Le paradoxe qui n'a jamais eu lieu
Sommaire: Le brigadier Lethbridge-Steward, le sergent Benton et le Maître sont projetés dans l'année qui n'a jamais existé. Le Troisième Docteur et Jo Grant doivent les retrouver. Ils rencontreront alors de futurs compagnons. L'histoire se passent durant l'année qui n'a jamais existé (saison 3 des NuWho) et pour l'ère Three, quelque part dans la saison 8.
Personnages: Ère Three: Le troisième Docteur, Jo, le brigadier, le sergent Benton et le Maître(Delgado). Ère Ten: Le dixième Docteur, Martha Jones, Jack Harkness et Harold Saxon(Maître Simm). Autres: Leela et River Song.
Warning/rating: K+ il n'y a vraiment rien qui nécessite un rating plus élevé.
Disclaimer: Le personnages de Doctor Who ne m'appartiennent pas.
Note de l'auteur: Ceci est ma première fic avec un Docteur des classiques. Je n'ai vu qu'une seule fois tous les classiques et deux fois les épisodes avec le Maître. J'ai essayé d'être le plus fidèle possible aux personnages classiques, mais comme je ne les connais pas encore extrêmement bien, il est possible que certains plus experts les trouvent un peu OOC. Je m'en excuse d'avance. Le but était tout simplement de mêler les classiques aux NuWho et se fut un vrai plaisir d'écrire cette histoire. Bonne lecture.
Chapitre 1
Le vent soufflait, amenant avec lui le froid et la neige. Les morceaux de tôle du modeste abri craquaient et l'odeur était infecte. Parfois, au loin, elle entendant le bruit de l'ennemi qui lévitait tout autour. Ces horribles sphères tueuses appelées Toclafanes. Elle sentait le froid s'insinuer en elle, mais elle refusait de bouger, à quoi bon ? Les Toclafanes avaient tout détruit sous les ordres de ce psychopathe et le Docteur était probablement mort.
« Je suis désolée Docteur, mais je n'y arriverai pas » se répéta-t-elle, inlassablement, mais personne n'était là pour l'entendre.
Elle pleurait, même si elle n'avait plus de larmes et marchait de long en large dans l'abri désert. Ici dormait George, un vieil homme adorable, toujours jovial. Ici c'était les jumelles Lea et Zoe, elles ne se quittaient jamais. Là c'était Mark et ici Jason et Alison. Oh Alison, morte en serrant le corps glacé de son enfant qui n'avait jamais existé… elle s'arrêta, à quoi bon ? Ils n'étaient plus là, les Toclafanes les avaient tué jusqu'au dernier.
Elle délaissa ce qui avait été un dortoir rudimentaire et traversa leur salle commune. L'endroit où ils se rejoignaient et échangeaient des anecdotes ou se racontaient des histoires. Oubliant, durant un bref instant, que c'était la fin du monde. Elle se résigna à partir de cet endroit rempli de bons souvenirs, mais qui lui rappelait également l'horrible tragédie.
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Le vent était maintenant glacial, mais elle ne broncha pas, préférant mourir de faim et de froid plutôt que tuée par ces monstres de Toclafanes. Elle ne savait pas où aller, profondément plongée dans ses pensées.
Elle avançait, tel un automate. Des sphères volaient au dessus d'elle sans la voir et tiraient sur un petit groupe de réfugiés. Combien de fois avait-elle assisté à cette scène ? Son cœur était devenu de la pierre. L'horreur ne la faisait plus réagir. Elle se disait que c'était ainsi que les esprits, s'ils existaient, devaient se sentir. Sur cette terre, avec les vivants, mais dans un monde qui leur était propre. Comme dans une sorte d'univers parallèle, comme derrière un miroir et surtout, complètement isolés. Elle se sentait ainsi et se demandait si elle n'aurait pas dû enlever la clé autour de son cou et rejoindre ses amis.
Le bâtiment qui l'avait abrité depuis plusieurs semaines disparaissait tranquillement alors qu'elle s'enfonçait dans une nouvelle ville fantôme aux rues désertes et aux immeubles en ruines. Une meute de chiens errants se disputait des restes, probablement humains. Ils ne pouvaient la voir, mais ils pouvaient la sentir alors elle resta très à l'écart. Habituellement, cette stratégie fonctionnait, mais pas aujourd'hui, la meute la suivait.
Elle était affamée, épuisée et n'avait plus d'espoir et pourtant, quelque chose en elle la forçait à poursuivre son combat. Elle avait beau courir, aidée par tous ses instincts de survie et l'adrénaline dans son sang, elle ne pouvait rivaliser avec des chiens affamés. Elle n'arrivera jamais à les semer.
