Titre : Au clair de lune

Epoque : U.A. Monde magique. On laisse les sorciers pour le monde des lycanthropes et les vampires.

Résumé : Deux espèces ennemies vivant sur une même terre se tolérant uniquement avec les humains. Chacun son mondes, ses mœurs, ses coutumes et ses lois. Mais un rapprochement forcé va avoir lieu entre eux par le biais de l'amour impossible mais réel de deux de leurs membres.

Couple : HP/DM, RW/BZ, et les autres… (Mais si, vous les connaissez à force !)

Disclamer : Bon, on le sait tous et je ne vais pas m'attarder dessus : La plupart des personnages de cette histoire appartiennent à Joanne K. Rowling. (Les autres sont à moi !) Mais je me suis permis de leur donner une autre destiné pour le bien de cette fic. Et je précise que je ne gagne pas d'argent sur mes écrits, et mon seul objectif est de vous faire plaisir !

Rating : M ! (Pourquoi me posez-vous encore la question ?)

Avertissement : À moins d'être maso, les homophobes n'ont rien à faire ici.

Note de l'auteur : Hello ! Ca fait longtemps, hein ? Comment allez-vous ? Alors sachez que même si j'ai déserté le site, je n'ai pas arrêté d'écrire. Je suis actuellement sur un projet qui me colle à la peau et je dois le terminer –ou avoir une grande avance– avant de vous le proposer, mais je me suis dit qu'en attendant, j'allais vous faire partager une de mes fics qui trainait dans mon ordi.

Cette fiction n'a pas été corrigé par une bêta car je voulais essayer sans pour une fois. Donc toutes les fautes que vous verrez sont de moi et je m'excuse d'avance. Mais si cela reste une énorme offense à vos yeux, je me retournerai vers ma bêta. De plus, j'ai conscience que ce thème est du vus et revus, mais je voulais néanmoins écrire sur le sujet.

Pour la publication, je vais poster toute les deux semaines, car non seulement j'ai peu de chapitre en avance, (7 pour être exacte) mais en plus, ma vie privée est assez chargé.

Bon je sous laisse découvrir cette histoire et je vous retrouve en bas.

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Désir inapproprié.

Il faisait nuit. Le ciel était illuminé par les étoiles que l'on pouvait parfaitement apercevoir dans cette partie reculé de l'Angleterre. Dans ces contrés, se dressait un manoir qui, éclairé de lampadaire, était magnifique. Il était de forme d'un U et s'élevait sur trois étages.

Quand on rentrait à l'intérieur, tout n'était que luxure. Le sol était fait de marbre et les murs étaient ornés de différents tableaux dont les contours étaient en or. Les meubles étaient anciens et feraient sûrement le bonheur de tous antiquaires qui se respectent. Les murs étaient sur un ton clair et donnait un aspect chaleureux.

Des rires et des bavardages venaient d'une pièce, au ré-de-chaussé, vaste dépourvue de tables et où des personnes s'étaient rassemblés. Les fenêtres étaient ouvertes afin qu'une brise de fraîcheur vienne aérer la pièce en cette soirée d'été. Sur une des terrasses qui allongeaient la pièce et donnait sur le jardin, se tenait un homme qui fixait le croissant de lune qui ornait le ciel.

Il était vêtu d'un costume noir d'une grande marque, avec une chemise blanche accompagné d'une cravate de la couleur de la veste. Il avait un verre de champagne à la main. Ce que l'on remarquait de lui, était la couleur de ses cheveux : Blond voir blanc. Cette chevelure était la caractéristique de sa famille, maîtres des lieux.

— Tu es là. Dit une voix féminine en s'approchant de l'homme. Que regardes-tu ?

— La lune. Répondit le blond d'une voix traînante.

La jeune fille soupira, mais se mit à regarder la lune aussi.

— En quoi est-elle intéressante ?

— Elle me détend.

— Dray ! Arrêtes d'en faire une montagne ! Cette fête est pour toi ! Tu dois être à l'intérieur !

— Je n'ai pas demande ça, Cho. Tu sais que je préfère la solitude.

— Oui, mais pense à ta mère. On va encore repartir pour un autre siècle. Laisse lui fêter ta présence à ses cotés.

L'homme la regarda. Elle était brune et avait lâché ses cheveux qui lui arrivaient aux épaules. Son maquillage accentuait le regard de ses yeux en amande qu'il savait foncé et ses lèvres qu'elle avait colorié d'un rouge sang. Sa robe blanche épousait parfaitement son corps mince.

— Cho, je viens juste d'arriver, je ne vais pas partir tout de suite !

— C'est ce que tu dis tout le temps. On va te voir pendant combien de temps cette fois-ci ? Une semaine ? Un mois ? Tu te rends compte que les nouveaux ne te connaissent pas ?

