Zosan Museum

1-Vert Nature

...

Voici quelques passages écrits par mes soins dans le cadre d'une fiction plus longue (délire perso de plus de cent chapitres avec ma Best !)

Contexte : Les Mugiwara se sont arrêtés sur une île mystérieuse où ils ont été aspirés par une plante carnivore qui les a rendus minuscules. Bienvenue sur l'île rétrécie !

Rating M pour lemon ! Petite précision qui a son importance, Zoro et Sanji forment un couple sans que les autres ne le sachent encore. Bonne lecture.

Quelque part dans un arbre creux

Roronoa avait réussi à s'éclipser, prétextant un besoin urgent de bois pour se réchauffer le lendemain matin. Il avait lancé un regard lourd de sens au blond qui avait écrasé son mégot de cigarette sous sa botte noire.

Le rendez-vous était fixé au sommet d'un arbre creux qu'ils avaient repéré à l'allée, ce qui demanda beaucoup d'efforts au vert pour ne pas se perdre d'une part, et pour grimper l'immensité d'un tronc vu qu'il ne mesurait que vingt centimètres.

Sanji l'attendait, debout, le pied contre l'écorce et l'air détendu. Son pas de lune lui avait permis de grimper jusqu'au sommet sans peine. Le vert ne perdit pas une seconde et se jeta littéralement sur lui, collant la masse de son corps à sa ligne fine jusqu'à ce que le bois les retiennent. Il plaqua son bassin contre le sien tandis que le blond expulsait tout l'air de ses poumons sous le choc.

-Tu ne t'es pas perdu à ce que je vois ?, remarqua sa belle gueule dans un souffle tout en défaisant la ceinture lie de vin qui retenait les trois sabres du vert.

-C'est parce que je n'ai jamais perdu mon objectif de vue.

De ses bras forts, Zoro souleva le blond qui eut un hoquet de surprise lorsqu'il sentit sa poigne ferme se saisir de ses fesses pour le hisser plus haut, toujours plus haut.

-J'ai envie de toi, tu ne peux même pas imaginer à quel point Cook. Tu prends de sacrés risques en m'allumant de la sorte, tu le sais ça ?, ronronna-t-il en posant ses lèvres à la base de son cou opalin qui apparaissait par l'encolure de cette chemise chic mais beaucoup trop encombrante.

-Montre-moi à quel point Zoro, à quel point je te torture toute la journée. Ces mille choses que je t'inspire et que tu rêves de me faire le jour, montre-les moi maintenant !, l'excita le blond en susurrant au creux de son oreille plus attentive que jamais tout en passant ses jambes fines autour de sa taille solide, trouvant un équilibre en enlaçant sa nuque épaisse. Zoro en grogna de plaisir. Rien que par ses mots, le blond arrivait à lui faire perdre la tête. Il savait souffler sur les braises dans le plus sexy des barytons qu'il n'avait jamais entendu.

Zoro lui lança un regard animal qui signifiait que les hostilités étaient lancées. Il cramponna Sanji par ses mèches blondes, sentant leur satin glisser entre ses phalanges, et prit ses lèvres en otage dans la même seconde. Il les pressa contre les siennes jusqu'à ce qu'elles s'entrouvrent et qu'il puisse inviter sa langue dans un ballet effréné où chacun luttait pour démontrer ses habilités en la matière. Le corps du cuistot commença à se frotter contre le sien dans un balancement sensuel qui fit pulser le sang à une cadence infernale dans tout le corps du bretteur impatient. Ce fut pire quand le blond délaissa sa bouche pour attaquer son oreille gauche, mordillant le lobe et faisant tinter les boucles par la même occasion.

-Putain oui..., gémit le sabreur à qui personne n'avait jamais fait ce genre de choses. Cette bombe était en train de lui démontrer de quoi elle était capable avec un homme bien que le Cook n'ait jamais eu un autre mec avant. La raison était simple : Sanji la Jambe noire réussissait tout ce qu'il entreprenait dés l'instant qu'il y mettait de la bonne volonté. Et au moment présent il se révélait être un vrai démon sexuel. Mais le vert ne comptait pas rester passif. Il retira à regrets ses mains de ce superbe petit cul qu'il aurait tué pour toucher en temps normal, animé par autre chose. Il voulait son corps ici et maintenant, quitte à ce qu'il en crève. Ses mains calleuses descendirent au niveau de sa ceinture jusqu'à agripper les pans de sa chemise satinée. Fermement, il la sortit de son pantalon et commença à la déboutonner.

