Attention : Ce texte, peut peut-être choquer les plus sensibles, pour la violence.


La vengeance à travers les âges

Il y a très longtemps, dans un petit village coupé du monde par sa vaste forêt d'arbres millénaires. On contait une légende à tous les enfants du village, pour ne pas qu'ils franchissent les barrières de ce-dernier. Je vais moi-même vous la raconter.

Ce village avait pour particularité, d'être confiné à travers des barrières de bois, ainsi on pouvait presque s'y méprendre en pensant qu'il s'agissait de ruine de forteresse datant du XI siècle, mais il n'en était rien. Les habitants de ce petit village semblaient eux aussi, être d'une autre époque. Celui-ci paraissait n'avoir jamais changé, pour aller vers l'évolution et la modernité. Non pas que les résidant, ne le désiraient pas ardemment mais plutôt que cela leur était interdit.

Ce-dernier ne ressemblait en rien aux autres villages de montagnes, celui-ci était toujours sinistre. On aurait pu croire que tous les nuages les plus gris et menaçants logeaient ici, ainsi jamais aucun rayon de Soleil ne pénétrait. Les brises d'été et d'hiver étaient inexistantes. Il ne pleuvait presque jamais, tout au plus trois ou quatre fois par an. Cependant une humidité ainsi qu'une brume constante, résidaient dans ces terres désolées. Les habitants étaient toujours reclus dans leurs demeures, avec leurs bouts de bois grossièrement découpés qui leur servaient de volet. Ces-derniers étaient, quelque soit le jour, l'heure ou le temps; rabattus sur l'unique contact avec l'extérieur, hormis les portes, à savoir la fenêtre et dans leur cas des pierres mal taillées qui laissaient à peine entrevoir le reste de ce village. Tout ceci ressemblait, en tous points à un village fantôme. Dans cet endroit, le silence régnait en maître absolu des lieux, le seul et unique moment où les villageois se permettaient de passer, outre cette règle non-déclarée et pourtant si présente, était lors des enterrements. Même si ceux-là étaient souvent silencieux seul le prêtre du village et la famille du défunt, oser user du don de la parole; chose presque oubliée en ces lieux, à la limite du malsain. Certain laisser quelques larmes perlaient sur leurs yeux vides, d'autres avaient un visage neutre et figé, la seule chose qui pouvait trahir leur peine était les fines larmes qui s'étaient échappées des trous noirs qui leurs servaient d'œils. En définitive un spectacle bien pathétiques et malheureusement quotidien. Ironiquement, les arbres millénaires de la forêt qui les acculaient au bout du monde semblaient bien plus vivant que les habitants de village ou du cimetière animé, cela dépendait du point de vue. Ce-dernier était ainsi, pour une raison semblant tout bonnement inconcevable, mais pourtant bel et bien réel, ce village avait été maudit. Maudit, par une petite fille qui fut exilée du village et qui dû alors s'installer dans la forêt millénaire, seul endroit habitable sur une surface de cent kilomètres.


La légende stipulerait que tout ceci se serait produit, il y a un peu plus d'un millénaire, de ce triste quotidien morbide et lugubre à souhait. Les bruit disaient que tout avait commencé au XI siècle, le village était alors rayonnant que ce soit par son étoile bien aimé qui réchauffait le village ainsi que les cœurs de ses habitants, mais aussi par la joie et le bonheur évident, qui étaient rois de ce-dernier.