— Les nouveaux ? Vous avez recommencé la barbarie ?

— Mais non, triple idiot ! La barbarie, c'était de l'ancien temps !

— Tu me rassure. Mais alors dis moi qui sont ces nouveaux ?

— La plus part, ce sont des étrangers qui se sont installés ici…

— Drago ! Coupa une voix qui fit retourner les deux amis vers la pièce où se déroulait la fête.

Devant eux se tenait une très belle femme blonde aux yeux bleus qui semblaient lancer des éclaires à la jeune fille.

— Mère. Répondit simplement l'homme en soupirant.

— Que fais-tu ici ? Continua la nouvelle venue. Tu sais que tu dois être présent !

— Je vous pris de m'excuser, mais j'avais trop chaud. Il me fallait prendre de l'air.

— Bien, c'est chose faite. Reviens maintenant, tout le monde te réclame !

Drago s'inclina auprès de Cho et prit le bras de sa mère et retourna dans la pièce remplie de monde où la musique et le bavardage agressaient ses oreilles. Il regrettait déjà le calme qui l'entourait quelques minutes auparavant.

— Sois gentil, lui dit sa mère en souriant aux invités qu'ils rencontraient, sourit et comporte toi en bon hôte.

— Vos ordres sont vos désire, mère. Dit le blond en souriant à son tour.

— Narcissa ! Vous êtes resplendissante !

Drago s'efforça de ne pas lever les yeux au ciel. Tout le monde savait que Narcissa Malefoy avait une beauté à couper le souffle ! Toutes ces femmes qui ne cessaient de le crier fort pour que tout le mondes les entendent étaient tout simplement jalouses !

Tandis que sa mère parlait à la nouvelle venue, il se mit à rechercher un visage familier.

— Et voici mon fils, Drago.

À contre cœur, il salua la femme d'un baise main polie.

— Par le Créateur ! Je suis enchantée de vous rencontrer. Mais je ne vais pas vous accaparer, vous avez d'autres invités à aller voir. Mais je serais heureuse que vous venez prenez le thé chez moi quand vous aurez un moment de libre.

— Je n'y manquerai pas, madame. Répondit Drago.

Narcissa sourit et prit congé en entraînant son fils à travers la foule.

Après une heure à faire des baises main et se forcer à sourire au point d'avoir mal à la mâchoire, Drago réussit à échapper à sa mère et quitta la salle de bal. Dans le couloir il s'adossa sur un mur en soupirant. Il était épuisé. Il savait maintenant pourquoi il passait son temps loin de sa mère et toutes ces fêtes mondaines !

— Et voilà l'homme de la fête ! Drago, comment vas-tu, mon amour ?

L'interpellé se redressa et regarda d'un mauvais œil la personne qui venait de parler. Châtain au cheveu court, l'homme était vêtu d'un costume chocolat.

— Je ne pense pas t'avoir donné le droit de m'appeler de cette manière, Pucey.

— Tu ne disais pas ça à une époque. Lui répondit le jeune homme avec un sourire aux lèvres.

— Garde toi en tête que cette époque est révolue, et je te prierais donc de m'appeler Malefoy. Est-ce clair ?

— C'est bon, ne t'énerve pas ! S'écria le châtain en levant les mains. Tu sais beaucoup de choses ont changé durant ton absence. Tu n'as plus le monopole de la haute société…

— Ce n'est pas parce que ton père est arrivé à s'occuper d'une partie de l'économie d'Angleterre, qu'il faut que tu croies que tu m'arrives à la cheville.

— Ce que je veux dire, c'est que la famille Malefoy, n'est plus la seule à peser sur l'économie du pays…

— En effet, on est la seule à peser sur l'économie mondiale. Il faut y faire, Pucey. Tu n'es qu'un insecte à mes pieds. Bon, ce n'est pas que je m'ennuie, mais je dois aller voir mon père.

Puis sans s'occuper de son interlocuteur qui serrait sa mâchoire de colère, il se dirigea à l'étage pour se rendre au bureau de son père. Arrivé à destination, il frappa avant de rentrer.

— Père c'est moi. Mère vous deman…

Le regard incendiaire que lui lança son père le fit taire. Celui-ci se mit à réunir des feuilles qui traînaient sur le bureau.

— Mais qui voilà ! S'écria un homme brun qui se tenait à coté de son père. L'homme du jour ! Allons, ne reste pas planter là ! Viens me saluer !

Drago s'avança et se plaça devant le bureau et s'inclina devant son père et son ami.

