A/N :
IMPORTANT : IL EST QUESTION DE VIOL ET AUTRES ABUS PHYSIQUES -VOIRE MORAUX- DANS CETTE FICTION DE FAÇON PLUS OU MOINS EXPLICITE. SI VOUS AVEZ SUBI LE MÊME GENRE DE SÉVICES JE VOUS DÉCONSEILLE FORTEMENT CETTE FANFICTION, POUR VOTRE BIEN-ÊTRE PERSONNEL. SI VOUS N'AVEZ PERSONNE À QUI PARLER ET QUE C'EST VOTRE CAS ET QUE VOUS VOULEZ PARLER, VENEZ EN PM.
SI VOUS ÊTES QUELQU'UN DE SENSIBLE, JE VOUS DÉCONSEILLE CETTE FANFICTION ÉGALEMENT, JE PRÉFÈRE PRÉVENIR QUE GUÉRIR.
Si vous cherchiez des lemons, je crains que vous n'en trouviez pas ici. Le rating est élevé pour une raison : les thèmes abordés touchent la violence, le traumatisme, le non-consenti, la mort, etc.
Cette fiction contiendra aussi de l'amour, pas toujours heureux, mais de l'amour quand même.
Elle est centrée autour d'un personnage, Bellatrix.
Et elle contient une bonne part de Bellatrix/Sirius. Sirius est à peine majeur au début de leurs relations, Bellatrix a neuf ans de plus, comme dans les livres.
Dumbledore est aussi présent dans cette fiction.
Cette fiction contiendra une dizaine de chapitres.
Elle respecte en partie le canon, mais dévie de temps à autre pour explorer d'autres aspects.
La Bellatrix que j'y présente n'est pas celle que vous connaissez.
Et autant vous prévenir, ce ne sera pas un happy ending. Je reste fidèle au canon sur certains points après tout.
Un vieux mage et une jeune sorcière se tenaient face à face, dans un bureau. Le vieillard était assis, très droit, et de lui émanait une aura de puissance. La jeune femme, elle, se tenait debout, les mains délicatement posées sur le bureau.
Sa coiffure sévère, ses traits anguleux et ses lèvres pincées la faisaient paraître plus âgée qu'elle ne l'était. Elle n'aurait en réalité que vingt-trois au printemps prochain.
C'était une belle femme. Elle n'avait pas le visage fin et la silhouette frêle qu'aboraient ordinairement les Sang-Purs, elle semblait de bonne constitution et mesurait un bon mètre soixante-quinze sans talons. Ses cheveux bruns, épais, étaient retenus par une pince en écailles de tortue. Elle aurait aimé les couper mais ce n'était pas dans les traditions de son milieu. Son cou élégant était orné de deux rangs de perles et sa robe grenat contrastait fortement avec la pâleur de son teint.
"Vous êtes consciente du danger que vous courrez ?" demanda le Professeur en caressant sa barbe après quelques secondes de réflexion.
La jeune femme lui avait expliqué les raisons de sa présence pendant la demi-heure précédente. D'abord les bras croisés sous sa poitrine, ne paraissant pas tout à fait à sa place dans la pièce, elle avait peu à peu pris de l'assurance, et à la fin de son discours enflammé elle s'était aperçue qu'elle avait posé ses mains sur le bureau en bois massif.
"Absolument." dit-elle en le regardant droit dans les yeux.
La détermination faisait briller ses prunelles noires.
"Je ne pourrais en aucun cas intervenir entre votre faveur, même lors d'un éventuel procès." ajouta Albus Dumbledore, soucieux de clarifier les détails.
Elle devait savoir dans quoi elle s'engageait. Il n'y aurait pas de retour en arrière possible.
"Je ne compte pas sur votre aide, vieil homme." cracha-t-elle avec mépris.
La fierté des Black n'était pas que légendaire.
"Vous devrez commettre des actes tels qu'ils..." insista le Directeur de Poudlard.
Son interlocutrice l'interrompit impatiemment.
"Mon âme est déjà brisée. Ma décision est prise depuis longtemps." murmura-t-elle.
Tout en parlant, elle avait porté la main à sa pince. Elle vit la pitié dans les yeux de son aîné et lui adressa un regard furieux en tentant de lutter contre le nouvel afflux de souvenirs.
"Mrs Lestrange..."
"Ne m'appelez pas par ce nom." aboya son interlocutrice, recroisant les bras.
"C'est pourtant le vôtre désormais, il faut que vous vous y accoutumiez, chère enfant." remarqua doctement le sage.
"Vous savez comme moi que je ne fais pas cela par grandeur d'âme. Sans Simon... Vous ne tenez pas plus à moi que moi à vous. Vous me voyez comme un moyen de vaincre. Rien de plus."
