de…moins d'un jour…Harry se sentait plus confiant sur son avenir. Il y avait pire que de découvrir que son père était innocent et non un meurtrier fou. La chance d'Harry aurait pu être bien différente aujourd'hui.

(James et lui ne se reverront pas avant plus d'une année. Il faudrait attendre les malheurs du tournoi des trois sorciers, pour cela. Aujourd'hui, Harry avait gagné le plus grand des alliés. Un qui n'allait laisser personne lui dire quoi faire. Pas Dumbledore, pas Ombrage, pas Voldemort, pas Harry lui-même. Et cela allait changer beaucoup de choses.)

Il allait devoir tout expliquer à Ron. Faire face à la haine accrue de Rogue. Gérer tout ce qu'il avait découvert.

Harry n'était rien, mais résistant. Il regarda son père voler sur le dos de Buck. Il entendit un rire quelque part au loin s'élever, granuleux, doux et assez familier pour lui monter les larmes aux yeux.

Hermione lui serra la main.

James –

« Alors, alors », James tapa sa main gauche sur sa cuisse avec une acclamation à peine forcée. « Voici comment nous avons organisé notre grande évasion de la prison la mieux gardée du monde ! »

Les yeux de Sirius pétillèrent de joie et d'ivresse.

Remus vivait à présent avec deux fugitifs plus tout à fait sains d'esprit. Gérer ses amis, c'était comme gérer un groupe indiscipliné de tout-petits. Remus tassa son sourire derrière un soupir et avala son cognac.

/

Un chien, un cerf, un chat, un loup et trois adolescents…


Note 1 : Peter supplie Voldemort de ne pas tuer James. Severus supplie Voldy de ne pas tuer Lily. Voldy décide de s'amuser. James laisse entrer Peter chez lui, de bonne volonté (et Voldemort). Lily est torturée devant lui. Utilise le sang de Lily pour protéger Harry. Assommé jusqu'à Sirius. Sa baguette prouve l'utilisation de magie de sang, de torture, et qu'il a laissé entrer de bonne volonté les mangemorts chez lui. Je n'ai pas assez réfléchi à la question pour trouver une idée plus réaliste.

Note 2 : Au départ c'était censé être quelque chose de joyeux et de marrant…cela a fini comme ça. Aucune idée de comment j'ai atterri avec ça.

Note 3 : J'ai toujours trouvé bizarre qu'il n'y ait pas d'interrogatoire ou de service de protection à l'enfance. Je pense que même si cette UA était vrai, Dumbledore n'aurait pas fait grand-chose. Sincèrement, je pense qu'il est assez intelligent pour savoir qu'un meurtrier se cache dans son château, mais bon… Pareil pour Remus, je n'ai jamais trouvé réaliste l'idée qu'il ne pense pas à la cabane hurlante.

Note 4 : Un prequel est envisageable. Pas avant un certain temps, cependant.