Rating: 18/ M / NC-17
Disclaimer: tous les personnages appartiennent à... une seconde, je ne trouve plus générique...
Notes de moi: voici ma première fanfic Numb3rs. Je dois rendre ici grâce à ma lune, qui par ses superbes histoires, m'a transmis l'envie d'explorer l'univers de la série dans mes écrits.
ATTENTION !!!! Cette histoire comporte de l'inceste, avec LEMON yaoi à la clé. Après ça, moi je décline toute responsabilité.
En tout cas, si vous choisissez de continuer, j'espère qu'elle vous plaira.
« Charlie, est-ce que tu peux regarder à combien de kilomètres nous sommes de San Diego ?
- Tu es sûr que tu ne veux pas me laisser conduire ?
- Non, ça va. Surtout qu'avec cette pluie, la route est un enfer.
- Dis tout de suite que je ne sais pas conduire.
- Euh... non. Mais là on a droit aux moussons californiennes. Alors si tu tiens à te crever les yeux à ma place pour suivre la route, surtout ne te gênes pas.
Le plus jeune des Epps se renfrogna et saisit la carte routière. Au bout de quelques secondes.
- Charlie, je t'ai demandé de me donner les kilomètres, pas de recalculer l'exactitude de l'échelle de la cartographie étatique.
- Désolé, je pensais à autre chose.
- Tu es encore vexé ?
- Moi, vexé ? Tu plaisantes ?
Don regarda son cadet en riant.
- Si, tu es vexé !
- Même pas vrai.
- Si, tu as ce froncement, cette barre qui traverse ton front quand tu es mécontent.
Renfrogné, le jeune homme ne put cependant s'empêcher d'admirer le sens de l'observation de son aîné. Ce dernier reporta son regard sur la route éclairée par les phares de leur véhicule.
- Je te rappelle que c'est quand même pour toi qu'on va là-bas. Tu détestes le train et papa n'était pas libre cette semaine.
- Autrement dit, tu fais oeuvre de charité...
- Bien sûr que non. J'aurais refusé si ça ne m'avait pas tenté. Tu me connais; je dis toujours ce que je pense.
- Je doute que passer trois jours dans un congrès de mathématiciens soit ta motivation principale.
Il se força à sourire pour dire ironiquement:
- Elle est blonde ou brune ?
- Tu es vraiment persuadé que j'ai une copine dans chaque ville de l'État, toi !
- Donne-moi une autre raison.
- J'ai pas le droit de vouloir passer trois jours dans le sud avec mon petit frère ?
- Mouais.
Le scientifique fit une moue dubitative. Don se tourna à nouveau vers lui.
- C'est pourtant la stricte vérité.
- Pas de collègues à aller voir ?
- Rien du tout. Je vais passer trois jours de farniente, tranquille.
- Arrête, tu vas me donner envie.
- Pourquoi est-ce que tu passes ta vie à bosser aussi ? Tu es pire que moi.
Pourquoi ? Tout simplement parce que pendant ce temps-là, au moins il ne réfléchissait pas à autre chose qu'à ses maths chéries. Et la présence de Don a ce congrès allait vraiment finir par le troubler alors qu'il aurait dû se retrouver uniquement dans son élément.
- C'est mon gagne-pain quand même. Je suis bien obligé de... ATTENTION !!! »
Don vit soudain une imposante silhouette sombre en plein milieu de la route. Freinant de toutes ses forces sur le sol mouillé, il ne put empêcher le capot d'aller se fracasser contre le tronc d'arbre abattu sur la chaussée. Les airbags jaillirent hors de leurs boîtes, les ceintures de sécurité se bloquèrent violemment...
« Charlie ? Charlie, ça va ?
Don
reprit rapidement ses esprits. Saisissant le couteau qu'il portait
toujours à la ceinture, il creva l'airbag du volant, puis celui se
trouvant devant son frère. Le jeune homme ne répondit pas tout de
suite, encore sonné.
- CHARLIE !
- Oui, ça va. Pas de problèmes.
« Tu parles ! Mon coeur se prend pour le batteur de Metallica » songea-t-il in petto.
- Tu n'as rien toi ?
- Non, c'est bon. Par contre on a un sérieux problème. »
Et leurs deux regards se tournèrent vers le capot plié en accordéon et fumant, et vers l'arbre planté devant eux.
Lentement,
Charlie défit sa ceinture de sécurité, ouvrit la portière et sortit
sous la pluie, l'esprit encore sous l'effet de la peur brutale qu'il
avait eu. Il fit quelques pas et examina machinalement les dégâts.
« Charlie ! »
« CHARLIE !
Il se retourna.
- Quoi ?
- Ne restes pas sous la pluie, tu vas attraper la mort.
Don
lui fit signe de rentrer dans la voiture. Puis comme son cadet ne
bougeait pas, il sortit brusquement du véhicule, le saisit par le bras
et le fit s'engouffrer à l'intérieur, à l'abri.
- Qu'est-ce qu'on va faire ?
- Attends.
Don saisit son portable et tendit le bras.
- Et merde !
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Pas de réseau. Cette fichue tempête a dû endommager les antennes.
- Pas étonnant, vu les troncs d'arbre qu'elle déracine. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- Tu veux aller te promener dehors ?
Le jeune mathématicien jeta un coup d'oeil à l'extérieur à travers la vitre ruisselante d'eau.
- Sans façons, merci.
-
Je propose donc qu'on reste ici, jusqu'à ce que ça se calme, qu'on ait
un réseau quelconque ou qu'une voiture vienne faire demi-tour ici et
nous emmène.