-Déshabille-toi ! Car si c'est moi qui le fais, tu risques de ne pas avoir grand chose à te mettre sur le dos une fois qu'on repartira d'ici, lui susurra-t-il en défaisant sa cravate avant d'attraper l'encolure blanche de sa chemise entre ses dents.

-Hum, impatient à ce que je vois, l'alluma-t-il en défaisant le plus doucement du monde le premier bouton autour de son cou laiteux. Qui pourrait se douter que tu es un tel volcan ? Deuxième bouton, bien trop peu. Toi, l'homme froid que tout le monde craint. Troisième bouton... toujours pas assez. Qui soupçonnerait l'état dans lequel peuvent te mettre de simples mots... Quatrième bouton... dépêche-toi... Je suis si excitant que ça à tes yeux ? Dernier bouton... libération...

-Tu n'es pas bandant, tu es bien pire que ça, murmura-t-il à hauteur de sa bouche tandis que leurs haleines se mélangeaient dans une légère buée. Il le défit de ce tissu devenu inutile, le forçant à décoller son dos du bois de l'arbre qui les accueillait. La légère ondulation de son bassin frêle contre le sien fit circuler tout le sang du bretteur à une cadence folle dans ses veines furieuses jusqu'à se ruer dans son bas ventre. Sanji eut un léger rictus et accentua ses frictions dans un mouvement de rotation qui fit douter le vert de son endurance pendant quelques secondes.

Déterminé, Zoro prit la lèvre inférieure du Cook entre les siennes, y enfonçant ses incisives juste ce qu'il fallait pour le faire se tortiller encore plus. Ses mains d'épéiste naviguèrent plein sud jusqu'à aborder ses fesses pour escorter chacun de ses mouvements, leur donnant un peu plus de rudesse le cas échéant. Il tenait entre ses mains le bassin du blond, le point de gravité de toute sa force et il avait l'impression de la sentir circuler dans chaque cellule de son corps. Il se cramponna au cuir de sa ceinture, animé par un premier soubresaut délicieux, annonciateur d'un plaisir duquel il voulait abuser jusqu'à ce que son corps s'en brise d'épuisement.

-Hum Zoro...tu es tellement réceptif..., lui dit son amant d'une voix de sous la couette qui aurait pu suffire à le faire grimper au rideau. Le sabreur réalisa alors que le plaisir lui avait fait relâché sa lèvre, lèvre que le blond s'empressa de récupérer pour lui rendre la pareille, fouillant chaque recoin en reconnaissance. Le sabreur se reprit rapidement, se souvenant de son objectif premier et défit le ceinturon du cuisinier dans un bruit de métal caractéristique, poussant le vis jusqu'à ouvrir son pantalon et glisser sa paume dans l'ouverture. Il ne put empêcher ses lèvres de s'étirer quand Sanji eut un hoquet de surprise. Ses mains de chef s'accrochèrent à ses cheveux, ses hanches tressautèrent, ce qui fit grogner le vert de bonheur. Il profita de la confusion de son partenaire pour forcer sa bouche dans un baiser si fougueux que leurs dents s'entrechoquèrent.

Les doigts de Sanji se mirent à pianoter le long de son cou jusqu'à rejoindre ses larges épaules. Il introduisit ses pouces sous le tissu de sa robe, l'écartant jusqu'à ce qu'elle retombe en cascade sur ses jambes noires. Sans perdre une minute, il planta ses dents dans sa jugulaire musclée, lui arrachant un soupir de contentement.

-Descends !, lui ordonna le sabreur sans pour autant enlever sa main de son pantalon entrebâillé. Sanji lui obéit et décroisa ses interminables jambes de derrière son dos. Ce que le vert n'avait pas prévu, c'est qu'il se laisse tomber à genoux devant lui, ses mains dévalant son dos pour s'arrêter sur ses fesses fermes. Sa bouche avide lécha le long de sa cicatrice; ce qui donna des frissons au vert dont chacun des poils se redressèrent tandis que ses mains empoignaient ses cheveux. Sa tête blonde migra au niveau de son haramaki dont il prit l'épaisseur entre les dents. Encombrant, bien trop encombrant pour ses mains fraîches qui s'étaient glissées machiavéliquement dessous à la recherche d'une chose bien précise. Le vert se débarrassa de tous ses vêtements trop gênants en une fraction de seconde. Le blond, le souffle haletant le regardait impatient, lui aussi défait de ses fringues inutiles. L'œil brillant et les cheveux décoiffés, il était sexy à en damner un saint. Zoro le chopa par les hanches et le recolla au bois, heurtant son bassin avec le sien, provoquant un grognement commun. Il le regarda dans les yeux malgré le peu de lumière qu'il y avait, certain qu'il pouvait y lire l'envie qui lui tenaillait le ventre. Il enfonça son index et son majeur dans sa bouche pour en violer l'entrer, pour profaner son palais, pour forcer sa belle gueule à se soumettre.