— Voici mon fils, dit Lucius d'une voix traînante. Drago, tu connais déjà Nott, Crabbe et Goyle, mais laisse moi te présenter Tom Elvis Jedusor, qui nous vient des USA, et Rodolphus Lestrange, qui lui nous vient de la Russie.

— Il te ressemble. Déclara Tom en guise de salutation.

Drago le regarda avant de s'incliner. Il était brun, et était très beau. Il émanait en lui une aura de dominant. Il se tenait droit sur le fauteuil où il était assis, les jambes croisées, un verre à la main. Si Drago ne connaissait pas les lieux, il aurait dit que cet homme était le maître du manoir.

Quand à Rodolphus, un brun au aux long cheveux qui montrait une grande calvitie et lui donnait un grand front, se tenait debout derrière le fameux Tom.

Le jeune homme eut l'impression qu'il fut déshabillé devant leur regard insistant envers sa personne.

— Je vous souhaite bien le bonsoir, reprit-il. Je ne voulais pas vous déranger, mais je ne fais que transmettre la demande de ma mère qui souhaiterait voir Père auprès d'elle.

— C'est vrai, que nous n'avons pas put nous rendre dans la salle de bal, s'exclama Tom en se levant. Ta femme va finir par nous détester.

— Mais non, ne t'inquiète pas ! Lui répondit Lucius en l'imitant. Allons la rejoindre, et elle aura oublié notre absence !

— Pourrais-t-on se revoir pour faire de plus ample connaissance, Drago ? Demanda Tom en regardant le fils de son hôte.

— Bien sûr… Je ne pars pas tout de suite.

— Bien. Alors je vous dis à la prochaine ?

Le jeune blond hocha la tête et s'éclipsa pour les laisser sortir du bureau de son père. Lorsqu'il les quitta pour rejoindre ses appartements, il sentit le regard de Tom sur son dos.

Bon dieu. Jamais personne ne l'avais mis mal à l'aise autant que cet homme là. Il décida qu'il ferait tout pour l'éviter.

OoooOoooO

— La lune est belle, n'est ce pas ?

Harry Potter se retourna et vit une jeune fille rousse aux yeux noisette qui lui souriait timidement.

— Ginny ! S'exclama t-il. Cela fait longtemps que tu es là ?

— … Non… En fait c'est Ron qui te cherchait, alors…

— Tu as décidé de l'aider ? Franchement celui là… Il ne peut pas servir de son odorat ?

— Je t'entends, faux frère ! S'exclama une voix.

Les deux jeunes se retournèrent pour voir un grand rouquin aux yeux azur en compagnie d'un blond aux cheveux courts.

— Salut Ginny ! Cria le blond avec un grand sourire.

— 'Lut, Gin, dit le rouquin. Tu fais quoi là ?

— Elle m'a trouvé avant toi, lui répondit Harry en prenant la jeune fille par les épaules et, de ce fait, il ne la vit pas rougir.

— Normal, je suis parti cherché Seam !

— Hé Harry, lâche-la si tu ne veux pas que Ron te castre pour avoir touché sa sœur ! Dit Seamus en rigolant

— N'importe quoi ! S'écria Ginny en regardant sévèrement son frère. De toute façon je voulais juste vous dire que maman vous appelle, elle a finit de faire le dîner.

Puis elle d'en alla comme elle était venu.

— Hé ben dis donc, quelle caractère ! Constata Seamus en la suivant du regard. Je ne pense pas qu'elle a besoin de toi pour se défendre, Ronnie ! Et quel corps !

— La ferme, blondie ! Répondit en s'écartant de lui. Reluque encore une seule fois ma sœur, c'est toi que je vais castrer !

— Allons Ron, fit Harry en se rapprochant, le sourire aux lèvres, pourquoi ne pas aller voir Pavarati pour lui dire que Seamus pense qu'elle a une bonne odeur ?

— Quoi ?! Faites ça et je vous jure que je vous tue ! S'écria le blond.

Ses deux amis se mirent à rire. Puis ils se dirigèrent tous vers la demeure des Weasley.

— N'empêche, Ron, remarqua Seamus sérieusement, tu ne peux pas nier que ta sœur en pince pour Harry.

— Qu'est ce que tu racontes ? Demanda le brun. Elle est comme ma sœur ! Ron, crois-moi !

— Je le sais Harry, mais Seamus à raison. J'ai aperçu qu'elle avait encadré le dessin qu'elle avait fait de votre futur mariage lorsqu'elle était petite.

Tandis que Seamus éclata de rire, Harry se figea.

—Elle sait que je ne choisirais pas ma compagne ? Demanda t-il sérieusement.

— Bien sûr, lui répondit Ron en reprenant la marche. Seamus, arrêtes de rire !

— De toute façon, Harry va être majeur la semaine prochaine, argumenta Seamus. On verra si les rêves de ta sœur se réaliseront.

