Advertissement: Song fic basé sur la chanson "On dit dans la rue" de la comédie-musicale 'Roméo et Juliette'
Vous pouvez retrouver les paroles de la chanson à http/ Ils ne m'appartient pas. « A L'Attaque des Ténèbres » , est un livre par Susan Cooper (dark is rising). Les personnages ne m'appartient pas non plus. Les revues sont la bienvenue.
Mon Amour
Ce fut une longue journée, ou plutôt nuit. Les Ténèbres avaient été harcelés jusqu'aux confins du monde par ces maudits chiens du Chasseur Herne, les chiens du Destin. Il avait été blessé, lui un grand seigneur des Ténèbres. Il toucha la nouvelle cicatrice sur son visage et il jura qu'il se vengera de la Lumière, d'Herne, de tout...
Il
boudait, son humour aussi noir que sa tenue. Les Ténèbres
n'avaient pas seulement été chassés aux
limites du monde, mais en plus, ils avaient raté la chance de
s'emparer des Signes, l'arme ultime de la Lumière qu'au
moins une prophétie avait prédite bannissant les
Ténèbres de la Terre et au-delà du Temps,
pendant qu'ils étaient encore vulnérables et que le
Chercheur des Signes n'avait pas encore atteint sa plénitude.
Les
autres seigneurs et le 'personnel' l'évitaient.
« J'ai
besoin d'un verre.. » il se dit.
En tant
que Seigneur des Ténèbres, tout comme les Anciens de la
Lumière, il était immortel et ni les uns ni les autres
ne pouvaient mourir de faim ni de soif. Mais même de tels
êtres, d'apparence humaine, peuvent parfois avoir envie quand
ils sont stressés de boire un verre..
Dans le
bastion des Ténèbres, où les plus grands
puissances des Ténèbres se sont réunies pour
lécher leurs blessures, il y a, tout comme dans le bastion de
la Lumière, des 'salles' meublées.
Le
Cavalier Noir jeta un œil à l'intérieur de la
'salle' où il se trouvait et vu une étagère
remplie de bouteilles. Un libellée 'bière' attira
tout de suite son regard. Il prit la bouteille, la décapsula,
et tout en se glissant dans une chaise, commerça à la
boire.
C'était
tiède. C'était peut-être pour cela que la bière
avait un goût un peu étrange.« Drôle
du goût, mais c'est pas tout à fait désagréable.. »
Il prit une autre gorgée.
Dans ce
grand bastion funeste, il y a une chose qui est toujours là.
Une grande salle avec neuf haute chaises. Un genre de salle de trône.
Huit des chaises étaient occupées. L'occupant de la
neuvième, le Cavalier Noir, entra.
Il tenait
une rose rouge avec une longue tige dans une main. Dans l'autre, il
tenait une bouteille de bière qui semblait être vide. Et
il .. récitait de la poésie.
Les autres
Seigneurs des Ténèbres, et quelque alliés des
Ténèbres, l'observaient curieusement. Quelques Grands
Seigneurs au même rang que le Cavalier Noir se regardèrent.
« C'est
une.. une rose ? »
« De
la.. poésie ? »
«Mais
qu'est-ce que lui prend ? »
Un
subalterne voyant la bouteille ne put s'empêcher de dire « Ah
non, il n'a pas bu ça ! »« Pourquoi ?
Ce n'est que de la bière après tout. »
C'était la voix froide du Cavalier Blanc.
« Non
mon Seigneur. C'..était une expérience sur laquelle
je travaillais. Comme vous savez, les gens deviennent de moins et
moins peureux à notre égard. La peur ne nous suffit
plus pour les influencer. Puis la solution m'est venue. Les gens
feraient n'importe quoi pour ceux qu'ils aiment. »
Si le
subalterne avait remarqué les regards étonnés,
moqueurs ou dégoûtés de ses Seigneurs, il ne les
laissait pas le troubler. Aimer, ce n'est pas vraiment un sentiment
courant chez les Ténèbres. Il continua.« Avec
ceci en tête, je pensais développer une potion de
séduction. Un .. er.. filtre d'amour si vous préférez.
Avec cela, les gens feraient nos moindres de désirs.. »« Il
a bu un filtre d'amour ? »« Oui,
j'en ai bien peur mon Seigneur..»
Il y eut
un silence. C'était le silence de personnes qui ne savaient
pas s'ils devaient rire ou pleurer.
Puis une
voix dit « Mais où est parti le Seigneur Cavalier
Noir ? »
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Un feu
brûlait dans l'âtre, les flammes faisant danser les
ombres dans les coins lointains de la grande salle de la forteresse
de la Lumière. Près de l'âtre se trouvaient
trois grandes chaises, hautes et finement ciselées, occupées
par trois grands Seigneurs de la Lumière. Deux hommes, l'un
avec la peau noire et les cheveux blancs et l'autre, qui avait
également les cheveux blancs et un nez comme le bec d'un
aigle. Une veille dame portant une robe bleue et une bague rose
s'était assise dans la dernière chaise.
Ils
parlèrent avec Will Stanton, Chercheur des Signes, qui se
tenait debout à côté, à deux pas d'une
table où se trouvait un candélabre, ses bougies toutes
allumées.
Soudain,
les trois seigneurs levèrent la tête comme une reine
sentant un danger. La vielle dame parla. « Nous avons de
la compagnie il me semble.. »
Une petite
tornade noire apparut dans la salle, puis se condensa dans la forme
d'un homme. Le Cavalier Noir, sans cheval, regarda autour de lui.