On disait, que des enfants avaient même crées, une comptine en l'honneur de ce-dernier. On racontait que dans ce village la noblesse était très appréciée, de son peuple et vice-versa chose extrêmement rare, à cette époque troublait par les guerres visant à conquérir des territoires ou piller des cités ou quoi que ce soit, ayant un minimum de valeur. Quoi qu'il en fut, la petite princesse car c'est ainsi qu'on l'appelait -même si son titre de noblesse n'était pas aussi élevé- était le rayon de Soleil de ce village tout le monde l'appréciait. Elle était si belle que beaucoup crurent, qu'elle était une poupée. La petite fille, était petite et menue, elle possédait un regard, d'un azur profond, cette-dernière avait tout le temps une robe rose finement travaillée avec un gros ruban noir au niveau de la taille. Mais ce qui faisait vraiment son charme, était ses cheveux d'or, ils semblaient avoir été fait par les dieux eux-mêmes. D'un blond d'une pureté inégalable et des boucles parfaites le tout lui descendait jusqu'au bas du dos, autant dire que oui, elle était belle. Sa vie avait tout ce qu'on pouvait envier, elle possédait l'amour, l'amitié, l'intelligence, la popularité et la richesse. Les seules choses qui lui faisaient défauts étaient sa naïveté dû à l'innocence de l'enfance et sa curiosité et dire que ceci la mènerait à sa perte, personne ne l'aurait soupçonné.

Un jour la petite fille- comme tous les enfants d'ailleurs- demanda l'autorisation pour sortir du village et découvrir un peu le monde qui l'entourait. Ce fut un non catégorique de ses deux parents, de peur que cette-dernière ne se perde sans qu'on ne puisse jamais la retrouver. Trop curieuse et ignorante, elle ne put résister à la tentation et attendit la nuit pour quitter le village avec pour unique arme en cas de danger, sa bougie qui servait à l'éclairer. Quand elle sortit, elle tomba immédiatement amoureuse du paysage qui s'offrait à elle, des insectes lumineux éclairaient la forêt, tout comme l'astre froid du crépuscule. La lune de ses rayons pâles illuminait, la petit mare qui se situait au centre de la forêt, la petite fille y alla et découvrit de drôle d'animaux. Certain étaient à son goût, d'une élégance sans pareille, ils nageait avec grâce dans cette petite mare. Elle se rappela alors d'une conversation des anciens disant que des animaux, qui ressemblaient en tous points à ce qu'elle était en train de voir se nommaient poissons, d'autres aux étranges pattes et aux bruits atypiques étaient des grenouilles. Elle resta bien deux heures à s'émerveiller devant la beauté de la nuit, puis rentra trop fatiguée, se coucher. Elle répéta cette opération pendant un mois chaque soir. Elle sortait, s'émerveillant chaque fois, un peu plus de la beauté de ce monde qui lui était inconnu.

Un soir comme à son habitude, elle entreprit de faire sa promenade nuptial quotidienne, mais qu'elle ne fut pas sa surprise de trouver un jeune homme semblant blessé, vu sa démarche. Il déambula jusqu'à la petite princesse, dans un effort qui lui sembla insurmontable. Cette-dernière comprit la situation, et n'hésita pas même une seconde, elle prit son bras et le passa sur son épaule pour lui servir de béquille puis elle l'amena dans sa demeure. La jeune fille, lui dit de s'installer dans une chambre d'ami et de ne pas réveiller ses parents, de sorte à ce qu'ils ne se rendent pas compte de la supercherie. Il l'a remercia poliment et la laissa retourner à ses appartements.

Le lendemain quand la petite blonde se réveilla seule, elle fut surprise que son majordome ne soit pas déjà venu la sortir des bras de Morphée car en juger par l'inclinaison du Soleil, il était bien neuf heure passé du matin. Elle ne se questionna pas plus longtemps et entreprit d'aller dans la chambre d'ami, qu'elle ne fut pas sa surprise de la découvrir vide, sans aucune trace d'un quelconque passage. La petite fille commença à s'inquiéter et monta dans la chambre de ses parents et là ce qu'elle vu, la choqua tellement qu'elle en fut tétanisée. A ses pieds jonchaient les corps inanimés de ses deux parents, ces-derniers se trouvaient noyés dans leurs propres sangs. Elle ne réalisait pas, ce n'était qu'un cauchemar, c'était tout bonnement impossible, c'était inconcevable ! Elle sortit de sa transe, quand elle entendit des hurlements et des pas se rapprocher à toutes vitesses d'elle, elle comprit alors, qu'il s'agissait des villageois avec à leur côté son majordome qui portait un bandeau sur ses deux yeux, le sang qui coulait de ce-dernier lui fit réaliser qu'il avait perdu l'usage de la vue. A la sensation de la présence de l'enfant, il hurla à s'en briser la voix : "C'est elle ! C'est elle qui a fait ça ! Elle m'a arraché mes deux yeux alors que je dormais, et a ensuite tué ses géniteurs ! Elle me la susurrait ! Elle.. c'est un démon ! Non ! C'est le Diable en personne, qu'elle brûle sur le bûcher pour ses péchés ! Les habitants du villages malgré les preuves plus que flagrantes, ne parvenaient pas y croire ou plutôt refusaient d'y croire. Comment leur petite princesse, leur rayon de Soleil, aurait pu être capable de ça !? C'était irréel ! Pourtant les faits, étaient là de plus son silence ne pouvait que montrer sa cupidité ! Elle était coupable ! L'ancien, prit alors une décision :