— Mais… Commença Harry

— Ce qui me fait peur, c'est comment elle réagira si elle n'est pas ta compagne, dit Ron dans sa barbe.

— Ron, ce n'est pas elle !

Seamus et Ron le regardèrent surpris :

— Et comment tu le sais toi ? Lui demanda le blond.

— … Je ne peux pas vous le dire. Ce n'est pas Ginny, ça j'en suis sure ! … C'est ma sœur !

— Pfff… Rigola Ron. Harry… On ne peut pas connaître la personne avec qui on va être lié, avant la majorité !

— Ah bon ? Et pourquoi vous ne le savez toujours pas, vous deux ? Demanda Harry en fronçant les sourcils.

— Harry, Harry… Cela veut tout simplement dire que nos âmes sœurs ne sont pas dans la meute, expliqua Seamus.

— Oui, elles sont sûrement dans la meute du Sud. Dit Ron rêveur. Il parait que les filles sont très belles là-bas.

— Bref, moi je vous dis que cela ne sera pas Ginny.

— Et si c'est elle ? Demanda Seamus.

Harry le regarda dans les yeux et dit fermement :

— Ce n'est pas elle… Sérieux, les gars, ce sera comme si je me liais à l'un de vous deux !

— Berk ! S'écria Ron.

— Comment une idée pareil a-t-elle put te traverser l'esprit ! Lui reprocha son ami blond.

— De la même manière que toi avec ta vision de me voir avec Ginny !

—Ce n'est pas mon imagination, Harry ! Elle en pince vraiment pour toi ! Elle n'arrête pas de rougir quand tu es à coté d'elle !

— C'est bon les gars, on arrive, dit Ron.

— Ron… Commença Harry, gêné.

— C'est bon je l'éloignerais de toi durant la soirée.

— Merci.

Puis tandis que Seamus se moquait encore du brun, ils se dirigèrent vers la maison du rouquin.

OoooOoooO

Sirius Black poussa un grognement en humant l'air et en regardant la lune. Cela ne sentait pas bon. Il y avait trop de Cœurs-Froids aux alentours. Et ce n'était pas normal. Si cette odeur arrivait au cœur de la forêt, alors que ces maudits suceurs de sang ne vivaient qu'en ville, cela voulait dire que leur nombre avait beaucoup augmenté.

Il fallait prévenir le conseil afin de prévenir les humains de la meute et les protéger. Fallait-il fermer les frontières du territoire ?

Sirius ?

L'interpellé se retourna et vit un loup au pelage brun qui se dirigea vers lui, la langue pendante.

Sirius, répéta le nouveau venu, que se passe t-il ?

Le nombre des Cœurs-Froids a augmenté, Remus. Leur sale odeur se repend jusqu'ici. J'ai peur pour nos humains.

Le loup brun le regarda avant de humer l'air à son tour.

Tu as raison. Ce n'est pas normal de les sentir ici. Allons au Cottage prévenir Albus.

« Le Cottage » représentait leur campement, leur village. Il était constitué uniquement de maison en bois où l'on pouvait trouver chez certains le dernier confort. Le centre du cottage était représenté par une statue de deux loups. Le village était situé au plus profond de la forêt, et était inaccessible aux humains ignorants son existence.

Les deux loups se dirigèrent vers une des maisons en bois assez imposante. Avant d'en atteindre le seuil, ils reprirent forme humaine et entrèrent dans la demeure après avoir frappé.

— Albus ! s'écria Sirius qui s'était avancé le premier.

Le petit corridor qui se situait à l'entrée, le mena dans un salon. Sirius fit la grimace. Il avait beau être habitué, il ne s'y ferait jamais à cette décoration qu'il jugeait vieillot. En effet, les fauteuils ornés de fleurs immondes datant de plusieurs siècles, étaient recouverts de napperons blanc cousus à la main.

Bon dieu, il faudrait vraiment qu'Albus apprennent à vivre avec son temps ! Il n'avait même pas de télévision ! Et dire qu'il se plaignait que les jeunes loups ne voulaient pas venir chez lui !

— Que se passe t-il ?

Sirius regarda l'homme qu'il cherchait sortir d'une porte qui se situait dans le fond du salon. C'était un vieil homme, et l'on ne pouvait pas dire son âge. Les petits louveteaux l'appelaient « Grand-père » à cause de ses cheveux aussi longs que sa barbe de couleurs blanche. Ses yeux étaient cachés derrière des lunettes demi- lune. Il était vêtu de son inséparable tunique bleu uni.