Il vit la Dame de la Lumière et sourit.
Les quatre
Anciens le regardaient. Son sourire semble être.. sincère.
Ils se demandèrent ce qu'il mijotait.
Loin à
l'autre bout de la salle, invisibles dans les ombres, d'autres
'invités' étaient arrivés.
l'un
d'entre eux, vêtu en blanc chuchota « Ici !
Mais de tous les endroits, pourquoi est-il venu ici ! Qu'est-ce
qu'il.. » Il s'arrêta, bouche bée.
Le
Cavalier Noir traversa l'espace entre lui et la Vielle Dame de la
Lumière et se mit à
genou devant elle en lui offrant la rose. « Mon amour !
Quitte ce lieu et viens avec moi ! »
Les
seigneurs des Ténèbres n'étaient plus les
seuls à avoir la bouche bée. Dans le silence qui a
inévitablement suivi cette annonce, la voix de Will fut
amplifiée. « Est-ce que.. est-ce que c'est bien
lui ?»
Le
Cavalier l'ignora. « Que dis-tu mon amour ?
Renonçons à qui nous sommes.. viens avec moi.. »
La voix de
la Dame était douce, comme lorsqu'on parle parfois aux
enfants.« Seigneur
le Cavalier, je pense que tu ne vas pas bien.. »Will
s'approcha des chaises et se pencha pour murmurer à
Merriman. D'une voix douce, il chantait «On dit dans la rue,
que l'Cavalier Noir est perdu. Qu'il mérite bien la lame, de
ceux qui vendent leurs âmes.. »
Merriman
retira son attention du spectacle du Cavalier et de sa profonde voix
de baryton, son ton presque chantant, répondit « On
dit dans la rue, que le seigneur des Ténèbres a trahi
les siens, déshonoré son rang.. »
Will et
Merriman regardèrent le Cavalier agenouillé et
chantèrent ensemble « Oh toi qui n'est surtout
pas un ange, toi que rien ne déranges, tu crois que tout
s'arrange mais la vie un jour se venge ! »Le
Cavalier Blanc et quelque autres grands seigneurs des Ténèbres
sortirent d'où ils rôdaient dans les ombres de la
grande salle. Ce premier regarda son compatriote et dans une voix
hautaine, froide et étrangement musicale, il lui adressa la
parole «T'as pas le droit ! »
Le Cavalier
Noir se releva, et en les regardant, répondit « Ne
me parlez pas de droit ! »
Le
Cavalier Blanc répondit encore « T'as pas le
droit ! »
Le Cavalier Noir, ses yeux bleus, qui
normalement brillaient tel un froid glacier, s'adoucirent avec la
tristesse. « Je crois que tu n'aimeras jamais. »
Les
Cercle des Anciens, dans la salle et au même moment, chanta
«T'as pas le droit ! »
Seul la
Dame de la Lumière demeura silencieuse.
Hautain,
le Cavalier Noir se mit à ses côtés et lui prit
la main. Il grogna à tous, son regard défiant, « Je
me fous de ce qu'on raconte ! »
Surprise,
la Dame retira sa main et recula un peu.
Les Cercle des Anciens
chantèrent encore au Cavalier «T'as pas le droit ! »
Le
Cavalier Blanc s'avança pour regarder le Cavalier Noir dans
le blancs des yeux. « On dit dans la rue que pour toi 'y
a plus d'issue. Que pour sauver ton honneur, il faut laisser tomber
cette 'fleur' ! »
Les autres Seigneurs des
Ténèbres hochèrent leur têtes et
chantèrent « Oh toi qui n'est surtout pas un
ange, toi que rien ne déranges, tu crois que tout s'arrange
mais la vie un jour se venge ! »« T'as
pas le droit ! »
Une fois
de plus, le Cavalier Noir jeta un regard défiant autour de la
salle « Qu'est-ce que vous voulez que je vous
dise ? »« T'as pas le droit ! »
Il
regarda impérieusement tous dans la salle. « Pourquoi
me juger ainsi ? »
« T'as pas le
droit ! »
Il
regarda les siens, ses yeux implorants. « Vous mes frères,
vous mes compatriotes.. »
Ses 'compatriotes'
répondirent « Oh pourquoi la Vielle Dame de la
Lumière, ton plus pire adversaire? »
« Je
n'y peux rien, c'était écrit.. »
« Oh
pourquoi c'est elle que t'as choisie ? »
« Je
vis ma vie tel que je suis, je vous le dis ! »
« T'as
pas le droit ! »
Il les parla encore « Avec
vous j'étais quelqu'un. Mais sans elle, je ne suis rien.. »
« T'as
pas le droit ! »
Fier, il
lança encore un regard hautain aux ses accusateurs. «Je
n'ai trahi personne ! »
De tous coins de la salle
il entendit la réplique «T'as pas le droit ! »
Il murmura
avec force « Je ne veux pas qu'on me pardonne. Sans elle,
sans elle, je ne suis rien... »
La réponse,
« T'as pas le droit... », s'affaiblie jusqu'à
ce qu'il n'y ait plus le moindre écho. Le silence régnait.
Le Cavalier Noir secoua la tête comme quelqu'un qui se
réveille. Il regarda la salle. Il regarda les Anciens, puis
les Seigneurs des Ténèbres. Il avait la drôle
d'impression que quelque chose de bien étrange venait de se
passer..
Puis les
autres Seigneurs des Ténèbres, très gênés
d'un coup, empoignèrent fermement le Cavalier Noir et..
disparurent.
FIN
