Hello les gens ! Me revoilà avec un two-shot encore écrit sur un coup de tête. C'est à la base un headcanon, l'un de mes délires pas vraiment creusés. J'en avais parlé dans " L'âme qui est en lui ", on peut donc dire que c'est une sorte de préquelle. Au départ, ce devait être un one-shot mais vu qu'il fait 14 pages je me suis dit que c'était mieux de le séparer en 2. (enfin 'faut dire aussi que je saute TRES SOUVENT des lignes)

Il contient une part de AU vu que j'ai imaginé ce qu'il s'est passé à partir du chapitre 177. (épisode 21/22 de la saison 2)

Si vous ne suivez que l'anime ou n'avez pas lu la fin du manga, n'allez pas plus loin. Croyez-moi vous regretterez de vous être spoilés !

Sur ce, j'espère que vous apprécierez cette petite histoire ! ^^


Tout était fini. A présent, ils n'étaient plus des collégiens. Ils n'auraient plus à porter l'uniforme de Kunugigaoka. Ni à aller en haut de cette montagne chaque matin. Ils n'étaient plus la classe 3-E.

Tenant leur diplôme d'une main, de l'autre ils examinaient les liasses de billets, leur récompense pour avoir sauvé le monde. Karasuma et Bitch-sensei … non Bitch-neesan, regardaient tout cet argent en pensant que cela été bien peu de chose par rapport à la vie de Korosensei.

L'ex-assassin professionnelle jeta un regard aux visages des enfants. Devant cette petite fortune, ils avaient repris leur apparence insouciante. Cela la rassura.

Alors que les subordonnées de Karasuma emmenaient la récompense, discutant avec les élèves qu'ils avaient côtoyés pendant une année, trois hommes entrèrent dans la pièce. Sous le regard surpris de l'ancienne classe E, ils expliquèrent qu'afin de rassurer leurs parents, ils devaient, '' pour la forme '' leur faire passer un petit entretient psychologique. Karasuma et Bitch-neesan furent conviés à livrer un rapport détaillé des derniers évènements.

Un psychologue demanda aux enfants qui voulait passer en premier. Isogai se dévoua tandis que Kataoka annonça qu'elle passerait en second, expliquant qu'il était normal que les délégués de classe passent en premier. De toute façon, ils ne pourraient repartir qu'une fois les 28 élèves passés. Lorsque l'homme vint chercher Kataoka, Karma demanda :

« Où est notre camarade ?

-On ne veut pas que vous discutiez entre vous de votre entretient. Le diagnostic perdrait en crédibilité aux yeux des personnes extérieure à cette affaire. »

Les élèves haussèrent un sourcil sans toute fois protester. Terasaka se retint même de faire une remarque. Finalement, Okuda se risqua à rompre le silence devenu un peu trop oppressant :

« D-Dites ! Q-Qu'est-ce qu'on v-va faire de tout cet argent ?

-Hum … C'est une bonne question … continua Fuwa.

-Moi je propose qu'on l'utilise pour aller dans l'espace, répondit Itona, seuls Nagisa et Karma ont pu y aller. Ca m'intéresse beaucoup et puis … j'ai envie de dépasser la vitesse de Korosensei moi aussi.

-Et moi je veux voir la Terre ! s'écria joyeusement Kurahashi, je veux voir ce qu'on a sauvé !

-Ca sera sans moi, déclara le rouquin, et puis c'est pas demain la veille qu'on pourra partir en vacances dans l'espace. »

Finalement, ils adoptèrent la proposition de Mimura, à savoir donner une partie de la récompense à diverses associations et autres. Une heure passa et il ne restait plus qu'une dizaine d'élèves dans la salle.

« Vous trouvez pas qu'ils mettent beaucoup de temps ? questionna soudain Sugino, intrigué.

-C'est vrai, normalement ils sont censés nous poser seulement quelques questions … dit Kayano.

-Teh ! Si c'est juste pour rassurer nos parents avec des mots sur un papier, je vois même pas pourquoi ils nous font passer des entretiens ! Et nous séparer c'est louche ! grogna Terasaka.

-D'ailleurs, comment ils vont faire pour Ritsu ? On ne sait toujours pas ce qu'il adviendra d'elle, signala la fille aux cheveux verts.

-J'ai bidouillé un petit appareil vite-fait pour espionner les conversations, intervint Itona en sortant un boîtier relié à une paire d'écouteurs, j'avais prévu de m'en servir pour récolter des informations sur le plan secret du gouvernement mais je l'ai oublié et on a été capturés par les mercenaires.