Aussi loin que remontait sa mémoire, Sirius l'avait toujours vu vêtu ainsi. Mais il savait que derrière cet accoutrement de « Grand-père bienveillant » se cachait un guerrier redoutable. Ce n'était pas pour rien qu'il était l'Alpha de la meute.

— Sirius, Remus, qu'avez-vous ? demanda le vieil homme.

— C'est au sujet des Cœurs-Froid, Albus, répondit Remus d'une voix calme. Leur odeur arrive jusqu'à la forêt proche du Cottage. Si on ne fait rien, l'air va devenir irrespirable, surtout pour les petits.

Albus soupira. Les Cœurs-Froid.

D'un geste il invita les deux amis à venir s'asseoir sur l'un des canapés.

— Albus, reprit Sirius, en s'asseyant, il faut faire quelque chose ! Ce n'est pas normal ! Leur sale odeur devrait s'arrêter à la ville !

— En effet, dit le vieil homme en s'asseyant à son tour et en leur proposant un panier remplis de bonbon au citron que les deux hommes refusèrent poliment pour Remus et en grimaçant pour Sirius. Si leur odeur vienne jusqu'ici, cela veut dire que plusieurs familles se sont rassemblées dans la ville.

— Y a t-il un danger pour les notre ? demanda Remus.

— Je ne sais pas. Je n'ai jamais entendus de regroupement de famille de Coeurs-Froids au même endroit. La ville de Poudlard, tout comme le pays, est sous le règne de la famille Malefoy. Cela voudrait donc dire que Malefoy en personne est en ville.

— Malefoy ? Mais pourquoi ? demanda Sirius surpris. Que viendra t-il dans une ville comme la notre ?

— Le célèbre Manoir de sa famille se trouve aux abords de Poudlard, Sirius, dit Rémus.

— Tout le monde le sait ça ! Et il est toujours fermé ! Il n'y a que des Cœurs-froids de dernière catégorie qui sont là-bas ! Et cela depuis des décennies ! Alors pourquoi maintenant ?!

— Tu as raison, Sirius, le calma Albus. Mais l'odeur ne trompe pas, mon cher ami. Malefoy est de retour au Manoir.

— Albus, dit Remus. Que devons nous faire ? Va-t-il s'en prendre à nous ?

— La famille Malefoy est originaire de la région, ce qui explique la présence du Manoir, et nous sommes arrivés bien après leur départ. Mais comme ils ont toujours vécut à Londres, on a jamais eut à se partager les terres du nord car nous avons put trouver un terrain d'entente avec les vampires de « dernières catégories » comme tu les nomes aussi bien Sirius. Mais voilà… Si la famille Malefoy revient et veut nous chasser, elle sera dans ses droits…

— Comment ça ?! Nous sommes là depuis des siècles, Albus ! S'écria Sirius en se levant. C'est ma terre ! Il est hors de question que je m'en aille ! Ce sont eux qui ont déserté !

— Calme-toi, Sirius. Lui ordonna doucement Albus. Il est vrai que j'ai dit que les Malefoy peuvent nous chasser, mais je n'ai pas dit que nous partirons. La meute est très importante, nous ne pouvons pas nous permettre un tel exode. Et puis, où irons- nous ? Je ne pense pas que Greyback nous accueille les bras ouverts…

— Nous allons donc nous battre ? Demanda Remus.

— Si on peut l'éviter, non, bien sûr. Il faudrait que nous découvrons le pourquoi de leur venue en ces lieux et si ils vont rester ici ou pas. Et si c'est le cas, nous devrons trouver un terrain d'entente avec eux. Mais cela va être difficile, car je ne vous cache pas que si la Famille Malefoy s'est déplacée jusqu'ici, alors toute la haute société des vampires les ont suivit.

— D'où l'expansion de leur odeur jusqu'à chez nous. Conclut Remus.

Albus se leva et dit :

— Tant que nous n'en sauront pas plus, il faudrait que soyons discrets. Il faut que les jeunes loups fassent attention quand ils seront en ville…

— Albus…

— Oui, Sirius. Je parle bien d'Harry. Il ne doit pas se trouver nez à nez avec Malefoy.

— Oh arrêtez, Albus ! Harry sait se défendre ! constata Sirius en souriant.

— Les Malefoy font partis des premiers vampires et leur force est colossale. Et malgré les prouesses d'Harry, il n'arrive pas à leur cheville. Nous devons le protéger, Sirius. Il est le Roi Alpha, et on ne peut pas le perdre à cause de son insistance à se trouver dans des problèmes !