La voix de Bellatrix s'était brisée quand elle avait évoqué son nom. Elle retint un sanglot et déglutit avec peine.
"Vous avez tort, Mrs. Je suis fort attristé par votre perte, Mr Adams était un homme bon. J'ai beau accorder de l'importance au rôle que vous jouerez dans cette guerre, vous n'en êtes pas moins mon ancienne élève."
La jeune femme ne parut pas convaincue. Elle chercha l'horloge des yeux et grimaça.
"Il est temps de mettre un terme à cette conversation. Lestrange a insisté pour que nous recevions la famille de ma mère ce soir. Tante Adalie doit me donner des nouvelles de ces chères Pétronille et Rosemonde, seize et dix-huit ans et déjà mariées à de beaux partis, la plus jeune devant donner naissance dans l'année et l'autre ayant déjà mis au monde un héritier et deux filles en parfaite santé. Bien sûr je ne m'attends pas à des nouvelles d'Isolde, qui a fait un très bon mariage pourtant et a deux beaux enfants, si je ne m'abuse. Le fait que son mari soit un moldu est vraiment très embêtant. Elle a toujours été plus sensée que ses petites sœurs."
Elle n'en dit pas plus mais elle redoutait cette soirée. La venue des Nott n'avait certes rien de séduisant mais ce qui viendrait après lui ferait sans doute regretter leur départ.
Bellatrix n'était mariée que depuis une douzaine de mois mais elle savait pertinemment ce qu'il adviendrait une fois les Nott partis. Chaque fois que ses invités rappelaient, généralement de façon détournée, à Rodolphus Lestrange qu'il n'avait pas d'héritier, elle pouvait être certaine qu'il la rejoindrait dans sa chambre dans l'heure suivant la fin de la soirée.
Chaque fois que cela se produisait, Rodolphus quittait Bellatrix un peu plus brisée qu'elle ne l'était déjà. C'était un homme violent, et les rares fois ou elle s'était opposée à lui elle n'avait pas pu se montrer le lendemain, trop faible mentalement ou physiquement.
A vingt-trois heures, malgré la démonstration de toute l'hospitalité dont Bellatrix était capable, et elle avait employée toute sa courtoisie à cette tâche en espérant retarder ce moment, les invités étaient partis dans une série d'effusions peu sincères et d'adieux faussement larmoyants -quoiqu'à la pensée de ce qu'il se passerait une fois qu'elle serait seule avec son mari, les larmes venaient assez naturellement aux yeux de Bellatrix-.
Elle s'était retirée dans le salon violet en espérant que son époux ne viendrait pas l'y trouver mais il lui envoya un elfe de maison chargé de lui transmettre son désir de la visiter dans l'heure.
Bellatrix se rendit dans sa chambre et s'assit sur le lit. Elle laissa ses cheveux tomber sur ses épaules, il était hors de question que Rodolphus touche à la pince que Simon lui avait offert pour ses dix-sept ans. Elle rangea aussi son collier dans sa boîte à bijoux en bois de rose -aussi un cadeau de Simon-.
Elle resta assise sur le lit à baldaquin, les bras ballants, s'efforçant de ne pas pleurer. Rodolphus la rejoignit plus vite qu'elle ne le pensait.
Quand il vit qu'elle portait toujours sa robe de soirée, une lueur mauvaise s'alluma dans ses yeux.
"Déshabille-toi." commanda-t-il.
Bellatrix ne chercha pas à protester. Lentement, elle commença à enlever ses vêtements.
Ce n'était pas assez rapide au goût de Rodolphus, qui lui enleva sa robe de force, la déchirant au passage. C'était la tenue préférée de Bellatrix et elle lui jeta un regard meurtrier tandis qu'il s'attaquait à ses sous-vêtements avec autant de douceur. Quand elle fut nue devant lui, il s'éloigna d'elle, la jaugea de la tête aux pieds et un sourire sadique s'afficha sur ses lèvres.
Bellatrix ne put réprimer un frisson.
"Tu as grossi. Lipi prendra soin de ça demain."
Ce n'était pas vrai. Depuis son arrivée dans la famille Lestrange elle ne faisait que maigrir. Elle avait perdu presque trois kilogrammes depuis son mariage. Mais Rodolphus ne cherchait qu'un prétexte. Son corps s'était raidi quand il avait laissé échapper le nom de Lipi. C'était l'elfe de maison qu'il employait pour la punir.
"La punir" consistant à laisser la trace d'un fouet sur son corps. Lipi la frappait toujours en sanglotant des "Lipi désolé. Pauvre madame !". Rodolphus restait parfois regarder ou se contentait d'entendre ses cris résonner dans le manoir. L'elfe avait toujours pour mission de la maltraiter jusqu'à ce que le fouet se brise, ou qu'elle s'évanouisse. Cela faisait regretter à Bellatrix sa bonne constitution.