-Je vais t'envoyer percuter les étoiles Cook, ronronna-t-il en lui donnant un coup de reins sec, juste pour l'habituer à ce qui allait arriver. Un grognement rauque lui en donna la permission, tout comme la langue qui glissait perversement entre ses phalanges. Il en voulait encore. Le bretteur eut une petit ricanement avant de se laisser tomber à genoux devant le Cook, sa main toujours entre ses lèvres. Il lapa tel un chat l'objet de sa convoitise, arrachant un premier gémissement à son partenaire qui avait fait glisser ses mains à la base de son crâne, emmêlant ses mèches vertes. Tu vas en devenir fou au point de ne plus savoir où tu es, au point de ne plus pouvoir tenir sur tes jambes, au point de m'implorer de te donner le coup de grâce.

Le blond prit une profonde respiration prêt à répliquer mais Zoro lui coupa le souffle en faisant glisser ce muscle saturé de sang jusqu'au fond de sa gorge, contrôlant parfaitement son réflexe de déglutition. Sous l'effet de surprise, le blond avait resserré sa mâchoire et planté ses ongles dans sa nuque.

-Hum... Espèce d'enfoiré foutrement doué dans un plumard !, en grogna-t-il au travers de la barrière de ses doigts. Zoro acquiesça d'un léger signe de tête, imprimant une cadence sage mais qu'il savait efficace. Sa bouche était d'une dextérité incomparable et il doutait sincèrement qu'une femme l'ait un jour égalé dans ce domaine. Et puis, rien ne comptait plus à ses yeux que de rendre Sanji pleinement satisfait, que de lui faire oublier qu'il avait été auparavant hétéro, que de lui faire perdre le sens même du mot mellorine.

Zoro reprit son souffle en le fixant de son œil émeraude où brûlait une flamme inextinguible. Coquinement, il passa sa langue là où il savait que c'était bon, imprimant un millier de crépitements dans la tête du blond qui, étourdie, alla cogner durement le bois. Sûr de lui, le bretteur reprit une cadence buccale plus ferme à laquelle il invita sa main libre. Il était à ses genoux mais il se savait son maître; maître de sa voix, maître de ses sensations, maître de son corps aux mouvements de plus en plus désordonnés.

Sanji soupirait à chaque aller retour, cherchant en vain à retrouver une certaine contenance mais ses joues rosies le trahissaient tout comme ses ongles qui s'étaient ancrés pour de bon dans le crâne de l'escrimeur qui ne prenait jamais autant son pied que quand il ressentait une légère douleur, des plaies dont il gardait les traces avec une fierté secrète, pour être sûr de ne pas avoir rêvé ces instants volés et pour se dire qu'il était le seul homme sur tous les océans à avoir possédé La Jambe Noire.

Le mordillement autour des deux doigts qu'il avait toujours dans la bouche du Cook le forcèrent à relever la tête. Il connaissait cet œil là, impatient, dégueulant de frustration. De sa langue habile, le blond jouait avec la longueur de ses phalanges, tout comme lui jouait plus bas avec son membre de plus en plus réceptif. Zoro retira ses doigts et les fit descendre le long de son dos opalin en sueur, frôlant une zone très intime.

-Fais-le maintenant Zoro, lui lança le blond essoufflé, sinon je crois que je vais en devenir complètement...cinglé, gémit-il tandis que le vert s'exécutait, dévoré dans l'instant par la chaleur contagieuse de son corps.

-Je t'avais bien dit que tu me supplierais Sanji, murmura-t-il en laissant bien traîner le dernier mot, tout comme sa langue qui remontait le long de son ventre, sa tête tirée par les deux mains insistantes du blond au bord de l'implosion. Sanji ne lui répondit pas, sa tête partie en arrière, sa bouche pendante. Vision érotique suprême pour le manieur de sabres qui saisit son menton à la barbe virile et le força à se mirer dans ses yeux. Regarde-moi. Toujours !