-Dans ce cas, vous n'aurez qu'à écouter ma conversation quand je passerai. Mais je me demande si c'est un entretien normal …

-Qu'est-ce que tu veux dire ? s'enquit Nagisa.

-... Le gouvernement a caché l'existence des expériences de Yanagisawa et a étouffé la mort de ma sœur en disant qu'elle était morte dans un accident de la route. Si ça se trouve, ils essaient de nous faire un lavage de cerveau pour qu'on ne révèle rien de compromettant pour leur image …

-... Mieux encore : ils peuvent effacer nos souvenirs. Demander à Karasuma et Bitch-sen ... Bitch-neesan de faire leur rapport maintenant est une bonne excuse pour les éloigner. » continua le rouquin.

Hara tentait de calmer Terasaka pendant qu'Itona continuait d'enfoncer le clou en décrivant d'un ton neutre comment les dirigeants s'étaient pliés aux exigences de Shiro. Karma arborait une mine sérieuse, Sugino serrait le poing. Hazama restait calme, bien que sa main sur son menton laissait sous-entendre qu'elle imaginait les pires scénarios pour eux, ou cherchait une vengeance appropriée. Quant à Fuwa, elle pressait Kayano de questions pour tenter de deviner la suite des évènements.

Nagisa resta sans voix.

'' … Pas possible ! songea-t-il, perturbé, le gouvernement nous aurait donc bernés avec la récompense ? Finalement, nous n'étions que des pions pour eux ? A tout bien y réfléchir, ils ne se sont jamais préoccupés de ce que les assassins qu'ils envoyaient pouvaient nous faire … ''

« Nagisa ? »

Il faillit sursauter lorsque Kayano l'appela. Il sentit quelques gouttes de sueur descendre le long de son visage.

« Ca ne va pas ? lui demanda-t-elle, l'air inquiète.

-Si … Je suis juste surpris. »

Karma mit quelques instants à réagir :

« Je ne savais pas que tu étais aussi sensible Nagisa ! se moqua-t-il finalement.

-Désolé de ne pas être comme toi. » rétorqua son ami.

Les voir se chamailler gentiment fit oublier à tous leur inquiétude. Finalement la porte s'ouvrit. Dissimulant ses soupçons et son inquiétude derrière un visage naturel grâce à ses talents d'actrice, Kayano se porta volontaire pour être la suivante.

Aussitôt la porte refermée, Itona y fixa son appareil et fit quelques ajustements afin de pouvoir entendre au mieux la conversation.

« Leur porte est très épaisse. Je ne comprends rien à ce qu'ils disent. »

Quelques minutes passèrent jusqu'à ce que le bricoleur déclare :

« Kayano a poussé un cri. Maintenant elle a l'air calme, on dirait qu'elle a juste été surprise. »

Pour sortir d'ici rapidement, il leur faudrait obéir. Pendant qu'Itona continuait d'espionner la conversation, Hara s'inquiéta pour leurs camarades qui les avaient précédés : le gang de Terasaka pouvait avoir eu quelques problèmes, Okuda pouvait parfois se laisser emporter par ses émotions et la sincérité de Kurahashi aurait pu la trahir. Mais Karma déclara qu'ils avaient du comprendre la situation et prendre sur eux-même.

Enfin l'homme ouvrit la porte. N'en pouvant plus de rester là à attendre, Nagisa décida que c'était son tour.

On l'invita à s'asseoir à une table. En face de lui, une porte, qui menait sûrement à l'autre pièce où se trouvaient ses amis déjà passés, et une autre sur sa droite, sans doute pour les militaires et membres du gouvernement.

Il remarqua aussi la présence d'un dossier portant son nom ainsi que du nécessaire pour prendre des notes. L'homme commença par lui poser des questions simples, voulant savoir si Korosensei leur avait fait du mal, si Karasuma leur avait apporté l'aide qu'il fallait … Nagisa répondit, fixant un point invisible sur la table.

(Nurufufufu ~)

« Quoi ?! Comment pouvez-vous envisager de faire ça aux enfants ?! s'écria Karasuma, furieux, ils ont sauvé la Terre entière et c'est ainsi que vous les remerciez ?! Vous avez conscience que ce que vous faites s'apparente à du lavage de cerveau ?! »

L'homme qui se trouvait devant lui, celui-là même à qui la classe avait demandé d'annuler la récompense s'ils étaient mis en danger par un assassin professionnel, se contenta de fixer Karasuma.