Elle entendit une des bêtes pousser un couinement d'animal blessé, mais ne se retourna pas pour regarder, elle ne pouvait pas se le permettre. Un autre hurla et un autre, mais elle continuait sa course folle, refusant de penser, de se demander ce qui se passait derrière elle. Les Toclafanes ne tuaient pas les chiens errants qui poursuivent des humains. Au contraire, pour eux c'était un bon divertissement. Ce n'était pas des réfugiés non plus, elle n'entendait pas de coups de feu, juste un bruit mat, discret. Des flèches ?
Son corps finit par l'abandonner et elle s'écroula durement sur le sol. Aucun chien ne l'attaqua, mais elle sentait une présence à ses côtés, une présence humaine. Sa vue était brouillée et elle sombrait dans l'inconscience. Tout ce dont elle se souvenait était qu'il s'agissait d'une femme aux longs cheveux bruns.
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Lorsqu'elle revient à elle, elle était étendue sur un vieux matelas et des yeux bleus la regardaient. Elle voulut se lever, mais un bras la retient.
« Doucement, ma chère. Vous êtes exténuée » lui conseilla une voix féminine.
Elle avait un étrange accent qu'elle n'arrivait pas à replacer. Elle choisit de s'assoir, mais plus lentement.
La femme à ses côtés devait avoir son âge et elle était belle malgré la saleté sur son visage et ses longs cheveux en bataille. Elle portait des vêtements particuliers qui lui rappelaient ceux d'une amazone dans les contes ou d'une guerrière sauvage. Autour de sa taille, elle vit une ceinture à fourreau qui contenait deux dagues.
« Qui êtes-vous ? demanda-t-elle encore secouée par sa mésaventure.
- Pas maintenant, vous devez manger. »
Elle lui donna un bol contenant un ragoût quelconque qu'elle avala aussitôt, affamée. L'autre femme fit de même et aucune ne parla durant le repas.
« Je vous remercie, qui que vous soyez. »
Elle déposa son bol vide sur la table de chevet et se présenta :
« Je suis Leela, de la tribu des Sevateem, je suis une guerrière chez mon peuple. Et vous ?
- Martha… Martha Jones. Je suis une étudiante en médecine.
- La célèbre Martha Jones. J'ai entendu parler de vous. On dit que vous allez sauver le monde.
- Je ne sais pas si j'y arriverais. »
Leela l'observa attentivement durant de bonnes minutes.
« Mon instinct me dit que vous êtes courageuse, Martha. Vous êtes une combattante et votre cœur est pur. Vous réussirez.
- Je vous remercie, Leela, mais j'ai faillit me faire dévorer par des chiens. Vous m'avez sauvée.
- Aucun guerrier n'est invincible. Je le croyais jadis. Il y a de cela très longtemps, mais une bonne amie m'a fait comprendre que se croire invincible est, au contraire, une grande faiblesse. Nous avons tous nos points faibles. Le mien s'appelait Andred, mais ce n'est pas important pour le moment. Vous réussirez, Martha et je vais vous aider. »
Son regard se voila légèrement lorsqu'elle mentionna son amie et Andred. Martha aurait aimé lui poser des questions, mais elle se sentait si lasse.
« Je suis encore épuisée. Je suis tellement désolée.
- Vous n'avez pas à l'être. Reposez-vous. Je veillerai sur vous.
- Je dois sauver le Docteur, » lui avoua Martha.
Les yeux de Leela s'illuminèrent.
« Vous connaissez le Docteur ?
- J'ai été sa compagne de voyage. Vous le connaissez aussi ?
- Oui, j'ai aussi voyagé avec lui. Il y a de cela très longtemps. Je suis même allée sur sa planète, Gallifrey. J'y ai rencontré Andred, un homme merveilleux et Romana, une très bonne amie.
- Il m'a dit que Gallifrey avait été détruite durant la guerre du temps, s'étonna Martha.
- Vraiment ? Je viens à peine de partir de Gallifrey et… vous êtes du futur, n'est-ce pas ?
- Je crois que oui. Votre Docteur en était à quelle incarnation ?
- La quatrième je pense et vous ?
- La dixième.
- Qu'arrive-t-il à Gallifrey et aux Seigneurs du Temps ?
- Des Daleks. Je suis désolée, Leela.
- Ça va. Ce n'est pas encore arrivé pour moi et peut-être vais-je mourir de vieillesse avant que ça n'arrive. Pour le moment il y a plus important, nous devons sauver le Docteur. »