Leurs fronts se collèrent et ils échangèrent un baiser fougueux, le vert portant encore sa saveur sur chaque partie de sa bouche. Quiconque serait entré les déranger à cet instant aurait été découpé avant même d'avoir eut le temps d'ouvrir la bouche. Plus rien ne pouvait stopper leur instinct animal et primaire de survie. Son partenaire était monté tellement haut sur l'échelle de l'excitation qu'il était à sa totale merci, ayant depuis longtemps dit oui à tout ce que le bretteur voudrait.

Zoro se sépara une seconde de lui et alla farfouiller dans la poche de son pantalon pour en extraire un préservatif sous les yeux du blond dans un état d'inassouvissement presque douloureux. Il lui adressa un petit rictus taquin tout en déchirant l'emballage entre ses dents, rictus provocateur et annonciateur des mille tempêtes qu'ils allaient traverser ensemble. D'un pas léger, le sabreur s'approcha du corps chaud du cuisinier, lui glissant la protection entre les doigts.

-Arg, tu crois franchement que c'est le moment d'avoir la flemme Zoro ?, grogna-t-il en se laissant tomber à genoux devant un bretteur attentif au moindre de ses gestes.

-Tu le fais tellement mieux que moi, Gueule d'ange !, ronronna-t-il en caressant sa chevelure satinée dans laquelle il aimait tant se perdre. Le blond le fixa une seconde avant de se plier à sa volonté. Ses mains expertes accomplirent rapidement la tâche. Il fit traîner sa langue le long de la cicatrice du vert, lui provoquant un frémissement intense. Le bretteur alléché le fit pivoter et colla son bassin contre ses fesses fermes.

-Toi, montre-moi ce pour quoi tu es tellement doué...Marimo-kun !, grinça-t-il tandis que le sabreur s'immisçait au creux de ses reins dans une lente progression.

La main gauche du Cook se raccrocha au bois qu'il griffa, la droite alla agripper le biceps musclé du vert, ses ongles écorchant sa peau. Sa tête blonde tomba sur son épaule. Sa bouche s'ouvrit et laissa échapper un cri sourd. Son corps était immobile, son souffle coupé contrastant avec son cœur qui menaçait de lâcher à chaque seconde tellement il battait fort.

-Respire Sanji, lui souffla-t-il à l'oreille, sinon je vais croire que tu veux que j'arrête.

D'une profonde inspiration il emplit enfin ses poumons tandis que son œil bleu se tournait vers le sabreur.

-Zoro, si tu oses ne serait-ce que penser à arrêter maintenant, je te tue !, lui intima-t-il tout en remuant ses hanches de manière incitative.

Zoro posa sa main contre la sienne qui se cramponnait avec force au bois de l'arbre, mêlant leurs doigts tout en approchant son souffle chaud de son oreille.

-Alors je suis ton homme..., lui susurra-t-il dans un double sens à peine dissimulé tout en esquissant un déhanchement sensuel, découvrant avec délice que le bassin impatient de son partenaire venait à sa rencontre à chaque poussée, provoquant sciemment le contact de leurs peaux dans un bruit qui mettait la fièvre dans chaque cellule du bretteur dont la main parcourait son échine en sueur.

Son dos ivoire, sa chute de reins immaculée, ses cheveux blonds qui retombaient en cascade sur sa nuque à chaque mouvement, il avait l'impression de faire l'amour à un ange, un ange déchu auquel la passion aurait brûlé les ailes. Il jurait devant tous les pirates que ses yeux n'avaient jamais rien vu d'aussi beau que son blond.

-Anhh...Zo...Zoro...c'est...trop b...bon, articula-t-il avec difficulté, son cerveau peinant à formuler une phrase complète face à la déferlante de sensations qui s'abattait sur leurs épaules. Le bretteur posa sa main libre sur son front et détourna les mèches blondes de cheveux qui lui obstruait le visage. Il voulait le voir, le posséder, lui murmurer mille je t'aime de sa bouche silencieuse.

-Ça ne sera jamais trop pour toi Sanji, glissa-t-il en s'attribuant ses lèvres une nouvelle fois, enroulant sa langue avec la sienne, avalant chacun de ses râles.

Leur étreinte prit rapidement de l'intensité, les coups de reins se faisant plus fermes, la cadence farouchement plus animale. Ils soupiraient à l'unisson un plaisir dévorant mais secret qui rendait leurs corps esclaves couverts de sueur.