— Albus… Commença Remus, il est peut être temps de tout lui dire, vous ne pensez pas ? Après tout il sera majeur la semaine prochaine…

— Non ! s'écria Sirius en se levant. Pour les loups de sa génération, Harry est un loup comme les autres ! Oui, il est plus fort qu'eux, et oui, il se fait toujours remarquer, mais ce n'est qu'un jeune loup ! Imaginez ce qu'il ressentira lorsqu'il saura la vérité ! De plus il n'est pas prêt à prendre la tête de la meute, alors comment croyez-vous qu'il puisse diriger tous les loups-garous de la planète !?

— Pourtant c'est ce qu'il devra faire, Sirius, répondit Albus d'une voix lasse. Tu étais là lors de sa première transformation. Il a le Sang de Godric Gryffondor en lui. Il doit commencer à apprendre le rôle qu'il doit occuper. C'est la raison pour laquelle, il sera mon élève.

— Alors attendez qu'il se lie, Albus. Si vous annoncez à la meute qui il est, tous les jeunes loups s'autoproclameront son compagnon….

— Sirius, je sais qu'il est comme ton fils, et que tu veux le protéger, mais on ne peut pas attendre. Plus tôt il prendra ses responsabilités, plus tôt sera le mieux pour toute notre race. Nous commencerons au lendemain de sa majorité.

— Il sera au rendez-vous, Albus, dit Remus. Ce sera à nous d'en faire un bon roi pour notre peuple.

Sirius grimaça. Pour lui, Harry était encore trop jeune pour tout ça. C'était son petit à lui. Et il savait qu'il n'était pas prêt à ce rôle. Non, le jeune loup préférerait aller s'amuser avec ses amis Ronald et Seamus que de gérer politiquement une meute !

— Sirius, lui demanda Albus en le regardant attentivement. Puis-je compter sur toi pour être à ses cotés ce jour-là ?

— Je serais toujours à ses côtés, Albus. Peu importe ce qui lui arrivera dans le futur, il pourra compter sur moi.

Albus lui sourit.

OoooOoooO

Ronald Weasley sourit et enleva son casque. Il adorait ce groupe. Il prit le cd et regarda autour de lui à la recherche de ses amis.

C'était une journée comme une autre. Seamus, Harry et lui avaient décidé de flâner en ville durant l'après-midi. En vérité, le blond et le rouquin recherchaient un cadeau qu'ils offriraient au brun à son anniversaire qui aurait lieu dans deux jours, le week-end suivant.

Comme tout anniversaire de la majorité d'un des leurs, le Cottage entier se préparait à la fête. C'était important pour eux. Non seulement, ils devenaient adultes mais en plus leur loup entrait dans une phase de « perfectionnement ».

En effet, c'était à ce moment que chaque membre de la meute savait ce qu'il devait faire. Serait-il des chasseurs, ou des guerriers, ou encore préférerait-il rester en retrait et s'occuper des louveteaux ? Même si en général, ce rôle était réservé aux femmes louves, comme sa propre mère, on pouvait trouver des hommes loups dans les rôles d'instituteur en ville !

Le loup de Seamus s'était perfectionné pour le combat. Comme ses frères de sa catégorie, il deviendra un guerrier et sera toujours aux premières lignes lors des conflits qu'aura la meute, prés d'Abus Dumbledore, leur alpha.

Lui, de son coté, son loup avait préféré se perfectionner pour la chasse. Et même si tous les loups savaient chasser, par leur sens inné, les loups chasseurs étaient ceux qui ramenaient la nourriture pour toute la meute. Leur rôle était donc primordial.

Bien sûr, personne ne pouvait savoir à l'avance le choix du loup avant la majorité de celui-ci. Comme le choix de leur compagnon.

Ron poussa un soupir. Cela faisait plus de deux mois qu'il était majeur. Et même si son loup faisait sa fierté pour la chasse, il s'ennuyait. Il voulait trouver son compagnon. Il ne voulait plus vivre dans la demeure familiale. Oui, c'était vrai que maintenant que ces frères aînés étaient partis il y avait plus de place, mais il voulait une maison à lui avec son compagnon et ses louveteaux. Mais voilà, sa future femme ne se trouvait pas au Cottage. Il espérait qu'elle se trouvera dans le village de la meute du Sud. Il ne voulait pas la trouver au milieu des humains.

Pas qu'il ne les aimait pas, mais comment expliquer à ses esprits étroit l'existence de leur race ? Ils étaient persuadés qu'ils étaient les seuls sur la terre et se croyaient maître des lieux ! Mais mettez-les devant un loup-garou lord d'un soir de pleine lune ou encore devant un vampire qui n'a pas prit sa ration de sang depuis plusieurs jours, ils seraient les premiers à pleurer et à se pisser dessus ! Non, il voudrait que sa future femme soit comme lui : un loup-garou de naissance. Pas un transformé, car ceux-ci mettaient en général beaucoup de temps à accepter leur loup en eux et ils faisaient beaucoup de dégâts au Cottage dans les temps qui suivait leur arrivés.