« S'ils dévoilaient à la population que nous avons employé des assassins professionnels et donné carte blanche à Yanagisawa, ce serait une catastrophe pour nous. De plus, n'oubliez pas que ces enfants ont appris à se servir d'armes. Nous ne pouvons nous permettre de laisser de telles informations fuiter.

-Cela ne justifie en rien ces mesures extrêmes … ! Et puis, pourquoi avoir donné des couteaux à l'homme qui les interroge ?! Ces enfants sont inoffensifs !

-Karasuma, l'appela l'homme d'un ton sec, ce n'est pas à vous de décider cela. »

Le militaire serra les dents puis quitta la pièce.

'' Ces enfants auront besoin de vous. '' avait déclaré Korosensei.

'' Je les empêcherai de leur faire quoique ce soit, vous avez ma parole ! '' jura-t-il en silence.

Mais pour cela, il aurait besoin de sa collègue. D'ailleurs, où était-elle passée ?

Il n'avait pas le temps de se préoccuper de ça. Il devait rejoindre les enfants et pour cela, il devrait emprunter le couloir par lequel ils étaient entrés.

(Nurufufufu ~)

« Ecoute mon garçon … ce monstre ne mérite pas d'avoir de nom. »

Surpris, Nagisa leva la tête. Les questions qu'on lui posait tournaient de plus en plus autour de la relation entre Korosensei et ses élèves. Le garçon aux cheveux bleus s'était aperçu que cet interrogatoire prenait une étrange tournure, comme si on voulait le forcer à dire que Korosensei était quelqu'un d'horrible. Depuis que Sugino avait souligné l'étrangeté de leur situation, Nagisa était perturbé. Evoquer leur année en compagnie de leur cher professeur lui rappelait tout ce qu'ils avaient fait. Les bons comme les mauvais moments repassaient dans sa tête. Pourtant, s'il avait apprécié s'en souvenir en lisant l'énorme livre que Korosensei avait rédigé, cette fois, il se sentait mal. Une nuit. En une nuit tout s'était terminé.

« Cette créature n'aurait jamais du exister. Même en tant qu'humain, elle a pris de nombreuses vies. Tu as pu constater toi-même à quel point elle était dangereuse. J'ignore pourquoi elle a décidé de conclure ce marché avec nous mais grâce à cela, nous avons pu l'éliminer. Maintenant elle ne menacera plus personne. »

'' Cet homme … il croit que Korosensei était un monstre … ''

Soudain, l'adolescent se souvint de ce que Kayano avait dit.

'' … Non ... Il essaie de me convaincre que Korosensei en était un ! C'est vrai … Si quelqu'un découvrait de la vérité, le gouvernement perdrait la confiance des gens … ! En fait, ils veulent protéger leurs intérêts … ! ''

Nagisa était devenu blême. Des gouttes de sueur tombaient de son menton. Il avait du mal à respirer et parvenait à peine à penser. Son esprit était complètement embrouillé, ses émotions semblaient se mélanger, tout comme ses souvenirs du temps passé avec ses camarades et son professeur poulpe. Il n'était plus capable de déterminer s'il était triste, troublé ou en colère.

« Mais rappelle-toi de ceci mon garçon : maintenant, aux yeux de tous, nous vous avons délivrés de cette souffrance. Ce monstre est mort. »

'' Huh ? '' Mort'' ? C'est vrai … ''

Il regarda ses mains.

'' C'est vrai …

… C'est moi qui l'ait tué. ''

Kayano et Karma se retournèrent vivement. Itona entendit un grand bruit suivi d'un cri. L'instant d'après, la porte s'ouvrit violemment et une silhouette passa juste à côté de Kayano et Isogai. Alerté par le cri du psychologue, Karasuma ouvrit la porte à la volée. Son instinct lui intima de faire un pas sur le côté. Nagisa ne lui prêta aucune attention, pas plus qu'aux gardes qui revenaient de leur petite pause - étrangement longue. Surpris, ceux-ci ne purent qu'hurler à leurs collègues de verrouiller la porte de sortie. Trop tard. L'adolescent était déjà dehors.

Stupéfait, Karasuma se retourna vers les enfants alors que Karma et les autres accouraient.

« Où est Nagisa ?! s'exclama Sugino.

-Il vient de s'enfuir ! répondit Isogai.