Zoro sentait son corps peu à peu l'abandonner, lui rappelant de la plus cruelle des façons qu'il n'était qu'un homme. Et il n'était pas le seul dans cet état. Les jambes du cuistot tremblaient d'une manière folle et ses soupirs étaient plus rauques. Son bras fin enlaça sa nuque, changeant l'inclinaison de leurs corps, ce qui fit grogner le sabreur de plaisir. Il posa sa paume épaisse sur son torse laiteux et la fit descendre lentement jusqu'à saisir entre ses doigts le membre qu'il avait jusque là délaissé. Le Cook en sursauta, pris au piège des sensations que lui procuraient ce corps qu'il peinait à contrôler vu ses mouvements de plus en plus erratiques. De sa main le sabreur imprima un rythme identique à celui qu'imprimaient ses hanches.

Il observait avec attention le visage de son partenaire qui reposait sur son épaule. Les joues en feu, la respiration sifflante, les yeux clos...Il le voyait monter...monter jusqu'à percuter les étoiles de plein fouet. Un dernier coup de reins volontairement bien placé et le blond se libéra dans une plainte gutturale tandis que la main du bretteur l'accompagnait jusqu'au bout, ressentant chaque soubresaut qui agitait son corps frêle et qui contaminait le sien pourtant si fort.

Zoro planta ses dents dans sa jugulaire pâle, cherchant un point d'ancrage alors qu'il perdait complètement pieds, happé par cette vague chaude qu'il refusait de combattre. Le plaisir lui dévorait les reins, lui vrillait les sens, lui faisait exploser la tête. Il déposa les armes et s'abandonna en son amant dans un grognement primaire qui fit trembler ses cordes vocales autant que ses muscles.

Sanji attrapa la commissure de sa bouche et clama ses lèvres, ce que le vert lui accorda dans la seconde et ensemble ils amorcèrent leurs descente dans un baiser langoureux malgré leurs souffles toujours trop courts pour en profiter pleinement.

-Hum.., j'avais presque oublié que tu étais un aussi bon coup Roronoa Zoro, ronronna le Cook dans son oreille qu'il mordilla gentiment.

-C'est que j'ai une très bonne source de motivation Cook, répondit-il en bécotant sa nuque où perlaient quelques gouttelettes de sang. J'ai pas du tout envie de bouger, fit savoir le vert en enroulant ses bras autour de la taille fine de son cuisinier.

-Moi non plus... Au fait t'avais raison...

-Ah oui mais à propos de quoi ?, demanda le sabreur en nichant son nez dans ses mèches blondes à l'odeur si particulière dont il n'était jamais rassasié.

-Je l'aime bien finalement Mini Zoro, ria de bon cœur le Cook en posant sa main sur celle du sabreur. Je crois que ça va devenir mon meilleur pote !

-Hé, je te l'avais dit que tu ne pourrais bientôt plus te passer de moi !, se réjouit intérieurement le manieur de sabres dont la bouche parcourait sa joue jusqu'à atteindre la commissure de ses lèvres fines.

-C'était comment ta première fois ?, glissa le blond avant d'accepter ses lèvres.

-J'étais jeune, inexpérimenté et maladroit. Lui aussi. C'était comme toutes les premières fois je suppose, un peu douloureux et … bizarre.

-Mouais, et t'avais quel âge ? Je le connais ce type ?

Face à toutes ces questions, le bretteur se crispa légèrement. Il n'avait pas l'habitude de raconter son passé et il se demandait comment allait régir le Cook vu que la réponse à sa dernière question était définitivement oui !

-J'étais beaucoup trop jeune, pas encore seize ans même si tout le monde m'en donnait déjà dix huit, soupira-t-il en se détachant de son petit ami. Il partit à la recherche de ses fringues éparpillées aux quatre coins de l'endroit avant de sauter dans son pantalon sous le regard incrédule du cuisinier.

-Je le connais c'est ça ?

-Enfile ça, tu vas attraper la crève !, lui ordonna le vert en lui lançant sa chemise sur l'épaule. Le blond la détourna rapidement pour continuer à l'observer.

-Allez, dis-moi qui c'est, promis je le garderai pour moi et je ne me moquerai pas ! Il a navigué avec nous ? C'est pas un de nos nakamas actuels quand même ?, questionna le moulin à paroles qu'était le blond qui renfilait en vitesse son pantalon. Zoro leva les yeux au ciel face aux conneries pas possibles qu'il débitait. Le problème, c'est qu'il connaissait Sanji par cœur et il ne lâcherait pas le morceau avant d'avoir eu une réponse claire et précise. Résigné, le vert s'approcha de lui et passa une main ferme dans sa nuque pour qu'il le regarde dans les yeux.