Il n'était pas un loup qui voulait se faire remarquer. A ses yeux, ses cheveux roux et sa grande taille le faisaient déjà ressortir du lot ! Non, lui il rêvait de fondre dans la masse. Il préférait laisser la vedette à ses frères, Fred et Gorge qui, au grand damne de sa mère, avaient ouvert un magasin de jouet en plein centre ville !

Bon, il admettait qu'être en permanence en compagnie de Seamus et d'Harry ne permettait pas de rester dans l'anonymat, étant donné le don inné d'Harry pour attirer les problèmes à lui ! Mais ils étaient jeunes. Et puis depuis leur majorité, puisque Seamus et lui étaient occupés à leur perfectionnement, ils avaient laissé le brun de coté en journée. Cela n'empêchait pas le trio de se retrouver le soir venus !

Mais aujourd'hui, était un jour particulier. Ils avaient emmené Harry en ville, car depuis quelques temps, Albus avait décrété que le brun ne devait pas quitter le Cottage. Du coup ils voyaient leur ami s'ennuyer. Et puis comme Seamus et lui n'avaient toujours pas choisit leur cadeau respectif, ils avaient donc « enlevé » Harry de sa surveillance de son parrain, Sirius, et se retrouvaient au centre commerciale « Chemin de Traverse » de la ville.

Ron soupira de soulagement quand il vit Seamus dans le rayon des jeux vidéo.

— Seam, où est Harry ?

— Aucune idée. Sûrement au rayon de la Bd.

— D'accord, vieux. Et tu sais ce que l'on va lui offrir ?

— Que penses-tu de ça ? Dit le blond en lui montrant la dernière PlayStation qui venait de sortir.

— C'est ça. Tu veux qu'on se fasse trucider par Severus ?!

— Ben quoi ? Il n'aurait qu'à le mettre dans sa chambre, en attendant qu'il soit lié !

— Seamus, dis que cela te permettrai de squatter chez lui…

— Oh mon dieu ! Je risque alors de croiser Severus tous les jours ? Non, je vais l'acheter pour moi !

— Fais ça, plutôt. Mais pour Harry ?

— Une figurine de « One Piece » ?

— On le lui a déjà offert le mois dernier, Seam !

— Ah bon ? Et on lui a offert qui ?

— Seamus, il a toutes les figurines de ces pirates de malheur ! Oublions un peu ce dessin animé, veux-tu ?

— Ben propose un truc, toi !

— Je pensais à un truc qu'il pourrait mettre dans sa maison…

— Ron, il a déjà tout !

— Je ne te parle pas de chez Sirius et Severus, mais de sa future maison !

Seamus le regarda bizarrement et dit d'une voix moqueur :

— C'est une idée de Ginny ? Elle veut être sûr que…

— Non, c'est la mienne ! Le coupa le rouquin en rougissant. Bon cherche de ton coté et je vais continuer de chercher du mien, ok?

— Ouais, on fait ça… Mais je crois qu'il faut que l'on cherche Harry d'abords. Viens allons dans le rayon de la Bd.

OoooOoooO

Harry Potter soupira. Il s'ennuyait. Il reposa le dernier volume de « One Piece » qu'il avait déjà lut. Il savait que ces amis avaient voulut lui faire plaisir en le sortant en ville mais à quoi cela servait s'ils n'étaient pas ensemble ?

A peine arrivé, Ron était parti au rayon « Musique » et Seamus au rayon « Jeux vidéo ». Il était prêt à parier qu'il aurait à son anniversaire un cd et la dernière PlayStation. Pour faire bonne figure, il s'était dirigé au rayon « Manga ».

Mais voilà, il n'y avait rien de nouveau. Et il ne voulait pas faire le tour du magasin Virgin qu'il connaissait par cœur. Il décida de s'en aller. Oh, pas bien loin. Le temps de réfléchir un peu. De toute façon ses amis ne voulaient-ils pas la paix ?

Il quitta le magasin et se mit à marcher dans le centre commercial. Il respira l'air et fit une grimace de dégoût. L'odeur des vampires était immonde. Bien que cela ne le surprennent pas, il était en plein villes, et il était habitué à leur présence. Même s'il se débrouillait toujours pour ne jamais en croiser un, il savait que les Cœurs-Froids vivaient parmi les humains. Il est vrai que leur odeur était devenu plus fort depuis quelque temps, mais ce n'était pas cela qui l'intriguait.

Non ce qui l'embêtait c'était le comportement de Sirius et Remus à son égard.