Elle ne pipa mot. Elle vit la joie féroce de son mari quand il lut la peur dans son regard et qu'il vit son corps dénudé s'agiter de tremblements.
"A genoux" exigea-t-il.
Elle n'avait même pas songé à désobéir mais Rodolphus estima qu'elle n'avait pas répondu à son ordre assez vite. Il l'agrippa par les cheveux, la forçant à s'agenouiller devant lui.
"N'oublie pas qui est le maître ici." dit-il en enlevant sa ceinture.
Quelques minutes plus tard, Bellatrix implorait Rodolphus d'arrêter.
"S'il-te-plaît" souffla-t-elle.
Elle gémissait de douleur. Rodolphus se moquait de son confort. Ça n'avait jamais été le cas de Simon.
"Rodolphus... Tu me fais mal..."
Il ne s'arrêta pas, entrechoquant leurs hanches malgré les protestations de douleur de sa femme.
Ce fut un calvaire. Au bout de quelques minutes, il s'écarta de Bellatrix, la laissant haletante et meurtrie.
"Tu n'as aucun droit de me tutoyer. Tu dois t'adresser à moi avec les noms de Seigneur ou de Maître uniquement et ne pas évoquer ton confort physique quand je prends ce qui m'est dû. Est-ce clair, Bellatrix ?"
"Oui... M-maître."
"Bien. Revenons à nos réjouissances. Vous êtes là pour produire un héritier après tout."
La seconde agression fut encore plus pénible à supporter que la première, Rodolphus promenant ses mains sur son corps comme s'il lui appartenait, allant jusqu'à mordiller ou lécher sa peau par endroits.
Depuis qu'elle avait épousé Lestrange, Bellatrix avait compris qu'un viol n'était pas qu'une agression physique, que c'était aussi une attaque mentale.
Il finit par partir.
Bellatrix resta prostrée dans le lit, secouée par des pleurs silencieux. Il l'avait humiliée encore une fois, physiquement et psychiquement. Il la brisait.
Un jour, quand elle en aurait la force, elle le lui ferait payer.
Mais pour l'instant elle souhaitait juste oublier la douleur et s'endormir, se réveiller sans hématomes au côté d'un Simon bien vivant qui lui sourirait. Cette nuit, il la visita en songe. Il la tint contre lui et lui embrassa le front, avec la promesse que tout s'arrangerait. Au réveil Bellatrix n'avait aucun souvenir de son rêve mais malgré la douleur déjà présente, les blessures infligées par Lipi ne lui parurent pas aussi insupportables que d'habitude.
Et l'absence de Lestrange pour plusieurs jours, afin de régler des affaires d'héritage avec des cousins, la fit soupirer d'aise. Après que l'elfe l'ait fouettée comme ordonné par Lestrange, elle lui demanda de venir avec elle. La pauvre créature était en larmes, ce n'était pas dans sa nature de faire souffrir les autres, et Bellatrix le savait. Seuls les humains sont si cruels.
Quand Lestrange n'était pas là pour l'obliger à se déshabiller avant d'être maltraitée, Lipi lui laissait un peu de dignité en la laissant venir à sa punition habillée, ce qui enlevait un peu d'humiliation à la chose. L'elfe s'excusait de lui faire du mal chaque fois que son maître était absent.
Quand ils furent dans la chambre de Bellatrix, à l'abri du regard des autres elfes, elle le prit dans ses bras. Elle ne pouvait le faire devant les autres elfes, s'il parvenait aux oreilles de son mari qu'elle avait de l'affection pour l'un d'eux en particulier il le tuerait de ses propres mains pour démontrer le pouvoir qu'il avait sur elle.
L'elfe de maison fut plus que surpris quand elle passa les bras autour de son corps frêle, à genoux pour être à sa taille, et se mit à sangloter, la tête sur son épaule.
"Ma maîtresse ne doit pas pleurer. Lipi pas vouloir lui faire mal. Lipi mauvais. Lipi méchant. Lipi doit être puni."
"Non, Lipi. Lipi est très bon pour moi. C'est le maître qui est mauvais. Je t'interdis de te faire du mal. Prends donc une tasse de thé avec moi."
"Lipi ne sait pas..."
"C'est un ordre."
"Bien, Madame. Lipi est très reconnaissant. Grand honneur."
"Le maître ne doit pas savoir. Sinon il va me faire punir. Tu n'aimes pas que je sois punie, n'est-ce pas ? Tu es mon ami."
En disant ses mots Bellatrix était sincère. Elle avait besoin de quelqu'un chez elle à qui elle puisse faire confiance. Cet elfe semblait être un excellent candidat.