-Écoute bien Gueule d'Ange, parce que je ne te le raconterai pas deux fois. C'était avec Saga le sabreur, mon ami d'enfance qu'on a croisé sur l'île d'Aska.

-Saga, le type qui s'est fait possédé par un sabre maudit ?, s'étonna le blond dont l'œil unique s'était légèrement écarquillé.

-Oui et Yosaku et Johnny, mes potes chasseurs de primes ne sont pas seulement compagnons de route si tu vois ce que je veux dire, lui indiqua le bretteur en haussant les sourcils de manière suggestive.

-Ah oui, je vois très bien..., marmonna le blond qui semblait un peu sonné de découvrir les orientations sexuelles de certaines personnes mais en même temps, c'est lui qui avait voulu savoir alors il devait assumer.

-Mais il n'y avait rien de sérieux entre Saga et moi, juste une attirance physique. Je ne suis jamais resté dans une relation stable, par manque d'envie et de temps vu le métier que j'avais. Je crois que mon record ça doit être une semaine... Bref, c'est le passé. J'en ai strictement rien à faire. Comme je me fiche du nombre de filles que tu as pu mettre dans ton lit avant qu'on sorte ensemble.

-Heureusement car je ne m'en souviens plus très bien, avoua le blond dans une grimace tandis que le vert laissait échapper un léger grognement. La liste de ses exs devait être aussi longue que celle des mensonges de Usopp !

-Ce qui compte, ce sont les moments où on est ensemble et où on peut s'exprimer librement sans avoir peur que quelqu'un nous surprenne. Je sais que tu as découvert assez tard que tu étais gay mais...

-Je ne suis pas gay Marimo !, riposta le cuistot en pointant un index accusateur à son petit ami qui faisait la moue.

-Hum, excuse-moi Cook, mais ce qu'on vient de faire ça y ressemble étrangement !

-Je n'aime pas les hommes, ils ne me font aucun effet. J'aime UN homme, c'est complètement différent !, le corrigea-t-il en effleurant la joue bronzée du vert qui ne répondit pas. Il savait que ce que lui disait le blond n'était pas des paroles en l'air mais il avait encore du mal comprendre la portée de cette déclaration qui avait une réalité que la moitié du temps, ce je t'aime dont seul l'astre lunaire était témoin. Et cet homme aux talents bien particuliers me fait oublier chaque mellorine que j'ai eu la chance d'honorer, le complimenta le blond en renfilant sa chemise toute froissée.

-J'adore quand tu me dis des choses comme ça !, sourit le bretteur en reboutonnant le tissu soyeux qu'il avait auparavant malmener. Il bécotait sa bouche de ses lèvres satisfaites qui ne cessaient de s'étirer de joie. Le blond passa sa main dans sa nuque et se tendit légèrement en réalisant qu'il avait du sang sur les doigts.

-Marimo ! Ne me dis pas que tu m'as encore sucé jusqu'au sang ! Bordel, et si quelqu'un s'aperçoit de quelque chose ? Tu y as pensé à ça, abruti fini !

-Tu n'as rien senti ?, s' étonna le vert en léchant la blessure qu'il lui avait infligée volontairement. Hum, tu devais vraiment être en train de prendre un pied d'enfer.

-Toi aussi tu vas prendre un pied d'enfer dans ton cul, s'énerva-t-il en levant sa jambe noire menaçante. Je raconte quoi moi si quelqu'un le remarque ?

-Pff, ils n'y verront que du feu vu le magasin de fringues que tu as sur le dos. Excuse-moi mais entre la chemise, la cravate, le col de ta veste et tes cheveux...

-Arg, tu m'agaces à avoir réponse à tout comme ça !

….

-Tu veux vraiment qu'on dorme ici ?, redemanda pour la centième fois au moins le cuisinier assis en regardant partout autour d'eux.

-Je peux m'endormir absolument n'importe où, relativisa le vert qui caressait le bas de son dos sous sa chemise, Allez, couche-toi avec moi, Gueule d'Ange !

Sanji pouffa avant de se pelotonner tout contre le vert qui l'avait déjà entouré de ses bras à la musculature imposante, refusant l'hypothèse même qu'il puisse s'éloigner de lui. Le confort était spartiate mais Zoro ne s'était jamais senti aussi bien.