Je peu pas parler. Je peu pas respire.
Je ne vois rien que du bleu et du vert.
En dessous de mes pieds c'est tout doux. Je m'assoie sur les trèfles qui couvrent la terre aussi loin que je peux voir. Mes yeux restent sur mes genoux qui sont couverts par ma robe de chambre, la seule chose qui n'a pas de couleur ici. Je lève mes yeux et regarde tout droit. Je vois l'eau qui bouge avec les furies de l'océan, mais avec la tranquillité d'un étang. Je veux toucher l'eau, je veux sentir la vie qui reste dans l'eau.
Mais je ne peux pas bouger.
Quelque chose tombe sur mon bras. Je tourne ma tête pour voir qu'est ce que c'est. C'est une plume d'un rouge vif, presque la même taille d'une graine de tournesol. Je lève ma tête et je vois un petit merle sur une branche de l'arbre a ma gauche, il y a une femelle aussi.
Je suis captivée par leur beauté. Mon nez me chatouille, j'éternue. Les oiseaux s'envolent. Je les suis avec mes yeux, je les regarde jusqu'à ce que tout ce qui reste est le ciel. Le ciel est tout bleu sauf un nuage qui ressemble un esturgeon. Un esturgeon? Je ne savais pas que les nuages pouvaient être si descriptifs.
Mes yeux piquent, je les ferme. Je respire profondément.
J'entends quelque chose. J'incline ma tête vers le bruit.
Je pense que c'est un animal. J'entends un coup. J'ouvre mes yeux. Quelques pied d'au je suis il y a un chiot, je pense que c'est un labrador. Il m'approche, il monte sur mes genoux et me regarde avec ses gros yeux bruns. Je le caresse. Il est tout doux, plus doux que le trèfle et plus beau que les merles. Il met ses pattes sur mes épaules, et il lèche les larmes de mes joues. Je commence à rire. Et à pleurer. Je tiens le chiot contre moi. Et je rie et je pleure. J'entends quelqu'un derrière moi.
Il est la seule chose que je n'ai pas besoin de voir pour savoir si c'est lui.
Il met sa main sur mon épaule. Je tourne ma tête et je le regarde, et dit merci.
Et je continue à rire et a pleurer jusqu'à ce que le soleil tombe et les étoiles commencent à brillees.