-Petite. En souvenir du passé, je t'épargne le bûcher, cependant, je te bannis à tout jamais du village. Si tu venais à revenir ici, nous te tuerons sans la moindre pitié ! Maintenant pars et ne reviens jamais ici de ton vivant !

L'enfant ne put saisir que la dernière phrase, tant son choc et son incompréhension étaient à leurs paroxysmes. Elle partit alors en courant, vers la forêt indignée, ulcérée et apeurée, de plus la petite blonde nageait dans l'incompréhension la plus totale, de ces événements trop soudains. Celle qui était autrefois surnommée, petite princesse couru jusqu'à atteindre l'étang qui jadis la faisait tant rêver. Elle s'arrêta brusquement et tomba à genoux devant, son propre reflet.


A ce moment-là, la légende, raconte qu'elle pleura jusqu'à ce que l'astre déchu viennent la bercer, de ses doux rayons froids. Il est dit alors qu'elle supplia, la Lune de lui accorder la vengeance pour cette injustice, et que l'astre face à son désarroi, accéda à sa requête. Ainsi, ses cheveux autrefois si appréciés devinrent alors d'un blanc sale, ses boucles la faisant ressemblait à une poupée de porcelaine se raidirent, ses yeux d'un azur profond devinrent rouge, comme pour rappeler le massacre auquel, elle avait dû assister quelques heures auparavant, sa robe d'un rose bonbon devint alors d'un rouge souillé et son nœud papillon noir se déchira. De ce fait, la robe n'était désormais plus centré au niveau de la taille et elle était désormais large et dénuée de toute beauté. Le mythe évoque que l'astre des songes, lui offrit un de ses rayons et que celui-ci devient, alors une faux d'un blanc immaculé. On conte que la petite fille prit l'arme et les maudit tous, eux et leurs descendances, jusqu'à la fin des temps.

La légende mentionne, qu'elle saisit de ses deux mains la faux et enfonça les portes du villages. Une fois à l'intérieur, l'enfant déchu les tua tous un par un, homme, femme, enfant cela lui était égal. Il est stipulé que la Lune de son air vorace, regarda avec la plus grande des attentions, le massacre sanglant qu'elle avait supervisée. Le boucherie dura toute une nuit, la fillette faucha tout son village et partit dans la forêt. On conte, que l'odeur pestilentielles des cadavres -ou du moins des membres et organes en tous genres éparpillés au sol- se fit sentir à plus de cent kilomètres et que cette-dernière dura des mois.

On dit qu'aujourd'hui encore, elle est dans la forêt et qu'elle fauche la descendance des misérables qui lui ont fait sacrifier son âme.

Un autre trait du conte dit que le vrai assassin, était ce garçon, qu'elle avait recueilli qui voulut se venger de cette famille qui l'avait abandonné à sa naissance car il était un enfant bâtard. Ainsi, il a été établit, qu'elle, la petite princesse ne put reposer en paix car elle ne put faucher l'âme de son frère. Ainsi sa vengeance inassouvie, traversa les âges.