Titre : Don't forget my voice
Auteur : Kendra07
Genre : Drama... Je crois...
Disclaimer : Aucun ne m'appartient...
Prélude by Kendra et Mi-chan :
Encore une idée stupide qui me passe par la tête - Kami-sama que ça arrive un peu trop souvent... Si ça pouvait être intelligent, ce serait pas mal, mais bon... Alors, ça peut être un one-shot comme une fiction à chapitres, les deux... A vous de me le dire... Nice reading, see you soon, minna-san...
Une sonnerie aigüe, mélodie d'une des chansons de Miyavi, retentit dans le studio des Dir en Grey alors que ces derniers s'apprêtaient tout juste à partir. Nul de s'en étonna, et Kyô empoigna son portable d'un geste machinal, répondant d'un air vague :
- Moshi moshi ? Ah, bonjour, docteur... Comment ? A l'hôpital ? Pourquoi ? Ah… Bon, d'accord… J'arrive…
Il referma son portable, répondant aux regards interrogateurs des autres :
- 'Sais pas… Mais apparemment, ça avait l'air plutôt urgent…
Sur ces mots, il rassembla ses affaires à la hâte et sortit de la pièce sans un regard aux autres. Il courut presque jusqu'à l'hôpital, peu rassuré du ton à la fois inquiet et compatissant que le médecin avait pris au téléphone. Il arriva à l'accueil et demanda le médecin à la secrétaire qui l'appela de toute urgence. L'homme en blouse blanche apparu, et, reconnaissant le chanteur, l'incita à le suivre dans son bureau, ce que Kyô fit avec appréhension.
Kyô prit place sur le fauteuil que le médecin lui désigna à la hâte avant de disparaître dans le couloir de l'étage. Il en revint quelques minutes plus tard, l'air à la fois soulagé et inquiet. Il prit place derrière son bureau et poussa un profond soupir, avant de parler au chanteur d'une voix douce qui ne présageait rien de bon, se permettant quelques indiscrétions :
- Niimura-san, vous êtes l'amant de Miyavi-san, n'est-ce pas ?
- Ah… Oui…
- Bien… Vous êtes donc la personne la plus proche de lui actuellement… Je vais donc directement vous exposer la situation : Miyavi-san a eu un accident, il y a deux heures… Une voiture la percuté alors qu'il était sur son scooter, et…
- Il va bien ? Je veux le voir !
La voix du chanteur, qui essayait tant bien que mal de garder un calme mesuré, exprimait malgré tout bien plus son inquiétude qu'une quelconque colère. Le médecin le dévisagea quelques secondes, avant de pousser un profond soupir.Il se leva, et de fit un signe au chanteur, l'incitant à le suivre. Ils parcoururent plusieurs couloirs, avant de s'arrêter devant la porte d'une pièce dont les stores baissés ne permettaient pas à Kyô de voir « son » Miyavi. Il approcha sa main tremblante vers la poignée de la porte, mais le médecin l'arrêta d'un geste, lui lançant d'un ton grave :
- Niimura-san… Vous êtes sûr ? Il est réveillé, mais…
- J'ai vécu suffisamment de choses pour être prêt à toute éventualité…
Le ton du chanteur était sans réplique, et le médecin s'écarta, lui laissant le passage. Kyô poussa doucement la porte, et entra sans ne regarder rien d'autre qu'un point imaginaire droit devant lui. Il inspira profondément, puis tourna la tête vers un jeune homme brun, qui semblait totalement perdu, les yeux fixant un point imaginaire droit devant lui. Kyô s'approcha doucement de Miyavi, et posa délicatement sa main sur l'épaule du brun qui eut un petit sursaut de surprise, avant de regarder Kyô droit dans les yeux.
Le blondpoussa un soupir de soulagement, avant de prendre le brun dans ses bras. Ce dernier se laissa faire, se blottissant un peu plus contre le blond,qui lui demanda d'une voix très basse :
- Miyavi-chan… Tu vas bien ?