- J'ai une question idiote. Pour le chauffage, ça donne quoi ?
- Ca donne que le moteur est H.S. vu le choc. Par contre je dois avoir une couverture dans le coffre.
- Tu te balades toujours avec des couvertures dans ta voiture ?
- N'empêche que ça finit toujours par servir un jour; la preuve ! »
Don
sortit, s'abritant du mieux qu'il pouvait, sa veste sur la tête. Il
ouvrit le coffre, saisit l'épaisse couverture et courut s'enfermer dans
l'automobile. Il tendit le tissu à son petit frère, enfila son propre
blouson qu'il avait laissé à l'arrière, et s'installa plus
confortablement.
Charlie s'enfouit sous la couverture sans dire un
mot. L'effet de l'adrénaline disparu, il ne ressentait plus qu'une
puissante fatigue. Il jeta un coup d'oeil à son aîné; dans le même état
que lui, Don sommeillait déjà, sans inquiétude aucune.
Au bout
d'une heure, Don se réveilla brusquement. Un regard autour de lui, lui
rappela où ils se trouvaient. Il observa alors son petit frère et se
rendit compte qu'il était toujours éveillé.
« Ca ne va pas ?
Charlie tourna la tête au son de sa voix.
- Si.
- Tu n'es pas fatigué ?
- Si, mais je ne veux pas dormir.
- Quelle drôle d'idée. Pourquoi ça ?
- J'ai froid.
Le
ton avec lequel il avait dit cela fit froncer les sourcils à Don. Le
jeune homme continua de parler, une façon aussi pour lui d'évacuer la
peur qui restait un peu en lui.
- Les retombées de la frayeur, ça me donne toujours froid. Et je ne préfère pas dormir en étant gelé; ce n'est pas conseillé.
- On n'est pas en Antarctique, Charlie. Tu ne risques rien à fermer les yeux maintenant.
Mais
il secoua la tête. La crainte du noir, du froid, de l'isolement était
la plus forte. Le policier, qui connaissait son frère, comprit
immédiatement. Sans se moquer, avec douceur, il lui dit:
- Charlie, passe derrière.
- Pourquoi ?
- Fais ce que je te dis.
Épuisé,
docile, le jeune mathématicien s'exécuta. Don verrouilla les portes de
la voiture avant de s'extirper de son siège et fit de même, le
rejoignant sur la large banquette arrière. Il ôta ensuite son blouson
et le lui tendit.
- Enfile ça.
- Mais, et toi ?
- Ne t'inquiètes pas pour moi.
Son
cadet obéit. Don l'observa un instant mettant le manteau, puis il se
cala, dos à la portière, les jambes allongées sur la banquette, et
attira son jeune frère vers lui, son dos contre son propre torse, avant
d'étendre l'épaisse couverture sur leurs deux corps.
- Ca ira mieux comme ça. Tu peux dormir maintenant.
- Don, je n'ai pas besoin.
- Des clous. Nos corps se réchaufferont.
Il
s'enfouit davantage dans les plis de la couverture, posa sa main sur le
front de Charlie et l'amena à poser sa tête sur le haut de sa poitrine.
- Comme quand on était gosses. Tu n'as rien à craindre du noir Charlie.
Don
sentit enfin son frère se détendre entre ses bras. Il plia sa jambe
gauche, son genou l'empêchant de glisser de la banquette.
- Dors maintenant. »
A
bout de nerfs, le jeune homme ferma les yeux. Sa main vint se poser sur
le genou du policier, et il s'endormit en quelques minutes.
Don
sentait la froidure de la vitre contre son dos, ce qui l'empêcha
d'abord de sombrer dans le sommeil. Il sentait la poitrine de son cadet
se soulever calmement sous son bras protecteur, ses mains qui
réchauffaient ses jambes... C'était si bon de l'avoir ainsi, de l'avoir
contre lui; si bon... et si dur aussi.
Il essaya aussitôt de chasser
ces pensées de son esprit. Mais elles étaient récurrentes depuis bien
des années. Et plus le temps passait, plus il les laissait s'infiltrer
en lui, profondément, jusqu'à ce qu'elles fissent partie de lui jour et
nuit.
Son regard se posa sur son petit frère, endormi entre ses
bras, rassuré, confiant. Quelle honte ! Comment pouvait-il avoir de
telles idées ? Charlie était son cadet: il devait veiller sur lui, pas
rêver de lui ! Don sentit aussitôt une douleur étreindre sa poitrine.
Il aimait un homme, son frère de surcroît. Il n'était qu'un monstre, il
ne pouvait pas être normal. Quel jeu, quel respect y avait-il là-dedans
?
Épuisé, soudain las de penser, il ferma les yeux et tomba dans les
bras de Morphée, mais non sans avoir auparavant embrassé les cheveux
noirs et bouclés qui frôlaient son cou.
Voilà pour l'entrée en matière. Je tiens juste à dire au passage que cette histoire m'a été inspirée par Brothers on a hotel bed, un titre de Death Cab For Cutie. Ecoutez-la si vous en avez l'occasion, elle est magnifique.
Alors, pour ceux qui ne connaissent pas le chemin des reviews, je fais un plan: c'est en bas de la page à droite, heu, non, à gauche, pardon ! Quand on reste jusqu'à deux heures du matin devant son ordi, le cerveau finit par flancher un peu. ;)
Vos commentaires ? Coups de gueule ? Félicitations (bah quoi ça fait toujours plaisir) ? Critiques ?
A bientôt !