En effet, depuis le début de la semaine ses parrains l'empêchaient de quitter le Cottage. Il ne savait pas pourquoi, mais d'après ce qu'il avait compris c'était une demande de l'alpha en personne. Mais pourquoi ? Il ne se souvenait pas que Ron et Seamus aient été enfermés la semaine qui avait précédé leurs anniversaires ! Au contraire, ils avaient fait plein de bêtises et même Albus avait dût les punir… Alors pourquoi lui était-il surveillé?

Bon, il devait reconnaître que depuis que les loups de ses amis avaient révélé leurs préférences, il ne les voyait plus comme avant, car ceux-ci devait apprendre leurs « métiers » et qu'il s'ennuyait dans la journée. Et même s'ils se voyaient durant la soirée, il n'était pas satisfait. Étant donné que leurs journées étaient intenses, Ron et Seamus se couchaient assez tôt.

Ce n'était pas juste. Il ne voulait pas que sa vie change. Il ne voulait pas être majeur. Il voulait passer sa vie à se baigner dans la rivière qui bordait le Cottage avec Ron et Seamus. Il voulait encore faire enrager Severus, le compagnon de Sirius, quand celui-ci découvrait que sa chambre n'était pas rangée et se cacher derrière son parrain pour éviter sa colère. Il voulait encore écouter les histoires de Remus sur leurs ancêtres, ou goûter à la merveilleuse nourriture de Molly Weasley sans avoir à regarder l'heure pour se coucher.

Mais voilà, il aurait la majorité samedi. Il serait alors considérer comme un adulte et devrait, comme ses amis, embrasser une « carrière » et la développer. A quoi sera bon son loup ?

Il s'arrêta soudain de marcher. L'air empestait. Mais comment pouvait-on sentir si mauvais ? Et comme on était en été, il ne portait pas d'écharpe pour se protéger le nez ! Il fit une grimace. Il aurait put faire demi-tour mais il ne voulait vraiment pas retourner dans Virgin, auprès de ses amis.

Quoique, ce serait plus sage.

Il respira un bon coup et leva la tête.

Bordel de Dieu ! Sept ! Il y avait sept vampires qui avançaient vers lui. Il les regarda avec toute la froideur qu'il pouvait et l'un d'entre eux répondit à son regard.

Et ce fut à ce moment qu'il se perdit.

Il oublia tout. D'où il venait, ce qu'il était, ses amis, sa meute, la raison de sa présence sur les lieux. Il oublia cet odeur qui, quelques secondes auparavant, le dérangeait. A vrai dire, il ne la sentait même plus. Il oublia qui était ses ennemis et ce qu'il devait faire si jamais il les rencontrait. Il oublia même de respirer. Non plus rien ne comptait. Rien, hormis cet homme au regard d'argent.

Il était grand. Vêtu d'un jean noir et d'une chemise blanche à manche court ouvert au niveau de son cou. Il avait des cheveux blond, presque blanc, qui lui arrivaient au niveau de la nuque, et avait la peau très pâle qui faisait ressortir la couleur mercure de ses yeux. Son nez était fin et on avait envie de dévorer ses lèvres qui étaient un appel aux baiser.

Il avait l'impression qu'il n'avait que lui sur la planète et qu'il devait rester à ses cotés. Il avait la sensation que des milliers de câbles d'acier le liaient à cet homme. Comme si cet homme était le monde. Et pour confirmer ses pensées, son loup voulait sortir pour le marquer afin que tout le monde sache que c'était sa propriété !

— Tiens, tiens, regardez qui voilà… Un chien se serait perdu ? dit une fille brune qui le regardait de haut en bas.

Ce fut cette voix qui le ramena sur Terre. Il cligna le les yeux mais ne put les détacher du blond.

— Laisse, Astoria, dit un brun aux yeux bleus, on est pressé.

Harry avala sa salive. Il ne pensait à plus rien. Il regarda encore cet homme qui le fascinait. Celui-ci le regarda comme s'il était un insecte et le dépassa sans plus de cérémonie.

Ce qui brisa son cœur en mille morceaux. Il se reprit et marcha lentement jusque dans un endroit moins fréquenté du centre commercial. Il s'adossa au mur et se laissa glisser au sol, en mettant une main sur son cœur.

Que s'était-il passé ? A l'instant… Non, il se trompait. Cela ne pouvait pas être possible !

Il se rappela de la couleur de ses cheveux, de chaque trait de son visage, de son regard dont il adorait la couleur des yeux, de ses lèvres qu'il avait désiré sur les siennes et cette peau au niveau du cou que sa chemise avait oublié de cacher et qu'il voulait couvrir de baiser…

Oh, bordel de merde, il venait de fantasmer sur un Cœur-froid !

OoooOoooO


Alors qu'en pensez-vous ? Je continue ou pas ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Bises. À la prochaine !