-Q-Qu'est-ce qu'il s'est passé ? grelotta Okuda, encore toute tremblante.

-Qu'est-ce que vous faîtes encore ici ?! »

Bitch-neesan se précipita vers eux, l'air grave.

« Rattrapez-le ! Il ne faut surtout pas le perdre de vue !

-Comment se fait-il que la porte extérieure ne soit pas gardée ? interrogea l'ex-professeur de sport.

-Ce sont des connaissances de la semaine dernière. »

(Nurufufufu ~)

« Il s'est enfin arrêté … observa Mimura du haut d'un rocher, camouflé par les arbres qui commençaient à regagner des feuilles.

-Q-Qu'est-ce q-qu'il a ? Il fait peur … chuchota Okuda, i-il a surgi d'un coup … c-c'était comme s-s'il ne nous reconnaissait p-pas ... »

En levant la tête vers ses camarades pour tenter de trouver des réponses sur leurs visages, elle remarqua la mine blafarde de Karma. Tandis qu'ils commençaient à discuter de ce qu'il fallait faire avec Karasuma, elle demanda :

« T-tu vas bien ?

-... Ouais ... »

En fait pas vraiment. L'aura peu rassurante qui entourait Nagisa de base l'avait longtemps rendu mal à l'aise. Là, c'était pire. Il avait senti une soif de sang qu'il n'avait jamais connue auparavant, du moins pas venant de Nagisa. Bien sûr, elle était loin d'égaler celle du Dieu de la Mort mais le rouquin ne pouvait s'empêcher d'être effrayé.

Kayano, elle, ne semblait pas affectée. Cette aura tout droit sortie des enfers l'avait complètement enveloppée l'espace d'une seconde mais elle n'arrivait pas à en avoir peur. Elle avait passé toute une année entourée par la soif de sang de Nagisa. Certes la première fois qu'elle l'avait rencontré elle avait été effrayée. Quand elle avait vu ses yeux bleus emplis de gentillesse et de reconnaissance lorsqu'elle lui avait fait ses couettes, la jeune fille avait compris qu'elle ne risquait rien.

Mais lorsqu'il était passé près d'elle, il avait le regard vide. C'était un regard différent de la fois où il avait affronté Takaoka sur l'île. Ce n'était pas non plus le regard qu'il avait quand il avait concentré toute sa soif de sang dans le couteau contre Karma.

'' Pourquoi … Pourquoi j'ai cette horrible impression que c'est pire que ce qu'on croit ... ? Nagisa … C'est comme si … c'est comme si tu étais sur le point d'entrer dans un endroit duquel tu ne peux pas revenir … ! ''

Elle serra sa veste. Elle se rappela alors ce qu'avait dit Korosensei … que sa sœur savait que sa seule voix ne le sauverait pas … Mais la fille aux cheveux verts sentait qu'il en faudrait bien plus pour sauver celui qu'elle aimait.

« Un appel de Bitch-sen … Bitch-neesan ! annonça soudain Ristu.

-Ritsu, transmets-moi votre position dès que Nagisa se serra arrêté. J'arrive avec des renforts.

-C'est déjà le cas. Comment ça des renforts ? Tu ne vas quand même pas demander de l'aide à l'armée ? l'interrogea Karasuma.

-L'armée ? C'est bien trop risqué ! Il faut agir vite alors vous allez m'écouter attentivement. Je sais ce qui arrive à Nagisa. »

Elle leur intima le silence avant qu'ils ne puissent pousser le moindre cri.

« C'est quelque chose connu seulement des assassins professionnels. Nagisa est entré dans un état qu'on nomme la '' dernière zone ''. On appelle ça comme ça parce qu'il est quasiment impossible d'en sortir. »

'' Alors ça serait cet '' endroit '' ? '' se demanda Kayano.

« Cependant, vu que Nagisa n'est dans cet état que depuis peu de temps, on a encore une minuscule chance de l'en sortir. Pour cela, il faut lui infliger une sorte de traumatisme psychologique puis lui faire oublier momentanément sa soif de sang, comme pour Kayano et Itona.

-Un traumatisme psychologique ? demanda Sugino.

-Pour entrer dans cet état Nagisa a du subir un choc psychologique. Si vous arrivez à trouver à quoi ce choc est dû, vous serez peut-être en mesure de lui en infliger un nouveau avant qu'il n'entre vraiment dans la '' dernière zone ''.