L'intéressé eut une sorte de spasme, et alors que Kyô resserrait son étreinte, il s'écarta brusquement de lui, en larmes, portant sa main à sa gorge. Ce fut à ce moment-là que Kyô le remarqua… Un bandage qui entourait la gorge du brun. Kyô, une expression de surprise et d'horreur s'étalant sur son visage, lâcha d'une voix accablée qu'il tentait toujours de maîtriser :
- Mais… Qu'est-ce qui…
Miyavi l'arrêta d'un geste. Il bougea ses lèvres, mais aucun son ne sortit de sa bouche, et c'est là que Kyô compris l'évidence :
- Ta voix…
Le brun se jeta dans ses bras, toujours en larmes. Kyô ne savait plus quoi dire. Il était perdu, lui aussi, ne sachant pas vraiment comment il devait prendre cette nouvelle qui, il en était sûr, était insupportable à Miyavi. Il tenta de le réconforter, et en même temps de se calmer, jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte de la chambre. Miyavi, sur la défensive, s'écarta du blond et fixa la porte qui s'ouvrit sur un homme en blouse blanche, qui leur demanda à tous les deux de le suivre. Ils s'exécutèrent lentement, tentant vainement de voir un espoir futur pour le chanteur brun qui ne pouvait pas encore retenir quelques larmes…
Ils prirent place sur des fauteuils, l'un à côté de l'autre, dans un grand bureau qui apparemment appartenait à une personne importante. Sur le mur, un panneau d'inauguration, en l'occurrence celui de l'hôpital, était affiché, et le nom du directeur, Soichiro Tanaka, coïncidait avec celui sur la plaque de métal posée sur le bureau en bois de chêne. Kyô eut un frémissement d'appréhension : si le directeur désirait lui-même leur parler, ça ne devait très certainement pas être pour rien…
Enfin, Mr Tanaka arriva. Les deux chanteurs virent aussitôt qu'il n'avait pas l'air malhonnête. Il était grand, apparemment très vieux, et leur faisait un petit sourire aimable, dans lequel on apercevait une sorte de pitié. Kyô sentit la main de Miyavi attraper fébrilement la sienne, la serrant de plus en plus fort, alors qu'il portait son autre main à sa gorge. Le blond inspira profondément, puis regarda droit dans les yeux le vieil homme qui s'était assis et qui leur parlait d'une voix douce, presqueappitoyée :
- Ecoutez, Miyavi-san… Je sais que ce que je vais vous dire n'est pas très joyeux,voire même plutôt cruel,mais vu votre profession, je suis obligé de passer par là… Tout d'abord, sachez que la blessure à votre gorge va vite se refermer, il n'y paraitra plus d'ici deux ou trois semaines… Aucun problème sur ce point… Et vous pouvez également quitter dès ce soir cet hôpital, si vous le désirez… Mais pour ce qui est de vos blessures internes… Je suis vraiment désolé, Miyavi-san, mais vos cordes vocales… Enfin… Ne cherchez plus à chanter… Ni même à parler…
Miyavi se jeta dans les bras de Kyô qui le serra machinalement, lançant au médecin sans même le regarder :
- Merci, je pense que Miyavi va rentrer dès maintenant… Nous remontons chercher toutes ses affaires… Merci beaucoup, monsieur, je prendsvotre suite…
Kyô entraîna doucement le brun versla chambre. Ce dernier semblait perdu, ailleurs, et il n'avait même pas eu la force de pleurer… Une fois dans la chambre, Kyô rassembla vivement ses affaires et celles de Miyavi, avant de se diriger avec ce dernier jusqu'au parking, lui lançant des coups d'œil furtifs. Visiblement, le brun avait beaucoup de mal à essuyer le choc. Il avait les yeux perdus dans le vague, et si Kyô ne le soutenait pas, il le sentait près à s'écrouler sur le sol, anéanti.
Ils atteignirent la voiture du blond qui conduisit son amant côté passager. Alors qu'il s'apprêtait à démarrer la voiture, le médecin l'appela, et il se força à sortir pour le rejoindre, laissant dans sa voiture un jeune homme complètement ailleurs. Le médecin entraîna Kyô à l'écart, et lui parla d'une voix relativement basse :
- Niimura-san… Dites-moi que vous allez le prendre avec vous…
- Et que croyez-vous que je sois en train de faire ?
Le ton de Kyô était glacial, mais le médecin fit comme s'il ne l'avait pas remarqué :
- Ah… Oui, bien sûr, mais… Enfin, bref, juste pour vous dire qu'il ne faut pas l'inquiéter, le regarder comme s'il n'existait plus ou autre chose dans ce genre-là… Je sais que, pour un chanteur, sa voix est toute sa vie…
- Vous n'en savez rien.
- Dans ce cas, permettez-moi de le supposer… Bref… Aussi, je voudrais vous dire que je peux l'annoncer aux médias si vous le désirez… Voilà. Ah, et une dernière chose : il me semble qu'un psy…
- Ne sera pas nécessaire, tout comme les médias!
Visiblement en colère, Kyô remonta dans sa voiture, etenclencha le contact. Par la fenêtre ouverte de la portière, le médecin lui lança :
- Je vous assure, il en a bien plus besoin que ce que vous ne l'imaginez !
- Bon, écoutez ! Miyavi n'a…
Le chanteur s'arrêta net. Miyavi lui avait saisit la main droite dans ses deux mains, et la portait à son cœur, les yeux mi-clos, parcouru de spasmes, pleurant doucement. Le blond s'adoucit, caressa du bout des doigts le visage de son amant, avant de se tourner lentement vers le médecin et de lui lançait d'une voix triste et lasse :
- Ecoutez… Je vais faire mon possible pour qu'il guérisse…
- Pas de soucis sur ce point : sa blessure se refermera…
- Non, c'est faux…
Kyô jeta un rapide coup d'œil attristé au brun, avant de lancer au médecin tout en démarrant :
- Elle ne se refermera pas…
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