-En clair, il faut détruire l'origine de ce choc par un autre choc ? questionna Karma.

-Oui. Surtout ne faites rien qui puisse le mettre en colère ou le blesser psychologiquement. Tant qu'il est dans la '' dernière zone '', il ne peut pas se souvenir de vous, mais il vous attaquera si vous lui avez fait du mal par le passé, ou s'il sent que vous pouvez le gêner.

-Il a du voler les couteaux du psychologue, signala Karasuma.

-Au corps à corps on peut se charger de lui, compléta Kimura avec l'approbation du gang de Terasaka.

-Ne foncez pas tête baissée ! s'énerva la séductrice, dans la '' dernière zone '' Nagisa est aussi dangereux qu'un assassin professionnel ! Si vous foncez sans réfléchir, il vous tuera. Il entrera alors vraiment dans la '' dernière zone '' et à ce moment-là, il faudra un miracle pour l'en sortir.

-Compris, on va faire ce qu'on peut. Fais vite avec les renforts. »

Karasuma raccrocha. Les élèves semblaient très inquiets. Mais il savait que cette classe d'assassins ne renoncerait pas aussi facilement. Korosensei le leur avait appris. C'est parce que Karasuma souhaitait que ces enfants se souviennent de tout ce qu'ils avaient appris et vécu durant cette année qu'il voulait les protéger du gouvernement.

Kataoka fut la première à réagir, demandant si quelqu'un avait une idée. Karasuma déclara qu'il était le seul à pouvoir limiter les mouvements de Nagisa. Okuda proposa alors que chacun rappelle à leur ami les bons moments qu'ils avaient passés ensemble, avec Korosensei. Elle suggéra aussi de lui rappeler ce qu'il avait fait pour eux.

Karma compléta en proposant qu'ils se cachent tous à différents endroits. Nagisa réagirait sûrement aux voix en se jetant vers leur origine. Dispersés, ils seraient plus en mesure de l'éloigner les uns des autres. Ils resteraient en contact via Ritsu. Sugaya fabriqua rapidement de quoi mieux les dissimuler.

Ils auraient ainsi plus de temps pour trouver l'origine du choc psychologique de Nagisa tout en éliminant beaucoup de possibilités.

Karma commença. Il connaissait Nagisa depuis 3 ans. Il lui parla de leur première conversation, des films qu'ils avaient été voir, des jeux vidéos auxquels ils avaient joué.

Aussitôt, l'adolescent aux cheveux bleus s'agita, cherchant le rouquin d'un regard assassin, comme une bête enragée. Il se jeta dans les fourrées un peu au hasard. A l'opposé, Terasaka hurla :

« Eh Nagisa ! Quand t'as affronté Takaoka, j'étais super heureux quand t'as choisi de m'écouter moi plutôt que lui ! On me prend toujours pour un con alors j'suis content que quelqu'un m'ait écouté dans une situation pareille !

-C'est gentil à toi d'avoir accepté de te déguiser pour m'aider, continua Kataoka, grâce à toi, je n'ai plus eu à donner de cours de rattrapage et j'ai enfin pu réviser correctement.

-T'avais la grande classe quand t'as battu Takaoka la première fois ! lança Nakamura.

-Quand j'ai quitté la classe E, vous m'avez espionné après les cours. Ca m'a fait plaisir de voir que vous teniez à moi. Ca m'a libéré de mes chaînes. »

(Quelques minutes après ...)

'' Ca n'a pas l'air de marcher … ! On a déjà fait le tour de beaucoup de choses, certains ont de plus en plus de mal à trouver quelque chose à dire, songea Karasuma, et je ne tiendrai plus très longtemps … ! ''

En effet, bien que faible physiquement, Nagisa usait de tout un tas de stratagèmes pour tuer Karasuma. Il disparaissait dans les buissons, les arbres puis cachait sa présence. Il attaquait ensuite sans crier gare. Karasuma parvenait à l'éviter et à le repousser mais il n'arrivait pas à lui prendre son couteau.

Les élèves avaient remarqué que le militaire peinait à esquiver les attaques. L'état de Nagisa semblait empirer à mesure qu'il se fatiguait. C'était comme si son cerveau cherchait à tout prix à tuer son adversaire, même s'il devait mourir de fatigue pour ça. La douleur des quelques blessures superficielles qu'il s'était infligées en se faufilant dans les buissons paraissait le rendre encore plus fou.

Les enfants se creusèrent désespérément la tête pour trouver une meilleure idée.